Thimas Disch - 334

Здесь есть возможность читать онлайн «Thimas Disch - 334» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1976, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

334: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «334»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

334 — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «334», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Thomas Disch

334

La Mort de Socrate

1

Une douleur sourde, une sorte de creux, lui tenaillait le ventre dans la région du foie – le siège de l’intelligence d’après la psychologie d’Aristote – comme si quelqu’un s’amusait à gonfler une baudruche à l’intérieur de sa cage thoracique, ou comme si son corps tout entier était cette baudruche. Elle profitait de ce qu’il était collé derrière ce bureau pour le lanciner comme une dent malade qu’on ne peut s’empêcher de palper constamment du bout du doigt ou de la langue. Et pourtant on ne pouvait pas exactement parler de maladie.

C’était quelque chose d’indéfinissable.

Le professeur Ohrengold leur parlait de Dante. Bla, bla, bla, bla, né en 1265. 1265, écrivit-il sur son cahier.

Ses jambes étaient ankylosées à force d’être coincées sous ce bureau – ça au moins c’était quelque chose de clair et de précis.

Et Milly – pour ce qui était de la clarté et de la précision, on ne pouvait pas faire mieux. Je mourrai, pensa-t-il (bien qu’en l’espèce, le terme penser soit impropre) je mourrai d’un cœur brisé.

Le professeur Ohrengold disparut pour céder la place à l’embrouillamini d’un tableau abstrait. Birdie étira ses jambes dans l’allée centrale en pressant les genoux l’un contre l’autre et en contractant les muscles des cuisses. Il bâilla. Pocahontas lui décocha un regard désapprobateur. Il sourit.

Et voilà que le professeur Ohrengold réapparaissait, reprenant son « bleb bleb bleb Rauschenberg et bla bla bla, l’enfer de Dante est un enfer atemporel. C’est l’enfer que chacun de nous recèle au plus profond de son âme ».

Merde, se dit Birdie, avec une grande précision.

Tout ça c’était de la merde. Il écrivit Merde sur son cahier, puis donna aux lettres un effet de perspective et hachura soigneusement leurs côtés. Tout ça ne méritait vraiment pas le nom d’enseignement. La Section d’enseignement non spécialisé était la risée des étudiants à part entière de Barnard. C’est Milly qui l’avait dit. Une façon de dorer la pilule, ou quelque chose comme ça. De la merde enrobée de chocolat.

Ohrengold leur parlait maintenant de Florence et des papes et de trucs comme ça, et puis soudain il disparut. « Bon. Qui peut me dire ce que c’est que la simonie ? » demanda l’appariteur. Personne ne leva la main. L’appariteur haussa les épaules et appuya sur le bouton commandant la reprise du cours. On vit une image représentant les pieds d’un homme en train de brûler.

Il écoutait mais ce qu’il entendait n’avait ni queue ni tête. À vrai dire, il n’écoutait pas. Il essayait de dessiner un portrait de Milly dans son cahier, mais il n’était pas très doué pour le dessin. Sauf quand il s’agissait de têtes de mort. Il savait dessiner des têtes de mort, des serpents, des aigles, des avions nazis d’un réalisme saisissant. Peut-être aurait-il dû faire les Beaux-Arts. Il transforma le portrait de Milly en un crâne doté d’une longue chevelure blonde. Il ne se sentait pas bien.

Il avait comme mal au cœur. C’était peut-être la barre chocolatée qu’il avait mangée en guise de déjeuner chaud. Il n’avait pas une alimentation équilibrée. C’était une erreur. Pendant la moitié de sa vie il avait mangé dans des cafétérias et dormi dans des dortoirs. C’était pas une vie. Il avait besoin d’une vie de famille, de régularité. Il avait besoin de baiser un bon coup. Quand il épouserait Milly, ils auraient des lits jumeaux, un deux-pièces-cuisine à eux tout seuls, avec seulement deux lits dans une des pièces. Il imagina Milly dans son chouette petit uniforme d’hôtesse. Puis, les yeux fermés, il commença à la déshabiller dans son imagination. D’abord la petite veste bleue avec l’insigne Pan Am au-dessus du sein droit. Puis il fit sauter la boucle de la ceinture et défit la fermeture Éclair. La jupe glissa sans bruit sur l’Antron [1] Variété de Nylon (N.D.T.). lisse du slip. Rose. Non – noir, bordé de dentelle. Elle avait un de ces chemisiers démodés, avec des tas de boutons. Il essaya d’imaginer qu’il les déboutonnait un à un, mais Ohrengold choisit ce moment précis pour balancer un de ses jeux de mots à la con. Ha, ha. Il ouvrit les yeux, et vit Liz Taylor, de son cours de l’année dernière sur l’histoire du cinéma, avec ses gros nichons roses et ses cheveux de fil bleu.

