Joan Vinge - La reine des neiges

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La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Il fit une petite grimace et, soudain, il parut à peine plus âgé qu’elle. Il marmonna quelque chose d’amer, dans sa propre langue.

— KR a raison, je fais plus de mal que de bien… Ne tremble pas, ils ne te feront pas de mal. Une fois que nous serons à l’inquisition, ils trieront le bon grain de l’ivraie et ils te laisseront partir.

Nouvelle secousse. Elle ne connaissait que trop la réputation de la police de l’Église. Ses yeux se remplirent de nouvelles larmes.

— Allons, allons, ne pleure pas, dit-il en essayant en vain de sourire. Je ne leur permettrai pas de te faire du mal. (C’était absurde, mais elle se cramponna à cette promesse, pour ne pas se noyer.) Écoute… Euh… Puisque tu es là… tu veux entendre mon discours ? C’est peut-être ta dernière chance.

Des gouttes de sueur luisaient dans ses épais cheveux châtains.

Elle ne répondit pas et, prenant son silence pour un acquiescement, il consacra le reste du trajet étouffant vers le jugement à la rafraîchir par son idéalisme sans espoir, à parler de tous les hommes vivant ensemble en frères, des femmes jouissant des mêmes libertés que les hommes, en acceptant la même responsabilité de leurs propres actes… Quand le camion s’arrêta enfin dans un dernier cahot, Elsevier était persuadée qu’il était complètement fou… et merveilleusement beau.

Mais alors les portes s’ouvrirent, laissant pénétrer la dure lumière du jour et les commandements gutturaux des gardiens, qui poussèrent le troupeau de malheureux captifs dans la cour du centre de détention. Elsevier et l’extramondien furent les derniers à descendre et il lui pressa brièvement la main – « Sois courageuse, petite sœur ! » – en lui demandant son nom.

Elle lui parla enfin, uniquement pour lui donner son nom avant que les gardiens le saisissent. Elle l’entendit protester de son innocence, à elle, alors qu’on l’entraînait, et la protestation se terminer par une plainte. De lourdes mains l’empoignèrent à son tour et elle ne vit pas ce qu’on lui faisait. On la poussa dans le poste avec les autres et elle ne le revit plus.

À l’intérieur, elle trouva son père qui l’attendait ; il avait répondu à un appel désespéré de sa duègne, après qu’elle eut été embarquée dans le camion. En pleurant, elle courut se jeter dans ses bras et après bien des menaces et un don considérable aux missions de l’Église, il l’arracha à ce lieu d’horreurs, avant que les inquisiteurs ne compromettent définitivement sa réputation.

Pendant près de quinze jours, elle resta enfermée chez elle, n’osant sortir de la maison, tandis que sa terreur se calmait lentement, sans vouloir encore penser à l’extramondien fou… réfléchir à ses paroles, à sa bonté en plein chaos… sans même oser se demander s’il était encore en vie. Tout en sachant qu’elle ne le saurait jamais, qu’elle ne le reverrait jamais, elle ne pouvait chasser de sa pensée son souvenir, son fantôme aux yeux brillants.

Et pourtant, elle ne reconnut pas l’homme assis d’un air emprunté sur le banc, sous la treille du jardin, quand sa mère la conduisit à « un prétendant » et la laissa debout, intimidée et incertaine sous le regard avide de cet inconnu. Il était sobrement vêtu d’un costume de ville et d’une cape ; l’ombre d’un chapeau à large bord cachait à demi sa figure. Mais ce qu’elle distinguait de ce visage, vaguement entrevu à travers le voile, était violacé et verdâtre.

Avec appréhension, elle rejeta le voile bleu foncé pour lui montrer sa figure, en gardant les yeux baissés. Elle fit une petite révérence et son collier de clochettes d’argent tinta doucement dans le silence.

— Elsevier. Tu ne me reconnais pas, n’est-ce pas ?

La voix était pâteuse mais laissait nettement deviner sa déception. Il ôta son chapeau. Elle avait déjà reconnu la voix, même déformée, et elle s’assit à côté de lui en laissant échapper un petit cri de surprise.

