Joan Vinge - La reine des neiges

Здесь есть возможность читать онлайн «Joan Vinge - La reine des neiges» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1992, ISBN: 1992, Издательство: J'ai Lu, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La reine des neiges»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

La reine des neiges — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La reine des neiges», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Elle subissait patiemment les inventaires, vérifiait et revérifiait les rapports et les bordereaux, essayait de s’assurer que personne n’était oublié, que rien d’important n’était laissé inachevé, qu’on emportait bien tout ce qui devait l’être. C’était sa responsabilité de veiller à ce que le travail soit consciencieux, complet. Elle avait fait de son mieux, surveillé tous les hommes pour qu’ils ne laissent aucun appareil, aucun système, aucun terminal accessible. Et cela, tout en sachant, avec une sorte de double vue singulière, que le lendemain elle essaierait de défaire tout ce qu’elle avait fait aujourd’hui.

Mais, par les dieux, je ne me faciliterai pas la tâche ! Elle savait que si elle achevait, sur un acte de trahison, la carrière qui avait été tout pour elle, jamais elle n’arriverait à bâtir une vie nouvelle sur ses fondations. Rien de ce qui vaut la peine d’être possédé ne s’obtient facilement. Elle se détourna du chargement des fournitures diverses, du groupe d’uniformes bleus, de l’amoncellement de caisses attendant au pied de la rampe de chargement du vaisseau. L’aire d’embarquement, le vaisseau, le complexe bourdonnant de l’astroport palpitant comme un organisme vivant, tout ce qu’ils symbolisaient, elle y renonçait. Pas dans un an, ni dans un jour, mais dans moins d’une heure tout cela serait derrière elle, l’abandonnerait. Elle y renonçait… pour Escarboucle. Et, avant de quitter l’espace de Tiamat, le dernier vaisseau stellaire enverrait le signal à haute fréquence qui détruirait les fragiles microprocesseurs faisant fonctionner pratiquement tous les appareils technologiques restant sur la planète. Les spéculateurs de Tech amasseraient en vain et Tiamat retournerait au niveau technique zéro. Elle se rappela avec une soudaine incongruité la vue d’un moulin à vent sur la colline solitaire, dans la plantation de Ngenet. Pas tout à fait zéro, pensa-t-elle, en se souvenant qu’elle n’avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle il gardait une chose pareille. Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Elle sourit brusquement.

— Commandant ?

Elle retomba dans le présent, s’attendant à une nouvelle demande ou vérification.

— Oui, je… Gundhalinu !

Il salua. Son sourire illumina sa figure décharnée ; son uniforme lui pendait sur le corps, comme s’il avait été emprunté.

— Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu devrais être…

— Je suis venu dire adieu, commandant.

Elle posa la télécommande d’ordinateur sur le bureau de fortune, fait de quelques caisses.

— Ah…

— Kerla-Tinde m’a dit que vous aviez donné votre démission, que vous restiez à Tiamat ?

Il paraissait ahuri, semblait attendre un démenti.

— C’est vrai. Je reste ici.

— Pourquoi ? Votre réaffectation ? J’ai appris ça, aussi, dit-il d’une voix sourde de colère. Ça ne plaît à personne, commandant.

Moi, j’en connais deux ou trois qui doivent être fous de joie.

— En partie seulement.

Elle fronça les sourcils, à travers Gundhalinu, à la pensée de la police potinant sur sa démission comme des vieillards dans un jardin public. Après avoir estimé qu’il ne servirait à rien de se plaindre, elle avait ravalé sa fureur ; mais elle était incapable de dissimuler son humiliation aux autres. Et elle avait refusé de discuter de sa démission avec qui que ce soit, peut-être par crainte qu’on cherche à la faire revenir sur sa décision, ou par peur qu’on ne le tente pas, elle ne savait trop.

— Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ?

— Mes dieux, BZ ! s’exclama-t-elle en riant. Vous aviez assez d’ennuis sans que j’en rajoute !

