Joan Vinge - La reine des neiges

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Andradi se frotta subrepticement les yeux en regardant jouer les autres enfants, cette partie du monde dont elle était brusquement écartée.

— J’aimerais bien dire au revoir à Scelly et Minnok, mais maman ne veut pas, à cause… à cause de papa.

Jerusha se demanda si c’était uniquement à cause du deuil, ou si Marika avait peur de ce que les autres enfants diraient à ses filles.

— Elles comprendront, dit-elle simplement.

— Mais je ne veux pas m’en aller et ne plus les revoir ! Je déteste Newhaven !

Andradi était née à Tiamat et ses parents, conscients de leur image de marque, imitaient prétentieusement le mode de vie de Kharemough. Pour elle, son monde natal n’était qu’un nom, le symbole de tout ce qui avait mal tourné dans sa vie.

Jerusha mit un bras autour des maigres épaules de la petite fille et regarda, par-dessus sa tête, la stérile distinction du salon. Elle entendait de vagues bruits à l’étage supérieur, où Marika et les domestiques faisaient les bagages. Ils laissaient derrière eux la majeure partie des meubles, pas à cause du coût du transport, pensait-elle, mais parce qu’ils évoquaient de douloureux souvenirs.

— Je sais, Andradi. Tu détestes Newhaven en ce moment. Mais, quand tu seras là-bas, tu te feras de nouveaux amis, ils te montreront comment grimper dans les prongs, qui sont des arbres, et faire des chapeaux avec leur écorce. Ils t’emmèneront cueillir avec une lampe des fleurs qui ne s’ouvrent que la nuit. À la saison des pluies, l’eau tombe du ciel comme une douche tiède et toutes les plantes grimpantes de ton jardin se couvriront de petites baies sucrées. Tu attraperas des wogs brillants dans une mare…

Encore qu’elle doutait fort que Marika laisse sa fille pêcher des wogs. Andradi sourit.

— Qu'est-ce que c’est, les wogs ?

— Des petites bêtes, comme des poissons, qui vivent dans les mares de pluie en hiver. En été, ils s’enfouissent dans la vase et dorment jusqu’à la prochaine saison des pluies.

— Pendant cent ans ? s’exclama Andradi en ouvrant des yeux ronds. C’est long !

Jerusha éclata de rire.

— Non, non, pas cent ans, rien que deux. Là-bas, l’été et l’hiver ne durent pas aussi longtemps qu’ici.

La petite fille battit des mains.

— Ah ! quelle chance ! Ça doit être comme si on vivait éternellement, tout comme la Reine des Neiges !

Jerusha réprima une grimace, repoussa la vision et hocha la tête en souriant.

— Comme tu y vas ! Ça te plaira de grandir à Newhaven, j’en suis sûre. J’aimerais bien y retourner moi-même.

Les mots lui avaient échappé, involontairement. Brusquement, Andradi se jeta contre elle, sa petite figure pressée contre la tunique d’uniforme.

— Oh oui ! Oh oui, Jerusha ! Je t’en supplie, viens ! Tu me montrerais tout, tu sais tout. Je veux que tu viennes avec moi ! Tu sais, tu es une bonne Bleue.

Jerusha caressa la tête brune bouclée, ne trouvant pas de mots alors que, soudain, elle comprenait ce que cela signifiait pour cette enfant, dont le symbole normal de fermeté et de stabilité, de confiance, s’était détruit. Elle s’aperçut, enfin, que le chagrin de la petite fille désorientée avait profondément pénétré ses défenses et touché son cœur.

Elle détacha les bras noués autour de sa taille et prit les petites mains tièdes.

— Merci, Andradi. Merci d’avoir demandé cela. J’aimerais bien partir avec toi, mais ma mission ici n’est pas terminée. Ton papa… Ton père n’a pas fait ça lui-même, Andradi. N’écoute pas ce que tout le monde dit, ne le crois jamais. C’est quelqu’un qui a voulu lui faire du mal. Je ne sais pas encore qui. Mais je trouverai et je le lui ferai payer cher. Et quand j’y serai arrivée, je t’enverrai un message pour que tu saches qu’il – ou elle – a payé. Ensuite, je pourrai peut-être rentrer aussi chez moi.

La tête bouclée s’inclina gravement et les yeux sombres se levèrent de nouveau vers Jerusha.

— Bon… Quand je serai grande, moi aussi je serai une Bleue.

Jerusha sourit sans ironie ni condescendance.

— Oui, je crois que ce serait bien possible.

Elles se retournèrent ensemble quand Marika entra, voilée de gris ; elle fit signe à sa fille et, à contrecœur, Andradi s’écarta de Jerusha.

