Terry Pratchett - Les petits dieux

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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« Venez, alors, dit Tefervoir.

— Pour aller où ?

— On peut foncer, escalader les marches et le sauver !

— Sont plus nombreux qu’nous, fit remarquer Simonie.

— Hé bé, comme d’habitude, non ? Ils ne sont pas comme par magie plus nombreux que nous parce qu’ils ont Frangin, hé ? »

Simonie lui empoigna le bras.

« Réfléchissez logiquement, vous voulez ? fit-il. Vous êtes un philosophe, non ? Regardez la foule ! »

Tefervoir regarda la foule.

« Et alors ?

— Ils aiment pas ça. » Simonie se tourna vers lui. « Écoutez, Frangin va mourir, de toute façon. Mais là, ça voudra dire quelque chose. Le peuple comprend pas, enfin pas vraiment, cette histoire de forme de l’univers, tout ça, mais il se rappellera ce que Vorbis a infligé à un homme. Pas vrai ? On peut faire de la mort de Frangin un symbole pour le peuple, vous voyez ? »

Tefervoir ne quittait pas des yeux la silhouette du jeune homme au loin. Une silhouette nue en dehors d’un pagne.

« Un symbole ? » répéta-t-il. Il avait la gorge sèche.

« Il le faut. »

Il se souvint d’Honorbrachios lui disant que c’était un drôle de monde. Il avait bien raison, se dit-il distraitement. On est sur le point de griller vif un malheureux, mais on lui laisse son pagne par souci des convenances. Valait mieux en rire. Sinon c’était la folie assurée.

« Vous voyez, dit-il en se tournant vers Simonie, maintenant je sais que c’est un malfaisant, Vorbis. Il a incendié ma ville. D’accord, les Tsortiens, ils font pareil de temps en temps, et nous aussi, on brûle leurs villes. C’est la guerre, rien d’autre. Tout ça participe de l’histoire. Il ment, il triche, il accroît bec et ongles son pouvoir personnel, et des tas de gens en font autant. Mais vous savez ce qui le différencie des autres ? Vous savez ce que c’est ?

— Évidemment, répondit Simonie. C’est ce qu’il va…

— C’est ce qu’il vous a fait à vous.

— Quoi ?

— Il change les gens en répliques de lui-même. »

L’étreinte de Simonie était celle d’un étau. « Vous prétendez que moi, j’suis comme lui ?

— Avant, vous vouliez le trucider, vous disiez, fit Tefervoir. Aujourd’hui, vous pensez pareil comme lui…

— Alors on leur fonce dessus, hein ? J’suis sûr de… peut-être quatre cents sympathisants. Je lance donc le signal, et les malheureuses centaines que nous sommes attaquent les milliers qu’ils sont ? Frangin meurt quand même, et nous avec ? Qu’est-ce que ça change ? »

La figure de Tefervoir était désormais grise d’horreur.

« Vous voulez dire que vous ne savez pas ? » fit-il.

Quelques badauds se retournèrent pour le dévisager d’un œil curieux.

« Vous ne savez vraiment pas ? » répéta-t-il.

Le ciel était bleu. Le soleil n’était pas encore assez haut pour le muer en ce couvercle de cuivre dont Omnia avait l’habitude.

Frangin tourna encore la tête, vers le soleil. L’astre se trouvait un peu au-dessus de l’horizon mais, s’il fallait en croire les théories d’Honorbrachios sur la vitesse de la lumière, en réalité il se couchait, des milliers d’années dans le futur.

La tête de Vorbis provoqua une éclipse.

« C’est chaud, Frangin ? fit le diacre.

— Un peu.

— Ça va monter. »

On s’agitait dans la foule. Quelqu’un criait. Vorbis l’ignora.

« Tu ne veux rien dire ? demanda-t-il. Tu n’as pas envie de lancer un juron ? Même pas un juron ?

— Vous n’avez jamais entendu Om, répliqua Frangin. Vous n’avez jamais cru en lui. Vous n’avez jamais, jamais entendu sa voix. Tout ce que vous entendiez, c’étaient les échos dans votre tête.