— Seulement la moitié des ennuis que j’aurais eus si vous ne m’aviez pas couvert, commandant, dit-il avec sincérité. Je sais que, sans vous, je n’aurais plus le droit de porter cet uniforme. Je sais quelle importance il avait pour vous… bien plus que pour moi, jusqu’à maintenant, parce que je n’ai jamais eu à me battre pour lui. Et voilà que vous y renoncez… Si je pouvais, je ferais tout au monde pour vous aider à faire changer cette affectation, mais je… Je ne suis plus le fils de mon père. Je ne suis plus que l’inspecteur Gundhalinu. Et c’est à vous que je dois d’être au moins cela… Mais tout ce que je peux faire en échange, c’est vous demander pourquoi. Pourquoi ici, à Tiamat ? Je ne vous reproche pas de démissionner mais… Enfin quoi, n’importe quel monde de l’Hégémonie vaut mieux que celui-ci, si vous voulez vous refaire une nouvelle vie. Au moins, s’il ne vous plaisait pas, vous pourriez le quitter.

Elle secoua la tête, avec un petit sourire résolu.

— Je ne suis pas de ceux qui abandonnent, BZ. Je ne ferais pas ça si je n’avais quelque chose de mieux qui m’attendait, quelque chose de mieux à faire. Et je crois l’avoir trouvé ici, aussi improbable que cela paraisse.

Elle leva les yeux vers la rangée de hautes fenêtres donnant sur les pistes, la grande salle vide où Ngenet Miroe guettait, invisible, le départ de l’Hégémonie, attendant le moment où Jerusha ferait totalement et irrévocablement, enfin, partie de ce monde. Perplexe, Gundhalinu suivit son regard.

— Vous avez toujours détesté ce monde, encore plus que moi. Au nom des dix mille dieux, qu’est-ce que vous avez pu trouver qui…

— Je ne jurerai plus que par une déesse, désormais, murmura-t-elle. Et je travaillerai pour Elle, je suppose.

Il la contempla et parut comprendre tout à coup.

— Vous voulez dire… la Reine d’Été ? Vous parlez de Moon… Vous et Moon… ?

— Tout juste. Comment as-tu deviné, BZ ? Qu’elle avait gagné.

— Elle est venue à l’hôpital me voir ; elle me l’a dit, répondit-il d’une voix blanche. J’ai vu le masque de la Reine d’Été. On aurait dit un rêve. (Il leva les mains, parut caresser un souvenir, ferma un instant les yeux.) Elle était avec Sparks.

— Tu es sûr que ça va aller, BZ ?

— Elle me l’a demandé aussi, avoua-t-il en rouvrant les yeux. Un homme sans armure est un homme sans défense, commandant. Mais peut-être est-il plus libre. Ce monde… Ce monde m’aurait brisé. Mais Moon m’a montré que, même moi, je pouvais plier. Il y a plus en moi, plus dans l’univers que je ne l’imaginais. De la place pour tous les rêves que j’ai faits, et tous les cauchemars… des héros dans les ruisseaux et dans le miroir, des saints dans les déserts glacés, des fous et des menteurs sur le trône de la sagesse et des mains affamées qui se tendent et ne seront jamais remplies… Tout devient possible, quand on a trouvé le courage de reconnaître que rien n’est certain.

Il sourit d’un air un peu contrit ; Jerusha l’écoutait en silence, avec perplexité.

— La vie me paraissait claire comme du cristal, commandant, précise, claire et parfaite. Mes fantasmes restaient dans mes poches, à leur place. Mais à présent… Ces bords purs et tranchants brisent la lumière en arcs-en-ciel et tout devient mou et indolent. Je ne sais plus si j’y verrai clair un jour.

Une nuance de nostalgie réapparut dans sa voix.

Mais grâce à cela, tu es un meilleur Bleu. Jerusha le vit fouiller du regard l’immensité du terrain en contrebas et se poser sur une issue voisine, comme s’il espérait que sa nouvelle vision lui ferait apparaître Moon une dernière fois.

— Non, BZ. Elle n’est pas ici. L’astroport est un territoire interdit pour elle.

Il reprit brusquement ses esprits.

— Oui, madame. Je connais la loi.

Mais cela apprit à Jerusha qu’il comprenait maintenant que même les lois de la nature sont imparfaites ; que les lois des hommes ne le sont pas moins que les hommes qui les ont faites, qu’il se rendait même compte de ce que Moon était et de ce qu’elle, Jerusha, voulait l’aider à accomplir… et qu’il fermait les yeux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La reine des neiges»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La reine des neiges» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La reine des neiges»

Обсуждение, отзывы о книге «La reine des neiges» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x