Francis Carsac - Sur un monde stérile

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— Ne nous décourageons pas, Bernard. Mais voici l’heure des moyens désespérés. Nous avons des grenades en assez grand nombre. Les vêtements de nos compagnons comportent des ceintures qui sont d’une soie artificielle qui est, je l’ai vérifiée, inflammable. Nous pourrons en faire une mèche. Qui sait l’épaisseur de la dalle qui nous mure ? Évidemment, c’est risqué. Nous pouvons provoquer un écroulement, définitif celui-là. De toute façon, si nous restons là, dans quelques jours nous ne serons plus vivants.

— J’y ai bien pensé. Mais comment faire le trou de mine ?

— À force de fouiller dans les éboulis, j’ai trouvé ton marteau et un ciseau. Réveillons les autres.

Après un rapide conseil, ils décidèrent d’employer ce moyen désespéré. Ils attaquèrent la base de la dalle qui les murait. Elle était d’un calcaire assez tendre. Ce fut cependant, altérés et épuisés comme ils l’étaient, un rude travail. Sig bourra soigneusement la mine. Il ne fallait pas risquer que l’explosion se produisit mal. Puis les blessés ayant été retransportés de l’autre côté de l’éboulement, ils allumèrent la mèche.

Il y eut quelques secondes terribles… Nul d’entre eux ne savait quel résultat produirait l’explosion. Elle pouvait ouvrir le passage, déclencher un éboulement meurtrier, ou ne rien faire du tout. Tapis dans le coin le plus éloigné, ils n’avaient même pas la ressource de suivre des yeux le progrès de la combustion de la mèche, puisque l’écran de roches tombées du plafond les en séparait. À peine apercevaient-ils un faible reflet vacillant. Sig avait calculé qu’elle mettrait 30 secondes à brûler. Bernard suivait des yeux la marche de l’aiguille de son chronomètre. Il avait enlacé Ingrid de son bras comme pour la protéger.

Une détonation sèche et brève, quelques pierres qui croulent, puis un nuage de fumée âcre qui les fit tousser. Rués au-delà de la barrière, tous ceux qui étaient valides virent la dalle simplement étoilée.

— Ne nous décourageons pas, dit Ray. Peut-être maintenant avec le pic…

Bernard ne le laissa pas achever. Il était déjà à l’ouvrage, frénétique. Les éclats de roc volaient sous son marteau. Il se baissa, glissa ses doigts dans la fente, se retourna les ongles, pris d’une rage aveugle, toute sa force immense déployée. Il y eut un craquement, un fragment pivota un peu. Par la petite ouverture triangulaire ainsi créée, un courant d’air frais le frappa au visage.

— Hourrah ! Nous passerons.

Sa colère subitement tombée, il œuvra du marteau, lentement, patiemment. Petit à petit le bloc de rocher vint, et finalement il eut devant lui un trou où il put passer la tête. Le reste du travail fut vite fait. Ils virent alors avec étonnement que cette dalle peu épaisse, 60 cm, avait été indiscutablement taillée de main d’homme, et glissait dans des rainures verticales.

— Pas de doute, Bernard. C’était un piège, destiné à qui sait quel emploi !

— Nous ne le saurons probablement jamais. Il devait y avoir dans ces galeries des « assommoirs » analogues, pour écraser les imprudents. Peut-être aussi était-ce une sorte de herse ? Autrefois cela devait fonctionner facilement par contrepoids. Ça a dû se coincer faute d’entretien, et la secousse de l’explosion l’a fait jouer de nouveau, fortuitement. Nous l’avons échappé belle !

— Nous ne sommes pas encore sauvés ! Pas d’eau, et deux blessés et deux femmes avec nous.

Le voyage à la recherche de l’eau fut épouvantable. Bernard et Sig soutenaient les blessés. Malgré les calmants, Kni souffrait beaucoup de son avant-bras. Loi marchait comme dans un rêve, la tête brûlante. Anaena était parfaitement remise, mais épuisée. Elior, plus robuste, était cependant à bout de force. Les quatre martiens, brûlés par la soif, étaient beaucoup plus touchés que les terrestres, pour qui la diminution de la pesanteur compensait un peu la fatigue. Ray et Ingrid marchaient en tête, arsenaux ambulants, chargés de toutes les armes.

