Joan Vinge - La reine des neiges

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La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Elle vit enfin la Reine d’Été, debout sur la jetée dans l’espace découvert entre les tribunes drapées de rouge, l’eau amère clapotant derrière elle. La surnaturelle beauté de son masque éveilla une admiration importune dans le cœur d’Arienrhod. Mais il avait été fait par une Hivernienne ! Et qui savait quelle figure d’îlienne sans grâce et peu méritante se cachait dessous ? Quel solide corps de paysanne et quel esprit stupide dissimulait l’étincelant cocon de filet de soie verte ? L’idée que cette figure, cet esprit allaient remplacer les siens lui donna la nausée.

Herne était silencieux, à côté d’elle, silencieux comme elle. Elle se demanda à quoi il pensait en regardant l’élite de son monde natal, la mer qui l’attendait. Sous le masque, elle ne devinait rien de son expression et le maudissait. Elle pria on ne sait quoi qu’il regrettât son impulsion suicidaire, à présent, qu’il éprouvât un peu du désespoir et des regrets qui la rongeaient, là dans les ruines de son ambition. Que la mort soit l’oubli, alors ! Si je dois la passer avec ce symbole de tous mes échecs, savoir que j’ai échoué serait pire que tous les enfers combinés des mécréants extramondiens !

Le chariot avait roulé aussi loin que possible dans l’espace découvert le long du quai. Les courtisans ralentirent, s’arrêtèrent, déposèrent les brancards. Lentement, ils tournèrent trois fois autour de leur reine, en jetant leurs offrandes d’extramonde à l’arrière du chariot, en entonnant le dernier chant d’adieu à l’Hiver. Enfin ils s’inclinèrent très bas et elle entendit leurs sanglots et leurs plaintes malgré le vacarme de la foule. Ils commencèrent à s’éloigner. Certains portèrent à leurs lèvres le bas de sa cape, en passant près d’elle pour la dernière fois. D’autres osèrent même lui toucher la main – les plus vieux, les plus fidèles d’un siècle et demi – et leur chagrin la toucha profondément, davantage qu’elle ne s’y attendait.

Ils furent remplacés par un cercle d’Étésiens, masqués aussi, chantant aussi un cantique à la venue des jours dorés. Elle ferma son esprit et n’écouta rien. Eux aussi tournèrent trois fois autour d’elle, en jetant leurs propres offrandes dans le chariot, des colliers primitifs de cailloux et de coquillages, des bouées de pêche multicolores, des gerbes de verdure fanée.

Leur cantique fini, un grand silence s’abattit sur la foule et Arienrhod put entendre les grincements et les craquements des innombrables navires au mouillage, qui recouvraient l’eau comme une immense nappe de bois, de toile et de métal résonnant. Escarboucle les dominait, comme un orage menaçant mais là, au bord des sous-structures de la ville, elle voyait, au-delà de son ombre, l’étendue vert-de-gris du large. La mer infinie… éternelle… était-ce étonnant qu’on la vénère ? pensa-t-elle, en se rappelant le temps lointain où même elle avait cru à la Mer.

Le masque de la Reine d’Été s’interposa entre elle et la mer ; la femme s’avançait entre les brancards pour lui faire face.

— Votre Majesté.

La Reine d’Été s’inclina et Arienrhod se souvint qu’elle était toujours la reine, jusqu’à la mort.

— Vous êtes venue.

Elle trouva la voix curieusement hésitante, singulièrement familière. Elle inclina légèrement la tête, hautaine et royale, en reprenant le contrôle de la seule chose qui lui appartînt encore. Elle se rappela la réponse rituelle.

— Oui. Je viens pour être changée. Je suis la Mer incarnée ; ainsi que change la marée et que le monde change de saison, je dois les suivre. L’Hiver a eu sa saison… la neige se dissout sur le visage de la Mer et d’elle renaîtront les douces pluies.

Sa voix résonna clairement et se répercuta sous la ville. Le rite était enregistré par des caméras cachées et diffusé sur des écrans sonores installés dans toute la ville.