— Vous ! Ah… sacré Calavre ! s’exclama-t-elle, à peine consciente de jurer.

Il leva une main vers son visage mais sans la toucher ; sa peau basanée était une tapisserie de coupures à demi cicatrisées et de meurtrissures, la ligne aiguë de la mâchoire encore enflée.

— J’ai dit à ton père que j’avais eu un accident, dit-il entre ses dents, avec un sourire des lèvres et des yeux. On m’a mis des fils, pour garder la mâchoire fermée.

Elle fit une petite grimace de compassion, tordit ses mains sur ses genoux.

— Ça ne me fait presque plus mal.

Les inquisiteurs ne l’avaient pas remis aux Bleus mais s’étaient relayés pour le matraquer, pour se venger d’une journée et d’une nuit, avant de le jeter à la rue au petit jour, le laissant s’éloigner tant bien que mal, aussi vite qu’il le pouvait.

— Je ne veux plus y penser…

Il rit, brièvement ; mais bien des années passeraient avant qu’il lui confie ne fût-ce qu’une petite partie de la vérité. Il se tut et la contempla, comme s’il attendait quelque chose.

— Ta mâchoire est ficelée aussi, petite sœur ?

Elle secoua la tête dans un tintement de clochettes.

— Non ! Je… J’ai pensé à vous. Sans cesse. Je croyais ne jamais vous revoir. J’avais peur pour vous. (Elle eut soudain envie de lui prendre la tête, de serrer sa figure meurtrie contre son cœur.) Pourquoi êtes-vous venu ici ?

Elle retournait entre ses doigts un pan de son voile. Pas comme un prétendant. Mais elle ne se recouvrit pas la figure ; avec lui, elle n’en éprouvait pas le besoin.

— Je voulais être certain que tu allais bien. Ça va ?

— Oui. Mon père est venu… Vous avez été si bon pour moi. Mon père serait…

— Non. S’il te plaît, ne lui parle pas de moi. Dis-moi simplement que tu as écouté mes idées. Dis-moi que j’ai semé une graine dans ton esprit… Dis-moi que tu veux en savoir davantage.

— Pourquoi ?

Entre toutes les questions et les réponses qui tournaient dans sa tête, ce seul mot s’échappa, qui ne disait rien.

— Pourquoi ? (Mais elle vit dans ses yeux qu’il comprenait.) Eh bien… parce que je veux te revoir.

— Ah ! Je pourrais toucher le ciel avec la main !

Elle pouffa bêtement et plaqua les mains sur sa bouche en voyant son expression. La femme qui s’attirerait l’amour de cet homme devrait d’abord gagner son respect. Audacieusement, elle le regarda dans les yeux, non sans trembler un peu.

— Oui. Je veux en savoir davantage. Revenez, je vous en prie.

Il sourit.

— Quand ?

— Mon père…

— Quand ?

— Demain, murmura-t-elle en baissant les yeux.

— Je viendrai, promit-il.

— Com-combien de femmes avez-vous ? hasarda-t-elle, en s’en voulant de poser la question, et il s’indigna.

— Combien ? Aucune ! À Kharemough, nous n’en avons qu’une à la fois. Une seule suffit pour une vie entière… si c’est la bonne. (Il plongea une main sous sa veste, en tira une poignée de tracts.) Je t’ai apporté ça, parce que je ne peux pas encore parler comme je veux. Mais j’ai écrit celui-là. Tu les liras ?

Elle hocha la tête et ressentit un petit frémissement le long de son bras quand leurs mains se touchèrent.

— Tu as un jardin magnifique, murmura-t-il avec une curieuse nostalgie. C’est toi qui t’occupes des fleurs ?

— Oh non, répondit-elle un peu tristement. Je n’ai le droit de venir ici que dans les grandes occasions. Et on ne me permet jamais de me salir. Mais j’adore les fleurs. Si je pouvais, je passerais tout mon temps ici.

Avec une expression singulièrement résolue, il leva un bras pour cueillir une fleur mauve aux nombreux pétales, sur la treille, et la lui glissa dans les mains.

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