Robert Silverberg - Les temps parallèles

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Visiter la Rome des Césars, le Golgotha le jour de la crucifixion du Christ, les rues de Constantinpple lors du siège des Croisés ? Voilà ce que vous propose le Service Temporel ! Et qui sait, avec un peu de chance, peut-être pourrez-vous partager la couche d'une impératrice ? À moins que vous ne préfériez le frisson de l'inceste transtemporel ? Gare toutefois à ne pas devenir votre propre aïeul…

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Comme mes recherches généalogiques me l’avaient appris, il avait trente-cinq ans, deux fois l’âge de sa femme. C’était un homme grand, aux tempes grisonnantes, avec des yeux bleus qui ne paraissaient pas byzantins, une petite barbe soigneusement taillée, un nez étroit et busqué, et des lèvres fines et légèrement serrées ; il semblait austère, lointain, extrêmement fier, et je le soupçonnai d’être fâcheusement aristocratique. Il était impressionnant, mais il n’y avait pas trop d’austérité dans sa tunique élégamment coupée, ni dans ses bijoux, ses bagues, ses pendentifs et ses broches.

Léon présidait la réunion avec la sérénité convenant à un homme qui était l’un des premiers nobles de l’Empire, et qui dirigeait une branche de la grande famille des Ducas. Évidemment, la branche de Léon ne portait aucun fruit, et peut-être était-ce la cause de la faible trace de désespoir que je crus déceler sur son agréable visage. Tandis que je m’approchais de lui en compagnie de Metaxas, j’entendis les bribes d’une discussion entre deux dames de la cour qui se trouvaient à ma gauche :

— … pas d’enfant, c’est si dommage, alors que les frères de Léon en ont tant. Et c’est lui le plus âgé !

— Mais Pulchérie est encore jeune. Elle ferait une bonne mère.

— Si elle s’y met un jour. Hé, elle a bientôt dix-huit ans !

J’aurais voulu rassurer Léon, lui dire que sa descendance parviendrait jusqu’au XXI esiècle, lui dire que dans une année seulement, Pulchérie lui donnerait un fils, Nicétas, puis Siméon, Jean, Alexandre et d’autres, et que Nicétas aurait six enfants, parmi lesquels le magnifique Nicéphore, que j’avais vu soixante-dix ans plus tard, et que le fils de Nicéphore suivrait un prince exilé en Albanie, et puis, et puis…

— Votre Grâce, voici le troisième fils de la sœur de ma mère, George Markezinis, qui vient d’Épire, et qui est mon hôte pendant la saison des récoltes.

— Vous avez fait une longue route, dit Léon Ducas. Étiez-vous déjà venu à Constantinople ?

— Jamais, répondis-je. C’est une cité merveilleuse ! Les églises ! Les palais ! Les bains ! La nourriture, le vin, les vêtements ! Les femmes si belles !

Pulchérie rayonna. Elle me fit à nouveau son sourire en coin, du côté opposé à celui de son époux. Son agréable parfum m’atteignit. Mon pouls s’accéléra à en être douloureux.

— Vous connaissez l’empereur, bien sûr, dit Léon.

Dans un grand mouvement du bras, il me désigna Alexis, qui se trouvait à l’autre bout de la pièce, entouré de sa cour. Je l’avais déjà vu : un petit homme trapu, dans une attitude visiblement impériale. Un cercle de seigneurs et de dames l’entourait. Il paraissait gracieux, élégant, sans affectation, le vrai descendant des Césars, le défenseur de la civilisation dans cette époque sombre. Léon insista pour que je lui fusse présenté. Il m’accueillit chaleureusement, déclarant que le cousin de Metaxas lui était aussi cher que Metaxas lui-même. Nous avons discuté pendant un instant, l’empereur et moi ; j’étais nerveux, mais je parvins à me contenir, et Léon Ducas dit finalement : « Vous parlez avec les empereurs comme si vous en aviez connu une douzaine, jeune homme. »

Je souris. Je n’ai pas dit que j’avais aperçu plusieurs fois Justinien, que j’avais assisté aux baptêmes de Théodose II, de Constantin V, de Manuel Comnène, qui n’était pas encore né, et de beaucoup d’autres, que je m’étais agenouillé dans Sainte-Sophie à peu de distance de Constantin XI durant la dernière nuit de Byzance, que j’avais vu Léon l’Isaurien conduire les iconoclastes. Je n’ai pas dit que j’étais un des nombreux hommes qui avaient rempli le sexe avide de l’impératrice Théodora, cinq siècles plus tôt. J’ai pris un air timide en répondant :

— Merci, Votre Grâce.

