Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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« Vous savez, quand on m’a amenée ici, il y avait une partie de moi-même qui était si heureuse. Comme la première fois que j’ai été à l’école, ou peut-être que j’étais terrorisée ce jour-là, je ne me souviens plus. Enfin. J’étais heureuse parce que je me suis dit : voilà, j’ai atteint le fond. Enfin ! La fin du monde, quoi, vous voyez ? Et puis pas plus tard que le lendemain, je me suis retrouvée sur la véranda, et tout y était, le coucher de soleil superbe, Brooklyn immense et plein de mystère, et puis l’East River. Et puis ça m’a fait comme si je me voyais à travers les yeux de quelqu’un d’autre, comme quand on est assis en face de quelqu’un dans le métro et qu’il ne sait pas qu’on l’observe, je me voyais comme ça. Et je me suis dit : Pauvre idiote ! Ça fait pas vingt-quatre heures que tu es là et t’es en train d’admirer un foutu coucher de soleil.

« Évidemment c’est également vrai, ce qu’on disait tout à l’heure au sujet des gens. Les gens sont dégueulasses. Ici tout autant qu’au dehors. Les têtes qu’ils se paient ! Et la façon qu’ils ont de faire main basse sur les choses. C’est comme, je ne sais pas si vous avez jamais eu des enfants, mais c’est comme manger avec des enfants à la même table. Au début on trouve ça marrant. C’est comme regarder une souris qui grignote – miap, miap, miap. Mais ensuite vient un autre repas. Et puis encore un autre, et si on ne les voit pas en dehors des heures de repas, on a l’impression qu’il n’y a rien d’autre chez eux qu’un appétit insatiable. Eh bien, c’est ce que je trouve de plus effrayant, quand on regarde quelqu’un et que tout ce qu’on voit c’est un visage affamé. Qui vous regarde.

« Vous n’avez jamais cette impression ? Quand on ressent quelque chose très fort, on pense toujours que chez les autres c’est pareil, mais vous voulez que je vous dise ? J’ai trente-huit ans, demain j’en aurai trente-neuf, et j’en suis encore à me demander si c’est le cas. S’il arrive jamais que les gens ressentent la même chose.

« Oh ! le plus drôle, il faut que je vous le raconte. Ce matin j’étais aux cabinets quand M lle machin, celle qui est gentille, est entrée d’un air très décontracté, comme si c’était mon bureau ou quoi, et elle me demande si je veux un gâteau d’anniversaire au chocolat ou un gâteau d’anniversaire blanc ! Pour mon anniversaire ! Un gâteau au chocolat ou un gâteau blanc ? Parce que vous comprenez, ils devaient le commander aujourd’hui. Dieu, que j’ai ri. Je croyais que j’allais tomber du siège tellement je rigolais. Un gâteau d’anniversaire au chocolat ou un gâteau d’anniversaire blanc ? Qu’est-ce que vous préférez, Lottie ?

« Au chocolat, je lui ai dit, et j’ai pris la chose très au sérieux vous pouvez me croire. Il fallait qu’il soit au chocolat. Ça, j’ai été très ferme là-dessus. »

43. M me Hanson, dans la chambre n° 7. – « Ça fait des années que j’y pense. Je n’en parle pas parce que je ne trouve pas que ça soit quelque chose qui puisse se discuter. Une fois. Une fois j’ai rencontré une dame à Central Park, il y a longtemps de ça. On en a parlé mais je pense que ni l’une ni l’autre… Pas à l’époque. Quand on commence à y penser sérieusement, on ne tient pas à en parler.

« Ici c’est différent. Ça ne me dérange pas de vous en parler. C’est votre boulot, il faut que vous le fassiez. Mais avec ma famille, voyez-vous, c’est une autre affaire. Ils essaieraient de m’en dissuader, mais seulement parce qu’ils se croiraient obligés de le faire. Et je comprends ça. J’ai eu la même réaction. Je me souviens quand j’ai rendu visite à mon père à l’hôpital – je vous parle de ça, ça devait être en 20 ou en 21 – qu’est-ce que j’ai pu lui parler ! Dieu, un vrai moulin à paroles ! Mais pour ce qui était de le regarder dans les yeux – jamais de la vie ! J’arrêtais pas de lui montrer des photos, comme si… Mais même à l’époque je savais ce qu’il devait être en train de penser. Ce que je ne savais pas, c’est que tout ça peut sembler si possible.

