Robert Silverberg - La face des eaux

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La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Une île apparut, la première depuis le début du voyage, si l’on ne tenait pas compte de celle qu’ils avaient vu construire par les Gillies. Dag Tharp essaya d’entrer en communication radio, mais il n’eut pas de réponse.

— Sont-ils insociables ? demanda Lawler à Delagard, ou bien est-ce une île Gillie ?

— Des Gillies, répondit l’armateur. Il n’y a que des foutus Gillies. Vous pouvez me faire confiance, ce n’est pas une de nos îles.

Trois jours plus tard, une autre île apparut au septentrion. Elle était en forme de croissant et on eût dit un animal assoupi sur l’horizon. Lawler emprunta au timonier sa lunette d’approche et il crut apercevoir des signes de colonisation humaine à la pointe orientale de l’île. Tharp commença à se diriger vers la cabine radio, mais Delagard lui ordonna de revenir en lui disant que ce n’était pas la peine.

— C’est encore une île Gillie ? demanda Lawler.

— Pas celle-là. Mais il est inutile de les appeler. Nous n’allons pas débarquer.

— Ils nous laisseraient peut-être faire le plein d’eau potable. Nos réserves sont presque épuisées.

— Non, dit Delagard. C’est l’île de Thetopal. Mes navires n’ont pas le droit d’accoster à Thetopal et j’ai de très mauvais rapports avec les insulaires. Ils ne nous donneraient même pas un seau de pisse.

— Thetopal ? dit Onyos Felk, l’air perplexe. Vous en êtes sûr ?

— Bien sûr que j’en suis sûr ! Que voulez-vous que ce soit d’autre ? C’est bien Thetopal.

— Thetopal, répéta Felk. Bon. Puisque vous le dites, Nid.

Après être passés au large de Thetopal, ils ne virent plus d’îles. Il n’y avait plus que de l’eau, dans toutes les directions, à perte de vue. Comme s’ils traversaient un univers totalement vide.

Lawler calcula qu’ils étaient à peu près à mi-chemin de Grayvard, mais ce n’était qu’une approximation. Ils naviguaient depuis au moins quatre semaines, mais l’isolement du navire et le train-train du bord brouillaient sa perception du temps qui s’écoulait.

Pendant trois jours d’affilée, un vent du nord, froid et âpre, balaya la flottille ballottée sur le dos des flots en courroux. Le signe avant-coureur fut un brusque changement du climat qui, dans la zone des récifs coralliens, avait eu une douceur quasi tropicale. L’air devint soudain limpide et électrique, le ciel s’arqua très haut au-dessus des navires, pâle et vibrant, comme un immense dôme métallique. Lawler, qui se piquait de météorologie, en fut troublé. Il fit part de ses craintes à Delagard qui les prit au sérieux et donna l’ordre de fermer les écoutilles. Un peu plus tard, une sorte de roulement lointain, un grondement sourd et prolongé, annonça l’approche de vents impétueux. Puis les vents se déchaînèrent : de brèves et violentes rafales d’air glacé qui giflaient la mer et la fouettaient, brassant les flots comme avec un pilon. Ils étaient accompagnés d’averses de grêle, violentes et espacées, mais n’apportaient toujours pas la pluie.

— Le pire est à venir, marmonna Delagard.

Dans des conditions de plus en plus difficiles, il ne quittait presque pas le pont, prenant à peine le temps de se reposer. Le père Quillan était souvent à ses côtés et ils restaient ensemble, comme deux vieux copains, cinglés par le vent, fouillant la mer du regard. Lawler les voyait parler, montrer quelque chose du doigt, hocher la tête. Que pouvaient-ils bien avoir à se dire, le rustre au langage cru et aux appétits grossiers, et le prêtre austère, mélancolique, hanté par l’idée de Dieu ? En tout cas, ils étaient là, toujours ensemble, dans le poste de timonerie, près de l’habitacle ou sur le gaillard d’arrière. Quillan avait-il maintenant entrepris de convertir Delagard ? Ou bien essayaient-ils, par leurs prières, d’écarter la tempête ?

