Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Une silhouette se détacha de la foule et s’avança vers elle. Il était trop tard pour qu’ils l’arrêtent maintenant. C’était une grosse femme avec une petite valise.

— Maman ? dit-elle.

— Lottie !

— Tu sais quoi ? Je suis revenue. Qu’est-ce que tu fais avec…

Une armoire se désintégra en éparpillant des flammèches ayant forme humaine.

— Je leur ai dit. Je leur ai dit que tu reviendrais !

— Ils sont à nous, ces meubles ?

— Reste là.

M me Hanson prit la valise des mains de Lottie, qui étaient couvertes d’entailles et d’égratignures, la pauvre chérie, et la posa sur le ciment du trottoir.

— Ne bouge pas, tu m’entends ? Je vais chercher quelqu’un, mais je reviens tout de suite. On a perdu une bataille, mais on n’a pas perdu la guerre.

— Tu te sens bien, maman ?

— Je me sens très bien. Toi, tu m’attends là, d’accord ? Et ne t’inquiète pas. Ce n’est plus la peine. Maintenant nous avons six mois devant nous, sûr et certain.

41. À la cascade. – Incroyable ! Sa mère disparaissant derrière un rideau de flammes comme une chanteuse d’opéra retournant sur scène recevoir les acclamations des spectateurs. Sa valise avait écrasé les fleurs artificielles. Elle se baissa pour en ramasser une. Un iris. Elle le jeta dans les flammes, plus ou moins dans la direction qu’avait empruntée sa mère.

Et n’avait-ce pas été un spectacle extraordinaire ? Lottie était restée à la regarder depuis le trottoir, fascinée, tandis qu’elle mettait le feu à… tout. Le fauteuil à bascule flambait. Les lits superposés des gosses, démontés, brûlaient appuyés contre les restes calcinés de la table de cuisine. Même la télé brûlait, bien que plus difficilement en raison du matelas de Lottie qu’on avait posé en équilibre dessus. C’était tout l’appartement des Hanson qui flambait. La force ! pensa Lottie. La force que ça représente.

Mais pourquoi de la force ? N’était-ce pas plutôt une façon de céder, de s’abandonner ? Comme ce qu’avait dit Agnès Vargas des années auparavant à Afra Imports, Inc. : « Le plus dur, ce n’est pas de faire le boulot. Le plus dur c’est d’ apprendre à le faire. » C’était banal, comme remarque, et pourtant Lottie ne l’avait jamais oubliée.

Avait-elle appris comment faire ?

La beauté. C’était la beauté de la chose qui était si remarquable. Rien que de voir les meubles entassés dans la rue, ç’avait déjà été beau. Mais quand ils avaient flambé !

Le fauteuil à fleurs, qui se consumait à petit feu, s’embrasa d’un seul coup, et tout son être s’exprima dans une grande colonne de flammes orange. Fantastique !

Pouvait-elle ?

À tout le moins elle pouvait essayer de faire quelque chose d’approchant.

Elle tritura les fermetures de la valise et les ouvrit. Elle avait déjà perdu tellement des petites choses qu’elle avait amenées avec elle, toutes les petites reliques de son passé qui malgré tout le soin dont elle les avait entourées ne lui avaient pas octroyé une miette des sentiments qu’ils étaient censés receler. Des cartes postales qu’elle n’avait jamais envoyées. Des vêtements de bébé. Son livre d’autographes (comportant ceux de trois célébrités) qu’elle avait commencé en classe de troisième. Mais elle ne demandait qu’à faire don du peu qu’il lui restait de toute cette camelote.

Sur le dessus de la valise, une robe blanche. Elle la jeta sur le siège du fauteuil en flammes. Lorsqu’elle toucha le feu, des années de blancheur se condensèrent en un embrasement fugace.

Des chaussures, un pull… qui se recroquevillèrent, auréolés de flammes vertes.

Des robes imprimées. Des robes à rayures.

La plupart de ces choses n’étaient même pas à sa taille ! Elle perdit patience et flanqua le reste d’un seul coup dans les flammes, en ne gardant que les photos et la liasse de lettres. Elle jeta celles-ci une à une dans le feu. Les photos s’enflammaient avec la soudaineté d’un éclair de flash, quittant le monde comme elles y étaient entrées. Les lettres, étant faites d’un papier plus mince, se consumaient encore plus vite, avec un seul wouf ! puis s’élevaient dans la colonne d’air chaud comme autant d’oiseaux noirs immatériels, poème après poème, mensonge après mensonge – tout l’amour de Juan.