— Vraiment ? Mais je suis le cénobiarche, et toi, tu vas brûler pour hérésie et déloyauté. Voilà où mène Om, peut-être ?

— La justice triomphera, dit Frangin. S’il n’y a pas de justice, il n’y a rien. »

Il prit conscience d’une petite voix dans sa tête, trop faible encore pour qu’il comprenne ce qu’elle disait.

« La justice ? » fit Vorbis. L’idée eut l’air de le mettre en rage. Il pivota vers la foule des évêques. « Vous l’avez entendu ? La justice triomphera ? Om a jugé ! Par mon entremise ! C’est ça, la justice ! »

Un point apparaissait maintenant devant le soleil, approchait à toute allure de la Citadelle. Et la petite voix disait :

À gauche à gauche à gauche en haut en haut à gauche à droite un peu en haut à gauche…

La masse de métal sous Frangin émettait une chaleur de plus en plus désagréable.

« Il vient », dit-il.

Vorbis agita la main vers la haute façade du temple. « Les hommes ont bâti ceci. Nous l’avons bâti. Et qu’est-ce qu’il a fait, Om ? Om vient ? Qu’il vienne donc ! Qu’il juge entre nous deux !

— Il vient, répéta Frangin. Le dieu. »

On leva la tête avec appréhension. Le monde connut cette seconde fugitive où il retient son souffle et, contre toute logique, attend un miracle.

… en haut à gauche maintenant, quand je dis trois, un, deux, TROIS…

« Vorbis ? croassa Frangin.

— Quoi ? cracha le diacre.

— Vous allez mourir. »

Ce fut tout juste un murmure, mais il rebondit sur les portes de bronze et se propagea sur la place…

La foule se sentit mal à l’aise sans trop savoir pourquoi.

L’aigle traversa la place comme une flèche, si bas que les badauds rentrèrent brusquement la tête. Puis il passa par-dessus le toit du temple et décrivit une courbe vers les montagnes. Les badauds se détendirent. Ce n’était qu’un aigle. Là, l’espace d’une seconde fugitive…

Nul ne vit le tout petit point qui tombait du ciel en tournoyant sur lui-même.

Il ne faut pas mettre sa foi dans les dieux. Mais on peut croire aux tortues.

Dans la tête de Frangin, une sensation de vent sifflant aux oreilles, et une voix…

…ohmerdemerdemerdeausecoursarghnonnonarghrnerdenonnonargh…

Même Vorbis se ressaisit. L’espace d’une seconde fugitive, lorsqu’il avait vu l’aigle… Mais non…

Il tendit les bras et offrit au ciel un sourire béat.

« Navré », dit Frangin.

Deux ou trois personnes qui avaient bien observé Vorbis racontèrent par la suite que son expression eut juste le temps de changer avant qu’un kilo de tortue, chutant à trois mètres par seconde, le percute entre les deux yeux.

Une révélation.

Laquelle n’est jamais sans conséquences sur les spectateurs. Pour commencer, ils croient de tout leur cœur.

Frangin eut conscience de pieds qui gravissaient les marches quatre à quatre et de mains qui tiraient sur les chaînes.

Puis une voix :

1. Il est à moi.

Le grand dieu s’éleva au-dessus du temple, se gonfla et se transforma à mesure que la croyance de milliers de fidèles se répandait en lui. On reconnaissait des formes d’hommes à tête d’aigle, des formes de taureaux, de cornes d’or, mais elles s’enchevêtraient, flambaient et fusionnaient.

Quatre éclairs de feu jaillirent en bourdonnant du nuage et firent sauter les chaînes qui entravaient Frangin.

2. Il est cénobiarche et prophète des prophètes.

La voix de la théophanie grondait depuis les montagnes lointaines.

3. Des objections ? Non ? Parfait.

Le nuage s’était à présent condensé en une silhouette d’or miroitant aussi grande que le temple. Elle se pencha jusqu’à ce que son visage ne soit plus qu’à quelques pas de Frangin et dit dans un murmure qui tonna à travers toute la place :

4. Ne t’inquiète pas. Ce n’est que le début. Toi et moi, petit ! Les hommes vont comprendre ce que ça veut vraiment dire, les pleurs et les grincements de dents.

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