Robert Silverberg - La face des eaux

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La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Je pense qu’il faudra vous poser quelques points de suture, dit-il. Souffrez-vous beaucoup ?

— Ça pique un peu. Oui, ça brûle… En fait, ça brûle beaucoup. Mais cela ira.

Elle lui sourit. Lawler perçut dans ses yeux brillants la tendresse qu’elle éprouvait encore pour lui, ou le désir, il ne savait pas très bien. Elle savait qu’il couchait avec Sundira Thane, mais cela semblait ne rien changer pour elle. Lawler se demanda si, au fond d’elle-même, elle ne se réjouissait pas de s’être fait taillader par les poissons-taupe ; elle recevrait ainsi toute son attention, elle sentirait sur sa peau le contact de ses mains. La patiente dévotion dont elle faisait montre emplissait Lawler de tristesse.

Delagard, dont la blessure continuait de saigner, revint au moment où Neyana et Gharkid s’apprêtaient à jeter par-dessus bord leur tas de poissons-taupe.

— Attendez ! s’écria brusquement l’armateur. Nous n’avons pas eu de poisson frais depuis plusieurs jours.

Gharkid le regarda, frappé de stupeur.

— Vous voulez manger du poisson-taupe, monsieur le capitaine ?

— Cela ne coûte rien d’essayer, dit Delagard.

Le goût de la chair cuite du poisson-taupe évoquait une serpillière ayant trempé quinze jours dans de l’urine. Lawler parvint à en avaler trois bouchées avant de renoncer, secoué de haut-le-cœur. Kinverson et Gharkid refusèrent d’y goûter. Dag Tharp, Henders et Pilya laissèrent leur assiette intacte, mais Léo Martello mangea courageusement la moitié d’un poisson. Le père Quillan en prit un peu, du bout des lèvres, avec un dégoût manifeste et un gros effort de volonté, comme s’il avait fait vœu à la Vierge de manger tout ce que l’on posait devant lui, aussi répugnant que ce fût.

Delagard termina sa portion et réclama du rabiot.

— Vous aimez vraiment cela ? demanda Lawler.

— Il faut bien manger, non ? Il faut entretenir ses forces. Vous n’êtes pas d’accord, doc ? Puisqu’il faut des protéines, j’en prends. Qu’en dites-vous, doc ? Allez, mangez un peu plus.

— Merci, dit Lawler. Je crois que je vais essayer de m’en passer.

Il remarqua certains changements chez Sundira. Depuis que leur route avait changé et que leur destination était connue, elle semblait s’être libérée des contraintes qu’elle faisait peser sur sa vie intime. Leurs rendez-vous n’étaient plus marqués de longues plages de silence tendu entrecoupées de quelques propos futiles. Dans le recoin sombre et humide de la cale dont ils avaient fait leur petit nid d’amour, elle se découvrait en longs monologues révélant des pans entiers de son passé.

— J’étais une petite fille curieuse, trop curieuse pour mon bien, sans doute. J’aimais patauger dans la baie et ramasser toutes sortes de petits animaux qui me pinçaient et me mordaient. Un jour, j’avais à peu près quatre ans, j’ai glissé un petit crabe dans mon vagin.

Lawler fit une grimace et elle éclata de rire.

— Je ne sais pas si c’était pour découvrir ce qui allait arriver au crabe ou à mon vagin, poursuivit Sundira. Cela n’a pas semblé déranger le crabe, mais mes parents étaient fous d’inquiétude.