Et maintenant, était-elle libre ?

Les vêtements qu’elle portait n’avaient aucune importance. Il y avait moins d’une semaine, elle aurait pu penser à cet instant qu’il lui fallait également se déshabiller.

Le vêtement qu’elle devait ôter, c’était elle-même.

Elle se dirigea vers l’endroit où on avait préparé son propre lit, sur la télévision. Tout le reste était la proie des flammes à présent. Seul le matelas résistait encore. Elle s’allongea dessus. Ce n’était guère plus inconfortable que d’entrer dans un bain très chaud, et comme dans l’eau, la chaleur dissipa la douleur et la tension des tristes semaines qui venaient de s’écrouler. C’était tellement plus simple comme ça !

Elle se détendit et entendit pour la première fois le bruit des flammes, un grondement continu qui l’entourait de toutes parts, comme si elle était finalement arrivée à la cascade qu’elle entendait depuis si longtemps tandis que son esquif glissait au fil de l’eau vers cet instant. Mais cette eau était faite de flammes et au lieu de tomber elle montait. En renversant la tête elle pouvait voir les étincelles des deux feux distincts se rejoindre, emportées par le courant d’air ascendant, pour former un unique flux de lumière qui narguait les carrés de lumière pâle et statique gravés dans le mur en briques.

Les gens se tenaient à l’intérieur de ces carrés de lumière, à regarder le feu, à attendre, avec Lottie, que le matelas s’embrase.

Les premières flammes s’enroulèrent autour du bord, et à travers ces flammes elle vit le cercle de badauds. Chaque visage, dans son unicité, dans l’avidité de son regard, semblait soutenir que l’acte de Lottie était dirigé contre lui personnellement. Il était impossible de leur faire comprendre qu’elle ne faisait pas ça pour eux, mais tout simplement pour les flammes.

Au moment précis où elle se rendit compte qu’elle ne pourrait pas continuer, que le courage allait lui manquer, leurs visages disparurent de sa vue. Elle se redressa : la télévision se désintégra et elle tomba, à bord de son esquif, à travers les embruns de sa terreur, vers la splendeur en contrebas.

Mais alors qu’elle ne distinguait pas encore tout à fait ce qui l’attendait au-delà du rideau d’embruns, un autre visage apparut. Un homme. Il dirigea vers elle le canon de sa lance à incendie. Un flot de mousse synthétique blanche en jaillit, recouvrant Lottie et le lit, et pendant toute la durée de l’opération elle dut regarder, dans ses yeux, sur ses lèvres, sur toute sa personne, une expression de dépit intense.

42. Lottie, à l’hôpital Bellevue, suite. – « Et puis de toute façon le monde ne finit jamais. Même s’il lui arrive d’essayer, même si on espère qu’il finira – il ne peut pas. Il y a toujours un pauvre con pour penser qu’il lui faut quelque chose qu’il n’a pas, et il passe cinq ans, dix ans à essayer de l’obtenir. Et puis après c’est autre chose. Et les jours passent et on attend toujours la fin du monde.

« Oh ! il y a des fois, je vous jure, où il y a de quoi se marrer. Quand je pense – comme la première fois qu’on tombe vraiment amoureuse et qu’on se dit, eh ! je suis vraiment amoureuse ! Maintenant je sais ce que c’est. Et puis il vous quitte et vous n’arrivez pas à y croire. Ou pis encore, vous perdez la chose de vue petit à petit. Très progressivement. Vous l’aimez, seulement ce n’est plus aussi merveilleux qu’au début. Peut-être même que vous n’êtes pas amoureuse, que vous avez seulement envie de l’être. Et peut-être que vous n’en avez même pas envie. Vous cessez d’écouter les chansons à la radio et vous n’avez plus qu’une seule envie : dormir. Vous comprenez ce que je veux vous dire ? Mais le sommeil, ça ne dure pas éternellement, et quand vous vous réveillez c’est déjà demain. Le frigo est vide et il faut se demander à qui on n’a pas encore emprunté de l’argent et la pièce sent le renfermé et on se lève juste à temps pour voir un lever de soleil absolument splendide. Alors on s’aperçoit que ce n’était pas la fin du monde après tout, que c’est seulement une autre journée qui commence.

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