Terry Pratchett - Les petits dieux

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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Et à quoi rimaient-elles aujourd’hui ? Elles ne rimaient à rien. Plus rien n’avait de sens si Vorbis était prophète. Plus rien n’avait de sens si le cénobiarche se réduisait à un individu qui n’avait entendu dans l’intimité de son crâne que ses propres pensées.

Il eut conscience que le geste de Vorbis n’avait pas seulement retenu les gardes qui pourtant l’entouraient comme une haie. Il avait aussi imposé le silence à l’ensemble du temple. Un silence que le prélat rompit.

« Ah. Mon cher Frangin. Nous t’avons cherché en vain. Et maintenant, même toi, tu es là… »

Frangin s’arrêta à quelques pas. La force de… il ne savait quoi… qui l’avait poussé à franchir les portes s’était dissipée.

Tout ce qui restait désormais, c’était Vorbis.

Souriant.

Ce qui dans son cerveau restait en mesure de réfléchir songea : Tu ne peux rien dire. Personne n’écoutera. Personne ne s’intéressera à tes histoires. Tu auras beau raconter ce que tu sais sur Éphèbe, le frère Colvert et le désert. Ce ne sera pas fondamentalement vrai.

Fondamentalement vrai. Voilà ce qu’est le monde, et Vorbis l’habite.

« Ça ne va pas ? demanda celui-ci. Tu veux dire quelque chose ? »

Les yeux entièrement noirs emplissaient l’univers comme deux gouffres.

L’esprit de Frangin renonça et son corps prit le relais. Il lui fit ramener la main en arrière et la lever, indifférent à la ruée soudaine des gardes.

Il vit Vorbis tendre la joue et sourire.

Frangin s’arrêta et baissa la main.

« Non, je ne le ferai pas », dit-il.

Il vit alors, pour la première et unique fois, Vorbis en proie à une rage sincère. Il avait déjà connu en plusieurs occasions le diacre en colère, mais il s’agissait alors d’une colère régie par le cerveau qui pouvait l’allumer ou l’éteindre en fonction des besoins. La rage présente était différente, il ne la maîtrisait pas. Et son visage la trahit l’espace d’une seconde.

Alors que les mains des gardes se refermaient sur Frangin, Vorbis s’avança et lui tapota l’épaule. Il le fixa un instant dans les yeux et ordonna d’une voix douce :

« Rossez-le jusqu’à son avant-dernier souffle et gardez-lui le dernier pour le moment où vous le brûlerez. »

Un cémoi voulut parler mais se retint à la vue de la tête de Vorbis.

« Exécution ! »

Un monde de silence. Aucun bruit à cette altitude, hormis la course précipitée du vent dans les plumes.

À cette altitude, le monde est circulaire, bordé d’un ruban de mer. Le panorama s’étend d’un horizon à l’autre, le soleil est plus proche.

Et pourtant, les yeux fixés en bas, en quête de formes…

… en bas, dans les terres cultivées à la limite du désert…

… sur une petite colline…

… un minuscule dôme mobile, ridiculement exposé…

Pas d’autre bruit que la course précipitée dans les plumes tandis que l’aigle ramène ses ailes pour piquer comme une flèche et que le monde tournoie autour de la petite forme mobile, point de mire de toute l’attention du rapace. Il se rapproche et…

… tend les serres…

… les referme…

… et remonte…

Frangin ouvrit les yeux.

Son dos souffrait tout bonnement le martyre. Le jeune homme l’endurait pourtant, car il savait depuis longtemps se déconnecter de la douleur.

Mais il était étendu sur une surface, les membres écartés et enchaînés à quelque chose qu’il ne voyait pas. Le ciel au-dessus. La façade imposante du temple d’un côté.

En tournant un peu la tête, il aperçut la foule silencieuse. Et le métal brun de la tortue de fer. Il sentit de la fumée.

On lui serrait les chaînes de la main. Il jeta un coup d’œil à l’inquisiteur. Voyons, qu’est-ce qu’il devait dire, déjà ? Ah, oui.

La Tortue se meut ? » marmonna-t-il.

L’homme soupira.