Elle éclata pourtant. La mer se transforma en une immense étendue d’eau furieusement agitée. Des embruns fins comme une fumée blanche emplissaient l’air. Le vent frappait de toute sa force, martelant le navire, sifflant à leurs oreilles et laissant derrière lui une clameur confuse. Ils réduisirent la toile, mais les cordages lâchèrent et les pesantes vergues se mirent à osciller dangereusement.

Tout l’équipage était sur le pont. Martello, Kinverson et Henders se déplaçaient prudemment dans la mâture, s’attachant pour ne pas être précipités dans la mer. Les autres manœuvraient les cordages tandis que Delagard hurlait furieusement des ordres. Lawler lui-même mettait la main à la pâte ; pas question de couper à la manœuvre dans un tel coup de vent.

Le ciel était noir. La mer l’était encore plus, sauf lorsqu’elle montrait la crête de ses houles couvertes d’écume blanche ou quand une vague titanesque se dressait à côté d’eux comme une gigantesque muraille verte. Ballotté par les flots, le navire plongeait au lieu de s’élever comme il aurait dû le faire, basculant dans d’énormes creux sombres et lisses, donnant de la gîte quand une vague immense reculait sous le vent avec un terrible bruit de succion, avant de revenir s’écraser sur la coque en projetant des cataractes sur le pont. Le magnétron était inutilisable dans ces conditions : les vents soufflant de directions contraires s’entrechoquaient et entouraient le bâtiment de masses d’eau en mouvement qui se fracassaient de tous côtés sur les bordages et au-dessus desquelles il était impossible de s’élever. Ils avaient fermé tous les panneaux, ils avaient descendu dans l’entrepont tout ce qu’ils pouvaient descendre, mais les vagues léchant le pont allaient dénicher tout ce qui restait – un seau, un tabouret, une gaffe, un baril d’eau – et les faisaient rebondir et sauter en tous sens avant de les projeter par-dessus bord. Le navire piquait du nez, se redressait pour plonger derechef. Quelqu’un vomissait, quelqu’un hurlait. Lawler aperçut l’un des autres navires – il ne savait pas lequel ; il n’avait pas de pavillon – bord à bord, tout proche, ballotté en tous sens, tantôt s’élevant si haut qu’il semblait avoir décidé de s’écraser sur leur propre pont, tantôt tombant à la verticale et disparaissant d’un coup, comme aspiré vers les profondeurs.

— Les mâts ! hurla une voix. Ils vont se briser ! Couchez-vous ! Couchez-vous !

Mais les mâts tenaient bon, même s’il semblait assuré qu’ils dussent sauter hors de leur emplanture et être précipités à la mer. Leurs vibrations terrifiantes secouaient tout le bâtiment. Lawler agrippa quelqu’un – c’était Pilya – et, quand Lis Niklaus s’élança à toute allure sur le pont, à la merci d’une bourrasque, ils la saisirent tous les deux et la tirèrent à l’abri comme on hale un poisson au bout d’une ligne. Lawler s’attendait à voir tomber d’un instant à l’autre des trombes d’eau et il regrettait que les vents déchaînés les empêchent de sortir des récipients pour recueillir la bienfaisante eau de pluie. Mais les vents demeuraient secs, secs et chargés de crépitements électriques. À un moment, il regarda par-dessus le bastingage et, à la clarté des masses d’écume, il vit que l’océan grouillait de petits yeux fixes et brillants. Une vision ? Une hallucination ? Non, il ne pensait pas. C’étaient des têtes de drakkens : une horde, une armée de longs museaux sinistres criblant la surface des flots. Une multitude de dents pointues attendant le moment où la Reine d’Hydros chavirerait et où ses treize passagers seraient précipités dans la mer.

La tempête semblait ne jamais devoir s’achever, mais le navire tenait bon. Ils avaient perdu toute notion du temps. Il n’y avait plus ni nuit ni jour, rien que le vent furieux qui soufflait sans relâche. Onyos Felk calcula par la suite que le coup de chien avait duré trois jours. Peut-être avait-il raison. Tout s’arrêta aussi brusquement que cela avait commencé, la tourmente se muant en un vent impétueux mais lumineux, luisant et tranchant comme un couteau. Puis, comme à un signal, la tempête cessa subitement, le calme revint et ce fut un choc brutal.

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