Joan Vinge - La reine des neiges

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La reine des neiges: краткое содержание, описание и аннотация

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Après cent cinquante ans de règne, la belle Arienrhod, la Reine des Neiges et de l'Hiver, n'est pas encore lasse du pouvoir. Et pourtant voici que vient le temps de l'Été et des Étésiens. Alors Arienrhod a recours à de secrets clonages... Des êtres naîtront en qui elle pourra se réincarner.
Ce redoutable rôle échoit à Moon, une toute jeune Étésienne pour qui n'ont existé jusqu'ici que les joies de la mer et l'amour de son cousin Sparks…
C'est à elle qu'apparaît la Sybille, porte-parole de la Reine, pour lui annoncer les épreuves qu'il lui faut affronter.
Et Moon est précipitée, seule, dans une autre Galaxie… Reverra-t-elle jamais Sparks ?

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Elle fit un pas, puis un autre, vers la mince ligne de noir absolu au-dessus de l’abîme. Il ne m’a pas dit que ce serait obscur ! La peur la fit hésiter, les doigts sur la suite de touches de la boîte de contrôle à son poignet… la séquence qui, d’après Herne, lui ouvrirait un tunnel de calme dans le vent. Aurait-il menti sur tout ? Mais elle n’était pas l’objet de la passion démente de Herne, seulement sa copie. Si sa présence ici avait un intérêt pour lui, c’était uniquement comme instrument de sa vengeance.

Elle fit encore un pas, puis un autre, et finit par arriver, grelottante, au bord de la fosse. Le courant ascendant humide montant du puits la surprit et la repoussa sur la plate-forme. Il apportait l’odeur de la mer, forte et douce-amère, une odeur de poisson, de sel, de goémon. Elle poussa un cri d’étonnement et le vent emporta sa voix.

— Dame !

Le souffle de la Mer la repoussa encore une fois, elle se prit les pieds dans la longue jupe étrangère, reprit son équilibre, instinctivement, comme un marin dans un coup de roulis… seulement un matelot, pas une reine.

Relevant la tête, elle vit les rideaux diaphanes non plus comme des nuages, capricieux et incontrôlables, mais comme des voiles faséyant dans le vent marin. Et dans sa main, dans la petite boîte, elle tenait le gouvernail qui la piloterait à travers ce puits de la Mer. Les courants ascendants la repoussèrent encore, comme pour un dernier avertissement.

— J’irai !

Elle pressa le premier bouton, entendit la première note de la séquence, sentit l’air se calmer autour d’elle. Et, avec l’adresse de cent générations qui l’avaient précédée, de tout un peuple qui avait défié la mer et les étoiles, elle posa le pied sur le pont sans parapet et se mit en marche. À chaque troisième pas, elle jouait une nouvelle note, en prenant soin que chaque pas ne soit ni trop court ni trop long, en se concentrant entièrement sur la séquence, le schéma, le rythme.

Quand elle atteignit le centre du pont, la lueur verdâtre se fit plus brillante et Moon sentit une présence sans nom, perçut une voix silencieuse, l’écho d’un lieu et d’un temps lointains… le chant entendu dans la grotte de la sibylle. Elle avança plus lentement, et puis s’immobilisa, hypnotisée par la beauté surhumaine, emprisonnée dans l’instant. Ses doigts se détendirent sur la boîte, la note stridente et aiguë diminua et se tut… Une brusque rafale la frappa, la fit tomber à genoux, son propre cri brisa le prisme du charme envoûteur et la libéra. Elle se releva précipitamment, retrouva fébrilement la note sur la boîte de contrôle et se mit à courir, en pleine panique, sentant encore l’appel insidieux dans son esprit, mais de plus en plus faiblement.

Elle arriva de l’autre côté et s’arrêta, haletante, égarée, sur la terre ferme. Ce n’était pas un lieu de choix ! Comment pourrait-il la reconnaître ?… Elle se souvint vaguement que, quelque part, dans cette ville, Danaquil Lu avait été appelé par la machine-sibylle. Était-ce ce même puits de la Mer qui avait chanté pour lui ? Moon secoua sa cape, s’éloigna du rebord en silence et, tournant le dos à l’abîme, elle sortit de la Salle des Vents.

