Robert Silverberg - La face des eaux

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - La face des eaux» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1997, ISBN: 1997, Издательство: Livre de poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La face des eaux»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

La face des eaux — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La face des eaux», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Lawler ne comprenait pas pourquoi, mais le navire flottait toujours. Ce dont il était certain, c’est que le bâtiment n’avait pas coulé, qu’il continuait de monter et de descendre comme un bouchon, car il sentait la force continue de l’accélération de la Vague qui poursuivait son chemin. Cette force irrésistible le projeta contre la cloison et l’y cloua de telle sorte qu’il était incapable de bouger. Il songea que, s’ils avaient déjà chaviré, la Vague se serait déjà éloignée et le navire serait en train de sombrer doucement dans son sillage. Mais il n’en était rien, puisqu’ils continuaient d’avancer. Ils étaient à l’intérieur de la Vague, tournoyant follement, la quille en l’air, la quille en bas, la quille en l’air, la quille en bas. Tout ce qui n’était pas fixé dans le navire se détachait et se fracassait contre tous les obstacles. Il entendait des cliquetis d’objets qui s’entrechoquaient, comme si le navire était secoué par l’étreinte de quelque géant, ce qui, en vérité, était le cas. Tout était sens dessus dessous. Soudain, le souffle lui manqua et il se mit à haleter comme si c’était lui-même et non le pont supérieur qui était submergé et ne ressortait de l’eau qu’à intervalles espacés. Plonger, remonter, plonger, remonter. Il sentit des battements frénétiques dans sa poitrine. Un vertige le prit, un étourdissement, et il se sentit gagné par une griserie qui empêchait la panique de monter en lui. Il était projeté en tous sens avec trop de violence pour éprouver de la crainte ; il n’y avait pas de place dans son esprit pour la crainte.

— Quand allons-nous enfin couler ? Maintenant ? Maintenant ?

À moins que la Vague ait décidé de ne pas les libérer, à moins qu’elle continue éternellement de les entraîner avec elle, à moins que, mue par son incroyable puissance, elle tourne indéfiniment comme une roue autour de la planète.

À un moment, tout sembla redevenir stable. Nous sommes sauvés, songea-t-il, le navire flotte tout seul. Mais non, non, ce n’était qu’une illusion. Quelques instants plus tard, le tourbillon reprit, avec une intensité accrue. Lawler sentit le sang se porter successivement de sa tête à ses pieds, puis de nouveau à sa tête et encore à ses pieds. Ses poumons étaient douloureux. Ses narines le brûlaient à chaque inspiration.

Il y eut des coups sourds et des craquements qui semblaient provenir de l’intérieur du navire, des meubles furent projetés en tous sens, puis il y eut d’autres coups et d’autres craquements qui semblaient cette fois provenir de l’extérieur. Il perçut un bruit de voix lointaines et quelqu’un poussa un cri aigu et prolongé. Il perçut le rugissement du vent, ou plutôt l’illusion du rugissement du vent. Il perçut le grondement plus sourd de la Vague elle-même. Il y eut encore un sifflement chuintant qui se transforma en un âpre grognement et que Lawler fut incapable d’identifier ; peut-être un furieux affrontement entre l’eau et le ciel à l’endroit où ils se rencontraient. Ou peut-être la Vague avait-elle plusieurs densités et les différentes eaux qui la composaient, unies tant bien que mal par le formidable élan de l’ensemble de la masse liquide en mouvement, étaient-elles en train de se quereller.

Il y eut un nouveau moment d’immobilité et celui-ci sembla se prolonger indéfiniment. Ça y est, se dit Lawler, nous coulons. Nous sommes à cinquante mètres de profondeur et nous nous enfonçons toujours. Nous allons mourir noyés. D’un instant à l’autre, la pression de l’eau va faire éclater la petite bulle qu’est le navire, l’eau entrera en force et ce sera la fin.

Il attendit le moment où l’eau allait s’engouffrer dans les entrailles du bâtiment. La mort serait rapide. La pression de l’eau sur sa poitrine empêcherait le sang d’irriguer son cerveau et il perdrait aussitôt connaissance. Il ne connaîtrait jamais la fin de l’histoire, la lente descente du navire, la membrure écrasée et disjointe, les étranges créatures des profondeurs s’approchant pour regarder avec curiosité, puis, rassurées, pour se nourrir.

