Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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— L’art ? Mais l’art c’est tout le contraire, ma chérie. L’artiste avance à tâtons. Il picore. Ce que tu prends pour de l’élan et de la force…

— et du plaisir, ajouta-t-elle.

— … n’est que poudre aux yeux. Mais l’artiste n’est pas dupe, lui. Il sait par expérience qu’il n’en sait rien.

— Comme les prostituées qui sont censées n’avoir jamais d’orgasmes, c’est ça ? J’ai parlé à une prostituée, un jour – je ne mentionnerai pas de nom – qui m’a dit qu’elle avait constamment des orgasmes.

— Ça ne m’a pas l’air très professionnel. Quand un artiste se laisse distraire, son travail en souffre.

— Oui, oui, c’est certainement vrai, dit-elle en balayant l’idée de son giron comme s’il s’agissait de miettes, pour toi. Mais il y a tout lieu de croire que pour quelqu’un comme…

Elle désigna l’appareil, avec ses quatre bobines de « From Sea to Shining Sea » tournant lentement sur elles-mêmes.

— … John Herbert MacDowell, par exemple. Pour lui ça doit être comme s’il était amoureux. Mais au lieu d’être limité à une personne, son amour à lui s’étend dans toutes les directions.

Williken fit une grimace.

— Quand tu dis que l’art ressemble à l’amour, je suis d’accord. Mais ça ne contredit pas ce que je disais tout à l’heure. C’est une question de patience et de tâtonnements, en art comme en amour.

— Et la passion ? Qu’est-ce qu’elle devient là-dedans ?

— Elle n’intervient que chez les très jeunes.

Il lui laissa charitablement le soin de décider si ça collait.

Et cela continua ainsi pendant près d’un mois, et pendant toute cette période il ne s’accorda qu’une seule cruauté délibérée. Malgré ce que son apparence personnelle pouvait avoir de crasseux – les vêtements qui ressemblaient à des pansements sales, la barbe clairsemée, les mauvaises odeurs – Williken était un maniaque et sa manie particulière (sur le plan ménager aujourd’hui comme naguère sur le plan artistique) consistait à effacer les traces de sa propre présence indésirable, d’essuyer ses empreintes digitales pour semer la confusion chez ses poursuivants. Ainsi chaque objet laissé en vue dans la pièce en arrivait à devenir lourd de sens, comme autant de crânes dans une cellule de moine : le téléphone rose, le lit défoncé de Richard Junior, les enceintes acoustiques, le long col de cygne argenté du robinet d’eau, le calendrier avec ses deux amants se roulant dans la neige de « Janvier 2024 ». Sa cruauté consistait simplement à ne pas le mettre à jour.

Elle ne disait jamais, comme elle aurait pu le faire :

— Willy, pour l’amour du ciel, on est le 10 mai.

Peut-être la douleur qu’il ravivait ainsi lui prodiguait-elle une sorte de satisfaction masochiste. Toujours est-il qu’elle la rongeait comme un os. De tels états d’âme étaient totalement étrangers à Williken, et il trouvait tout le drame de son abandon parfaitement grotesque. L’angoisse par amour de l’angoisse.

Ç’aurait pu continuer comme ça jusqu’à l’été, mais un jour le calendrier disparut et fut remplacé par une de ses photographies.

— C’est toi qui l’as faite ? demanda-t-elle.

Son embarras était sincère. Il hocha la tête.

— Je l’ai remarquée dès que je suis entrée dans la pièce. Une photo représentant un verre d’eau à demi plein reposant sur une étagère en verre mouillée. Un deuxième verre vide en dehors du cadre projetait une ombre sur les carreaux blancs du mur.

Shrimp s’en approcha.

— C’est triste, n’est-ce pas ?

— Je ne sais pas, dit Williken.

Il se sentait désorienté, offensé, angoissé.

— Généralement je n’aime pas m’entourer de mes propres créations. On finit par ne plus les voir. Mais je me suis dit…

— J’aime beaucoup. Vraiment.

