Robert Wilson - À travers temps

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Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets.
Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé.
1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne,Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre.
Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »

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« Des Indiens vivaient là-dedans, à la fin du siècle dernier, indiqua Archer. Il y avait un vieux mât totémique au milieu des cèdres, mais on l’a transféré dans le musée de la ville.

— Qui se sert de ce sentier ?

— Les petits Hopfner, plus bas sur la route, encore qu’ils ont déménagé il y a longtemps. Des randonneurs, des fois. Certains sentiers vont jusqu’à la cité ouvrière sur Poplar. Près de chez vous, la plupart sont envahis par la végétation… ça m’étonnerait que quelqu’un y passe encore. »

Tom s’arrêta derrière Archer à l’endroit où le chemin virait dans une prairie ouverte remplie de chardons et d’épilobes, puis passait près d’un vieil abri à toit de tôle recouvert de lierre : une réserve personnelle de bois de chauffage abandonnée depuis longtemps, devina Tom. La construction n’était plus trop visible et ployait sous le poids de la mousse. Archer s’enfonça plus avant dans la forêt ; Tom le suivit et l’ombre des arbres se referma à nouveau sur lui.

Ils marchèrent plus d’une heure, grimpant dans la pineraie jusqu’à un tertre rocheux. Archer l’escalada, se retourna et tendit la main à Tom pour l’aider. « On est montés à une bonne hauteur », dit-il. En se retournant, Tom découvrit avec surprise une vue panoramique non seulement jusqu’à Post Road, mais jusqu’à la côte… avec la ville de Belltower blottie le long de la baie et l’usine de pâte à papier qui crachait dans le ciel des volutes de fumée grise.

« C’est pour ça que les gens viennent ici, expliqua Archer. Le sentier n’est pas très connu. Si on avait pris l’autre embranchement, on se serait retrouvés dans un méchant marécage. Par ici, ça devient joli.

— L’endroit a un nom ?

— Quelqu’un a bien dû lui en donner un. Tout a un nom, j’imagine.

— Vous venez souvent ici ?

— De temps en temps. Pour la vue. D’ici, par beau temps, tout paraît chouette. Même ces saloperies de parkings.

— Vous détestez cette ville », avança Tom.

Archer haussa les épaules. « Si je la détestais, j’en serais parti. Même si, à ce que j’ai vu, trouver vraiment mieux n’est pas évident. “Détester” me paraît trop fort, comme mot. En tout cas, je ne l’aime pas du tout… des fois. » Il marqua un temps d’arrêt pour regarder Tom de côté en se protégeant le visage du soleil. « J’admets me demander ce qui vous ramène dans les parages, c’est sûr.

— Vous n’avez jamais posé la question.

— C’est impoli. Surtout quand, manifestement, la personne ne veut pas en parler. » Il fit à nouveau face au panorama. Le soleil les éblouissait. « Et donc, on continue à être polis ?

— Ma femme m’a quitté, expliqua Tom. J’ai perdu mon boulot. Pour m’en remettre, je me suis mis à boire. »

Archer l’examina plus attentivement.

« Vous vous demandez si on peut faire confiance à un alcoolique quand il voit des choses bizarres la nuit, dit Tom. Je comprends. Mais ça fait plus d’un mois que je n’ai pas bu la moindre goutte d’alcool. Comme explication, une bonne crise de delirium tremens serait presque réconfortante.

— Vous avez bu longtemps ?

— Sérieusement ? Depuis que mon boulot est tombé à l’eau. Peut-être trois mois.

— Deux questions difficiles me viennent à l’esprit.

— Du genre ?

— Beaucoup de gens perdent leur travail. Beaucoup de gens passent par un divorce. Tous ne se jettent pas sur la bouteille. »

Il y avait beaucoup de manières de répondre à cela. Dont la plus courte : ça ne vous regarde pas. Mais peut-être cela le regardait-il depuis que Tom avait soulevé le problème de sa propre stabilité. La question n’avait rien d’hostile.

