Thimas Disch - 334

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N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

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Une nuit, alors qu’elle était enceinte de cinq mois d’Amparo, elle avait été se promener du côté de Washington Square, était passée devant les palissades de l’université de New York et les immeubles de luxe pour jeunes cadres sur West Broadway. Elle s’arrêta devant la vitrine de son magasin préféré où les cristaux d’un lustre reflétaient les phares des voitures qui passaient. Il était quatre heures et demie, l’heure la plus calme du petit matin. Un diesel passa en pétaradant et tourna à gauche sur Prince Avenue. Un silence de mort s’installa dans son sillage. C’est alors qu’elle entendit l’autre bruit, un grondement lointain, impossible à localiser, comme l’imperceptible signe prémonitoire qui vous avertit, lorsque vous descendez le fil d’une paisible rivière, de la cataracte qui se rapproche. Depuis lors, le bruit de ces rapides l’avait suivie partout, parfois distinctement, parfois seulement de façon diffuse, comme des étoiles masquées par le smog, comme article de foi.

Il y avait bien des moyens de résister. La télé constituait une barrière efficace, pourvu qu’elle pût se concentrer et que les émissions n’eussent pas elles-mêmes quelque chose d’inquiétant. Parler était également un bon moyen de défense, si elle trouvait quelque chose à dire et quelqu’un pour l’écouter. Mais elle avait été trop submergée par les monologues de sa mère pour n’être pas sensible aux signes d’ennui chez ses interlocuteurs, et Lottie, contrairement à sa mère, n’osait pas continuer comme si de rien n’était. Les livres exigeaient trop d’effort et ne lui étaient d’aucun secours. Naguère elle avait pris plaisir aux histoires toutes simples des albums de bandes dessinées qu’Amparo ramenait à la maison, mais maintenant Amparo avait passé l’âge des bandes dessinées et Lottie n’osait pas s’en acheter pour elle-même. En tout état de cause, ils coûtaient trop cher pour qu’elle pût songer à en faire une drogue.

Elle était donc obligée de se rabattre sur les pilules, et c’est ce qu’elle faisait.

C’est alors qu’au mois d’août de l’année où Amparo devait entrer à l’école Lowen, M me Hanson échangea la seconde télévision, qui ne marchait pas depuis des années, contre un climatiseur King Cool appartenant à Ab Holt et qui ne marchait pas lui non plus depuis des années, si ce n’est comme ventilateur. Lottie s’était toujours plainte du manque d’air dans sa chambre à coucher. Coincée entre la cuisine et la chambre à coucher principale, elle ne disposait pour seul et unique moyen de ventilation que d’une grille d’aération inefficace au-dessus de la porte du salon. Shrimp, qui était revenue vivre à la maison, demanda à son ami photographe de l’étage du dessous de venir enlever la grille et d’installer le climatisateur à sa place.

Le ventilateur ronronnait doucement toute la nuit durant, avec de temps en temps un petit hoquet à contretemps comme une extra-systole amplifiée. Lottie restait couchée pendant des heures, bien après que les enfants s’étaient endormis dans leurs lits superposés, à écouter le merveilleux murmure syncopé du climatiseur. C’était aussi apaisant qu’un bruit de vagues sur la grève, et comme un bruit de vagues, il semblait parfois chuchoter des mots, ou des bribes de mots, mais elle avait beau tendre l’oreille pour essayer d’en saisir le sens, celui-ci lui échappait toujours. « Onze, onze, onze, murmurait-il. Trente-six, trois, onze. »

10. Le rouge à lèvres (2026). – Elle avait naturellement pensé que c’était Amparo qui farfouillait dans son nécessaire à maquillage, et avait même été jusqu’à évoquer la question à table dans le style, à bon entendeur, salut, qui lui était habituel. Amparo avait juré ses grands dieux n’avoir jamais ne fût-ce qu’ouvert un tiroir, mais à compter de ce jour il n’y avait plus eu de traces de rouge à lèvres sur la glace, de poudre renversée, ni rien de semblable. C’est alors qu’un jeudi, en rentrant épuisée et déçue d’une des non-apparitions périodiques du frère Gary, elle trouva Mickey assis devant la coiffeuse en train d’appliquer avec soin un fond de teint sur son visage. Son expression de consternation ébahie devant le retour inopiné de sa mère était tellement grotesque sur son visage aux traits gommés par le fond de teint qu’elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. Mickey, sans se départir de son expression d’horreur cocasse, se mit à rire lui aussi.

