Joan Vinge - La reine des neiges

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La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Sa main se referma convulsivement sur la tige d’une sculpture kinétique, dans l’éventaire devant lequel il passait ; des notes discordantes se heurtèrent, bondissant comme des chats. Mais l’aigre musique isotonique s’arrêtait à sa peau, la tige de métal froid l’entraînait dans une autre dimension. Ou peut-être imaginait-il simplement l’irréalité ; malgré tout, cela ne passait pas… Pourquoi ? Mais qu’est-ce que j’ai ? Qu’est-ce que j’ai ?

Dégoûté, il lâcha l’objet alors que le sculpteur indigné sortait de son échoppe. Il se remit en marche et s’aperçut seulement alors de l’endroit où ses pas l’avaient mené. C’était la ruelle des Citronniers et, devant lui, il apercevait déjà Destinée Ravenglass assise comme d’habitude sur son seuil, avec ses plateaux et ses fournitures. La maison où il était venu jadis, pour trouver asile, et où il avait été accueilli, sans questions ni exigences. L’endroit où il pouvait toujours revenir, un havre de paix et de création dans un univers indifférent et morcelé.

Destinée n’était pas seule ; il vit sa visiteuse se lever dans un nuage de voiles bleu nuit brodés d’arcs-en-ciel. Il reconnut son amie Tiewe à ses voiles ; il n’avait jamais rien vu d’elle que ses mains d’ébène. Il entendit le doux chant de ses colliers de clochettes dissimulés. Une fois, il avait demandé à Destinée pourquoi elle ne se montrait jamais, pensant qu’elle devait être défigurée ; mais Destinée avait expliqué que c’était une coutume de son monde natal. Depuis, il n’en avait vu que deux ou trois autres comme elle, soigneusement gardées par des duègnes. Tiewe était mal à l’aise en présence des hommes et il éprouva une sorte de satisfaction jalouse à l’idée qu’elle partait parce qu’elle l’avait vu. Destinée avait beaucoup d’amis, mais aucun qui ne fût apparemment plus que cela. Il s’était souvent interrogé sur son célibat.

Alors que Tiewe s’éloignait, accompagnée par sa musique, Destinée tourna la tête, avec un demi-sourire, un froncement de sourcils.

— Sparks ? C’est toi ?

Malkin le chat miaula une affirmation, de sa place sur la marche du seuil.

— Oui. Bonjour, Destinée.

Il s’arrêta devant elle, soudain indécis.

— Eh bien, voilà une gentille surprise. Assieds-toi, ne reste pas planté là comme un inconnu. Tu t’es fait trop rare depuis quelques mois.

Avec une petite grimace de remords, il s’assit, prudemment, parmi les plateaux.

— Je sais. Je suis navré, je…

— Non, non, ne t’excuse pas, dit-elle avec bonne humeur. Après tout, quand suis-je montée au palais pour te rendre visite ?

— Jamais, répliqua-t-il en riant.

— Alors, je devrais être reconnaissante de ta visite. (Elle chercha à tâtons le masque qu’elle avait posé.) Raconte-moi les potins de la cour, ce qu’on porte, comment on joue, à quelles merveilleuses niaiseries on s’intéresse. J’ai besoin qu’on me remonte le moral. Tiewe est inspirée, avec une aiguille et un écheveau de soie, mais elle est si triste… (Elle se détourna, fronça de nouveau les sourcils, tendit brusquement la main vers un plateau et le renversa.) Zut !

Malkin bondit et disparut dans la boutique.

— Attends, laisse-moi…

Sparks se pencha et rattrapa une cascade verte scintillante qui se répandait sur la marche. Redressant le plateau, il le remplit patiemment, calmé par cette modeste tâche. Il lui tendit des perles, trois à la fois, en retrouvant avec bonheur de vieilles habitudes et la paix des jours passés chez elle.

— Tu vois comme tu m’as manqué, dit-elle en souriant tandis que les perles tombaient dans sa main. Pas seulement pour ton aide patiente mais pour tes charmantes chansons étésiennes et la fraîcheur de tes étonnements.

Sparks serra ses mains entre ses genoux et ne répondit pas.

