Thimas Disch - 334

Здесь есть возможность читать онлайн «Thimas Disch - 334» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1976, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

334: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «334»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

N’allez pas vous faire soigner dans cet hôpital inquiétant, car si vous y mourez, vous disparaîtrez complètement...
Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.

334 — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «334», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Lee, qui était gros et noir et aimait parler, exprima ce qu’ils pensaient tous, à savoir qu’éprouver des émotions et les extérioriser n’avait rien que de très naturel.

— À moins que tu ne leur aies parlé de nous ?

— Non. C’était davantage des trucs sexuels. Ou personnels.

— Alors je ne vois pas en quoi ça pourrait nous intéresser.

— Peut-être pourrais-tu nous en dire davantage, suggéra Graham avec sa gentillesse habituelle.

— Eh bien ce qu’ils font à l’asile…

— On a tous été à l’asile un jour ou l’autre, ma petite.

— Cesse donc d’être si hargneux, Lee, dit sa femme.

— Non, Lee a raison, je suis en train de monopoliser la conversation. En tout cas, je suis arrivée tôt, histoire de les évaluer au fur et à mesure qu’ils débarquaient et dès que cette fille est entrée – elle s’appelle Shrimp Hanson – j’ai su que c’était pas une habituée. Je crois qu’elle m’a remarquée tout de suite, elle aussi. En tout cas on a commencé dans le même groupe, à respirer et à se tenir par la main et tout ça.

Habituellement, January aurait ravigoté un récit de cette longueur à l’aide de quelques obscénités bien senties, mais tout semblant de rusticité en ce moment lui aurait donné le sentiment d’être encore plus ridicule qu’elle ne pensait l’être.

— Ensuite elle a commencé à me masser le cou, je ne sais pas, d’une façon particulière. Et j’ai commencé à pleurer. Comme ça, sans aucune raison.

— Tu étais branchée sur quelque chose ? demanda Ada.

January, qui était plus stricte qu’aucun d’entre eux sur ce point (elle ne buvait même pas de Kafé) pouvait à bon droit se sentir offensée.

— Ouais, sur ton vibromasseur !

— Allons, allons, Jan, dit Graham.

— Mais elle, elle planait, poursuivit January, et pas qu’un peu. Pendant ce temps les habitués tournaient autour de nous comme des vampires. C’est pour ça que la plupart d’entre eux fréquentent l’asile, pour la gadoue et pour le sang. Alors on a été s’isoler dans un des alvéoles. Je croyais qu’on allait baiser et que ça s’arrêterait là, mais au lieu de ça on a commencé à parler. Ou plus exactement, j’ai parlé – elle a écouté.

Elle se souvenait du nœud de honte qui l’avait étranglée comme une gorgée d’eau trop vite avalée, tandis qu’elle parlait.

— J’ai parlé de mes parents, de la sexualité, de la solitude. Des trucs comme ça.

— Des trucs comme ça, répéta Lee d’une voix encourageante. January se raidit et respira un bon coup.

— Au sujet de mes parents j’ai expliqué qu’ils étaient républicains, ce qui bien sûr ne me dérange pas, mais je lui ai dit que je ne pourrais jamais faire un rapport entre les sentiments sexuels et l’amour étant donné que ce sont tous les deux des hommes. Avec le recul ça n’a pas l’air bien méchant. Et au sujet de la solitude j’ai dit…

Elle haussa les épaules, mais ferma aussi les yeux.

— … Que j’étais seule. Que tout le monde était seul. Et puis j’ai recommencé à pleurer.

— Vous vous en êtes raconté des choses.

Il ouvrit les yeux. Personne ne semblait lui en vouloir, malgré le fait qu’ils auraient pu interpréter sa dernière remarque comme une accusation.

— Ça a continué comme ça pendant presque toute la putain de nuit.

— Tu ne nous as toujours rien dit sur elle, fit remarquer Ada.

— Elle s’appelle Shrimp Hanson. Elle m’a dit qu’elle avait trente ans, mais je crois qu’elle a plutôt dans les trente-quatre, ou même plus. Elle habite quelque part du côté de la Onzième Rue Est, avec une mère et je ne sais plus combien d’autres gens. Une famille.

C’était là, fondamentalement, exactement ce que l’organisation condamnait le plus violemment. Les structures politiques autoritaires n’existaient que parce que les gens étaient conditionnés par des structures familiales autoritaires.

— Et elle n’a pas de travail. Seulement sa pension.

— Blanche ? demanda Jerry.

