Joan Vinge - La reine des neiges

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La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Ils passèrent devant les communs où se trouvaient les singuliers ateliers de Ngenet et continuèrent de descendre vers les vastes champs inondés bordant l’étroite plaine côtière, au nord et au sud, jusqu’aux limites de sa concession. Dans ses ateliers, Ngenet bricolait avec une incroyable diversité des moteurs démodés et des vieux outils primitifs, qui auraient paru merveilleux à Moon quelques mois plus tôt mais qu’elle trouvait maintenant sans intérêt. Elle lui avait demandé pourquoi il travaillait avec ça, alors qu’il avait des appareils de la ville qui rendraient infiniment mieux les mêmes services. Il s’était contenté de sourire, en la priant de ne parler à personne de ses manies.

Des ouvriers hiverniens passaient sur des échasses, dans les cultures aqueuses de cheveux-de-mer, une récolte alimentaire bonne à la fois pour les hommes et les animaux, particulière à ce dur climat du nord. Ces gens les saluaient respectueusement ; parfois un homme, une femme adressaient à Moon un sourire supplémentaire, fugace. Ngenet avait dit à son personnel de maison qu’elle était une femme-marin sauvée de la noyade par les ondins. Mais les Hiverniens de l’intérieur, qui vivaient avec la Mer, n’étaient pas aussi éloignés de la foi en la Mère de la Mer qu’elle l’avait toujours entendu dire. Ils l’avaient soignée avec toute la sollicitude due à une miraculée. Les ouvriers agricoles lui avaient appris à marcher sur des échasses, par un après-midi ensoleillé. En équilibre précaire, elle avait fait quelques pas maladroits à sec et comprenait aisément pourquoi ils portaient des costumes étanches quand ils travaillaient dans l’enchevêtrement des herbes inondées.

Elle suivit Ngenet le long des chaussées de pierre surélevées qui quadrillaient les champs ; elle passait par un tunnel de temps, la vue et l’odeur de la mer et de la récolte marine la ramenaient à Neith, à Grandman, à sa mère, à Sparks… au temps perdu. Au temps où l’avenir était aussi certain que le passé, où elle savait qu’elle n’aurait jamais à l’affronter seule. Le temps perdu. Elle avait maintenant entendu la voix du nouvel avenir, qui l’appelait d’étoile en étoile, à la Ville du Nord…

Leurs bottes sonnèrent sur la jetée de bois qui avançait dans le bras de mer abrité servant de rade à la plantation. Les eaux de cette baie protégée du vent constant étaient d’un bleu argenté. Moon pouvait encore regarder la Mer sans être brutalement ramenée dans le cauchemar de l’épreuve par l’eau ordonnée par la Dame ; elle en était d’ailleurs étonnée. Mais, plus forte que le souvenir, il y avait la certitude que la Mer l’avait épargnée à la fin. Elle avait survécu. La Mer donnait et reprenait, c’était la manifestation élémentaire de sa grande indifférence universelle. Et pourtant, par deux fois, elle avait affronté cette indifférence, avec son esprit et son corps, et elle avait été épargnée. Un contre-sort inconnu vivait en elle, et tant qu’elle le posséderait, elle n’aurait pas peur.

La surface bleue bouillonna et blanchit quand un couple d’ondins rompit sa paix par l’arc parfait de leurs corps. Elle les regarda sauter et replonger, avant de disparaître dans les profondeurs. Une autre créature fendit les eaux, moins spectaculairement, et s’approcha d’eux à travers la baie : Silky qui, depuis son arrivée, y passait presque tout son temps.

— Que va-t-il faire, Miroe ? Il n’a personne, pas de foyer, dit Moon en se rappelant comment Elsevier et TJ l’avaient trouvé.

— Il est le bienvenu ici, il le sait.

