William Gibson - Comte Zéro

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Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

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— Si t’avais été moins séduisante, on t’aurait moins prêté attention.

Marly hocha la tête.

— Et puis le faux était d’Alain. Tu étais innocente. L’aurais-tu oublié ?

Marly pénétra dans la salle de bains, toujours serrée dans le peignoir usé, sans répondre.

Sous-jacent au désir de son amie de la réconforter, de l’aider, Marly décelait l’impatience de quelqu’un forcé de partager un espace fort exigu avec un hôte malheureux et non payant.

Et Andréa avait dû lui avancer le montant du billet d’Eurotrans.

Par un effort de volonté conscient et douloureux, elle brisa le cercle de ses pensées pour émerger dans le flot dense mais apaisant de la foule des Belges en train de faire leurs courses.

Le corps d’une fille en short collant brillant et les pans trop amples de la veste en loden de son copain l’effleurèrent, tous deux bien récurés, tout sourire. À l’intersection suivante, Marly remarqua un débouché pour une mode qu’elle avait goûtée du temps de ses années d’étudiante. Les fringues avaient l’air impossiblement jeunes.

Dans son poing blanc et secret, le télex.

Galerie Duperey ; rue au Beurre, 14 ; Bruxelles.

Josef Virek.

Dans l’antichambre gris froid de la galerie Duperey, la réceptionniste donnait l’impression d’avoir pris racine, plante adorable et sans doute vénéneuse, derrière une plaque de marbre poli où s’incrustait un clavier émaillé. À l’approche de Marly, elle leva des yeux chatoyants. Marly imagina le cliquetis et le ronronnement de volets, son image débraillée, expédiée vers quelque recoin inaccessible de l’empire de Josef Virek.

— Marly Kruschkhova, dit-elle, résistant à l’impulsion de sortir le télex chiffonné pour le lisser contre la surface immaculée de marbre froid. Pour Herr Virek.

— Fräulein Kruschkhova, dit la réceptionniste, Herr Virek n’est pas en mesure de se trouver à Bruxelles aujourd’hui.

Marly fixa les lèvres parfaites, prenant simultanément conscience de la douleur que ces mots lui causaient et du plaisir aigu qu’elle apprenait à goûter dans la déception.

— Je vois.

— Toutefois, il a choisi de mener l’entrevue par l’entremise d’une liaison sensorielle. Si vous voulez bien prendre la troisième porte sur votre gauche…

La pièce était blanche et nue. Sur deux murs étaient accrochées, sans cadre, des feuilles de ce qui semblait du carton maculé de pluie et systématiquement perforé par une multitude d’instruments. Katatonenkunst. Archiclassique. Le genre d’œuvre qu’on vendait aux comités délégués par les conseils d’administration de banques d’affaires néerlandaises.

Elle s’assit sur une banquette basse recouverte de cuir et se permit enfin de relâcher le télégramme. Elle était seule mais supposa que d’une façon ou d’une autre, on devait l’observer.

— Fräulein Kruschkhova. (Un jeune homme en blouse vert sombre de technicien s’encadra dans la porte opposée à celle par où elle était entrée.) D’ici un instant, s’il vous plaît, vous traverserez la pièce et vous tiendrez devant cette porte. Saisissez le bouton lentement et fermement, s’il vous plaît, et de manière à permettre le maximum de contact avec votre paume. Franchissez le seuil avec précaution. Il devrait y avoir un minimum de désorientation spatiale.

Elle cligna des yeux.

— Je vous dem…

— La liaison sensorielle, dit-il avant de se retirer, la porte se refermant sur lui.

Elle se leva, essaya de redonner un semblant de forme aux pans détrempés de sa jaquette, porta la main à ses cheveux, se ravisa, prit une grande inspiration et franchit la porte. La phrase de la réceptionniste l’avait préparée à la seule forme de liaison qu’elle connût, un signal de simstim transmis par le réseau Bell Europa. Elle s’était attendue à coiffer un casque bardé de dermatrodes ; à ce que Virek utilisât un observateur passif en guise de caméra humaine.

