George Effinger - Gravité à la manque

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Gravité à la manque: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans le monde exotique et décadent du Boudayin, il faut être prêt aux rencontres les plus inattendues. On y croise aussi bien des avatars de James Bond (sourcil arqué, gin et Walther PPK) que des Levantins adipeux, des disciples enturbannés de Jack l’Éventreur des Sœurs Veuves noires (cuir et couteau) ou un « parrain » bicentenaire.
Il faut dire que dans ce Moyen-Orient du XXIIesiècle, il suffit de s’enficher dans le crâne un module mimétique pour changer de personnalité. Mais pour Marîd Audran, synthèse islamique de Philip Marlowe et Nero Wolfe, comme pour tous les autres protagonistes de cet additif aux Mille et Une Nuits, le monde a beau se déglinguer le rite du café à la cardamome ou le ramadân, ça reste sacré. Et c’est ainsi qu’Allah est grand.

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Ce qui lui valut un regard incisif.

Il retira son keffieh . Ses rares cheveux bruns lui retombaient sur les oreilles. Il avait l’air de ne pas s’être lavé depuis un mois. Une main fit jaillir le mamie qu’il portait jusque-là. Le représentant timide s’évanouit. Les mâchoires de l’homme béèrent, son regard devint flou mais, avec une célérité née de la pratique, il s’encastra un autre de ses mamies maison. Soudain, ses yeux se plissèrent, sa bouche dessina un rictus méchant, sadique. Il s’était mué d’un homme en un autre ; il n’avait pas besoin des déguisements habituels : le changement total de posture, d’attitudes, d’expression, d’élocution était plus efficace que n’importe quelle combinaison de postiches et de maquillages.

J’étais mal : j’avais James Bond dans la main et j’étais en train de fixer les yeux glacés de Xarghis Moghédhîl Khan. Mon regard plongeait dans la folie. J’élevai la main et m’enfichai les deux papies. Le premier me procurerait une force musculaire surnaturelle, désespérée, sans aucune douleur ni lassitude, jusqu’à la déchirure effective des tissus. Le second supprimait tous les bruits ; j’avais besoin de concentration. Khan grondait en me montrant les dents. Il avait maintenant dans la main un long coutelas vicieux, au manche d’argent décoré de pierres colorées, avec une garde en or. « Assieds-toi, lus-je sur ses lèvres. Par terre. »

Je ne risquais pas de m’asseoir pour lui faire plaisir. Ma main s’avança de dix centimètres, cherchant à tâtons le lance-aiguilles sous les plis de ma robe. Elle bougea à peine puis se figea car je venais de me rappeler que l’arme était restée sous l’oreiller de l’hôtel ; depuis, la femme de chambre avait dû le trouver. Et le paralysant était bien planqué tout au fond de mon sac. Je reculai devant Khan. « Je vous suis depuis un long moment, monsieur Audran. Je vous ai observé au commissariat de police, chez Friedlander bey, dans la maison de Seipolt, à l’hôtel. J’aurais pu vous tuer cette nuit où j’ai fait comme si vous n’étiez qu’un de ces putains de voleurs, mais je n’avais pas envie d’être interrompu. J’attendais le moment opportun. Et maintenant , monsieur Audran, maintenant, vous allez mourir. » C’était merveilleusement simple de lire sur ses lèvres ; le monde entier s’était relaxé pour évoluer deux fois moins vite seulement que la normale. Lui et moi avions tout le temps voulu…

La bouche de Khan se déforma. Il appréciait son rôle. Il me fit reculer un peu plus dans la ruelle. J’avais les yeux rivés sur ce couteau étincelant, dont il comptait se servir non seulement pour me tuer mais également pour me tailler en pièces. Il avait l’intention de répandre mes entrailles sur les détritus et les pavés crasseux comme une guirlande de fête. Certaines personnes sont terrifiées par la mort ; d’autres le sont bien plus encore par l’agonie qui peut la précéder. Pour être honnête, c’est mon cas. Je savais qu’un jour il me faudrait mourir, mais j’espérais que ce serait rapide et sans douleur – durant mon sommeil, si j’avais de la chance. Torturé d’abord par Khan : ce n’était certainement pas ainsi que j’avais envie de tirer ma révérence.

Les papies m’empêchaient de paniquer. Si je laissais par trop la frayeur m’envahir, je serais transformé en souvlaki en l’espace de cinq minutes. Je reculai encore, scrutant le passage en quête d’un objet susceptible d’égaliser mes chances contre ce dément et son poignard. Le temps allait me manquer.

