Joan Vinge - La reine des neiges

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Starbuck était déjà installé parmi les fourrures argentées, assis comme une statue d’obsidienne avec son masque et son costume noirs. Elle fut surprise de le voir là avant elle. Tu as toujours été si impatient, mon amour. Mais je ne pensais pas que tu le serais pour cela. Parce que je ne le suis pas, pas du tout. Elle sentit un poids alourdir son cœur.

— Bonjour, Starbuck. J’espère que tu as bien dormi.

Il détourna la tête quand elle essaya de le regarder dans les yeux et ne répondit pas.

— Ainsi, tu crois que tu ne me pardonneras jamais ? Jamais, c’est bien long, Sparks. Et l’éternité, c’est ce que nous allons passer ensemble.

Elle mit tendrement un bras autour de lui, à travers l’épaisseur de la cape, et le sentit tressaillir, ou frissonner. Ses épaules, sous le lourd tissu et le cuir, parurent plus larges à Arienrhod qu’elle ne se les rappelait. Rien qu’un garçon, avec la force d’un homme… et les faiblesses. Au moins, nous resterons éternellement jeunes…

Elle se força à croire ce qu’elle avait toujours cru, qu’elle préférait mourir que vivre dans un monde où il lui faudrait être pauvre, malade, vieille…

L’escorte de courtisans hiverniens se rassembla autour du chariot, tous vêtus d’une robe blanche informe, dissimulés par des masques blancs reproduisant les créatures totémiques de leurs familles. Six d’entre eux s’attelèrent aux brancards pour tirer le chariot et se mirent en marche ; les autres, portant tous quelque objet précieux d’extramonde, formèrent tout autour un rempart humain pour protéger au moins en partie leur reine de la vue, des insultes, des ordures lancées par les Étésiens le long du cortège. Leur position, ce travail d’esclave était à la fois un honneur et une sorte de pénitence.

Arienrhod disposa les plis de son ancienne cape de plumes qui se confondait avec la blancheur des fourrures, celle qu’elle portait dans toutes les cérémonies, qu’elle avait portée lors de tous ses défis à Starbuck, depuis un siècle et demi. Dessous, elle était vêtue d’une simple robe blanche. Le blanc, la couleur de l’Hiver, la couleur du deuil. Ses cheveux tombaient librement dans son dos comme un voile, tressés de diamants et de saphirs. Elle n’avait pas de masque – et elle était la seule – pour que tout le monde soit bien certain qu’elle était réellement la Reine des Neiges.

Je suis la Reine des Neiges ! Pour la dernière fois, elle regarda défiler les hôtels particuliers richement décorés de la noblesse, elle imagina l’aspect qu’ils auraient, dépouillés de leur élégance d’extramonde, se rappela les loyaux services de leurs nombreux occupants, ses courtisans au fil des ans. Et encore aujourd’hui. Tournée à droite et à gauche, elle contemplait sa suite en écoutant le chant de défi extramondien qu’ils chantaient tous, pour lui rendre hommage et couvrir le bruit de la foule. Une poignée de ces hommes formant sa garde d’honneur étaient aussi vieux qu’elle mais aucun aussi bien conservé. Ils avaient prouvé à maintes reprises leur loyauté et leur utilité et avaient toujours été bien récompensés, alors que les moins utiles et les moins dociles vieillissaient, exilés à la campagne. Elle savait qu’aujourd’hui ils la pleuraient sincèrement, comme tous les Hiverniens en larmes et que, comme les Hiverniens, ils pleuraient surtout sur eux-mêmes. Mais c’était humain. Il n’y en avait pas un, parmi eux, qu’elle regrettait de quitter ; elle en avait apprécié et respecté beaucoup mais elle n’avait éprouvé pour aucun une véritable amitié, un sentiment capable de résister au temps. Il n’y en avait qu’un qu’elle aimât vraiment et celui-là, elle ne le quittait pas. Elle voulut poser une main sur le genou de Starbuck recouvert par la cape ; il la repoussa vivement, avant qu’elle retombe mais, au bout d’un moment, comme pour s’excuser, il lui enlaça la taille. Elle garda son sourire jusqu’à ce qu’une tête de poisson tombe dans les fourrures, à côté d’elle.