« Mais j’imagine que vous allez me demander de meilleures raisons que ça pour les formulaires que vous devez remplir. Eh bien, vous n’avez qu’à mettre cancer. Vous devez avoir une copie de mon rapport médical. On m’a opérée une seule fois, pour une appendicite et ça a suffi. Les médecins m’ont expliqué à quoi je devais m’attendre. Ils m’ont dit que j’avais plus d’une chance sur deux de m’en tirer, et je les crois. Ce n’est pas le risque qui me fait peur. Ça serait idiot, vous ne trouvez pas ?

« Ce dont j’ai peur, c’est de devenir une espèce de vieux légume. Il y en a tellement là où je vis en ce moment. Il y en a qui sont complètement… Parfois je les observe pendant des heures. Je sais que je ne devrais pas, mais je ne peux pas m’en empêcher.

« Et eux ne s’en rendent pas compte. Ils ne voient rien. Il y en a un à qui c’est arrivé comme ça, pratiquement sous mes yeux. Il passait toutes ses journées au dehors, indépendant n’est pas le mot exact, et puis d’un seul coup, il a eu une attaque. Et maintenant il ne peut plus se contrôler. Ils le sortent sur la terrasse pendant qu’on est tous là à prendre l’air, et tout à coup on l’entend faire pipi dans son urinal en fer-blanc. Ah ! il y a de quoi rire.

« Et puis tout à coup on se dit, ça pourrait être moi. Je ne veux pas dire que le fait de pisser est important. Mais le changement sur le plan intellectuel ! Ce vieux pisseur était un type tellement éveillé, tellement leste, pétant de vie. Mais maintenant ! Ça ne me fait rien de mouiller mon lit. Ce que je ne veux pas, c’est devenir gaga.

« Le personnel est toujours en train de se moquer de celui-ci et de celui-là. Ce n’est pas vraiment par méchanceté. Il y a des fois où je ne peux pas m’empêcher de rire moi-même de ce qu’ils disent. Et puis ensuite je réfléchis. Après mon opération ça pourrait être de moi qu’ils rigoleraient comme ça. Et alors il serait trop tard. On le lit dans leurs yeux parfois. Le fait qu’ils ont laissé passer leur chance, et qu’ils le savent.

« Arrivé à un certain stade, on se demande pourquoi. Pourquoi continuer ? À quoi bon ? Pour quelle raison ? Ça doit être quand on cesse de prendre plaisir aux choses. Aux choses quotidiennes. Ce n’est pas comme s’il y avait des masses de choses auxquelles on puisse prendre plaisir. Pas là-bas. La nourriture ? Manger est devenu une corvée pour moi, comme de mettre mes chaussures. Je le fais. C’est tout. Ou les gens ? Eh bien, je leur parle, ils me parlent, mais qui écoute ce qu’on dit ? Vous – vous écoutez, vous ? Hein ? Et quand vous parlez, qui vous écoute ? Et combien sont-ils payés pour écouter ?

« Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah ! oui, l’amitié. J’ai exprimé mes vues sur ce sujet. Qu’est-ce qui reste ? Qu’est-ce qui reste ? La télé. Je regardais beaucoup la télé avant. Peut-être que si j’avais de nouveau mon propre poste, et une chambre à moi toute seule, peut-être que je pourrais progressivement oublier tout le reste. Mais dans la salle commune du Terminus – c’est comme ça qu’on l’appelle, – avec les autres qui éternuent et papotent et Dieu sait quoi encore, je n’arrive pas à m’intéresser à ce qui se passe à l’écran. Je n’arrive pas à entrer dedans.

« Et voilà. C’est ma vie, et je vous demande un peu, à quoi elle rime, ma vie ? Ah ! j’ai oublié de mentionner les bains. Deux fois par semaine je passe un quart d’heure dans un bain chaud et j’adore ça. Et je prends aussi plaisir à dormir. Je dors environ quatre heures par nuit. Ce n’est pas assez.

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