Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Le convoi venait de pénétrer dans la Mer Verte, où de denses colonies de ravissantes plantes aquatiques rendaient presque impossible la marche des navires. C’étaient des plantes charnues aux épaisses feuilles luisantes spatulées, portées par une tige centrale brune et un pédoncule central terminé par de rutilants corpuscules reproducteurs jaune et pourpre. Des renflements remplis d’air leur permettaient de flotter. Les racines grises s’entrecroisaient comme des tentacules juste sous la surface de l’eau, s’enchevêtraient pour former un tapis sombre, une couche dense et ininterrompue couvrant toute la surface de la mer. Les navires, dont l’étrave buta sur ce lacis inextricable, furent aussitôt immobilisés.

Armés de machettes, Kinverson et Neyana Golghoz descendirent avec le glisseur pour ouvrir un passage.

— Inutile, déclara Gharkid sans s’adresser à personne en particulier. Je connais ces plantes. Chaque fois qu’on en tranche une, elle donne aussitôt naissance à cinq nouvelles.

Gharkid avait raison. Kinverson taillait à tour de bras dans la masse de plantes pendant que Neyana faisait avancer le glisseur en pédalant de toutes ses forces, mais aucune brèche n’apparaissait. Il n’était pas possible à un homme seul, aussi vigoureux fût-il, d’ouvrir dans le tapis végétal une brèche assez large pour créer un chenal digne de ce nom. Les tronçons de plantes reprenaient vie instantanément. On les voyait presque à l’œil nu se reformer, refermer la brèche, produire de nouvelles racines, donner naissance à de nouvelles feuilles luisantes et à des pédoncules rutilants.

— Je vais aller fouiller dans mes réserves, dit Lawler. Je trouverai peut-être quelque chose que nous pourrons projeter sur ces plantes et qu’elles n’aimeront pas.

Il descendit dans la cale. Ce qu’il cherchait, c’était une grande bouteille contenant une huile noire et visqueuse que lui avait envoyée il y avait bien longtemps, en remerciement d’un service, le docteur Nikitin, son confrère de l’île de Salamil. L’huile du docteur Nikitin était censée détruire les fleurs de feu, une plante aquatique urticante qui pouvait créer des problèmes aux nageurs humains, mais dont la présence ne semblait absolument pas gêner les Gillies. Lawler n’avait jamais eu l’occasion de s’assurer de l’efficacité de l’huile, car la dernière invasion de fleurs de feu dans la baie de Sorve remontait à sa jeunesse. Mais c’était le seul produit de toute sa provision de drogues, remèdes, onguents et potions destiné à détruire un organisme végétal. L’huile serait peut-être efficace contre celui qu’ils avaient à affronter. Après tout, il n’avait rien à perdre en essayant.

Les instructions figurant sur l’étiquette et rédigées de la petite écriture serrée et soigneuse du docteur Nikitin précisaient qu’une solution dosée à un pour mille suffisait pour dégager un hectare de la surface de la baie de toutes les fleurs de feu. Lawler fit un dosage à un pour cent et se fit suspendre au-dessus de l’eau sur un bossoir d’embarcation pour asperger de la solution les plantes enserrant l’étrave de la Reine d’Hydros.

Les végétaux ne semblèrent pas s’en soucier. Mais quand l’huile diluée commença à couler le long des tiges serrées et à s’étaler à la surface de l’eau, il se fit en profondeur une agitation qui devint un véritable grouillement. Des poissons par milliers, par millions remontèrent à la surface, de petites créatures cauchemardesques à l’énorme mâchoire béante, au corps serpentin et à la queue évasée. Toute une colonie devait nicher sous les plantes et c’est maintenant par myriades qu’ils remontaient, d’un seul mouvement. Ils se frayaient à grands coups de queue un chemin à travers l’enchevêtrement de racines et s’accouplaient avec frénésie en surface. Si elle n’avait aucun effet nocif sur les plantes, l’huile du docteur Nikitin paraissait avoir de puissantes vertus aphrodisiaques pour les animaux marins vivant dans leurs racines. Le grouillement frénétique de la multitude de petits animaux anguiformes provoquait une agitation si tumultueuse des flots que les plantes étaient arrachées par paquets et que les navires réussirent à se glisser dans les trouées s’ouvrant devant eux dans le tapis végétal. En peu de temps, les six bâtiments sortirent de la zone obstruée et retrouvèrent la mer libre.