Ngenet embrassait d’un geste ses terres, en souriant du souci de Moon. Elle lui rendit son sourire, se tourna de nouveau vers les eaux calmes, frappée par l’ironie de la présence de Silky parmi les ondins. Les humains de la plantation avaient horreur de son espèce et s’en méfiaient, pas seulement parce que c’étaient des créatures étrangères mais parce qu’elles étaient les Limiers de la Reine des Neiges, qui chassaient et tuaient les ondins. Et Moon avait appris que Ngenet détestait tellement le massacre et voulait tant protéger les ondins qu’il s’était entouré d’employés qui pensaient tous exactement comme lui. Depuis des années, il connaissait Silky, comme camarade d’Elsevier, assez bien pour avoir confiance en lui, mais son personnel le redoutait.

Cependant, les ondins, qui auraient dû être les plus méfiants, l’acceptaient volontiers ; il passait donc le plus clair de son temps dans la mer. Moon n’entrevoyait ses émotions que par l’étroite fenêtre par laquelle leurs deux perceptions contemplaient brièvement le même monde ; il était plus taciturne que jamais et c’était seulement au souvenir des derniers instants à bord du LB qu’elle devinait son chagrin. Il les rejoignit sur la jetée grinçante, tout ruisselant, en se hissant souplement par-dessus la balustrade. Son corps asexué était dépouillé de tout ce qui appartient au monde de l’air mais perlé des joyaux éphémères du monde marin. (Elle avait trouvé bizarre qu’Elsevier et les autres le considèrent comme un mâle alors que, pour elle, ce corps lisse pouvait aisément être femelle.) Il les salua de la tête et s’accouda au garde-fou branlant en laissant traîner ses tentacules. Ses yeux avaient retrouvé leur opacité et cachaient ses pensées.

Dans la baie, trois autres ondins avaient rejoint les premiers pour exécuter des figures de ballet, le reflet et l’image de leur généreuse beauté intérieure. Chaque après-midi, quand elle se promenait de ce côté, les ondins dansaient pour elle sur la mer, comme s’ils fêtaient son retour à la vie. Leur grâce lui donnait une furieuse envie d’être comme eux, comme l’était Silky ; une véritable enfant de la mer, et pas une éternelle fille adoptive…

— Silky, regarde-les ! Si seulement je pouvais échanger ma peau contre la tienne, rien que pour une heure…

— Vous voudriez retourner dans la mer, alors que je vous ai repêchée complètement gelée, violette, et grelottante il y a à peine quinze jours ? s’indigna Ngenet. Je finirai par croire que votre cerveau a été atteint, après tout.

— Non… pas de cette façon. Ah, ma Dame ! Pas de cette façon, plus jamais.

Elle ferma un instant les yeux en frottant ses bras sous son épais parka. Les spasmes de son hypothermie avaient convulsé tous les muscles de son corps et elle en était restée désorientée et infirme. Maintenant qu’elle pouvait de nouveau penser et marcher, elle faisait des promenades de plus en plus longues, chaque jour, en compagnie du patient Ngenet, pour dénouer les nœuds de son corps, retrouver le plaisir de bouger sans avoir mal partout.

— Mon peuple, les miens, ont toujours appartenu à la Mer. Mais lui appartenir vraiment, comme eux, juste assez longtemps pour savoir…

Elle s’interrompit. Le ballet des ondins avait pris fin. Ils disparaissaient maintenant, brusquement ; trois têtes effilées au pelage luisant se distinguaient dans la pénombre sous la surface. Leur dos sinueux ondulait comme des algues ; les yeux de jais poli se levèrent vers elle. Les membranes protectrices glissèrent sur l’obsidienne et au-dessus de leurs yeux la crête de poils se hérissa, leur donnant une expression amusée. L’ondin du milieu était celui qui avait tenu Moon comme son propre petit, quand elle était perdue en mer.

Elle se pencha par-dessus la balustrade et tendit une main.

— Merci ! Merci ! cria-t-elle d’une voix émue.

Un par un, les ondins se dressèrent hors de l’eau et vinrent toucher sa main du bout de leur museau avant de replonger.

— On dirait qu’ils comprennent, murmura-t-elle en ramenant sa main ruisselante et glacée pour se hâter de la ganter et de la fourrer dans sa poche.

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