Joan Vinge - La reine des neiges

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Ainsi, pensa-t-il, ce jeune morveux croyait pouvoir être Starbuck, il avait eu le toupet de lancer un défi… et Arienrhod avait accepté. Il s’en serait révolté si le combat n’avait été si absurde qu’elle ne pouvait le prendre au sérieux. Jamais elle ne laisserait un rustaud ignorant de l’intérieur, avec une médaille de bazar, se targuer d’être un extramondien, à moins qu’elle sache qu’il n’avait pas la moindre chance de gagner.

Non, elle voulait simplement s’amuser ; c’était bien d’elle, d’imaginer cela. Elle n’était plus la même depuis qu’elle avait appris la nouvelle, à propos de la cousine de Marchalaube, elle devenait maussade et capricieuse, encore plus difficile à vivre que d’habitude. Il aurait cru que rien au monde ne pouvait ébrécher son armure d’égoïsme suprême ou ébranler son inébranlable arrogance. Qu’avait donc été cette fille pour Arienrhod, qu’elle l’ait suivie de loin pendant tant d’années ? Il aurait donné cher pour savoir ce qui rendait la reine vulnérable…

Il savait déjà ce que le garçon avait été pour elle, qu’elle avait finalement réussi à l’attirer dans son lit, après la plus longue poursuite dont elle avait jamais eu besoin. Le gamin devait être fou ou alors il avait feint exprès l’innocence récalcitrante. L’un ou l’autre, et cela avait réussi. En voyant la figure d’Arienrhod, quand elle regardait ce garçon, il était fou de rage, rongé par une jalousie que jamais aucun de ses amants n’avait provoquée.

Mais cela n’avait plus d’importance. C’était perdre son temps que de s’inquiéter ; elle en avait déjà assez de lui. Une fois passé l’amusement de la chasse, une fois que l’objet insaisissable n’était plus qu’un amant sans intérêt, il était logique qu’elle décide de se débarrasser de lui comme de tous les autres. C’était normal. Cela correspondait à l’Arienrhod qu’il avait toujours connue. Elle serait de nouveau à lui, elle lui reviendrait, comme à chaque fois parce qu’il savait ce qu’elle voulait, en tout, et il était capable de le lui donner.

Et ce serait un plaisir de s’occuper pour elle de cette petite affaire, en tuant ce jeune salaud exaspérant. Arienrhod avait accordé au garçon le choix des armes ; ça ne le gênait pas non plus parce qu’il était maître dans n’importe quelle arme et le gamin n’était qu’un pauvre joueur de flûte. Presque indigne de lui… mais il y prendrait quand même plaisir.

Starbuck s’examina dans le grand miroir et fut satisfait. Bouclant son ceinturon, il quitta son appartement et se dirigea vers la Salle des Vents, où Arienrhod avait ordonné que la rencontre aurait lieu. Il en avait été surpris mais n’avait pas protesté. La noblesse et les domestiques qu’il croisa dans les couloirs s’écartèrent de lui en lui jetant des regards furtifs et nerveux. (Même ces lavettes trop gâtées de la jeunesse dorée l’avaient toujours traité avec respect, ostensiblement.) Ils étaient tous au courant du défi, ils savaient que c’était le jour, mais aucun ne saurait jamais qui était celui qui l’avait lancé… ni ce que serait l’issue bien qu’elle fût aisée à deviner.