Mais il ne se passa rien. Tout était paisible. Ils flottaient dans un temps en dehors du temps, calme, silencieux. L’idée traversa l’esprit de Lawler qu’ils devaient déjà être morts, que c’était cette autre vie en laquelle il n’avait jamais réussi à croire. Il se mit à rire et regarda autour de lui en espérant que le père Quillan était tout près pour lui demander : « Est-ce cela que vous attendiez ? Cette sensation de flottement sans fin ? Rester à l’endroit même où nous sommes morts, en demeurant conscients, dans ce silence absolu ? »

Il sourit de sa propre bêtise. L’autre vie ne pouvait être seulement la continuation de la vie terrestre. Non, c’était encore sa vieille vie. C’étaient bien ses pieds qu’il voyait et ses mains, ses paumes avec leur réseau de cicatrices déjà estompées. C’était le bruit de sa propre respiration. Il était encore vivant. Le navire devait encore être à flot. La Vague avait enfin passé son chemin.

— Val ? dit une voix. Tout va bien, Val ?

— Sundira ?

Elle rampa vers lui le long de l’étroite coursive encombrée par toutes sortes d’objets. Son visage était très pâle ; elle avait l’air hébété et les prunelles vitreuses. Lawler remua, repoussa une planche tombée sur sa poitrine sans même qu’il s’en fût rendu compte et entreprit de s’extirper de son refuge douillet pour aller vers elle.

— Mon Dieu ! dit-elle doucement. Oh ! Mon Dieu !

Elle se mit à pleurer. Lawler tendit la main vers elle et il se rendit compte que des larmes coulaient aussi sur ses joues. Ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre en pleurant à chaudes larmes dans le silence irréel.

L’un des panneaux d’écoutille était remonté et un rayon de lumière filtrait par l’ouverture. La main dans la main, ils débouchèrent sur le pont.

Le navire était droit et flottait normalement, comme s’il ne s’était rien passé. Le pont était humide et il brillait comme Lawler ne l’avait encore jamais vu briller. Il brillait comme si une armée d’un million de matelots l’avaient briqué pendant un million d’années. Le poste de timonerie était à sa place, l’habitacle, le gaillard d’arrière et la passerelle aussi. Plus étonnant, les mâts n’avaient pas bougé, mais le mât de misaine avait perdu une de ses vergues.

Kinverson était déjà sur le pont et Lawler vit Delagard à la proue, les pieds tournés en dehors, immobile, pétrifié. Il semblait cloué sur place, comme s’il était resté à cet endroit pendant tout le temps que le navire avait été entraîné par la Vague. Derrière lui, à tribord, se tenait Onyos Felk dans la même position, rigoureusement immobile.

Un par un, les autres sortaient de leur refuge : Neyana Golghoz, Dann Henders, Léo Martello, Pilya Braun. Puis Gharkid arriva en boitillant à la suite de quelque mésaventure dans l’entrepont. Et Lis Niklaus, suivie du père Quillan. Ils se déplaçaient avec précaution, traînant les pieds comme des somnambules, s’assurant d’une manière hésitante que le navire était intact, touchant le bastingage, la base des mâts, le toit du gaillard d’avant.

Le seul à ne pas être remonté était Dag Tharp. Lawler supposa qu’il était resté dans la cabine radio pour essayer d’établir le contact avec le reste de la flottille.

Le reste de la flottille ? Il n’y avait pas un seul navire en vue.

— Regarde comme tout est calme, dit Sundira.

— Oui. Calme et vide.

C’est ainsi que le monde avait dû être au premier jour de la création. De tous côtés s’étendait une mer totalement plane, d’un bleu-gris, sans une vague, sans une ondulation, sans le plus petit mouton d’écume, la plus petite ride : un néant horizontal. Le passage de la Vague avait vidé la mer de toute son énergie.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La face des eaux»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La face des eaux» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - Der Held des Universums
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Am Ende des Winters
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Une fable des bois véniens
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le Livre des Changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Notre-Dame des Sauropodes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le roi des rêves
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Die Erbschaft des Todes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La saison des mutants
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le temps des changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La porte des mondes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le livre des crânes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - The Face of the Waters
Robert Silverberg
Отзывы о книге «La face des eaux»

Обсуждение, отзывы о книге «La face des eaux» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x