Joan Vinge - La reine des neiges

Здесь есть возможность читать онлайн «Joan Vinge - La reine des neiges» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1992, ISBN: 1992, Издательство: J'ai Lu, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La reine des neiges»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

La reine des neiges — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La reine des neiges», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Elle le lui abandonna, l’aida même à enfiler les manches comme si elle comprenait sa gêne. Il glissa de la table et remonta la fermeture de la veste au moment où le Premier secrétaire et le président de l’Assemblée entraient, traînant une suite élégante d’une demi-douzaine d’invités du banquet avec leurs compagnes. Jerusha les salua et Gundhalinu en fit autant, avec un rictus de fierté.

— Commandant, dit le Premier secrétaire, dès que nous avons appris que l’officier perdu était un des vôtres, nous avons pensé que nous devions venir le féliciter nous-mêmes pour son retour sain et sauf.

Il regarda Gundhalinu, puis Moon et de nouveau l’inspecteur, comme s’il ne pouvait croire qu’un Kharemoughi ait une mine pareille.

— Inspecteur BZ Gundhalinu, sadhu.

L’inspecteur refit un salut, comme s’il devait le prouver. Jerusha fut soudain heureuse d’avoir passé ses nuits d’insomnie, ce dernier mois, à apprendre le sandhi parlé. Elle avait encore du mal, cependant, à démêler toutes les complexités des formules protocolaires.

— Technicien du second rang. Sadhanu bhai, je… je vous remercie tous d’être venus. C’est un grand honneur, le plus grand jour de ma vie.

— Gundhalinu -eshkrad . (L’expression de Sirus s’adoucit au compliment et à l’assurance qu’ils étaient au moins en présence d’un homme de haute naissance.) Vous conférez du prestige à votre caste et à votre famille, en étant déjà inspecteur à un aussi jeune âge.

— Merci, sadhu.

Les taches de rousseur de Gundhalinu rougirent. Il essaya de retenir une quinte de toux, en vain, les autres attendirent avec une compassion polie.

— Il était mon meilleur officier et il m’a beaucoup manqué, dit Jerusha en sandhi.

Surpris par l’hommage, et par la langue qu’elle parlait, Gundhalinu lui jeta un coup d’œil qui lui fit plaisir. Moon restait silencieuse, entre eux, un petit sourire secret aux lèvres. Jerusha remarqua la tunique qu’elle portait, dont les couleurs faisaient ressortir l’étrangeté de son teint pâle et de ses cheveux argentés. C’était le costume traditionnel des nomades hiverniens ; elle en avait vu un une fois, exposé comme une rareté dans la vitrine d’un antiquaire du Dédale. Qui es-tu, fille ?

Mais elle n’entendit que le Secrétaire Sirus qui se présentait, en levant une main pour le salut kharemoughi. À son nom, Moon se raidit bizarrement. Gundhalinu s’avança, en levant aussi la main. Une seconde de gêne passa entre eux, comme un choc électrique, avant qu’ils se touchent les mains. Jerusha vit que celle de Gundhalinu ne s’ouvrait pas complètement, que ses doigts restaient à demi pliés comme des griffes. Elle vit aussi les cicatrices boursouflées du poignet. Ah, dieux, BZ…

Sirus poursuivit les présentations. Gundhalinu resta impassible quand le président parfumé refusa de lui toucher la main. Croirait-il que c’est contagieux ? Jerusha fronça les sourcils ; elle savait bien reconnaître un poignet tranché, elle savait que les Kharemoughis, étant ce qu’ils étaient, le reconnaîtraient aussi.

— Vous… vous avez dû passer des moments terribles, perdu dans les solitudes après que votre patrouilleur se fut écrasé, inspecteur Gundhalinu ?

Ces mots de Sirus étaient un tremplin pour une explication.

— Je n’étais pas perdu, Secrétaire Sirus. J’ai été fait prisonnier par les bandits. Ils m’ont très mal traité. (Gundhalinu baissa les yeux sous le poids de leurs regards et serra ses poignets l’un contre l’autre.) Sans cette femme que voici, jamais je ne serais revenu. Elle m’a sauvé la vie. Voici Moon Marchalaube Étésienne, dit-il en la prenant par le bras pour la tirer en avant.

Elle comprit, à son expression, l’honneur qu’il lui faisait et lui sourit, avant de regarder fixement Sirus.