— Alors comme ça, c’était toi depuis le début ?

Il hocha la tête et tendit la main vers le pot de cold cream, mais Lottie, interprétant mal son geste, lui saisit la main et la serra. Elle essaya de se souvenir quand elle avait remarqué pour la première fois qu’on avait déplacé ses affaires, mais c’était un de ces détails futiles, comme l’époque où telle chanson avait été à la mode, qui n’était pas rangé chronologiquement dans sa mémoire. Mickey avait dix ans, presque onze. Cela devait faire des mois qu’il se livrait à ce petit jeu sans qu’elle s’en rende compte.

— Tu as dit, commença-t-il à protester d’un ton pleurnichard, que tu faisais la même chose avec oncle Boz. Vous échangiez vos vêtements pour faire semblant C’est ce que t’as dit.

— Quand ai-je dit cela ?

— Tu me l’as pas dit à moi, mais à lui. Je t’ai entendue.

Elle se demanda quelle était la bonne attitude à adopter.

— J’ai déjà vu des tas de types être maquillés. Des tas de fois.

— Mickey, est-ce que j’ai dit que ce n’était pas bien ?

— Non, mais…

— Assieds-toi.

Ses gestes étaient précis et elle faisait de son mieux pour garder son sérieux, bien qu’en regardant le visage de son fils dans la glace elle eût du mal à contenir son fou rire. Sans doute les gens qui travaillaient dans les instituts de beauté étaient-ils sans arrêt confrontés à ce problème. Elle fit pivoter son siège de façon qu’il tourne le dos à la glace et lui essuya les joues avec un kleenex.

— Pour commencer, quand on a une peau blanche comme toi on n’a pas besoin d’un fond de teint, ou alors à peine. Ce n’est pas comme si on nappait un gâteau, tu sais.

Elle continua à dévider son verbiage de connaisseur tout en le maquillant : comment dessiner les lèvres pour qu’un petit sourire semble toujours planer aux commissures, comment esquisser les ombres, la nécessité, lorsqu’on dessine les sourcils, d’étudier leur effet de trois quarts et de profil. Pendant ce temps, en contradiction complète avec les conseils raisonnables qu’elle lui prodiguait, elle créait un masque aux traits caricaturaux. Ayant appliqué le dernier coup de pinceau, elle compléta le tout de deux boucles d’oreilles et d’une perruque. Le résultat avait quelque chose d’inquiétant. Mickey demanda à se regarder dans la glace. Comment aurait-elle pu refuser ?

Dans la glace leurs deux visages, l’un au-dessus de l’autre, fusionnèrent pour ne devenir qu’un seul et même visage. Ce n’était pas seulement qu’elle avait dessiné ses propres traits sur l’ardoise vierge du visage de Mickey, ni que l’un était une caricature de l’autre. Il y avait une vérité plus terrible – à savoir que c’était là, ni plus ni moins, l’unique patrimoine que son fils allait hériter d’elle, ces stigmates de la douleur, de la terreur, et de l’échec certain. Ça n’aurait pas été plus clair si elle avait écrit ces mots sur le front de son fils avec le crayon à sourcils. Et sur le sien et sur le sien. Elle s’allongea sur le lit et laissa les larmes monter lentement du plus profond d’elle-même et inonder son visage. Mickey la dévisagea pendant un moment, puis sortit de l’appartement et descendit dans la rue.

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