Elle choisit un autre couloir, suivant les artères du palais dont Herne lui avait dessiné le plan et qu’elle avait appris par cœur. Elle entendit de nouveau une musique, humaine, cette fois, les accents d’une ravissante chanson poétique de Kharemough jouée par un quintette à cordes. Elle revit en pensée les jardins d’Aspoudh, l’étincelante splendeur de l’aurore boréale dansant dans un ciel de velours. Elle arriva au pied d’un grand escalier recouvert d’un tapis, qui menait à l’immense salle occupant la moitié du premier étage du palais ; c’était de là que venait la musique… ainsi que deux serviteurs surpris qui s’inclinèrent et passèrent rapidement.

Elle se hâta aussi, jusqu’au palier où se trouvait l’entrée de la salle d’honneur, où ce soir la reine recevait le Premier ministre et les membres de l’Assemblée. Moon monta jusqu’au deuxième étage ; Herne lui avait dit que les appartements de Starbuck étaient là. Elle savait qu’il devait être encore à la réception, probablement, mais elle n’osait entrer dans la salle où Arienrhod en personne était le pôle d’attraction.

En quittant l’escalier, elle fut surprise de réentendre la musique et découvrit une minuscule alcôve à demi cachée, un balcon dominant la salle. Elle se demanda si c’était un poste de guetteur, mais il n’y avait personne pour le moment. Elle s’avança sur la pointe des pieds jusqu’à la balustrade et se pencha hors de l’ombre, le cœur battant et certaine que tous les yeux allaient se poser sur elle comme des projecteurs.

Quand elle découvrit l’immensité de la salle, elle oublia tout, elle n’était plus qu’une mouche sur le mur pour la masse des invités de la reine. De pâles aristocrates hiverniens et des Kharemoughis basanés se mêlaient librement, la somptuosité de leurs vêtements atténuant le contraste de leurs origines. Ils festoyaient nonchalamment à de longues tables surchargées des derniers produits de l’art culinaire d’Hiver, des délices éclectiques de la gastronomie indigène et d’extramonde. Moon eut soudain l’eau à la bouche en se rappelant l’unique et maigre repas qu’elle avait pris au casino, il y avait des heures. De grosses boules de miroir à facettes suspendues au-dessus d’elle tournaient lentement, perpétuellement, en faisant pleuvoir sur la foule une neige de lumière multicolore.

Les yeux de Moon firent le tour de la salle ; elle remarqua le cordon de sécurité tout le long des murs et se demanda si le commandant de police était là ce soir. Elle lui jeta par la pensée une malédiction, pour ce que la justice rigide de cette femme avait fait à BZ, ce qu’elle aurait pu faire à sa propre vie, à celle de Sparks. Elle crut apercevoir un instant le Premier secrétaire Sirus, mais la figure disparut aussitôt dans un groupe rassemblé pour un toast.

Nulle part elle ne voyait de femme ressemblant à une reine… ou lui ressemblant. Et nulle part d’homme en noir à la figure masquée comme un bourreau, ni de garçon aux cheveux flamboyants qu’elle reconnaîtrait partout, en dépit de tous les changements. Il n’était donc pas là ? Avait-il déjà quitté la salle, le trouverait-elle dans son appartement ?

Elle s’écarta de la balustrade, le cœur battant comme les ailes d’un oiseau capturé. Je te trouverai, je…

— Ainsi, te voilà ! Tu ne peux pas résister au plaisir d’espionner tes invités, même ce soir ?

Une voix d’homme derrière elle, un peu pâteuse, hostile. Moon se figea, sentit sa figure virer au cramoisi de la culpabilité. Elle pinça fortement les lèvres, serra les dents et se retourna, espérant que sa rougeur passerait pour de la colère. La tête haute, elle rassembla les plis de sa robe.

— Comment osez-vous parler… Sparks !

Les plis de la jupe lui échappèrent ; elle vacilla.

— Qui veux-tu que ce soit ? grommela-t-il dans un hoquet. Ta fidèle ombre d’homme.

Il s’inclina dangereusement. Elle leva les mains, les joignit, les serra pour ne pas les tendre vers lui.

— Sparks ! C’est moi.

Il fronça les sourcils, comme s’il entendait une plaisanterie d’un goût douteux.

— Je l’espère bien, Arienrhod, à moins que je ne sois pas assez ivre pour m’évader du cauchemar de la réalité…

Les yeux chassieux, clignotants, il se pencha vers elle et se frotta les bras à travers les crevés de ses manches. Elle fit un effort pour forcer les mots à franchir sa gorge sèche :

— Pas Arienrhod. Moon. C’est moi, Moon, Sparkie…

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