George Effinger - Gravité à la manque

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Gravité à la manque: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans le monde exotique et décadent du Boudayin, il faut être prêt aux rencontres les plus inattendues. On y croise aussi bien des avatars de James Bond (sourcil arqué, gin et Walther PPK) que des Levantins adipeux, des disciples enturbannés de Jack l’Éventreur des Sœurs Veuves noires (cuir et couteau) ou un « parrain » bicentenaire.
Il faut dire que dans ce Moyen-Orient du XXIIesiècle, il suffit de s’enficher dans le crâne un module mimétique pour changer de personnalité. Mais pour Marîd Audran, synthèse islamique de Philip Marlowe et Nero Wolfe, comme pour tous les autres protagonistes de cet additif aux Mille et Une Nuits, le monde a beau se déglinguer le rite du café à la cardamome ou le ramadân, ça reste sacré. Et c’est ainsi qu’Allah est grand.

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Pigé. Je repris : « Je sais que tu n’as pas besoin d’ennuis. Quand je me suis fait voler, mes compagnons ignoraient que je gardais toujours un peu d’argent en réserve dans mon sac. Ils se sont empressés de prendre tout ce qui était bien visible, me laissant juste de quoi survivre un jour ou deux, jusqu’à ce que je sois capable de retrouver mon chemin et d’aller leur réclamer de justes comptes. »

L’homme se contenta de me fixer, attendant l’apparition de quelque chose de magique.

Je défis la fermeture à glissière de mon sac et l’ouvris. Je le laissai consciencieusement me voir écarter les vêtements posés dedans – chemises, pantalons et chaussettes – jusqu’à ce que j’aie sorti de tout au fond un billet de banque. « Vingt kiams, dis-je tristement, voilà tout ce qu’ils m’ont laissé. »

Le visage de mon nouvel ami passa par une rapide sélection d’émotions. Dans le coin, les billets de vingt kiams faisaient remarquer leur présence à grand bruit. L’homme n’était peut-être pas sûr de moi mais je savais en tout cas qu’il réfléchissait.

« Si tu veux bien m’offrir le bénéfice de ton hospitalité et de ta protection pour les deux prochains jours, je te laisserai tout l’argent que tu vois ici. » J’agitai les vingt kiams plus près encore de ses yeux qui s’agrandissaient.

L’homme était visiblement ébranlé ; s’il avait été doté de grandes feuilles aplaties, il aurait sans aucun doute bruissé. Il n’aimait pas les étrangers – merde, personne n’aime les étrangers. Il n’appréciait guère la perspective d’en accueillir un sous son toit pour quarante-huit heures. Vingt kiams, pourtant, c’était pour lui l’équivalent de plusieurs jours de paie. Quand je l’examinai de nouveau attentivement, je vis qu’il avait cessé de me jauger : il était déjà en train de dépenser les vingt kiams de cent manières différentes. Tout ce que j’avais à faire, c’était attendre.

« Nous ne sommes pas des gens riches, ô seigneur.

— Dans ce cas, les vingt kiams t’allégeront l’existence.

— Certes, certes, ô seigneur, et je désire effectivement les avoir ; néanmoins, j’ai honte de laisser une personne éminente comme toi contempler la misère sordide de ma demeure.

— J’ai vu misère pire que tu ne peux imaginer, mon ami, et me suis élevé bien au-dessus comme toi-même le pourras. Je n’ai pas toujours été comme je t’apparais aujourd’hui. Ce n’est que par la volonté d’Allah si je me retrouve jeté dans les tréfonds de la misère, afin de pouvoir aller récupérer ce qui m’a été arraché. M’aiderais-tu ? Allah apportera fortune à tous ceux qui auront été généreux avec moi en cours de route. »

Le fellah me contempla, perplexe, un long moment. Au début, je crus qu’il me prenait tout bonnement pour un fou, et que le mieux était de me fuir en courant. Mes divagations rappelaient le discours de quelque prince enlevé des contes anciens. Ce genre d’histoire était parfait pour les longues soirées, à chuchoter au coin du feu après un frugal souper et avant le sommeil aux rêves troublés. À la lumière du jour, toutefois, une confrontation telle que celle-ci n’avait rien pour paraître plausible. Rien, hormis cet argent que je brandissais dans ma main comme un rameau de dattier. Les yeux de mon ami étaient rivés sur le billet de vingt kiams au point que je doute qu’il eût été capable de décrire mon visage à quiconque.