— Vous êtes un type drôlement ingénieux, doc, dit Delagard.

— Oui. Si ce n’est que j’ignorais ce qui allait se passer.

— Vous ne le saviez pas ?

— Je n’en avais pas la moindre idée. J’essayais simplement d’empoisonner ces plantes. J’ignorais que tous ces poissons vivaient sous elles. Vous comprenez maintenant comment ont été faites un grand nombre d’importantes découvertes scientifiques.

— Comment ? demanda Delagard, le front plissé par la perplexité.

— D’une manière purement accidentelle.

— Eh oui, intervint le père Quillan.

Lawler vit que le prêtre était dans une disposition cynique et incrédule.

— Dieu use de mystérieux détours pour accomplir Ses miracles, déclara Quillan d’un ton faussement sentencieux.

— Assurément, dit Lawler.

Deux jours après la traversée de la zone obstruée par les plantes aquatiques, le fond diminua très sensiblement. Il n’y avait guère plus d’eau que dans la baie de Sorve et l’onde devint d’une extraordinaire transparence. De gigantesques colonies de coraux, certains verts, d’autres ocre, la plupart d’un bleu très sombre tirant sur le noir, s’élevaient du fond de la mer constitué de sable d’un blanc étincelant qui paraissait assez proche pour qu’on pût le toucher. Les coraux verts se dressaient comme des flèches baroques ; les bleu-noir ressemblaient à des ombrelles au bras long et épais ; les coraux ocre avaient la forme de grandes cornes aplaties et évasées, aux nombreuses ramifications. Il y avait également un énorme corail écarlate, poussant en masses globulaires isolées, d’une couleur éclatante sur le fond blanc du sable et dont la forme évoquait un cerveau humain avec ses lobes et ses circonvolutions.

De place en place, les récifs coralliens s’étaient développés avec une telle luxuriance que leur sommet émergé était léché par de petits moutons d’écume. Le corail exposé depuis longtemps à l’action de l’air était mort, décoloré et blanchi par le soleil implacable. Juste au-dessous, une couche de corail mourant prenait une teinte d’un brun terne.

— Le commencement de la terre sur Hydros, déclara le père Quillan. Si le niveau de la mer baisse un petit peu, tous ces bancs de corail seront émergés. Puis ils se décomposeront pour constituer un sol calcaire sur lequel se formeront des plantes aériennes qui se reproduiront et ce sera le commencement de tout le processus. Il y aura d’abord des îles coralliennes naturelles, puis le fond de la mer s’élèvera un peu plus et ce sont des continents qui apparaîtront.

— Et, à votre avis, dans combien de temps cela se produira-t-il ? demanda Delagard.

— Trente millions d’années, répondit Quillan avec un haussement d’épaules. Peut-être quarante. Mais peut-être beaucoup plus.

— Dieu merci ! beugla Delagard. Nous n’avons pas à nous en préoccuper pendant un certain temps !

Mais ce dont il leur fallait se préoccuper, c’était de cette mer de corail. Les coraux ocre, en forme de corne, avaient l’air tranchants comme des rasoirs et, en certains endroits, leur bord supérieur ne se trouvait qu’à quelques mètres au-dessous de la quille. Il se pouvait qu’ailleurs l’espace libre fût encore plus réduit et un navire risquait de se faire éventrer sur toute sa longueur.

Il était donc nécessaire de naviguer avec la plus grande prudence et de chercher des chenaux entre les récifs. Pour la première fois depuis le départ de Sorve, toute navigation nocturne était interdite. De jour, quand le soleil, tel un phare, projetait un entrelacs de traits lumineux sur le fond blanc du sable miroitant, les voyageurs louvoyaient précautionneusement entre les formations coralliennes en s’émerveillant devant les myriades de poissons dorés vivant autour des coraux, se déplaçant rapidement et silencieusement, se faufilant en masse dans les passes et se nourrissant des micro-organismes qui se trouvaient en abondance sur les récifs. À la nuit tombante, les six navires jetaient l’ancre en eau libre, dans un périmètre réduit, et ils attendaient l’aube. Tout le monde montait sur le pont et se penchait par-dessus les plats-bords pour saluer des amis sur les autres bâtiments et même engager des conversations en criant à tue-tête. C’étaient, pour la plupart d’entre eux, les premiers véritables contacts depuis le départ.

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