Ils allèrent longtemps. À la fin la conscience s’engourdissait. On mettait automatiquement un pied devant l’autre. Bernard, entraîné aux longues et monotones routes du Sahara, leur avait enseigné un truc pour s’abrutir et faire passer le temps : répéter mentalement toujours la même phrase. Pour lui-même c’était un, fragment de chanson de marin : « On boira quand on arrivera – dans le port de Tacoma. » Il en goûtait l’ironie. À ce compte-là nous serons morts bien avant !

Un moment, ils firent halte. Les martiens croulèrent plutôt qu’ils ne s’assirent. Ils eurent un embryon de discussion, lèvres et langue gonflées. Puis Kni se tourna vers les Terriens.

— Il faut que vous nous abandonniez. Nous vous retardons et fatiguons inutilement. Partez sans nous. Peut-être aurez-vous la chance…

— Ah non ! jamais, répondit Sig. Tous ou aucun.

— Yes, approuva Ray. Un américain n’abandonne pas ses camarades !

Bernard et Ingrid acquiescèrent.

— Pourtant, dit Anaena, c’est votre seule chance…

— Tant pis !

Bernard paraissait songeur.

— Comment se fait-il que nous n’ayons pas rejoint le tunnel à voie ferrée ? Nous avions marché bien moins longtemps pour atteindre le belvédère…

Ils se regardèrent. Ils n’avaient pas pensé à cela, d’abord tout à la joie de leur évasion, ensuite tout leur esprit tendu vers la recherche de l’eau.

— Nous avons dû dépasser l’embranchement sans le voir. Nous sommes égarés.

— Tant mieux, dit Anaena. Dans le tunnel, il n’y a pas d’eau avant Llo. Ici…

Ils reprirent leur marche. Les heures passèrent. Le tunnel tourna plusieurs fois. Ils continuaient à marcher, aveuglément, résolus à aller de l’avant jusqu’à leur dernier souffle. Bernard avait repris son leitmotiv de Tacoma. Ils ne parlaient plus, incapables du reste de prononcer une parole, tant leur bouche était sèche. Bernard qui marchait à l’avant, à la place de Ray, soutenant Ingrid, entendit derrière lui un bruit de chute. Elior s’était laissé aller. Anaena l’imita, et Loi et Kni pesèrent plus lourdement sur les bras de Sig et de Ray.

— C’est la fin, pensa Bernard. Ne pouvant proférer un mot, il écrivit rapidement : « R.S.I. Restez ici, avec les martiens. J’irai seul de l’avant ». Ils lurent, puis Sig écrivit : « Soit ». Et ils s’assirent à leur tour.

Bernard se chargea de la gourde de 6 litres, du fulgurant et d’un revolver et partit seul.

Au bout de peu de temps, cette solitude, lui pesa. Mourir pour mourir, autant mourir ensemble. Mais, par un sursaut d’énergie, il vainquit son envie de retourner en arrière : il était maintenant le seul espoir de leur petit groupe, il ne voulait pas fléchir, il ne fléchirait pas !

Quatre heures après son départ, il eut sa première hallucination : il lui sembla entendre un bruit d’eau courante. Il s’élança, mais s’aperçut vite que le bruit reculait devant lui. Allons, pensa-t-il, c’est le début de la fin. Il continua cependant sa route, isolé dans ce tunnel aux parois polies, qu’il n’examinait même plus, isolé dans les profondeurs d’une planète étrangère. Les seuls bruits qu’il entendait maintenant, étaient celui de ses pas, sourd et lugubre, et celui de sa respiration sifflante, et la rumeur du sang dans ses tempes… Il allait toujours, automatique, poussé par un vague instinct, une vague force qui lui commandait de lutter jusqu’au bout, de continuer jusqu’à la limite de ses possibilités, au-delà même de l’espoir. Il marchait, à demi endormi, à demi rêvant, insensible au tunnel qui se modifiait, devenait plus large, marquant seulement les carrefours, pour retrouver son chemin au retour.

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