Robert Wilson - À travers temps

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Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets.
Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.
1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre.
Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »

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— D’accord », répondit Catherine, avant d’ajouter doucement : « Mais j’ai moi aussi deux questions à poser.

— Aucun problème.

— Vous nous avez dit que vous étiez une espèce de gardien. De concierge. Vous avez dit qu’on vous avait “recruté”. Mais je ne sais pas ce que ça veut dire. Quelqu’un a frappé à votre porte pour vous demander de vous engager ?

— J’étais historien professionnel, Catherine. Un bon historien. Un autre gardien a pris contact avec moi, historien lui aussi, qui venait de mon propre futur proche. Considérez-nous comme une guilde. Nous nous recrutons nous-mêmes.

— Ça vous met beaucoup de pouvoir entre les mains. » Gardien est un terme modeste, se dit Catherine, peut-être trop modeste.

« Impossible de faire autrement, expliqua Ben. Les constructeurs des tunnels voyagent dans leur propre passé lointain. Leurs connaissances sur cette époque sont sommaires, c’est pour ça qu’ils sont ici. Les gardiens leur servent de tampon dans un environnement parfois hostile. Nous leur fournissons des documents contemporains et quand, très rarement, ils choisissent de venir en personne nous les aidons à s’intégrer dans la culture contemporaine. Pourriez-vous, par exemple, pénétrer dans un campement d’hommes de Cro-Magnon en espérant passer pour quelqu’un de la tribu ?

— Je vois. Vous étiez d’accord ?

— Quand on me l’a expliqué, oui.

— Juste comme ça ?

— Après un peu d’examen de conscience.

— Mais vous deviez bien avoir une vie à vous. Ça a dû impliquer des sacrifices.

— Pas autant que vous pourriez le croire. J’étais vieux, Catherine. Un vieillard. On est assez doués pour la longévité, à mon époque : j’avais plus d’un siècle. Et je déclinais. Et j’étais très seul. »

Il dit cela avec une mélancolie qui le rendit crédible aux yeux de Catherine. « Ils vous ont rendu la jeunesse ?

— Plus ou moins, dit Ben. Assez pour recommencer ma vie quand je partirai d’ici.

— Vous en avez le droit ?

— Je suis un employé, pas un esclave.

— Donc, ce que vous voulez, présuma Catherine, c’est réparer tous ces dégâts. Remettre le tunnel en état de marche. Et finir par repartir chez vous.

— Voilà.

— C’est possible ? Vous pouvez le retaper ?

— Les cybernétiques réparent autant de dégâts physiques qu’elles peuvent. Ensuite, on pourra fermer la connexion avec Manhattan et l’isoler jusqu’à ce qu’on parvienne à la réparer aussi. Mais ça va prendre du temps. Au moins plusieurs semaines.

— Et d’ici là, comprit Catherine, le problème, c’est Tom Winter.

— Il ne court peut-être pas le moindre danger. Mais ce n’est pas sûr. Les cybernétiques ont essayé de le prévenir, sauf qu’il y avait entre eux une énorme barrière d’informations… je crains qu’elles ne se soient pas montrées très explicites. Il a pu attirer l’attention du maraudeur, ce qui nous met en danger, et s’il n’a pas encore attiré son attention, cela pourrait arriver. »

Catherine se mordit la lèvre. Ils atteignaient le cœur du problème. « Vous voulez qu’on le ramène. »

Ben avait un air très solennel. « Ce n’est peut-être pas possible à ce stade. Les cybernétiques peuvent aider, et fournir une certaine protection contre le maraudeur, mais le danger est évident. Je ne vous demanderai pas d’y aller… ni à l’un ni à l’autre. »

Vous n’avez pas besoin de demander, pensa Catherine avec tristesse : il lui avait suffi de regarder Doug Archer pour le savoir.

Archer sourit.

« Tom est un enfoiré bien sympathique, dit-il. Je pense pouvoir lui faire ramener son cul ici. »

Doug alla dans la cuisine, laissant Catherine seule avec Ben.

Elle hésita sur le pas de la porte, déconcertée par la patience inexpressive de Ben. « Est-ce nécessaire ? finit-elle par demander. Si vous ne récupérez pas Tom Winter… ce sera la fin du monde ? » Elle ajouta : « Doug risque sa vie, je crois.

— Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour minimiser les risques. Il en restera. Ce ne sera pas la fin du monde si Tom Winter reste à Manhattan… mais il pourrait y avoir d’autres conséquences que je ne peux pas prévoir. » Il marqua un temps d’arrêt. « Catherine, Doug sait que le passage est ouvert. Vous croyez qu’il n’en approcherait pas si je lui disais de ne pas en approcher ?