Il pourrait dire : J’ai été marié pendant dix ans à une femme brillante et attentionnée dont j’étais profondément amoureux, et dont la méfiance a grandi jusqu’à devenir comme un couteau entre nous.

Il pourrait expliquer l’activisme politique de Barbara, sa conviction que le monde se trouvait au bord d’une catastrophe écologique. Il pourrait expliquer que son boulot d’ingénieur à Aerotech les avait divisés, raconter à Archer qu’elle en était venue à considérer son mari comme l’exemple vivant du pouvoir destructeur de la technologie : toute la formation et l’ingéniosité de Tom mise au service d’une machine militaro-industrielle si semblable à l’hydre aux multiples têtes dans ses orientations et si résolue dans ses buts que la Terre elle-même se voyait privée de ses forêts et de ses minéraux jusqu’à devenir un immense désert.

Il pourrait peut-être lui rejouer une de leurs disputes. Il pourrait réaffirmer autant de fois et avec autant de patience qu’il concevait des moteurs à haut rendement énergétique, que son travail, même s’il ne consistait pas précisément à poursuivre le Graal écologique, pourrait contribuer à dépolluer l’atmosphère des grandes villes. Une réflexion sparadrap, appelait cela Barbara, une solution futile à un problème énorme. Un meilleur moteur à combustion ne rendrait pas la forêt amazonienne au Brésil ni les séquoias à la Californie. Ce à quoi Tom répondait que c’était nettement plus productif que s’enchaîner aux portails d’une usine de papier ou filer dans les Cascades avec des anarchistes aux cheveux longs enfoncer dans les arbres des tiges métalliques pour empêcher qu’on les coupe. À ce point, surtout la dernière année, la conversation dégénérait en échange d’insultes. Barbara commençait avec la « famille de péquenauds satisfaits d’eux-mêmes » (surtout Tony) de Tom, qui, s’il était assez saoul ou assez énervé, explorait les raisons possibles de la récente perte d’appétit sexuel de son épouse. (« La raison est plutôt simple, lui répliqua-t-elle un jour. Regarde-toi dans un miroir de temps en temps. »)

Mais il était impossible d’expliquer cela. Impossible d’expliquer qu’il ne pouvait s’empêcher de la soupçonner d’avoir raison, en fin de compte ; impossible d’expliquer la fondamentale remontée d’amour qu’il ressentait toujours, même après leurs bagarres, quand elle s’agenouillait dans le jardin ou se brossait les cheveux avant de se coucher. Il l’aimait avec une loyauté quasi animale dans son obstination silencieuse. Il l’aimait même quand il ouvrait la bouche pour la traiter de frigide.

Il cligna des yeux sous le ciel d’un bleu intense, face à la courbe de la baie au loin.

Il dit : « J’aimais beaucoup ma femme. Ça ne m’a pas plu du tout qu’elle s’en aille.

— Alors pourquoi est-elle partie ? » Archer ajouta : « Vous avez le droit de m’envoyer me faire foutre.

— À cause d’un désaccord politique. Je travaillais comme ingénieur dans une petite entreprise de recherche et développement près de Seatde. Barbara participait au mouvement pacifiste, entre autres choses. Un jour, en rentrant à la maison, elle m’a dit que ma boîte allait recevoir une grosse bourse fédérale pour des recherches sur des armes, un truc en rapport avec le projet “Guerre des étoiles”. Je lui ai répondu que ce n’était qu’une rumeur infondée. Je bossais pour des personnes honnêtes, à l’ambition limitée, soucieuses du bien général… je les connaissais. J’ai vérifié, posé quelques questions, n’ai rien trouvé du tout. J’ai donc campé sur mes positions. Vraiment, ce n’était qu’une dispute de plus. Il y en avait eu pas mal. Sauf que c’était la dernière. Elle ne pouvait supporter d’être mariée à un ingénieur participant à l’économie de guerre. En ce qui la concernait, c’était de l’argent sale.

— C’est ce qui a démoli votre mariage ?

— Ça, et le fait qu’elle voyait quelqu’un d’autre.

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