Il se demanda quelle arme choisirait le garçon. Une impatience électrique lui faisait picoter les mains ; il remua les doigts. Les défis étaient rares, le genre de choses dont aucun Hivernien respectable n’aimait admettre la persévérance dans leur moitié du monde, un vestige des temps obscurs avant que l’Hégémonie n’apporte ses lumières dans cette planète perdue, d’un temps où la reine était réellement la Mère de la Mer aux yeux de son peuple, où les hommes se battaient pour ses faveurs divines… tout comme à présent. Ce n’était pas ce rappel d’une ère non civilisée qui le gênait. Il aimait se mettre à l’épreuve, contre d’autres hommes, prouver au monde – à Arienrhod, à lui-même – chaque fois qu’il gagnait, qu’il était le meilleur de ceux qui cherchaient à l’abattre. Pas seulement le plus fort mais aussi le plus intelligent. C’était pourquoi il avait toujours gagné et gagnerait toujours. Même s’il était né Sans-Classe sur Kharemough avec tout le monde sur le dos qui lui faisait manger de la merde ; il avait lutté pour échapper à cet égout, pour se hisser dans une situation de puissance que le plus cultivé des technocrates de Kharemough ne pouvait espérer atteindre. Il avait tout ce qu’ils avaient et plus encore : l’eau de vie. Combien d’entre eux avaient gaspillé des fortunes pour effacer un jour de chaque semaine, ou de chaque mois de vieillissement ? Tous les jours il buvait à la fontaine de Jouvence, cela faisait partie du métier. Tant qu’il donnait à Arienrhod ce qu’elle voulait, il aurait tout ce qu’il pouvait désirer et jamais il ne vieillirait. Et tant qu’il garderait la jeunesse, tous les défis du monde ne pourraient l’en priver.

Il arriva à la salle d’audience. Elle était déserte, vaste et silencieuse comme si elle retenait sa respiration. Il la traversa et son passage ne troubla pas le silence. Il se demanda l’effet que cela faisait de détenir le pouvoir pendant cent cinquante ans, comme Arienrhod. Ou simplement de vivre aussi longtemps, de voir le retour des extramondiens et la renaissance d’Hiver… d’assister au renouveau de la civilisation et d’avoir le choix des plaisirs. Il aurait voulu savoir ce qu’un homme – ou une femme – ressentait après tout cela et il se demanda si, en vivant aussi longtemps, il commencerait à comprendre les méandres de l’esprit d’Arienrhod.

Depuis longtemps, il avait perdu le compte des femmes qu’il avait connues, des technocrates de grande famille aux esclaves ; il en avait détesté certaines et il les avait presque toutes utilisées, il en avait respecté une ou deux mais jamais il n’en avait aimé aucune. Rien ne lui apportait la preuve que l’amour était autre chose qu’un mot. Seuls les faibles et les perdants croyaient à l’amour ou aux dieux…

Mais jamais il n’avait connu personne comme Arienrhod. Elle était moins femme qu’élément ; son magnétisme était créé par toutes les choses qu’il jugeait désirables. Elle l’avait fait croire malgré lui à sa propre vulnérabilité et, de ce fait, il avait presque cru au pouvoir de dieux inconnus… ou de déesses. Et il n’aurait pas cent cinquante ans de jeunesse et de plaisir, cent cinquante ans pour tenter de résoudre ces mystères, même s’il le voulait. Il n’avait que cinq ans avant d’avoir à quitter à jamais ce monde… ou à mourir. Dans cinq ans, tout prendrait fin au Changement et Arienrhod mourrait… et il mourrait avec elle à moins de partir à temps. Il l’aimait, lui qui n’avait jamais aimé personne que lui-même. Mais il ne pensait pas l’aimer plus que la vie.

Elle l’attendait sur la plate-forme quand il entra dans la Salle des Vents. L’abîme gémissait et soupirait avidement derrière elle. De légères rafales soulevaient ses cheveux d’une blancheur laiteuse et les laissaient retomber sur la blancheur de sa cape de cérémonie. Cette cape était faite de duvet d’oiseaux arctiques, mouchetée d’argent, douce et légère comme un nuage. Il se rappelait sa caresse sur sa peau. Elle l’avait portée six fois, à chacun de ses précédents défis, la première fois quand c’était lui qui l’avait lancé.

Les Limiers se tenaient sur la gauche, le pelage luisant, les paupières internes à demi closes sur les yeux nacrés sans expression. Ils étaient là pour porter serment d’allégeance au vainqueur et pour se débarrasser discrètement du cadavre du vaincu. Jamais, en dix ans, il n’avait compris leurs interminables conversations marmonnées et ne l’avait jamais regretté. Il ne savait pas quelle était leur vie sexuelle ni même s’ils avaient un sexe. Dans d’autres mondes, ils étaient employés comme esclaves ; mais les êtres humains aussi. Il se demanda un instant ce qu’ils pensaient, quand ils tournèrent la tête pour l’observer, s’ils pensaient même à quelque chose de concevable par l’homme, en dehors de la mort.

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