Philip Farmer - Le Monde du Fleuve

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Ce jour-là, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent, nus, sur les rives du fleuve de l’éternité. Ils étaient trente ou quarante milliards, de toutes les époques et de toutes les cultures, parlant chacun sa langue et éprouvant quelques difficultés à se faire comprendre.
Long de trente-deux millions de kilomètres, le fleuve de l’éternité ne coule pas à la surface de la Terre, mais serpente sur un monde spécialement remanié pour accueillir les ressuscites.
Par qui ? Dans quel but ?
Ce sont les questions que se posent, entre autres ressuscités célèbres, l’explorateur Richard Burton, Sam Clemens, alias Mark Twain, en compagnie de Hermann Goering, Jean sans Terre, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse et d’autres figures célèbres ou inconnues.
Seul le talent de Philip José Farmer pouvait évoquer un univers picaresque à la dimension du passé et de l’avenir de l’humanité.

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— C’était l’enfer sur toute la plaine, hier soir, déclara Lev. Tanya et moi, nous avons dû courir nous réfugier dans la forêt. C’est pour cette raison que j’ai décidé de venir vous trouver pour vous demander la permission de rester avec vous. Je vous présente mes excuses pour ce que j’ai dit impulsivement hier, Mr Burton. Je pense que mes observations étaient fondées, mais les écrits auxquels je faisais allusion doivent être, sans doute, considérés dans le contexte de votre attitude générale.

— Nous verrons cela une autre fois, grommela Burton. A l’époque où j’ai écrit ce livre, je venais de souffrir des racontars perfides et malveillants des usuriers de Damas, qui…

— J’en suis persuadé, Mr Burton. Nous en parlerons plus tard, comme vous dites. Je voulais simplement que vous sachiez que je vous considère comme quelqu’un de très capable et que je souhaiterais faire partie de votre groupe. Nous nous trouvons pour l’instant dans un état d’anarchie totale, si l’anarchie peut être appelée un état, et nous sommes nombreux à avoir besoin d’une protection efficace.

Burton détestait être interrompu. Il plissa le front en disant :

— Permettez-moi de m’expliquer quand même. Je…

Frigate se leva à ce moment-là en s’écriant :

— Voilà les autres. Je me demande où ils pouvaient bien être !

Sur les neuf qui étaient partis, quatre seulement revenaient. Maria Tucci leur expliqua qu’ils s’étaient éloignés ensemble après avoir mâché de la gomme et qu’ils s’étaient finalement retrouvés autour d’un des grands feux de joie qui émaillaient la plaine. Beaucoup de choses s’étaient alors passées. Il y avait eu des mêlées et des agressions. Homme contre femme, homme contre homme, femme contre homme, femme contre femme. Même les enfants s’étaient fait agresser. Le groupe s’était dispersé dans tout ce chaos. Elle n’avait retrouvé les trois autres que par hasard, à peine une heure avant, en parcourant les collines à la recherche de la pierre à graal.

Lev ajouta quelques détails. Les effets de la drogue, que presque tout le monde avait mâchée, avaient été, selon les réactions de chaque individu, tantôt tragiques, tantôt cocasses ou encore agréables. Sur beaucoup, la gomme avait exercé une influence aphrodisiaque. Mais c’était loin d’être le cas pour tout le monde.

Ainsi, une femme et son mari, décédés en 1899 à Opcina, faubourg de Trieste, avaient été ressuscites à quelques mètres l’un de l’autre. Ils avaient pleuré de joie en se voyant réunis alors que tant d’autres couples étaient séparés. Ils s’étaient jetés à genoux pour remercier le ciel de leur bonne fortune, tout en faisant remarquer à haute voix que ce monde-ci ne ressemblait guère à celui qui leur avait été promis. Ils avaient néanmoins connu cinquante ans de félicité conjugale, et espéraient bien demeurer ensemble pour le reste de l’éternité.

Mais quelques minutes à peine après avoir mâché la gomme, l’homme s’était jeté sur la femme pour l’étrangler avant de précipiter son cadavre dans le fleuve. Puis il avait saisi une autre femme par le bras et l’avait aussitôt entraînée dans l’ombre des fourrés.

Un homme s’était juché au sommet d’une pierre à graal pour se lancer dans un discours qui, malgré la pluie, avait duré toute la nuit. Aux quelques personnes qui l’entendaient et à celles, beaucoup plus rares, qui l’écoutaient, il avait expliqué les principes d’une société parfaite et les moyens de les mettre en œuvre. L’aube venue, il était presque aphone. Sur Terre, il s’était rarement donné la peine d’aller voter.

