Terry Pratchett - Les petits dieux

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Or il advint qu’en ce temps-là le grand dieu Om s’adressa à Frangin, l’Elu : “Psst !” Frangin s’arrêta au milieu d’un coup de binette et fit du regard le tour du jardin du temple. “Pardon ?” lança-t-il. C’était une belle journée de printemps prime. Les moulins à prière tournaient joyeusement dans le vent qui tombait des montagnes. En altitude, un aigle solitaire décrivait des cercles. Frangin haussa les épaules et retourna à ses melons. Le grand dieu Om s’adressa derechef à Frangin l’Elu : “T’es sourd, mon gars ?” Une lourde responsabilité attend le jeune novice : prévenir une guerre sainte. Car il est des hérétiques, voyez-vous, pour prétendre, contrairement au dogme de l’Eglise, que le monde est plat et qu’il traverse l’univers sur le dos d’une immense tortue…

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Il se hissa en haut d’une nouvelle côte et contempla d’un œil trouble la Citadelle au loin. Dans son for intérieur, il entendait les voix moqueuses de tous les petits dieux.

Ils n’aimaient pas un dieu qui avait échoué. Ils n’aimaient pas ça du tout. Ils en éprouvaient de la déception. Ça leur rappelait la mortalité. On l’avait rejeté au cœur du désert, là où personne ne passerait. Jamais. Jusqu’à la fin du monde.

Il frissonna dans sa carapace.

Tefervoir et Fergmen suivaient négligemment les tunnels de la Citadelle d’une démarche prétendument dégagée qui, s’il y avait eu un curieux pour s’y intéresser, leur aurait valu dans la seconde une attention aussi vive qu’acérée. Mais les seules personnes présentes dans le voisinage avaient des tâches vitales à effectuer. Et puis ce n’était pas une bonne idée de trop détailler les gardes, ils risquaient de rendre la pareille.

D’après Simonie, Tefervoir avait donné son d’accord. Il n’en conservait pourtant guère le souvenir. Le sergent connaissait un moyen d’entrer dans la Citadelle, c’était commode. Et Tefervoir connaissait les systèmes hydrauliques. Bien. À présent il suivait ces tunnels à sec dans le cliquetis de sa ceinture d’outils. Il existait un rapport logique, mais un autre que lui l’avait fait, ce rapport.

Fergmen tourna un angle et s’arrêta devant une grande grille qui s’élevait du sol au plafond. Une grille très rouillée. Peut-être une ancienne porte : on devinait des gonds rouillés dans la pierre. Tefervoir fouilla les ténèbres des yeux entre les barreaux.

De l’autre côté, il distingua des tuyaux.

« Eurêka, dit-il.

— Vous allez prendre un bain, alors ? fit Fergmen.

— Faites donc le guet. »

Tefervoir choisit un pied-de-biche court dans sa ceinture et l’inséra entre la grille et la maçonnerie. Donnez-moi trente centimètres de bon acier et un mur où mon pied… prend… appui… – la grille s’écarta en grinçant puis sauta avec un claquement sourd de son logement – et je soulève le monde…

Il passa dans la longue salle noire et humide et lâcha un sifflement admiratif.

Personne n’avait entretenu les lieux depuis… disons le temps nécessaire pour que des gonds de fer se transforment en masse de rouille qui s’effrite, mais est-ce que tout ça fonctionnait encore ?

La tête levée, il contempla des pistons de fer et de plomb plus grands que lui et un enchevêtrement de tuyaux de l’épaisseur d’un homme.

Le souffle de dieu.

Le dernier ingénieur à connaître le fonctionnement du système avait sûrement péri sous la torture des années plus tôt.

Voire dès la mise en service. Tuer le créateur restait une méthode traditionnelle de protection d’un brevet.

Il identifia les leviers et, là, suspendus au-dessus de cavités ménagées dans le sol rocheux, les deux jeux de contrepoids. Quelques hectolitres d’eau devaient suffire à faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Évidemment, il fallait la pomper, l’eau…

« Sergent ? »

Fergmen pointa son nez à l’entrée. Il avait l’air nerveux, comme un athée dans un orage.

« Quoi ? »

Tefervoir tendit le doigt.

« Il y a une grande tige métallique qui traverse le mur, là-bas, vous voyez ? Au bas de la chaîne de transmission ?

— La quoi ?

— Les grosses roues pleines de bosses ?

— Oh. Ouais.

— Où elle va, cette tige ?

— Chaispas. Y a l’grand manège de discipline de l’autre côté. »

Ah.