6. Amparo (2024). – Le jour de son anniversaire, le 29 mai, elle s’était brusquement aperçue qu’elle haïssait sa mère. Son onzième anniversaire. C’était une révélation horrible, mais les Gémeaux ne se racontent pas d’histoires. Il n’y avait simplement rien d’aimable chez sa maman et tant de choses détestables. Elle les rudoyait, Mickey et elle, sans le moindre complexe, mais le pire c’était quand elle faisait une erreur dans le dosage de ses fichues pilules, s’embourbait dans un cafard noir et leur racontait en sanglotant des épisodes de sa vie ratée. Que ce fût une vie ratée ne faisait pas l’ombre d’un doute, mais Amparo ne voyait guère ce qu’elle avait fait pour éviter de la rater. Elle ne savait pas ce que c’était que le travail. Même à la maison elle laissait cette pauvre vieille grand-maman se taper tout le boulot. Elle se contentait de rester prostrée dans un coin, comme un animal dans un zoo, à renifler et à se gratter sa chatte pleine de puces. Amparo la haïssait.

Shrimp, avec cette façon qu’elle avait parfois de sembler pathétique, lui dit avant de dîner qu’elle avait à lui parler, et concocta un mensonge peu convaincant pour la faire sortir de l’appartement. Elles descendirent au quinzième où une Chinoise avait ouvert un nouveau magasin, et Shrimp acheta le shampooing à propos duquel elle faisait tant d’histoires.

Puis elles se rendirent sur le toit pour l’inévitable sermon. Le soleil avait attiré la moitié des habitants de l’immeuble sur le toit, mais elles trouvèrent un coin presque désert Shrimp enleva son chemisier, et Amparo ne put s’empêcher de penser qu’il y avait une sacrée différence entre sa mère et elle, bien que des deux ce fût Shrimp la plus âgée. Pas de bourrelets ni de rides, et une peau à peine granuleuse. Tandis que Lottie, qui pourtant avait eu au départ un avantage sur sa sœur, s’était laissée aller au point de devenir un monstre d’obésité. Ou tout au moins (« monstre » était peut-être un peu exagéré) elle en prenait le chemin, et à toute allure.

— C’est tout ? demanda Amparo une fois que Shrimp eut représenté sa dernière pieuse excuse pour tout ce qu’il pouvait y avoir d’affreux en Lottie.

— On peut redescendre maintenant que j’ai suffisamment honte ?

— À moins que tu ne veuilles m’exposer ton propre point de vue ?

— Je ne pensais pas avoir droit à un point de vue.

— C’était vrai quand tu avais dix ans. Mais à onze ans on a le droit d’avoir un point de vue.

Amparo eut un sourire qui aurait pu se traduire par : toujours aussi démocratique, cette bonne vieille tante Shrimp. Puis elle redevint sérieuse.

— Maman me déteste, c’est aussi simple que ça.

Elle cita des exemples à l’appui de ses dires.

Shrimp n’eut guère l’air impressionnée.

— Tu préfères lui rendre la vie dure, c’est ça ?

— Non, protesta Amparo, en pouffant de rire. Mais pour une fois que ce serait moi.

— Mais c’est ce que tu fais, tu sais. Tu lui rends la vie dure quelque chose de terrible. Comme tyran tu es encore pire que madame truc, là, avec les goitres.

Amparo eut un second sourire plus hésitant que le premier.

— Moi ?

— Toi. Même Mickey s’en rend compte, mais il ne dit rien de peur que tu ne te retournes contre lui. On a tous peur de toi.

— Tu dis n’importe quoi. Je ne sais même pas de quoi tu veux parler. C’est parce que je dis des choses sarcastiques de temps en temps ?

— Si ce n’était que de temps en temps ! Tu es aussi changeante qu’un horaire d’avion. Tu attends qu’elle soit au plus bas, vraiment à terre, et puis tu vises sa jugulaire. Qu’est-ce que tu as encore dit, pas plus tard que ce matin ?

— J’ai dit quelque chose ce matin ?

— Une histoire d’hippopotame dans la boue.

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