« Pas celle-ci, l’ami », dit-il.

Le monde tournoyait sous Om tandis que l’aigle gagnait l’altitude requise pour briser une carapace, et la terreur existentielle de la tortue d’avoir perdu le contact avec le plancher des vaches harcelait l’esprit du dieu. En même temps que les pensées de Frangin, claires et brillantes à l’approche de la mort…

Je suis sur le dos, je chauffe et je vais mourir…

Doucement, doucement. Concentre-toi, concentre-toi. Il va me lâcher d’une seconde à l’autre…

Om sortit son long cou décharné, étudia l’organisme juste au-dessus de lui, détermina ce qu’il espérait le point adéquat, plongea le bec dans les plumes brunes entre les pattes et le referma énergiquement.

L’aigle cligna des yeux. Aucune tortue n’avait jamais fait ça à un aigle dans toute l’histoire des rapaces.

Les pensées d’Om pénétrèrent dans le petit monde argenté de son cerveau :

« Nous n’allons pas nous faire mal l’un l’autre, tout de même ? »

L’aigle cligna encore une fois des yeux.

Les aigles n’ont jamais développé une grande imagination ni beaucoup de prévoyance, en dehors du nécessaire pour savoir qu’une tortue s’écrase quand on la laisse tomber sur un rocher. Mais celui-ci se représentait en pensée ce qui arrive à celui qui lâche une lourde tortue solidement accrochée à ses parties vives.

Ses yeux s’embuèrent.

Une autre pensée s’infiltra dans son cerveau. Si tu joues au… euh… couillon avec moi, moi je joue au… couillon avec toi. Alors on coopère, vu ? C’est important. Voilà ce que je veux que tu fasses… »

L’aigle s’écarta sur un courant ascendant des rochers brûlants et fila vers la Citadelle miroitante au loin.

Aucune tortue n’avait encore jamais fait ça à aucun aigle. Aucune tortue dans tout l’univers. Mais aucune tortue n’avait jamais été un dieu ni ne connaissait la devise tacite de la Quisi-tion : Cujus testiculos habes, habeas cardia et cerebellum.

Quand on retient solidement l’attention des gens, les cœurs et les esprits suivent.

Tefervoir se fraya un chemin dans la foule, Fergmen sur les talons. Voilà, songeait-il, le bon et le mauvais côté d’une guerre civile, en tout cas au début : tout le monde porte le même uniforme. C’est beaucoup plus facile quand on s’en prend à des ennemis d’une autre couleur ou au moins qui parlent différemment. On peut les traiter de « niacoués », n’importe quoi. Ça simplifie la tâche.

Hé, se dit-il. C’est presque de la philosophie, ça. Dommage, je ne vivrai sans doute pas pour le répéter.

Les grandes portes étaient entrouvertes. La foule restait silencieuse, très attentive. Il tendit le cou pour voir puis leva la tête vers le soldat voisin.

Simonie.

« Bé, je croyais…

— Ç’a pas marché, fit Simonie avec amertume.

— Vous avez… ?

— On a tout fait ! Quelque chose s’est cassé !

— Sûrement l’acier qu’ils fabriquent ici, dit Tefervoir. Les tourillons de…

— Ç’a plus d’importance maintenant », le coupa Simonie. Son ton catégorique incita Tefervoir à suivre les regards de la foule.

Il y avait une autre tortue de fer là-bas, une représentation fidèle de tortue marine montée sur une sorte de cage ouverte de barreaux métalliques dans laquelle deux inquisiteurs allumaient justement un feu. Et, enchaîné sur le dos de la tortue…

« Qui c’est ?

— Frangin.

— Quoi ?

— J’sais pas ce qui s’est passé. Il a frappé Vorbis, ou il l’a pas frappé. Mais il a fait quelque chose. Ç’a mis l’autre en rage, toujours bien. Vorbis a suspendu la cérémonie aussi sec. »

Tefervoir jeta un coup d’œil au diacre. Pas encore cénobiarche, donc pas couronné. Au milieu des cémois et évêques qui hésitaient dans l’encadrement de la porte ouverte, son crâne chauve luisait dans la lumière du matin.

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