Le père de Sundira était le maire de l’île de Khamsilaine. Le terme maire désignait, semblait-il, celui qui exerçait l’autorité sur les habitants d’une île de la Mer d’Azur. La population de Khamsilaine était importante, près de cinq cents colons. Pour Lawler, cela représentait une multitude d’individus, une collectivité extraordinairement complexe. Sundira ne parlait de sa mère que d’une manière très vague. C’était une femme cultivée, peut-être une historienne spécialisée dans l’étude de la migration galactique de l’humanité, mais elle était morte très jeune et Sundira se souvenait à peine d’elle. Sundira avait à l’évidence hérité de l’esprit d’investigation de sa mère. Elle était en particulier fascinée par les Gillies… ou plutôt les Habitants, puisque tel était le nom officiel qu’elle prenait soin de leur donner, mais qui, aux yeux de Lawler, avait quelque chose de lourd et de pompeux. À quatorze ans, Sundira avait commencé, en compagnie d’un garçon un peu plus âgé qu’elle, à espionner les cérémonies secrètes des Habitants de l’île de Khamsilaine. Elle avait également eu, avec ce garçon, sa première expérience sexuelle. Elle le mentionna en passant à Lawler qui, à son grand étonnement, en éprouva une vive jalousie. Avoir si jeune pour maîtresse une fille aussi fascinante que Sundira ! Quel privilège ! Lawler avait connu des filles en quantité suffisante pendant son adolescence, quand il parvenait à s’échapper du vaargh de son père où ses longues heures d’étude le confinaient, mais ce n’était pas leur esprit curieux qui l’attirait. Il se demanda fugitivement ce qu’aurait été sa vie si Sundira avait vécu sur l’île de Sorve à cette époque. Et s’il l’avait épousée, elle, au lieu de Mireyl. Une supposition ahurissante : plusieurs décennies d’intimité avec cette femme extraordinaire au lieu de l’existence solitaire, marginale qu’il avait choisi de mener. Une vie de famille, une relation durable.

Il chassa ces pensées troublantes. Ce n’était que vaine imagination… Sundira et lui avaient passé leur jeunesse à des milliers de kilomètres et à de nombreuses années de distance. Et même si les choses s’étaient passées de cette manière, même s’ils avaient construit sur Sorve quelque chose de durable, tout aurait été détruit par l’expulsion de l’île. Tous les chemins menaient à cet exil flottant, à cette coquille de noix perdue dans l’immensité de la Mer Vide.

L’esprit investigateur de Sundira avait fini par provoquer un grave scandale. À l’époque, son père était encore maire, elle avait un peu plus de vingt ans et vivait seule, un peu en marge de la communauté humaine de Khamsilaine, et elle fréquentait les Habitants autant qu’ils le lui permettaient.

— C’était pour moi une sorte de défi intellectuel. Je voulais apprendre tout ce qu’il était possible d’apprendre sur le monde. Et cela passait par la connaissance des Habitants. J’étais sûre qu’il y avait là quelque chose d’important, quelque chose qu’aucun humain ne voyait.

Comme elle parlait couramment le langage des Habitants, un talent très rare à Khamsilaine, à ce qu’il semblait, son père l’avait nommée ambassadrice auprès des Habitants et tous les contacts entre les deux communautés passaient par son entremise. Sundira partageait son temps entre le village des Habitants, au sud de son île, et l’autre partie réservée aux humains. Selon l’habitude de leur race, la plupart des Habitants toléraient tout juste sa présence. Certains lui étaient franchement hostiles, mais d’autres avaient avec elle une attitude presque amicale. Sundira avait parfois le sentiment de connaître ces derniers en tant qu’individus et non comme les énormes, menaçantes et mystérieuses créatures indifférenciées qu’ils étaient le plus souvent aux yeux des humains.

— Notre erreur, à eux comme à moi, fut justement d’établir des relations trop étroites. J’ai abusé de cette intimité. Certaines scènes auxquelles j’avais assisté quand j’étais plus jeune, du temps où je les épiais avec Tomas, me sont revenues en mémoire. J’ai posé des questions. On m’a fait des réponses évasives, des réponses qui ont piqué ma curiosité. J’ai donc décidé qu’il me fallait recommencer à les épier.

Quoi que Sundira eût surpris dans les lieux de réunion secrets des Gillies, elle semblait incapable d’en communiquer la nature à Lawler. Peut-être était-ce dans un souci de discrétion, peut-être parce qu’elle n’en avait pas assez vu pour tout comprendre. Elle fit allusion à des cérémonies et des communions, des rites et des mystères, mais le flou de ses descriptions semblait plutôt provenir de ses propres perceptions que d’un refus de partager avec lui ce qu’elle savait.

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