Thimas Disch - 334

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334: краткое содержание, описание и аннотация

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Son arme secrète, c’était ses meubles. Au fil des ans elle en avait accumulé des tonnes, la plupart du temps en les récupérant chez des voisins quand ils mouraient ou déménageaient, et ils ne pouvaient l’expulser sans les déblayer jusqu’au dernier bibelot. C’était la loi. Et pas seulement jusque sur le palier, oh ! non, ils devaient les descendre jusqu’au trottoir. Alors qu’allaient-ils faire ? Lever une armée pour transporter son barda en bas ? Dix-huit étages ? Non, tant qu’elle se réfugiait derrière ses droits, elle serait autant en sécurité que si elle était dans un château fort. Et ils continueraient tout simplement leur campagne d’intimidation pour la forcer à signer leurs putains de formulaires.

À la télé, une bande de danseurs avaient monté une soirée au bureau de la Manufacturers Hanover Trust, à Greenwich Village. Les actualités se terminèrent et M me Hanson retourna au salon avec sa deuxième affreuse cigarette sur l’air de J’apprends à te connaître. Ça lui sembla ironique.

Enfin ce fut l’heure des marionnettes. Ses vieux amis. Ses seuls amis. C’était l’anniversaire de Glapmerluche. Glouton apporta un cadeau enveloppé dans un paquet gigantesque.

— C’est pour moi ? demanda Glapmerluche de sa toute petite voix.

— Ouvre-le, dit Glouton, et le ton de sa voix n’annonçait rien de bon.

— C’est pour moi ? Oh ! chouette, c’est quelque chose pour moi !

Il y avait une boîte à l’intérieur de la première boîte, et une troisième boîte à l’intérieur de la deuxième, et une quatrième à l’intérieur de la troisième. Glouton devenait de plus en plus impatient.

— Allez, allez, ouvre la suivante.

— Oh ! c’est vraiment trop ennuyeux, dit la petite Glapmerluche.

— Laisse, je vais te montrer comment on fait, dit Glouton en joignant le geste à la parole. Et un énorme magnifique marteau jaillit au bout d’un ressort et lui retomba sur la tête. M me Hanson fut prise d’un fou rire tel qu’elle se trouva couverte des pieds à la tête de cendre de cigarette.

40. Hunt’s Tomato Ketchup. – Le jour ne s’était même pas encore levé lorsque le concierge les avait fait entrer par la penderie avec son passe-partout. Des auxiliaires. Et maintenant ils emballaient, enveloppaient, retournaient sens dessus dessous l’appartement. Elle leur demanda poliment de partir, puis leur cria de partir, ils ne lui prêtèrent aucune attention.

En descendant pour chercher la dame du Comité de défense des locataires, elle rencontra le concierge qui montait.

— Et mon mobilier ? lui demanda-t-elle.

— Quoi, votre mobilier ?

— Vous ne pouvez pas m’expulser sans mes affaires. C’est la loi.

— Allez dire ça à l’office du MODICUM. Je n’ai rien à voir avec cette histoire.

— C’est vous qui les avez fait entrer. Ils sont chez moi maintenant, et vous devriez voir le foutoir que c’est. Vous n’allez pas me dire que c’est légal, ça – les affaires de quelqu’un d’autre. Il n’y a pas que les miennes, il y a celles de toute une famille.

— Que voulez-vous que je vous dise ? Que c’est illégal ? C’est illégal. Voilà. Vous vous sentez mieux comme ça ?

Il tourna des talons et redescendit les escaliers.

Se souvenant du chaos qui régnait chez elle – habits entassés pêle-mêle sur le lit, tableaux arrachés au mur, vaisselle entassée en vrac dans des cartons bon marché – elle décida que le jeu n’en valait pas la chandelle. M me Manuel, à supposer qu’elle pût la trouver, n’allait pas prendre sur elle de défendre les Hanson. Quand elle revint au 1812, le rouquin était en train de pisser dans l’évier de la cuisine.

— Oh ! surtout ne vous excusez pas, lui dit-elle lorsqu’il se remit à l’œuvre. Vous ne faites que votre boulot, après tout, pas vrai ? Il faut bien que quelqu’un exécute les ordres.