À la fin, je fus admis dans la demeure de mon hôte, Ishak Jarir. Il maintenait une discipline stricte et je ne vis nulle part de femme. Il y avait un étage au-dessus, où dormaient les membres de la famille et où se trouvaient quelques réduits servant au rangement. Jarir ouvrit la porte de bois plein de l’un de ceux-ci et, sans ménagement, me poussa à l’intérieur, me disant dans un souffle : « Ici, tu seras en sécurité. Si tes perfides amis viennent ici et te demandent, nul dans cette maison ne t’a vu. Mais tu ne pourras rester que jusqu’à demain, après les prières du matin.

— Je remercie Allah pour, dans Sa sagesse, m’avoir guidé jusqu’à un homme aussi généreux que toi. J’ai encore une affaire à régler et si tout se déroule comme je le prévois, je serai de retour avec un billet jumeau de celui que tu tiens dans ta main. Ce jumeau sera pour toi, également. »

Jarir ne voulait pas entendre de détails. « Que ton entreprise soit prospère, me dit-il. Je t’avertis, toutefois : si tu reviens après les dernières prières, tu ne seras pas admis.

— Il en sera comme tu le dis, ô honorable. » Je me retournai pour contempler la pile de chiffons qui allait constituer mon havre pour la nuit, sourit innocemment à Ishak Jarir et sortis de sa demeure en réprimant un frisson.

Je tournai pour descendre la rue étroite et pavée qui, pensais-je, me ramènerait au boulevard Il-Djamîl. Quand je la vis entamer une lente courbe vers la gauche, je sus que je m’étais trompé mais comme elle allait quand même dans la bonne direction, je la suivis. Après un virage, cependant, il n’y eut plus que des murs de brique aveugles à l’arrière de bâtisses délimitant une impasse puante. Je marmonnai un juron et fis demi-tour pour rebrousser chemin.

Un homme me bloquait le passage. Il était mince, avec une barbe mitée et négligée, et son visage arborait un sourire faussement timide. Il portait un polo jaune à col ouvert, un costume marron froissé, un keffieh blanc à carreaux rouges et des chaussures de cuir brun éraflées. Son expression stupide me rappelait celle de Fouad, l’idiot du Boudayin. À l’évidence, il m’avait suivi depuis l’entrée de l’impasse ; je ne l’avais pas entendu arriver dans mon dos.

Je n’aime pas les gens qui me suivent à pas de loup ; je défis mon sac tout en gardant les yeux fixés sur lui. Il resta planté là, sans bouger, oscillant d’un pied sur l’autre en souriant toujours. Je sortis une paire de papies et refermai la fermeture à glissière. J’avançai sur lui mais il m’arrêta d’une main posée sur ma poitrine. Je baissai les yeux sur la main, puis revins à son visage. « Je n’aime pas qu’on me touche », lui dis-je.

Il se rétracta comme s’il venait de profaner le saint des saints. « Mille pardons, dit-il faiblement.

— T’as une raison quelconque de me suivre ?

— Je pensais que tu pourrais être intéressé par ce que j’ai ici. » Il m’indiquait la mallette en skaï qu’il tenait à la main.

« T’es représentant ?

— Je vends des mamies, seigneur, et une large sélection de périphériques d’extension parmi les plus utiles et les plus intéressants sur le marché. J’aimerais te les présenter.

— Non, merci. »

Il haussa les sourcils, plus si timide à présent, comme si je lui avais demandé de poursuivre. « Ça ne prendra qu’un instant et il est bien possible que j’aie très précisément ce que tu recherches.

— Je ne cherche rien en particulier.

— Oh ! mais si, seigneur, ou bien tu ne te serais pas fait câbler maintenant, pas vrai ? »

Je haussai les épaules. Il s’agenouilla pour ouvrir sa mallette d’échantillons. J’étais bien décidé à ne rien me laisser fourguer. Je ne traite pas avec les fouines.

Il sortit mamies et papies de la boîte pour les aligner régulièrement devant sa mallette. Lorsqu’il eut fini, il leva les yeux sur moi. Je voyais bien comme il était fier de sa marchandise. « Eh bien », me dit-il.

Silence expectatif.

« Eh bien quoi ? demandai-je.

— Qu’en penses-tu ?

— Des mamies ? Ils ressemblent à tous les autres modules que j’ai déjà vus. Lesquels est-ce ? »

Il s’empara du premier de la rangée. Il me le lança et je l’attrapai ; d’un coup d’œil, je constatai qu’il était dépourvu d’étiquette, moulé dans un plastique plus grossier que les mamies habituels que je voyais chez Laïla et dans les souks. De la contrebande. « Celui-là, tu connais déjà », me dit l’homme, en me servant à nouveau son sourire désolé.

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