Mais la fortune de Virek s’avérait d’un ordre de grandeur entièrement différent.

Au moment où ses doigts se refermaient sur le bouton de cuivre frais, il lui sembla que celui-ci se rétractait, glissait le long d’un spectre tactile de textures et de températures, et ce dès la première seconde de contact.

Puis l’objet redevint métal, barre de fer peinte en gris, une antique rambarde qu’elle étreignait maintenant avec surprise.

Quelques gouttes d’eau lui fouettèrent le visage.

Odeur de pluie et de terre humide.

Une confusion de petits détails, ses propres souvenirs d’un pique-nique bien arrosé, aux Beaux-Arts, confrontés à la perfection de l’illusion de Virek.

En dessous d’elle s’étalait, aisément reconnaissable, le panorama de Barcelone, fumées nimbant de brume les flèches bizarres de la Sagrada Familia.

Elle saisit de l’autre main la rambarde, luttant contre le vertige. Elle connaissait cet endroit. Elle se trouvait dans le Parque Güell, la féerie défraîchie d’Antonio Gaudí, sur l’éminence désolée qui s’élevait derrière le centre de la cité. À sa gauche, un lézard géant caparaçonné d’éclats de céramique était figé, à mi-glissade d’une pente de caillasse. Son sourire fontaine arrosait un parterre de fleurs usées.

— Vous êtes désorientée. Je vous prie de m’excuser.

Josef Virek était en dessous d’elle, juché sur l’un des bancs serpentiformes du parc, ses larges épaules voûtées sous un pardessus mou.

Toute sa vie, elle lui avait trouvé des traits vaguement familiers. Elle se rappelait à présent, à juste titre, une photo de Virek avec le roi d’Angleterre. Il lui sourit. Il avait la tête large, superbement sculptée, sous une brosse raide de cheveux gris sombre. Ses narines étaient perpétuellement dilatées, comme pour mieux humer les vents invisibles de l’art et du commerce. Ses yeux, très grands derrière les verres ronds sans monture devenus sa marque distinctive, étaient bleu pâle et son regard étrangement doux.

— Je vous en prie. (Il tapota d’une main étroite l’aléatoire mosaïque d’éclats de faïence qui recouvrait le banc.) Vous devez me pardonner cette dépendance à l’égard de la technologie. Je suis depuis plus de dix ans confiné dans une cuve de survie, dans quelque hideux faubourg industriel de Stockholm. Ou peut-être de l’enfer. Je ne suis pas un homme bien portant, Marly. Asseyez-vous près de moi.

Prenant une profonde inspiration, elle descendit les degrés de pierre et traversa les pavés.

— Herr Virek, mais je vous ai vu faire une conférence à Munich, il y a deux ans. Une critique de Fässler et de son autistiches Theater. Vous sembliez en parfaite santé…

— Fässler ? (Le front basané de Virek se plissa.) Vous aurez vu un double. Un hologramme, peut-être. Bien des choses, Marly, sont perpétrées en mon nom. Des aspects de ma fortune sont devenus autonomes, par degrés ; à certains moments, ils se font même la guerre. Rébellion dans les extrémités fiscales. Toutefois, pour des raisons aussi complexes que totalement occultes, l’existence de ma maladie n’a jamais été rendue publique…

Elle prit place à ses côtés et considéra, les yeux baissés, le pavé sale entre les orteils éraflés de ses bottes noires de Paris. Elle vit une macle de gravillon pâle, un trombone rouillé, le petit cadavre poussiéreux d’une abeille ou d’un frelon.

— C’est incroyablement détaillé.

— Oui, fit-il. Les nouvelles biopuces de chez Maas. (Puis il poursuivit :) Il faut que vous sachiez que je connais votre vie privée d’une manière quasiment aussi détaillée. Je la connais mieux sans doute que vous-même, dans certains cas.

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