Khan retroussa les lèvres et me chargea en poussant des cris inarticulés. Tenant haut sa dague, au niveau de l’épaule, il fondit sur moi, telle lady Macbeth. Je le laissai faire trois pas puis esquivai sur la gauche et fonçai sur lui. Il s’était attendu à me voir prendre la fuite à reculons et, quand il me vit arriver, il hésita. Ma main gauche saisit son poignet droit, mon autre bras passa derrière son avant-bras pour l’immobiliser. De la main gauche, je rabattis en arrière la main qui tenait le couteau, contre le point d’appui de mon bras droit. D’ordinaire, on peut désarmer un attaquant de la sorte mais Khan était fort. Plus fort qu’aurait dû l’être ce corps presque émacié ; la folie lui donnait un surcroît de puissance, en plus de son mamie et de ses papies.

De sa main libre, Khan me prit à la gorge, me repoussant la tête en arrière. Je passai la jambe droite derrière la sienne et le déséquilibrai. Nous nous retrouvâmes tous les deux au sol mais, en tombant, j’avais pris soin de lui masquer le visage de la main droite, afin, au moment du choc, de lui cogner la nuque par terre de toutes mes forces. J’atterris le genou sur son poignet, et sa main s’ouvrit. Je jetai son poignard le plus loin possible, puis me servis des deux mains pour lui cogner la tête sur le pavé gras à plusieurs reprises encore. Khan était estourbi mais cela ne dura pas. Il roula pour se dégager et se jeta de nouveau sur moi, me lacérant et me mordant la chair. Nous luttâmes, chacun tentant de prendre l’avantage mais nous nous agrippions si étroitement que j’étais incapable de projeter les poings. Je ne pouvais même pas me dégager les bras. En attendant, il continuait à m’amocher, me lacérant de ses ongles crasseux, me déchirant à belles dents, me martelant à coups de genoux.

Khan poussa un cri perçant et me souleva de côté ; puis il bondit et, avant que j’aie pu me dérober, atterrit de nouveau sur moi, maintenant mes deux bras cloués, de la main et du genou. Il leva le poing, prêt à l’écraser sur ma gorge. Je hurlai, voulus le repousser mais j’étais incapable de bouger. Je me débattis et je lus dans ses yeux l’éclat dément de la victoire. Il était en train de roucouler quelque prière inarticulée. Avec un hurlement sauvage, il abattit son poing et me cueillit à la tempe. Je perdis presque connaissance.

Khan se précipita vers son couteau. Je me contraignis à m’asseoir et cherchai frénétiquement à récupérer mon sac de sport. Entre-temps, Khan avait retrouvé sa dague et me fonçait dessus. Je parvins à ouvrir mon sac et répandis tout son contenu sur le sol. Khan n’était plus qu’à un mètre de moi quand je l’épinglai d’une longue salve de paralysant. Khan poussa un cri étranglé et s’effondra juste à mes côtés. Il en avait pour plusieurs heures à rester inconscient.

Les papies bloquaient le plus gros de la douleur, mais pas intégralement ; pour le reste, ils le maintenaient à distance. Malgré tout, j’étais encore incapable de bouger et il faudrait encore plusieurs minutes avant que je sois en mesure de faire quoi que ce soit d’utile. Je regardai la peau de Khan tourner au bleu cyanosé tandis qu’il se débattait pour admettre de l’air dans ses poumons. Il fut pris de convulsions puis soudain se détendit totalement, à quelques centimètres à peine de moi. Je me rassis, cherchant mon souffle et attendis d’être enfin en état d’éliminer les effets du combat. La première chose que je fis aussitôt fut d’ôter le module de la tête de Khan. Puis j’appelai le lieutenant Okking pour lui annoncer la bonne nouvelle.

18.

Je trouvai ma boîte à pilules au fond de mon sac de sport et me pris sept ou huit soleils. J’essayais quelque chose de nouveau. J’avais le corps endolori après le combat avec Khan mais ce n’était pas tant pour la douleur ; dans un intérêt purement scientifique, je voulais savoir comment les opiacés allaient affecter mes sensations aiguisées. Tandis que j’attendais l’arrivée d’Okking, j’appris la vérité empiriquement : les papies qui nettoyaient l’alcool de mon organisme à un rythme accéléré le débarrassaient également des soleils. J’avais bien besoin de ça ! Je fis sauter ce mamie et me pris une nouvelle dose de soléine.

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