Robert Silverberg - Les temps parallèles

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - Les temps parallèles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Livre de Poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les temps parallèles: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les temps parallèles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Vous n'avez plus de boulot depuis des lustres ? Vous ne supportez plus la promiscuité de ce XXVe siècle surpeuplé et pollué ? Marre de votre condition de minable citoyen de Quatorzième Classe ? N'hésitez plus : avec Lanoy et sa fabuleuse invention, émigrez vers le passé !
Visiter la Rome des Césars, le Golgotha le jour de la crucifixion du Christ, les rues de Constantinpple lors du siège des Croisés ? Voilà ce que vous propose le Service Temporel ! Et qui sait, avec un peu de chance, peut-être pourrez-vous partager la couche d'une impératrice ? À moins que vous ne préfériez le frisson de l'inceste transtemporel ? Gare toutefois à ne pas devenir votre propre aïeul…

Les temps parallèles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les temps parallèles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Emily, la fille du généto, s’avança ensuite. Elle était incroyablement maigre, avec des pommettes affreusement saillantes, une tignasse de cheveux verts et emmêlés, et les plus beaux yeux verts et perçants que j’aie jamais vus. Bien qu’elle fût complètement dans les vapes, elle paraissait calme et maîtresse d’elle-même – je découvris rapidement que ce n’était qu’une illusion. Elle planait aussi.

— Écoute bien ce qu’elle dit, m’avertit Sam. Elle devient clairvoyante quand elle a pris de la came. Je veux dire : voyante extralucide, sans blague !

Elle s’effondra dans mes bras. Je la soutins d’un air hésitant durant un moment, tandis que sa bouche cherchait la mienne. Ses dents ont doucement mordillé mes lèvres. Délicatement, nous nous sommes allongés sur le tapis, qui émit des petits battements quand nous le touchâmes. Emily portait un manteau dont les mailles de cuivre s’entrecroisaient devant sa gorge. Je glissai les mains dessous et cherchai patiemment ses seins. Elle déclara d’une voix profonde et prophétique :

— Tu vas bientôt commencer un long voyage.

— Oui.

— Tu vas remonter la ligne.

— C’est exact.

— Jusqu’à… Byzance.

— À Byzance, oui.

— Ce n’est pas un pays pour les vieux ! cria une voix depuis l’autre bout de la pièce. Les jeunes sont dans les bras les uns des autres, il y a des oiseaux dans les arbres…

— Byzance, murmura un danseur épuisé étendu à mes pieds.

— Les forges d’or de l’empereur ! hurla Shigemitsu. Une liqueur après l’autre ! Les forges arrêtent le torrent ! Ces flammes qu’aucun bois ne nourrit, qu’aucun briquet n’allume !

— Les soldats ivres de l’empereur sont couchés, répondis-je.

Emily, frissonnante, me mordilla l’oreille et dit :

— À Byzance, tu trouveras ton plus cher désir.

— Sam m’a déjà dit la même chose.

— Et tu l’y perdras. Et tu souffriras, tu regretteras, et tu te repentiras, mais tu ne seras plus jamais comme avant.

— Tu as l’air sérieuse, lui dis-je.

— Méfie-toi de l’amour à Byzance ! cria la prophétesse. Méfie-toi ! Méfie-toi !

— … les mâchoires qui mordent, les crocs qui saisissent ! chanta Shigemitsu.

Je promis à Emily de faire attention.

Mais la lueur prophétique avait déjà quitté son regard. Elle s’assit, cligna plusieurs fois des yeux, sourit d’un air hésitant et me demanda :

— Qui es-tu ?

Ses cuisses étaient fermement serrées autour de ma main gauche.

— Je suis l’invité d’honneur. Jud Elliott.

— Je ne te connais pas. Qu’est-ce que tu fais ?

— Je suis Guide Temporel. Ou plutôt je vais l’être. Je pars demain matin pour prendre mon service.

— Je crois me rappeler, maintenant. Je suis Emily.

— Oui, je sais. Tu es chez un généto.

— Quelqu’un a parlé de moi ?

— Pas beaucoup. Qu’est-ce que tu fais là-bas ?

— Je suis séparatrice, dit-elle. Je découpe des gènes. Tu vois, si quelqu’un porte un gène de cheveux roux, et veut les transmettre à ses enfants, mais que ce gène est lié, par exemple, au gène de l’hémophilie, je coupe le gène importun et je l’enlève.

— Cela m’a l’air d’un travail bien difficile, avançai-je.

— Pas si tu connais bien ton boulot. L’entraînement dure six mois.

— Je vois.

— C’est un travail intéressant. On apprend beaucoup de choses sur la nature humaine en voyant comment les gens veulent leurs enfants. Tu sais, tout le monde ne désire pas qu’on procède à ce genre d’améliorations. Nous avons parfois des demandes incroyables.

— Je crois que cela dépend de ce que tu appelles améliorations, dis-je.

— Eh bien, il y a réellement des normes d’apparence. On suppose qu’il est mieux d’avoir une chevelure épaisse et lustrée que pas de cheveux du tout. Qu’il est mieux pour un homme d’avoir une taille de deux mètres plutôt que d’un mètre. Qu’il est mieux d’avoir des dents régulières que des dents de travers. Mais que dirais-tu si une femme entrait et te demandait de lui dessiner un fils dont les testicules ne sont pas descendus ?