— Est-ce que tu vas rester un moment et jouer pour moi ? Il y a trop longtemps qu’il n’y a plus de chansons dans cette ruelle.

Il ravala une boule dans sa gorge.

— Je… Je n’ai pas apporté ma flûte.

Elle se pencha sur son masque inachevé, attendant une suite. Il se défendit.

— J’ai été trop occupé.

— Je croyais que c’était ce que tu faisais pour la reine… de la musique.

— Plus maintenant. Je… Je fais d’autres choses aussi… D’autres choses.

Elle hocha la tête ; il avait oublié combien était déconcertant le regard de son troisième œil.

— Par exemple, jouer dans les tripots et boire trop de vin au Parallax.

— Comment sais-tu… où j’ai été ? marmonna-t-il sans avouer tout à fait.

— Je te sens. Ton encens est importé de D’doille. Chaque lieu a son identité et chaque drogue aussi. Et ta voix est un peu pâteuse.

— Dis-moi si j’ai gagné ou perdu.

— Tu as gagné. Si tu avais perdu, tu n’aurais pas ce ton satisfait.

Il rit, mal à l’aise.

— Tu ferais une bonne Bleue.

— Non, répliqua-t-elle en cherchant du bout de son aiguille le trou d’une perle. Pour être une Bleue, il faut un certain sens de supériorité morale ; et je refuse de juger les pécheurs comme moi. Ah, voilà !… Des plumes vertes, s’il te plaît.

— Oui, je le sais, murmura-t-il en tendant les plumes.

— Et c’est pour ça que tu es venu aujourd’hui ? (Elle trempa ses doigts dans de la colle et en imprégna la tige des plumes.) Du moment que tu quittes la table alors que tu gagnes, la reine ne peut s’opposer à ta façon de passer ton temps libre et de dépenser ton argent, n’est-ce pas ?

— Elle veut que je joue, elle me donne l’argent.

Les mots avaient jailli inexorablement ; il sentait monter en lui le secret interdit, sachant que ce n’était plus qu’une question de temps.

— Ah oui ? Tu es donc si fort que ça ? demanda-t-elle comme si elle en doutait.

— Non. Je joue pour apprendre des choses, sur la façon de penser des extramondiens, leurs projets, pour pouvoir lui dire…

— Je croyais qu’elle avait Starbuck pour ça.

— Justement…

Le mur invisible de l’anomie de Sparks semblait les enfermer tous deux dans un lieu de silence absolu, et sa voix, qui aurait dû être fière, portait à peine.

— Je suis Starbuck.

Le léger soupir étonné de Destinée fut son unique réponse, tout d’abord. Puis :

— J’ai entendu dire qu’il y avait un nouveau Starbuck. C’est donc vrai, Sparks ? Toi, un Étésien, un…

Un gamin, mais elle ne le dit pas.

— À demi étésien. Oui, c’est vrai.

— Comment ? Pourquoi ?

Les mains de Destinée restaient oisives, sur la bouche béante du masque.

— Parce qu’elle ressemble tant à Moon. Et Moon est partie.

Arienrhod était la seule chose qui n’avait pas changé pour lui, la seule chose entière et réelle, plus réelle pour lui que sa propre chair.

— Elle savait tout de Moon, elle savait ce qu’elle était pour moi. Elle était la seule à pouvoir comprendre…

Les mots douloureux s’échappaient, pour dire ce qui s’était passé (mais pas tout) entre Arienrhod et lui après qu’ils avaient appris l’enlèvement de Moon.

— … alors j’ai dû défier Starbuck. Parce que j’aime la reine. Et elle me l’a permis parce qu’elle m’aime. Et j’ai été vainqueur.

— Comment as-tu fait pour tuer un homme pareil ?

— Je l’ai tué avec ma flûte… dans la Salle des Vents.

Seulement il n’est pas mort.

— Et tu n’en as pas joué depuis, dit Destinée en secouant la tête, ce qui fit rouler sa natte épaisse sur son épaule. Dis-moi… est-ce que ça en valait la peine ?

— Oui ! s’écria-t-il et il sursauta, surpris par sa propre voix.

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