Étant la seule personne blanche dans ce groupe de Noirs, les règles de la diplomatie voulaient que ce fût elle qui posât cette question.

— Comme neige.

— Politisée ?

— Du tout. Mais je crois qu’elle pourrait le devenir si on la guidait. Quoique à bien y réfléchir…

— Quels sont tes sentiments envers elle maintenant ? demanda Graham.

De toute évidence, il pensait qu’elle était amoureuse. L’était-elle ? Peut-être. Et peut-être pas. Shrimp l’avait fait pleurer à chaudes larmes. Elle voulait lui rendre la monnaie de sa pièce. De toute façon, les sentiments, c’était quoi ? Des mots qui défilaient dans votre tête, ou des hormones dans une glande.

— Je ne sais pas.

— Alors qu’est-ce que tu veux qu’on te dise ? demanda Lee. Si tu dois la revoir ou pas ? Ou si tu es amoureuse ? Ou si tu devrais l’être ? Mais bon Dieu, ma vieille !

Il ponctua ces mots d’un soubresaut de toute cette graisse bon enfant.

— Vas-y. Paie-toi du bon temps. Baise jusqu’à plus soif ou chiale à en crever, si ça te dit. Y’a pas de raison de te priver. Mais souviens-toi de ceci : si tu découvres l’amour, garde-le dans un compartiment séparé.

Ils furent tous d’accord pour trouver que c’était le meilleur conseil qu’on pouvait lui donner, et son propre sentiment d’apaisement lui confirma que c’était ce qu’elle avait voulu s’entendre dire. Maintenant ils pouvaient passer aux choses sérieuses – aux quotas et aux différences de niveau de vie et aux raisons pour lesquelles la révolution, bien que retardée depuis si longtemps, était aussi imminente qu’inévitable. Puis ils quittèrent leurs bancs et passèrent une heure à s’amuser tout simplement. On n’aurait jamais pensé, en les regardant, qu’ils pouvaient être autre chose que cinq jeunes gens venus se payer du bon temps sur la piste de patin à roulettes.

5. Richard M. Williken (2024). – Ils s’installaient dans la chambre noire, qui était officiellement la chambre à coucher de son fils, Richard M. Williken Junior. Richard Junior n’existait que pour divers dossiers et archives de par la ville, quoique si le besoin s’en faisant sentir, un garçon répondant à ce nom pouvait être obtenu moyennant un forfait de location auprès du cousin de sa femme. Sans leur fils imaginaire, jamais les Williken n’auraient pu conserver leur trois-pièces maintenant que leurs vrais enfants ne vivaient plus avec eux.

Ils écoutaient les enregistrements qu’il reproduisait, généralement de l’Alkan ou du Gottschalk ou du Boagni, puisqu’il en faisait sa spécialité. La musique était la raison officielle, parmi d’autres raisons officielles telles que l’amitié, de sa présence chez Williken à longueur de journée. Ce dernier parlait, ou gribouillait, ou regardait l’aiguille des minutes simplifier une journée de plus. Sa raison officielle était qu’il travaillait, et dans la mesure où il reproduisait des enregistrements sur bande magnétique et prenait des messages et louait parfois, pour un tarif horaire dérisoire, le lit de son fils fictif, il travaillait effectivement. Mais dans la mesure qui comptait on ne pouvait pas dire qu’il travaillait.

Le téléphone sonnait. Williken décrochait et disait : « Ici le quinze cinquante-six, j’écoute. » Shrimp s’entourait de ses bras maigres et le regardait jusqu’à ce qu’elle sût, en le voyant baisser les yeux, que l’appel ne venait pas de Seattle.

Lorsque l’absence d’une forme ou d’une autre de reconnaissance mutuelle devenait par trop pesante ils se lançaient dans de petites discussions académiques sur l’art. L’art : Shrimp adorait ce mot (il était au sommet de sa pyramide, avec « épithèse », « mystique » et « Tiffany »), et ce pauvre Williken ne pouvait pas le laisser tranquille. Malgré le fait qu’ils n’essayaient jamais de descendre au niveau de la récrimination franche et ouverte, leurs afflictions secrètes et réciproques trouvaient toujours le moyen de montrer le bout de leur nez pendant les longs silences ou de devenir, avec un camouflage grossier, le vrai sujet de leurs petits débats, comme lorsque Williken, trop las pour ne pas être sérieux, avait annoncé :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «334»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «334» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «334»

Обсуждение, отзывы о книге «334» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x