— Non… je suppose que non. » Cela lui déplaisait fortement, mais elle comprenait que c’était ce qui se passerait. « Au moins, de cette manière, ça servira à quelque chose. Pas vrai ?

— De cette manière, dit Ben, il reviendra. »

14

Tom dormit trois heures avant de se réveiller aux côtés de Joyce en ayant déjà l’impression de l’avoir perdue.

Il appela Max pour l’avertir de son absence. « Je pourrai peut-être venir samedi pour rattraper.

— T’es malade ou tu te fiches de moi ? s’enquit son patron.

— C’est important, Max.

— Au moins, tu ne me mens pas. Très important ?

— Oui, très.

— J’espère bien. C’est ennuyeux.

— Je suis désolé, Max.

— Occupe-toi vite de ton problème, s’il te plaît. Tu fais du bon boulot. Je n’ai pas envie de roder un nouveau. »

Le problème n’était pas Joyce… mais l’espace entre eux : ce lien fragile, peut-être rompu.

Elle dormait, étendue sur son côté du lit, une main posée sur l’oreiller et les draps de coton emmêlés entre les jambes. Sans ses lunettes, posées sur la caisse orange près du lit, elle semblait nue, sans défense, trop jeune. Tom l’observa du seuil en buvant son café à petites gorgées, jusqu’à ce qu’elle pousse un petit gémissement triste et se retourne.

Il n’avait pas la moindre idée de ce que tout cela pourrait signifier pour elle. D’abord l’intéressante information que l’homme avec qui elle vivait venait du futur… puis une rencontre avec quelque chose d’étrange et de monstrueux sous terre, dans un tunnel. Personne n’était censé vivre de tels moments. Peut-être lui en voudrait-elle à mort. Peut-être aurait-elle raison.

Il ruminait ces pensées quand elle sortit d’un pas mal assuré de la chambre pour venir dans la cuisine s’asseoir à la table à trois pieds. Tom lui servit un café et constata avec soulagement qu’elle le regardait sans haine. Elle bâilla puis repoussa les cheveux qui lui tombaient sur les épaules. « Tu as faim ? » lui demanda-t-il. Elle secoua la tête. « Oh, mon Dieu. Manger ? Pitié, non. »

Pas de haine dans la manière dont elle me regarde, songea Tom, mais quelque chose de nouveau et d’inquiétant : une admiration abîmée, blessée.

Elle sirota son café. Elle annonça devoir chanter ce soir-là dans un café du nom de Mario’s, « mais je ne sais pas si je vais pouvoir affronter ça.

— Foutue soirée », convint Tom.

Elle fronça les sourcils, le regard plongé au fond de sa tasse. « Tout était vrai, hein ? Je n’arrête pas de me dire que j’ai eu une sorte de rêve ou d’hallucination. Sauf que non : si on retournait là-bas, tout y serait encore.

— Exact. Mais on ne devrait pas y retourner.

— Il faut qu’on parle, dit Joyce.

— Je sais. »

Ils sortirent en fin de matinée, dans l’odeur d’asphalte brûlant et de béton grésillant sous le soleil de juillet, pour prendre leur petit déjeuner.

La ville a changé, elle aussi, depuis cette nuit, se dit Tom.

C’était une métropole perdue au fond d’un puits temporel, une cité d’une magie et d’une étrangeté incompréhensibles, souterraine, plus proche de la légende que de la réalité. En lieu et place du monde de déboires et d’erreurs d’appréciation duquel il arrivait, Tom avait trouvé un mini-univers d’optimistes et de romantiques cyniques… des gens comme Joyce, comme Soderman, comme Larry Millstein. Ils affirmaient détester le monde dans lequel ils vivaient, toutefois Tom ne s’y laissait pas prendre. Ils adoraient ce monde avec leur indignation et leur poésie. Ils l’adoraient avec la conviction de leur propre nouveauté. Ils croyaient en un avenir qu’ils ne pouvaient définir, seulement pressentir… se servaient de mots comme « justice » et « beauté », des mots qui trahissaient leur propre optimisme fondamental. Ils croyaient sans honte à la possibilité de l’amour et au pouvoir de la vérité. Lawrence Millstein lui-même y croyait : Tom avait trouvé un carbone d’un de ses poèmes, abandonné par Joyce dans un tiroir de la cuisine : le mot « demain » avait été tapé avec une force intense – « Demain comme un père aime et rassemble ses enfants las » – eh oui, se dit Tom, tu en fais partie, Larry, malgré tes ruminations et ta mauvaise humeur, tu chantes la même chanson. De toutes ces personnes, Joyce était l’incarnation la plus pure, qui gardait les yeux bien fixés sur la méchanceté du monde, mais voyait derrière celle-ci une espèce de salut, un salut restant à découvrir, un millenium submergé montant dans la lumière telle une créature marine.

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