Le souffle de Dieu n’était rien d’autre, en définitive, que la sueur des hommes. Honorbrachios aurait goûté l’humour de la situation, se dit Tefervoir.

Il prit conscience d’un bruit qu’il entendait depuis son entrée dans la salle mais qui n’avait pas franchi la barrière de sa concentration. Un bruit métallique, faible, aux échos nombreux : des voix. Venant des tuyaux.

Le sergent, vu sa mine, les avait lui aussi entendues.

Tefervoir se colla l’oreille contre le métal. Impossible de distinguer les mots, mais le rythme religieux de l’ensemble était familier.

« C’est le service qui se déroule dans le temple, dit-il. Ça doit sûrement résonner sur les portes, et les tuyaux transmettent le son. »

Fergmen n’avait pas l’air rassuré.

« Pas de dieux derrière tout ça », traduisit Tefervoir. Il reporta son attention sur les tuyaux.

« Simple, le principe, fit-il davantage pour lui-même que pour Fergmen. L’eau, elle se déverse dans les réservoirs sur les poids et elle rompt l’équilibre. Une série de poids descend pendant que l’autre soulève la tige dans le mur. La masse de la porte est sans importance. Lorsque les poids du bas descendent, ces godets, ici, ils basculent et se vident de leur eau. Un mécanisme sûrement tout en douceur. Et un équilibre parfait au début comme à la fin du processus. Joliment conçu, té. »

Il vit la mine de Fergmen.

« L’eau, elle va et vient, et les portes, elles s’ouvrent, traduisit-il. Donc, tout ce qu’on a à faire, c’est attendre… C’est quoi, le signal, il a dit ?

— Ils vont souffler dans une trompette quand ils auront passé l’entrée principale, répondit un Fergmen ravi de se rendre utile.

— C’est ça. » Tefervoir étudia les poids et les réservoirs au-dessus. Les tuyaux de bronze, corrodés, suintaient.

« Mais vaudrait peut-être mieux s’assurer qu’on sait ce qu’on fait, reprit-il. Il faut sans doute une ou deux minutes avant que les portes, elles commencent à bouger. » Il farfouilla sous sa robe et sortit un objet qui rappela beaucoup à Fergmen un instrument de torture. Tefervoir dut le sentir car il expliqua très lentement et obligeamment : « C’est une clé à mo-let-te.

— Ah oui ?

— Que ça vous dévisse tout. Les burettes… »

Fergmen opina d’un air pitoyable.

« Ah oui ? répéta-t-il.

— … là, c’est de l’huile pénétrante.

— Ah, bien.

— Faites-moi la courte échelle, vous voulez ? Ça va me prendre du temps de décrocher la timonerie jusqu’à la soupape, alors autant commencer. » Tefervoir se hissa dans l’antique machinerie tandis qu’au-dessus la cérémonie se poursuivait, monotone.

Plhatah Je-m’tranche-la-main était pour les nouveaux prophètes. Et même pour la fin du monde s’il pouvait y gagner le droit de vendre des statues religieuses, des icônes à prix cassés, des confiseries rances, des dattes en fermentation et des olives putrescentes en bâtonnets aux foules de badauds.

Ce qui suit est son témoignage. Il n’y eut jamais de Livre du prophète Frangin, mais un scribe qui ne manquait pas d’initiative, durant ce qu’on allait appeler la Rénovation, rassembla quelques notes, et voici ce que Plhatah eut à dire :

« I. Je m’tenais près de la statue d’Ossaire, voyez, quand je remarque Frangin juste à côté de moi. Tout le monde l’évitait vu que c’était un évêque et qu’on risque gros quand on bouscule un évêque.

» II. J’y dis : Salut, ma seigneurie, et j’lui offre un yaourt quasiment gratuit.

» III. Il me répond : Non.

» IV. J’lui dis : C’est très sain, c’est vivant.

» V. Il me dit qu’oui, il voit ça.

» VI. Il quittait pas les portes des yeux. C’était à peu près au moment du troisième gong, voyez, alors on savait tous qu’on avait encore des heures à attendre. L’avait pas l’air dans son assiette, pourtant il avait pas mangé le yaourt, quoique je reconnais qu’il refoulait un peu, le yaourt, surtout avec la chaleur qu’y faisait. Disons qu’il était plus vivant que d’habitude. J’veux dire, fallait que j’y tape dessus à tout bout d’champ avec une cuiller pour l’empêcher de sortir du… D’accord. J’expliquais juste le coup du yaourt. Oui, d’accord. Enfin quoi, vous voulez y mettre un peu de couleur, non ? Ils aiment ça, les lecteurs, quand y a un peu de couleur. C’était vert.

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