— Une indigène ? s’écria le président d’une voix avinée. Une barbare ignorante aurait sauvé un inspecteur kharemoughi ? Ça ne m’amuse pas, Gundhalinu -eshkrad , pas du tout !

— Je ne voulais pas être drôle, répliqua Gundhalinu d’une voix soudain calme et glacée. Elle n’est pas une sauvage ignorante. Elle est l’être humain le plus noble, le plus savant qu’il y a dans cette salle.

Il écarta un peu le col de Moon ; elle leva fièrement le menton pour montrer l’estafilade à moitié cicatrisée et le trèfle tatoué. Jerusha fit une grimace. Par le Batelier, c’est le bouquet !

Surpris, les spectateurs réagirent instinctivement mais le président avait trop bu pour se rappeler le respect ou même la politesse.

— Qu’est-ce que ça signifie ? On peut lui mettre une toge et l’appeler eshkrad, ça n’en fera pas une technicienne ! Une sibylle dans ce monde…

Il s’étrangla et se tut lorsque quelqu’un le saisit par-derrière et lui marmonna quelques mots secs et inintelligibles. Mais Jerusha, qui observait la fille, la vit rougir comme si elle avait compris, puis s’écarter de Gundhalinu et se tenir très raide.

— Je ne suis qu’une coupe contenant le savoir, dit-elle en mauvais sandhi. Peu importe la pauvreté de la coupe, c’est le savoir de ceux qui y boivent qui me rend savante. Les imbéciles rendent une sibylle stupide, où qu’elle soit.

L’ironie fit frémir Jerusha. Les expressions des Kharemoughis reflétèrent toute la gamme de la stupeur.

— Nous ne voulions pas vous offenser, s’empressa de répondre Sirus. Puisque vous êtes pour votre peuple une personne sacrée, vous avez également droit à notre respect, sibylle. (Un petit sourire contrit.) Mais où a-t-elle appris le sandhi, commandant ?

— Je le lui ai appris, intervint vivement Gundhalinu avant que Jerusha laisse échapper la vérité évidente ; il enlaça Moon et la ramena contre lui. Et avec tout le respect que je dois à l’honorable président, je dois dire que si je faisais d’elle Gundhalinu -eshkrad , si elle devenait ma femme, elle accroîtrait le prestige et l’honneur de toute ma caste.

Cette fois, la stupéfaction fut proche de l’horreur. Jerusha sursauta comme les autres ; elle entendit une femme prononcer le mot « scandale ». Sirus parut gêné.

— Gundhalinu -eshkrad, vous avez subi une terrible épreuve, nous le comprenons…

Face à l’unanimité de la réprobation, Gundhalinu hésita. Son étreinte se relâcha mais ses mains restèrent sur les épaules de Moon.

— Oui, sadhu. Mais je ne supporterai pas qu’elle soit insultée. Elle m’a sauvé la vie.

— Naturellement, dit Sirus en retrouvant le sourire. Mais vous n’avez quand même pas l’intention d’épouser…

— Elle en aime un autre, avoua-t-il tristement.

Moon, étonnée, le regarda.

— Et, sinon, vous l’épouseriez ? s’exclama le président, indigné. N’avez-vous plus aucune fierté ? Êtes-vous si dégénéré ? Dire une chose pareille sans honte ? Alors que vous êtes déjà un suicidé raté ?

Ce mot signifiait aussi « lâche ». Gundhalinu soupira et cela le fit tousser. Il tendit les mains.

— J’ai voulu agir honorablement. Ce n’est pas ma faute si j’ai échoué.

— L’homme supérieur est toujours responsable de ses échecs, pontifia un autre personnage. Un suicidé raté ne mérite pas de vivre.

Gundhalinu perdit le peu d’estime qu’il gardait de lui-même. Il recula de quelques pas jusqu’à la table d’auscultation, comme si cette phrase l’avait atteint physiquement.

— Pardonnez-moi, sadhanu bhai, d’être la disgrâce de ma caste et de ma famille, dit-il en n’osant même pas les regarder. Je n’ai jamais mérité l’honneur de votre respect ni même de votre présence. Je ne mérite que votre mépris et votre exécration. Je ne vaux pas plus cher qu’un esclave, qu’un animal rampant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La reine des neiges»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La reine des neiges» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La reine des neiges»

Обсуждение, отзывы о книге «La reine des neiges» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x