46.

Les soirées byzantines consistaient à écouter de la musique, à regarder danser les jolies esclaves, à manger un peu, et à boire beaucoup de vin. La nuit s’avança ; les chandelles avaient diminué ; les notables rassemblés étaient un peu ivres. Dans la semi-obscurité, je pus me mêler facilement aux membres des familles célèbres, rencontrant des hommes et des femmes s’appelant Comnène, Phocas, Skléros, Dalassène, Diogène, Botaniates, Tzimiskès et Ducas. J’eus des conversations courtoises, et je m’étonnai moi-même de ma volubilité. Je vis des rendez-vous adultères se prendre discrètement – mais pas assez discrètement – derrière le dos des maris éméchés. Je souhaitai bonne nuit à l’empereur Alexis, qui m’invita à lui rendre visite dans son palais des Blachemes, juste au bout de la rue. J’échappai à Eudocie, qui avait trop bu et voulait absolument baiser dans une pièce tranquille. (Son choix se reporta finalement sur Basile Diogène, qui devait avoir soixante-dix ans.) Je répondis d’une façon évasive à de nombreuses questions concernant mon « cousin » Metaxas, que tout le monde connaissait, mais dont l’origine était un mystère pour tous. Et trois heures après mon arrivée, je me rendis compte que je parlais enfin avec Pulchérie.

Nous nous sommes trouvés dans un angle du grand mur, tranquilles. Deux chandelles vacillantes nous donnaient de la lumière. Elle avait le visage empourpré et paraissait excitée, agitée même ; ses seins se gonflaient, et quelques gouttes de sueur perlaient sur sa lèvre supérieure.

Je n’avais encore jamais rencontré une telle beauté.

— Regardez, dit-elle. Léon somnole. Il aime le vin plus que toute autre chose.

— Il doit aimer la beauté déclarai-je. Il y en a tant près de lui.

— Flatteur !

— Non, je tente d’exprimer la vérité.

— Vous ne réussissez pas bien, dit-elle. Qui êtes-vous ?

— Markezinis d’Épire, cousin de Metaxas.

— Cela ne me dit pas grand-chose. Je veux dire, que venez-vous faire à Constantinople ?

Je pris une profonde inspiration.

— Accomplir mon destin, en trouvant celle que je dois trouver, celle que j’aime.

Cela l’émut. Les filles de dix-sept ans sont sensibles à ce genre de choses, même à Byzance, où les filles sont précoces et se marient à douze ans. Appelez-moi simplement Heathcliff.

Pulchérie poussa une petite exclamation, croisa chastement les bras sur ses seins et frissonna. Je crus voir ses pupilles se dilater un bref instant.

— C’est impossible, dit-elle.

— Rien n’est impossible.

— Mon mari…

— Endormi, répliquai-je. Cette nuit – sous ce toit…

— Non. Nous ne pouvons pas.

— Vous voulez combattre le destin, Pulchérie.

— George !

— Un lien nous unit – un lien qui traverse le temps…

— Oui, George !

Hé, du calme, arrière-arrière-multi-arrière-petit-fils, ne parle pas trop ! C’est un petit crime temporel de déclarer que tu viens du futur.

— C’était écrit, murmurai-je. Cela doit être ainsi !

— Oui ! Oui !

— Cette nuit.

— Oui, cette nuit.

— Ici même.

— Ici même, répéta Pulchérie.

— Bientôt.

— Quand nos invités seront partis. Quand Léon sera couché. Je devrai te cacher dans une chambre sûre – je viendrai te chercher.

— Tu savais que cela devait arriver, dis-je, depuis le jour où nous nous sommes rencontrés dans cette boutique.

— Oui. Je l’ai su tout de suite. Quel sortilège m’as-tu jeté ?

— Aucun, Pulchérie. Le sortilège nous guide tous les deux. Nous entraîne l’un vers l’autre, prépare cet instant, dévie les chemins de la destinée pour favoriser notre rencontre, bouleverse les limites du temps lui-même…

— Tu parles d’une manière si étrange, George. Si bien. Tu dois être poète !

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