À chaque minute elle s’attendait à se mettre à hurler ou à tourner en rond ou à exploser, mais ce qui l’arrêtait, l’en empêchait, c’était de savoir que rien de tout cela n’aurait le moindre effet. La télévision lui avait fourni des modèles de comportement pour presque toutes les situations auxquelles elle avait eu à faire face dans sa vie, depuis le bonheur jusqu’au désespoir en passant par tous les intermédiaires. Mais ce matin elle était seule, dépourvue de scénario, sans même une vague idée de ce qui allait se passer ensuite. De ce qu’il fallait faire. Faciliter la tâche de ces fichus rouleaux compresseurs ? C’était ce que les rouleaux compresseurs semblaient attendre d’elle, tout comme M lle Salope et sa clique, bien installés derrière leurs bureaux avec leurs formulaires et leurs bonnes manières. Non, ça, jamais !

Elle résisterait. Ils pouvaient bien essayer de lui dire que ça ne servirait à rien, tous autant qu’ils étaient – elle résisterait. Elle se rendit compte en prenant cette décision qu’elle avait trouvé son rôle et que c’était en fin de compte un rôle familier dans un scénario connu : le baroud d’honneur. Souvent, dans des cas semblables, si on luttait avec assez de ténacité pour une cause apparemment perdue d’avance, on arrivait à renverser la situation. Ce ne serait pas la première fois qu’elle aurait assisté à un tel retournement de situation.

À dix heures, Salope passa dresser un inventaire des déprédations commises par les auxiliaires. Elle tenta de convaincre M me Hanson de signer un papier pour que certains des cartons et des armoires fussent entreposés dans un garde-meuble aux frais de la municipalité – le reste étant sans doute bon à jeter. Sur ce, M me Hanson lui fit remarquer qu’elle était encore chez elle jusqu’au moment où on l’expulserait et que par conséquent elle saurait gré à M lle Salope de prendre ses cliques et ses claques et d’emmener avec elle ses deux pisseurs de lavabo.

Ensuite elle s’assit devant la télé sans vie (ils avaient fini par couper l’électricité) et s’alluma une autre cigarette. Hunt’s Tomato Ketchup, annonçait l’étui d’allumettes. À l’intérieur il y avait une recette de haricots à la Waïkiki qu’elle avait toujours voulu essayer sans jamais en avoir eu l’occasion. Mélanger des cubelets de bœuf ou de porc avec de la pulpe d’ananas, une cuillerée à café d’huile Wesson et une copieuse dose de ketchup. Servir chaud sur des canapés. Elle s’assoupit dans son fauteuil en échafaudant tout un dîner hawaïen autour des haricots à la Waïkiki.

À quatre heures on tambourina avec force sur ce qui était redevenu la porte d’entrée. Les déménageurs. Elle eut le temps de se refaire une beauté pendant qu’ils allaient chercher le concierge et son passe-partout. Elle les regarda d’un air morne tandis qu’ils vidaient la cuisine de ses meubles, de ses étagères, de ses boîtes. Elle avait beau être vide, les traces d’usure sur le lino, les traînées sombres sur les murs attestaient que cette pièce était la cuisine des Hanson.

Le contenu de la cuisine avait été empilé sur le palier. C’était le moment qu’elle attendait. Et maintenant, mes agneaux, pensa-t-elle, vous allez en baver !

Il y eut un mugissement lointain et le bruit d’une machine qu’on met en route. L’ascenseur marchait. C’était la faute à Shrimp, l’aboutissement de sa campagne ridicule, l’ultime gifle d’adieu. L’arme secrète de M me Hanson avait fait long feu. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, la cuisine fut chargée dans l’ascenseur, les déménageurs montèrent en se faisant tout petits et appuyèrent sur le bouton. Les portes extérieures puis les portes intérieures se fermèrent. Le disque de lumière jaune sombra dans les profondeurs de la cage d’ascenseur. M me Hanson s’approcha du hublot sale et regarda les câbles d’acier frémir comme la corde d’un arc colossal. Après un long, long moment la silhouette massive et noire du contrepoids émergea de la pénombre.

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