Ils arrivaient déjà au Dédale. Elle s’étonna : la ville était-elle donc si petite ? Baissant les yeux sur les ruelles bondées, elle vit les façades aveugles des magasins abandonnés. Elle contemplait tout cela pour la dernière fois, comme si c’était la première, avec la même netteté, chaque image aussi parfaite et fraîche qu’une promenade dans la neige immaculée. La première et la dernière fois, chacune était pareille, sans rien de commun avec les innombrables passages entre les deux.

La similitude était littérale aussi : la foule du Festival, les bâtiments abandonnés, à moitié vides. Mais la première fois qu’elle avait vu Escarboucle, c’était à la fin du règne d’Été, quand elle était arrivée de la plantation de sa famille pour le premier Festival depuis cent ans, pour assister au retour des extramondiens et pour rivaliser dans le choix de la prochaine reine. Elle appartenait à une noble famille hivernienne, mais elle avait grandi presque à la frontière d’Été, dans un milieu à peine plus civilisé que ne l’était celui des Étésiens. Tous les appareils et les objets d’extramonde qui étaient maintenant si courants pour elle avaient paru étranges et merveilleux à la petite paysanne naïve qu’elle était.

Elle avait assez vite appris l’utilité des cadeaux que les extramondiens apportaient à ce monde, la singulière magie de la technologie, les coutumes étranges, les vices inconnus. Et elle avait appris, aussi, ce que les seigneurs condescendants réclamaient en échange, de son monde et d’elle, elle avait appris, péniblement, comment prendre sans donner, comment donner sans se soumettre, comment tirer du sang d’une pierre. Elle avait pris son premier Starbuck, un homme dont elle ne se rappelait plus les traits étrangers, dont elle avait oublié le nom depuis longtemps. Des dizaines avaient suivi, jusqu’à ce qu’elle trouve celui…

Et, pendant ce temps, elle avait vu Escarboucle se transformer en astroport prospère, elle avait continué d’apprendre, d’année en année, l’utilité de la technologie, la fragilité de la nature humaine, d’apprendre tout sur l’univers en général et sur elle-même en particulier. Dix existences suffiraient à peine à lui enseigner tout ce qu’elle aurait pu apprendre, et elle n’en avait eu que deux à peine. Mais elle avait enfin compris que ce monde était une prolongation d’elle-même ; immortel comme ne pourrait jamais l’être un corps humain. Elle avait conçu le projet de lui laisser un héritage quand son règne prendrait fin… de le rendre libre de continuer à apprendre et à se développer quand elle ne le pourrait plus.

Mais elle avait échoué. Elle n’avait pas pu conserver la clef de l’avenir de Tiamat, elle avait été incapable de réaliser son projet, de le guider elle-même ; et elle n’avait pas su garder Moon, alors que Moon était son dernier espoir… Et, en même temps, elle avait perdu la perspective de son propre avenir. Jadis, elle avait vécu comme les Étésiens, mais il y avait bien trop longtemps. Elle ne pouvait imaginer un retour en arrière, se passer de tout, vivre de nouveau comme les barbares. Même si les Étésiens n’étaient pas autorisés à détruire toute la technologie qui demeurerait à Escarboucle, la ville et Tiamat tout entière cesseraient quand même d’être ne fût-ce qu’un hologramme flou de l’escale interplanétaire prospère qu’elles avaient été.

Arienrhod avait cru, autrefois – ancrée dans sa certitude, que Moon, son clone, serait sa réincarnation – qu’elle irait de bon gré au sacrifice. Elle jouerait jusqu’au bout le rôle traditionnel et la mort ne serait qu’une nouvelle et dernière expérience pour un corps qui avait goûté à toutes les sensations imaginables. Elle ne regretterait pas de quitter la vie, parce que la vie qu’elle connaissait aurait cessé d’exister.

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