— Cléopâtre et Francesca di Rimini, dit Ohrengold, sont là parce que leur péché était moindre.

Comme Rimini était une ville italienne, on leur montra une fois de plus la carte d’Italie.

Italie, chie-talie.

On ne s’attendait tout de même pas qu’il s’intéresse à ce genre de conneries ? Ça intéressait qui, de savoir la date de naissance de Dante ? Peut-être qu’il n’était jamais né. En quoi est-ce que ça le concernait, lui, Birdie Ludd ?

En rien.

Il devrait carrément se lever et lui poser cette question- , au professeur Ohrengold, et sans y aller par quatre chemins. Mais on ne discute pas avec un écran de télé, et le professeur Ohrengold n’était rien de plus – une nuée de points lumineux. L’appariteur avait même dit qu’il était mort depuis longtemps. Encore un satané expert mort sur une satanée cassette.

C’était ridicule : Dante, Florence, les « châtiments symboliques » (c’était précisément ce que cette bonne vieille Pocahontas notait au même moment sur son bon vieux cahier). On n’était plus au foutu Moyen Age. On était au XXI e siècle, et il s’appelait Birdie Ludd et il était amoureux et il était seul et il était sans emploi (et probablement incapable d’en occuper un, de surcroît) et il ne pouvait rien faire, mais alors rien de rien, pour se sortir de la merde, et il n’y avait pas un seul endroit où se réfugier dans tout ce putain de pays.

Et si un jour Milly n’avait plus besoin de lui ?

L’impression de creux dans sa poitrine s’accentua. Il essaya de le chasser en pensant aux boutons de la blouse imaginaire, au corps chaud qu’elle renfermait, à sa Milly. Il ne se sentait vraiment pas bien. Il arracha de son cahier la feuille sur laquelle il avait dessiné une tête de mort. Il la plia en deux et la déchira avec soin le long du pli. Il répéta l’opération jusqu’à ce que les morceaux fussent trop petits pour pouvoir être déchirés, puis les mit dans la poche de sa chemise.

Pocahontas le regardait avec un sourire mauvais qui disait ce que disait l’affiche accrochée au mur : Le papier est précieux. Ne le gaspillez pas ! Le bouton de Pocahontas, c’était l’écologie, et Birdie avait appuyé dessus. Comme il comptait sur ses notes de cours pour les examens de fin d’année, il lui adressa un doux sourire en manière d’excuse. Il avait un sourire formidable. Les gens n’arrêtaient pas de le féliciter pour l’éclat et la chaleur de son sourire. Son seul véritable problème, c’était son nez, qui était petit.

Ohrengold fut remplacé par le symbole du cours – un homme nu enfermé dans un carré et un cercle – et l’appariteur, qui aurait pu faire preuve de moins de zèle, demanda s’il y avait des questions. À la grande surprise de tout le monde, Pocahontas se leva et balbutia quelque chose au sujet de quoi ? De Juifs, d’après ce que Birdie avait compris. Il n’aimait pas les Juifs.

— Pourriez-vous répéter votre question ? demanda l’appariteur. Il y en a au fond qui n’ont pas entendu.

— Eh bien, si j’ai bien compris le D r Ohrengold, ça disait que le premier cercle était réservé aux gens qui n’étaient pas baptisés. Ils n’avaient rien fait de mal, ils étaient simplement nés trop tôt.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «334»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «334» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «334»

Обсуждение, отзывы о книге «334» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x