— L’Été suit l’Hiver comme la nuit succède au jour. La mer rejoint la terre. Ensemble, les deux moitiés deviennent unité ; qui peut les séparer ? Qui peut leur refuser leur place ou leur temps quand leur temps est venu ? Ils sont nés d’un pouvoir plus grand que celui d’ici-bas. Leur vérité est universelle !

La Reine d’Été leva les bras pour saluer la foule. Arienrhod sursauta légèrement. Elle n’avait jamais dit ce texte, elle ne l’avait jamais entendu. La foule murmura ; Arienrhod se sentit mal à l’aise.

— Qui vient avec vous pour être changé ?

— Mon bien-aimé, dit-elle posément, dont le corps est comme la terre, accouplé avec la Mer. Ensemble sous le ciel, nous ne serons jamais séparés.

Le vent froid lui brûlait les yeux. Herne ne disait rien, ne faisait rien, il attendait stoïquement.

— Qu’il en soit ainsi, alors !

La voix de la femme se brisa curieusement. Elle tendit les mains et deux Étésiens de sa suite y placèrent un petit bol d’un liquide foncé. La Reine d’Été en offrit un à Herne, qui le prit de bon gré, et l’autre à Arienrhod.

— Voulez-vous boire à la miséricorde de la Dame ?

Les lèvres d’Arienrhod se raidirent contre la réponse mais elle finit par accepter. Le bol contenait une drogue puissante qui endormirait ses craintes et sa perception de ce qui allait venir. À côté d’elle, Herne souleva son masque noir, porta le bol à ses lèvres et fit une grimace. Arienrhod leva le sien. Elle avait toujours eu l’intention de le refuser, ne voulant pas perdre une seconde du moment où son triomphe éclaterait aux yeux de tous. Mais à présent, elle préférait l’oubli.

— À la Dame.

Elle respira le parfum puissant des herbes aromatiques, sentit leur amertume lui brûler la bouche et l’engourdir. Elle avala le breuvage, anesthésiant sa gorge ; et la seconde gorgée fut aussi insipide que de l’eau.

Quand elle rendit le bol vide, des Étésiens s’approchèrent, apportant les cordes qui les lieraient tous deux au chariot et l’un à l’autre, indissolublement. La terreur se congela dans sa poitrine, la panique lui brouilla la vue. Elle guetta fébrilement l’engourdissement total. Herne faillit résister quand les Étésiens posèrent les mains sur lui ; ses muscles se bandèrent et durcirent et sa faiblesse donna des forces à Arienrhod. Elle resta parfaitement immobile et docile quand les Étésiens lui ligotèrent les mains, les pieds, lièrent solidement son corps à celui de Herne et entourèrent de cordes le chariot lui-même. Il avait beau avoir la forme d’un bateau, Arienrhod savait qu’il y avait des ouvertures à l’avant et à l’arrière, sous le monceau de fourrures et d’offrandes, et qu’il coulerait presque immédiatement. Elle ne put s’empêcher de tirer sur ses liens, ni de tenter de s’écarter de Herne. Il tourna vers elle sa figure démasquée mais elle refusa de le regarder.

La Reine d’Été revint devant eux mais se tourna vers l’eau pour réciter la dernière invocation à la Mer. Quand elle eut fini, le silence de la foule persista, le silence de l’attente. D’un moment à l’autre, elle donnerait le signal. Arienrhod sentait une léthargie rêveuse l’envahir mais son esprit restait encore bien trop lucide. Elle se demanda si c’était le résultat voulu. Au moins, maintenant, son corps serait trop pesant pour la trahir et lui accorderait, qu’elle le veuille ou non, de la dignité dans la mort.

Mais au lieu de s’écarter, la Reine d’Été se tourna de nouveau vers elle.

— Votre Majesté, dit-elle d’une voix étouffée mais étonnamment pressante, voudriez-vous… voir la figure de la Reine d’Été avant de mourir ?

Arienrhod ouvrit de grands yeux stupéfaits, Herne aussi. La tradition voulait que la nouvelle reine ne se démasque pas, pour se dépouiller de ses péchés, avant que l’ancienne ait été engloutie par la mer, ce qui était le signal attendu par le foule pour l’imiter. Mais cette femme s’était déjà écartée une fois du rite… Arienrhod se demanda si elle était stupide… ou s’il y avait autre chose.

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