— Pourquoi quelqu’un voudrait-il un enfant pareil ?

— Elle n’aime pas l’idée qu’il puisse s’amuser avec des filles, répondit Emily.

— Et tu l’as fait ?

— La demande se trouvait à deux échelons en dessous de la limite sur l’index des déviations génétiques. Nous devons soumettre toutes ces demandes au Conseil des Modifications Génétiques.

— Ils l’ont approuvée ? demandai-je.

— Oh, non, jamais. Ils n’autorisent pas les mutations antiproductives de ce genre.

— Je suppose que la pauvre femme va donc avoir un bébé avec des couilles.

Emily sourit.

— Elle peut s’adresser à des génétos clandestins, si elle veut. Ils feraient n’importe quoi pour n’importe qui. Tu n’as pas entendu parler d’eux ?

— Pas vraiment.

— Ils produisent les mutations profondes pour les couvées d’avant-garde. Les enfants avec des branchies et des écailles, les gosses avec dix doigts à chaque main, ceux qui ont une peau zébrée. Les clandestins découperaient n’importe quel gène – pour un bon prix. Ils sont très chers. Mais c’est la vague du futur.

— Vraiment ?

— Les mutations génétiques sont en route, déclara Emily. Attention : notre généto ne ferait jamais ça. Mais nous sommes la dernière génération d’uniformité que connaîtra la race humaine. La diversité des génotypes et des phénotypes – voilà l’avenir !

Ses yeux lancèrent un bref éclair de démence, et je me rendis compte qu’un flotteur à action lente venait sans doute d’exploser dans ses veines durant les dernières minutes. S’approchant de moi, elle murmura :

— Que penses-tu de cette idée ? Faisons un bébé tout de suite, et je le redessinerai chez le généto, après les heures de travail ! Il faut rester dans le vent !

— Je suis désolé, dis-je, j’ai pris ma pilule ce mois-ci.

— Essayons quand même, répondit-elle en glissant une main empressée dans mon pantalon.

18.

J’atteignis Istanbul par un sombre après-midi d’été et pris l’express pour traverser le Bosphore et me rendre au centre du Service Temporel, du côté asiatique. La ville n’avait pas beaucoup changé depuis ma dernière visite, un an auparavant. Ce n’était pas surprenant. Istanbul ne s’était pas vraiment transformée depuis l’époque de Kemal Atatürk, et c’était il y a cent cinquante ans. Les mêmes bâtiments gris, le même désordre de rues sans désignation, la même couche de crasse et de graviers. Et les mêmes célestes mosquées flottant au-dessus du délabrement.

Je suis un grand admirateur des mosquées. Elles montrent que les Turcs étaient bons à quelque chose. Mais pour moi, Istanbul n’est qu’une mauvaise plaisanterie que quelqu’un a dessinée sur la souche blessée de ma Constantinople bien-aimée. Les petits morceaux de ville byzantine qui restent ont sur moi un pouvoir magique bien plus grand que la mosquée du sultan Ahmet, la Süleymaniye et la mosquée de Bayazid réunies.

À penser que je pourrais bientôt voir Constantinople comme une cité vivante, sans toutes ces excroissances turques, je faillis mouiller mon pantalon tant j’étais joyeux.

Le Service Temporel s’était installé dans un bâtiment bas mais imposant datant de la fin du XX esiècle, surplombant le Bosphore, faisant presque face à la forteresse turque de Rumeli Hisari, d’où le Conquérant avait assiégé Byzance en 1453. J’avais rendez-vous ; cependant, je dus quand même passer un quart d’heure à poireauter dans une salle d’attente, entouré de touristes mécontents qui se plaignaient d’une erreur de réservation. Un homme au visage rougeaud n’arrêtait pas de crier : « Où est le terminal d’ordinateur ? Je veux que tout ceci soit enregistré par l’ordinateur ! » Et un secrétaire à l’air angélique et fatigué n’arrêtait pas de lui répondre d’un ton las que tout ce qu’il disait était effectivement enregistré, jusqu’au dernier bêlement. Deux géants crâneurs en uniforme de la Patrouille Temporelle passèrent froidement dans la mêlée, le visage sinistre, l’esprit rivé au devoir, sans aucun doute. Je pouvais presque les entendre penser : « Aha ! Aha ! » Une femme mince aux traits cunéiformes se précipita vers eux, agitant des papiers sous leurs mentons fendus, et cria : « Il y a déjà sept mois que j’ai confirmé ces réservations ! C’était juste avant Noël ! Et maintenant, ils me disent… » Les Patrouilleurs Temporels continuèrent leur chemin. Un robot vendeur pénétra dans la salle d’attente et se mit à proposer des billets de loterie. Derrière lui entra un Turc à l’air hagard, mal rasé, vêtu d’une veste noire et fripée, qui vendait des pains d’épice au miel sur un plateau graisseux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les temps parallèles»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les temps parallèles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les temps parallèles»

Обсуждение, отзывы о книге «Les temps parallèles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x