— Tout est prêt, dit-elle d’une voix aussi lasse et grise qu’elle. Vous pouvez nous accompagner à l’astroport, Jerusha.

— Bien, madame, murmura l’inspecteur et elle sortit du salon avec soulagement.

Jerusha laissa l’aéroglisseur à un mécanicien dont elle remarqua à peine la présence et se dirigea vers la lourde porte de verre séparant le garage caverneux des bureaux de la police. Toute cette ruelle était occupée par les bureaux, les cellules, et par le palais de justice, un bloc massif de rectitude morale sur le patchwork multicolore du Dédale. Officiellement, c’était la ruelle de l’Oliveraie mais tout le monde, y compris ses habitants, l’appelaient la ruelle Bleue.

Elle se souvint juste à temps qu’elle devait s’arrêter, pendant la seconde nécessaire pour que les doubles battants s’ouvrent devant elle sur le corridor anonyme. Elle songeait encore au trajet qu’elle venait d’effectuer, à sa raison, à l’incroyable et affreuse séquence d’événements qui avaient secoué tout le monde dans…

— Pardon, officier. Pardon, officier. Pardon, officier.

Quelque chose saisit sa manche d’uniforme quand elle entra dans la salle de garde bondée. Distraitement, elle se tourna vers la feuille de plastique sans visage protégeant une tête pleine de cerveaux électroniques… un polrob, qui lui barrait le chemin avec une insistance stupide.

— Inspecteur, rectifia-t-elle aussi mécaniquement que le robot.

Quelqu’un la poussa dans le dos.

— Excusez-moi, inspecteur. Je dois faire mon rapport et retourner au boulot. Un type de Numéro Quatre a fait des réflexions séditieuses sur l’Hégémonie au Stardock Bar. Et il raconte que les sibylles ont accès à la science interdite. On dirait qu’il est drogué.

— Oui, bon, autorisation 77 A. Fichez-le et nous irons l’arrêter.

La drogue. Ne pense pas à la drogue. Elle traversa la salle, en s’appliquant à ne pas regarder du côté du bureau personnel de Lioux-Sked, ou qui l’avait été jusqu’au mois dernier.

— Pardon, inspecteur !

Cette fois, c’était un agent en tenue qui venait de reculer contre elle, les bras chargés de dossiers.

— Ma faute, je ne regardais pas.

La marée de paperasses marquant la fin de leur séjour à Tiamat commençait à monter. Des commerçants, des négociants, d’autres résidents étrangers s’inquiétaient déjà de leur avenir, ou de leur manque d’avenir ; ils assiégeaient la police pour obtenir cent permis, formulaires et papiers divers, qu’on exigeait d’eux avant leur départ définitif. Et s’ils se croyaient débordés maintenant, qu’est-ce que ce serait dans quatre ans !… Oui, débordés, débordés, soyons débordés, tout pour ne pas penser à ça…

Mais rien n’assaillait suffisamment son esprit pour chasser bien longtemps les images d’horreur et de douleur. Elle n’avait pas menti en disant à Andradi que son père ne s’était pas volontairement transformé en loque délirante. Ça ne tenait pas debout. Elle connaissait cet homme et quoi qu’il ait été, quoi qu’il ait fait, jamais il n’aurait joué avec de la drogue. Il ne touchait même pas à un paquet d’iestas ! Mais il y avait plus de cinquante trafiquants à Escarboucle capables de verser ou de faire verser une overdose dans une tasse de thé ou un bol de potage.

Et il y avait une personne qui le souhaiterait vivement… Arienrhod. Jerusha avait vu son expression quand elle avait appris l’enlèvement de Moon, la fureur et le désespoir. Elle avait soudain compris pourquoi Moon Marchalaube avait tourné vers elle le visage d’une autre femme, celui de la Reine des Neiges. Une parfaite inconnue n’avait qu’un seul moyen d’être le sosie de la reine… par clonage. Arienrhod avait formé des projets pour cette petite, qui devaient être en rapport avec le Changement imminent, le moment où les extramondiens s’en iraient et rendraient ce monde aux Étésiens. Leurs annales montraient que, dans le passé, toutes les Reines des Neiges avaient tenté quelque chose pour conserver leur pouvoir et garder intact le règne d’Hiver au moment du Changement. D’une façon ou d’une autre, la petite entrait dans les plans de la reine, Jerusha en était sûre. Mais, par inadvertance, elle avait tout gâché. Et Arienrhod n’était pas femme à laisser une offense impunie. Elle s’était vengée sur la police, sur Lioux-Sked ; de cela aussi, Jerusha était certaine, tout comme elle savait qu’elle ne pourrait jamais le prouver. Mais peut-être pourrait-elle découvrir qui avait commis l’acte en soi…

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