Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Si quelqu’un faisait plus ou moins œuvre d’historien, c’était Martello. Peut-être aimerait-il disposer de ces documents devenus inutiles pour la rédaction des chants suivants de son poème épique.

— Que voulez-vous, Leo ?

— Je viens d’écrire quelques vers sur la Vague, dit Martello. Ce qui nous est arrivé, l’endroit où nous trouvons, notre destination et tout cela. Je me suis dit que vous aimeriez peut-être regarder ce que j’ai fait.

Il adressa au médecin un sourire éclatant. Ses yeux bruns brillaient d’une vive excitation. Lawler comprit que Martello devait être immensément fier de lui et qu’il était avide de louanges. Il se prit à envier l’exubérance, la nature expansive et l’enthousiasme sans limites du jeune homme. Martello était capable de trouver de la poésie aux moments les plus noirs de ce voyage voué à l’échec. Stupéfiant.

— N’avez-vous pas le sentiment de brûler les étapes ? demanda Lawler. Aux dernières nouvelles, vous en étiez au début de la vague d’émigration et à la colonisation des premières planètes.

— C’est vrai. Mais je finirai bien par arriver à la partie du poème qui parle de notre vie sur Hydros et ce voyage y occupera une place importante. Alors, je me suis dit : pourquoi ne pas le faire maintenant, tant que le souvenir en est tout frais, au lieu d’attendre quarante ou cinquante ans et de l’écrire à la fin de ma vie ?

En effet, se dit Lawler. Pourquoi pas ?

Depuis plusieurs semaines, Martello laissait repousser ses cheveux sur son crâne maintenant recouvert d’une couche drue de poils bruns qui le rajeunissait d’une dizaine d’années. Si un passager du navire devait encore vivre cinquante ans, et même soixante-dix, c’était Martello. Cela lui laissait beaucoup de temps pour écrire de la poésie. Mais il était quand même préférable de coucher tout de suite sur le papier ses impressions poétiques.

— Très bien, dit Lawler en tendant la main, jetons un coup d’œil à ce que vous avez fait.

Il lut quelques vers et fit semblant de parcourir le reste. C’était un long texte écrit d’un seul jet, aussi filandreux et sentimental que le passage du grand poème épique que Martello lui avait montré, mais cette partie possédait au moins la vigueur d’un souvenir personnel.

Des cieux ténébreux un déluge tomba
Nous en fûmes mouillés et trempés jusqu’aux os.
Tandis que nous luttions pour garder l’équilibre
Survint un ennemi bien plus terrible encore.
La Vague nous apparut ! Et la peur nous saisit,
Elle nous noua la gorge et nous glaça le cœur.
La Vague redoutable ! Adversaire implacable,
Une muraille noire se dressant sur les flots.
Et nous étions tremblants, réduits au désespoir,
Tandis que nos genoux soudain se dérobaient,…

— C’est très émouvant, Léo, dit Lawler en relevant la tête.

— Je crois que j’ai atteint un autre niveau. Pour tous ces récits historiques, j’avançais à tâtons, de l’extérieur, pour ainsi dire. Mais là… J’y étais…

Il leva les deux mains, les doigts écartés.

— Je n’avais qu’à écrire, aussi vite que ma plume courait sur le papier.

— Vous étiez inspiré.

— Oui, c’est le mot, dit Martello en prenant timidement la liasse de feuilles. Je pourrais vous laisser le manuscrit, si vous avez envie de le lire plus attentivement.

— Non, non, merci. J’aime autant attendre que vous ayez terminé ce chant. Vous n’avez pas encore fait le récit de notre retour sur le pont après le passage de la Vague, quand nous avons découvert que nous étions au milieu de la Mer Vide.

— J’ai préféré attendre un peu. Jusqu’à ce que nous arrivions à la Face des Eaux. Cette partie du voyage n’est pas très intéressante, n’est-ce pas ? Il ne se passe absolument rien. Mais quand nous arriverons à la Face…

Il s’interrompit, mais son silence était éloquent.