Un homme et une femme, scandalisés à la vue de toute cette fornication publique, avaient vaillamment essayé de séparer des couples. Résultat : ecchymoses, lèvres fendues, nez ensanglanté, double commotion, le tout pour eux deux.

Certains avaient passé toute la nuit à genoux pour prier et se confesser publiquement de leurs péchés.

Des enfants avaient été cruellement battus, violés ou assassinés. Quelquefois les trois à la fois. Mais tout le monde n’avait pas succombé à la folie destructrice. Un certain nombre d’adultes avaient fait leur possible pour les protéger.

Ruach leur décrivit le désespoir et l’écœurement d’un musulman croate et d’un juif autrichien quand ils avaient vu que leur graal contenait du porc. De même, un hindou s’était répandu en obscénités parce qu’il y avait de la viande dans le sien.

Un quatrième homme, hurlant qu’ils étaient aux mains des démons, avait jeté ses cigarettes dans le fleuve. Plusieurs témoins lui demandèrent :

— Pourquoi ne nous as-tu pas donné tes cigarettes, au lieu de les jeter ?

— Le tabac est une invention du diable. C’est la mauvaise herbe semée par Satan dans le jardin de l’Eden !

— Tu aurais pu au moins partager avec nous. Cela ne t’aurait fait aucun tort.

— Si je pouvais, je jetterais toute cette substance démoniaque au milieu du fleuve !

— Tu es un odieux bigot et un pauvre fou par-dessus le marché, lui dit quelqu’un qui s’avança pour lui lancer son poing en pleine figure.

Avant que l’homme anti-tabac ait pu se relever, quatre autres témoins furieux l’entourèrent et le rouèrent de coups.

Un peu plus tard, l’homme ainsi tabassé se releva en titubant et s’écria en pleurant de rage :

— Qu’ai-je fait pour mériter cela, ô mon Dieu ? J’ai toujours marché dans le droit chemin. J’ai donné sans compter à toutes les bonnes œuvres, je t’ai honoré dans ton temple trois fois par semaine, j’ai fait toute ma vie la guerre au vice et à la corruption, j’ai…

— Je te reconnais ! hurla une femme à ce moment-là. (Elle était grande, aux yeux bleus, et possédait un visage attrayant et un corps bien moulé.) Je te reconnais, sir Robert Smithson !

L’homme s’était interrompu et la regardait stupidement :

— Je ne vous connais pas, moi…

— Je sais ! Mais, c’est bien regrettable, car je faisais partie des milliers de filles que tu faisais trimer seize heures par jour, six jours et demi par semaine, afin de vivre dans ta belle maison sur la colline, de porter de beaux habits et de nourrir tes chevaux et tes chiens comme jamais je n’ai pu me nourrir de ma vie. J’étais ouvrière dans ton usine ! Mon père a trimé pour toi, ma mère a trimé pour toi, mes frères et mes sœurs, ceux qui n’étaient pas trop faibles et ont résisté à la malnutrition, à la vermine, au froid et aux morsures de rats, ont trimé pour toi comme des esclaves. Mon père a laissé une main dans une de tes machines. Tu l’as mis à la porte sans lui donner un penny. Ma mère est morte pulmonaire. Je crachais le sang moi aussi, mon joli baronnet, pendant que tu te remplissais la panse de foie gras et te vautrais dans tes salons et t’endormais sur ton banc d’église capitonné. Pendant que tu prodiguais ton fric pour nourrir les pauvres Asiatiques et évangéliser à coups de missionnaires les pauvres païens africains, moi je crachais mes poumons et je faisais le trottoir pour gratter un peu plus d’argent afin de nourrir mes petits frères et mes petites sœurs. J’ai attrapé la syphilis, affreux vampire au cul béni, parce que tu tenais à presser jusqu’à la dernière goutte de sang et de sueur que je pouvais te donner et que pouvaient te donner les pauvres diables que tu exploitais comme moi. Je suis morte en prison ! Tu ne faisais que répéter aux juges qu’il fallait réprimer sévèrement la prostitution. Tu es… tu es…

Smithson était devenu d’abord écarlate, puis blême. Finalement, il dressa fièrement la tête et répliqua :

— Les putains comme toi ont toujours su rejeter sur quelqu’un d’autre la responsabilité de leurs passions lubriques et de leur vie impure. Dieu m’est témoin que j’ai toujours suivi sa voie.

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