— Alors ? dit Lawler. Que se passera-t-il, à votre avis ?

— Des miracles, docteur, répondit Martello, les yeux étincelants. Des merveilles, des prodiges et toutes sortes de choses fabuleuses. J’ai hâte d’être arrivé ! J’écrirai sur la Face un chant que Homère lui-même serait fier d’avoir composé. Homère en personne !

— Je n’en doute pas, dit Lawler.

Des poissons-taupe surgirent brusquement de nulle part, par centaines. Il n’y avait eu aucun signe de leur présence et la mer semblait même encore plus vide qu’elle ne l’avait jamais été depuis que le navire y voguait.

Mais, dans la chaleur torride de midi, elle s’ouvrit et lança des escadrilles de poissons-taupe à l’assaut du bâtiment. Ils bondirent de l’eau en formation serrée et assaillirent le navire par le travers. En percevant les premiers vrombissements, Lawler, qui se trouvait sur le pont, se jeta machinalement à l’abri du mât de misaine. Des nuées de poissons-taupe, long d’un demi-mètre et gros comme le bras, fendaient l’air tels des projectiles mortels. Leurs ailes pointues et cartilagineuses étaient déployées et, sur leur dos, se hérissaient des rangées de poils durs et tranchants.

Certains survolèrent le pont en décrivant une ample courbe avant de tomber à la verticale dans une grande gerbe d’eau. D’autres se fracassèrent contre les mâts ou sur le gaillard d’avant, s’engouffrèrent dans les voiles gonflées ou achevèrent simplement leur vol au-dessus du navire et atterrirent sur le pont où ils se tordirent dans des mouvements convulsifs. Lawler en vit deux passer tout près de lui, côte à côte, une lueur méchante dans leurs yeux ternes. Puis trois autres arrivèrent, si serrés qu’ils semblaient unis comme par un joug. Et d’autres encore, en si grand nombre qu’il était impossible de les compter. Il ne pouvait plus gagner l’abri de l’écoutille ; la seule solution, c’était de baisser la tête, de se faire aussi petit que possible et d’attendre.

Il entendit un cri un peu plus loin sur le pont et, de la direction opposée, lui parvint un grognement de colère. Levant précautionneusement la tête, il vit Pilya Braun dans la mâture. Elle s’efforçait de garder l’équilibre tout en repoussant désespérément une nuée d’assaillants. Une de ses joues était entaillée et du sang coulait de la blessure.

Un poisson-taupe au corps rebondi effleura le bras de Lawler, mais sans faire de dégâts ; les piquants du dos étaient de l’autre côté. Un autre traversa le pont juste au moment où Delagard sortait par l’écoutille. L’animal ailé le frappa en pleine poitrine, traçant sur sa chemise une longue marque qui rougit aussitôt, et tomba à ses pieds en se tortillant. L’armateur écrasa sauvagement du talon la tête de l’animal.

Pendant trois ou quatre minutes, les poissons-taupe passèrent comme une grêle de javelots. Puis l’attaque cessa brusquement.

Le ciel était dégagé, la mer calme, unie, comme une feuille de verre s’étirant jusqu’à l’horizon.

— Les salauds ! lança Delagard d’une voix sourde. Je les anéantirai ! Je les exterminerai jusqu’au dernier !

Quand ? Quand la Face des Eaux aurait fait de lui le chef suprême de toute la planète ?

— Laissez-moi regarder cette coupure, Nid, lui dit Lawler.

— Ce n’est qu’une égratignure, dit Delagard en le repoussant. Je ne sens déjà plus rien.

— Comme vous voulez.

Neyana Golghoz et Natim Gharkid sortirent par l’écoutille et entreprirent de regrouper en tas les poissons-taupe morts et mourants. Martello, qui avait une profonde entaille au bras et une rangée de piquants fichés dans le dos, vint faire constater les dégâts à Lawler. Le médecin lui demanda d’aller l’attendre dans l’infirmerie. Pilya descendit de son mât et montra à son tour ses blessures : une balafre sur la joue et une coupure juste sous les seins.

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