Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Kinverson frappa encore, et encore, et encore.

— Que fait-il ? demanda Lawler.

— Il envoie des ondes sonores. Les poissons-pilon ne voient pas. Ils s’orientent en projetant des ondes sonores vers leur cible. Kinverson est en train de brouiller leur sens de l’orientation.

Kinverson frappait sur son tambour avec une énergie et une ardeur phénoménales. L’air vibrait des roulements qu’il produisait. Mais pouvaient-ils pénétrer dans l’eau ? Oui, il semblait bien. Les poissons-pilon qui nageaient en tous sens au centre du cercle grossier formé par les navires semblaient se déplacer encore plus rapidement qu’avant, et les traînées phosphorescentes d’un bleu éblouissant qu’ils laissaient dans leur sillage formaient un réseau de lignes entrecroisées. Kinverson frappait sans relâche et une frénésie chaotique semblait gagner les mouvements des poissons-pilon. Ils faisaient des bonds, brisant de loin en loin la surface de la mer, s’élevant pendant quelques instants avant de retomber dans une grande gerbe d’eau. L’un d’eux heurta la coque du navire, mais obliquement, et le choc fut amorti. Les sons aigus qu’ils émettaient devenaient arythmiques et discordants. Kinverson s’arrêta pendant quelques instants, comme si la fatigue commençait à le gagner, et les poissons-pilon donnèrent l’impression de devoir se regrouper. Puis il reprit de plus belle, avec une ferveur accrue, frappant inlassablement le couvercle de son bâton. La mer sembla soudain s’agiter violemment et deux des assaillants bondirent hors de l’eau au même moment. À la lumière des autres poissons-pilon qui décrivaient autour d’eux des cercles désordonnés, Lawler vit que la corne de l’un d’eux avait pénétré dans les ouïes de l’autre, qu’elle avait même transpercé le crâne de son congénère. Les deux créatures soudées dans cette horrible position retombèrent dans un grand bouillonnement d’eau et commencèrent à couler. Un sillage phosphorescent marqua pendant quelques instants leur lente descente vers les profondeurs, puis ils disparurent.

Kinverson frappa encore trois fois sur le couvercle, trois coups lents et espacés, et il baissa le bras.

— Dag ? Dag, où êtes-vous passé ?

C’était la voix de Delagard qui s’élevait dans l’obscurité.

— Commencez à appeler tous les navires, poursuivit l’armateur. Assurez-vous qu’aucun n’a une voie d’eau.

Tout était calme et sombre à la surface de l’eau. Mais quand Lawler ferma les yeux, il eut l’impression que des traits brûlants de lumière bleue allaient et venaient devant ses paupières.

La lame suivante fut la plus violente qu’ils aient eu à affronter depuis le début du voyage. Elle arriva deux jours plus tôt que prévu, Onyos Felk s’étant à l’évidence trompé dans ses calculs, et elle les assaillit avec enthousiasme et une malveillance ardente, frappant par le travers les navires encalminés sur une mer d’huile où flottaient des algues grises dégageant des effluves d’une étrange suavité qui embaumaient l’air. Lawler était occupé dans sa cabine à inventorier son stock de remèdes. Le choc fut si violent qu’il crut tout d’abord que les poissons-pilon étaient revenus à l’assaut. Mais non, cela n’avait rien à voir avec l’impact localisé d’une corne de poisson-pilon. Cela ressemblait beaucoup plus à une gifle assénée sur la coque par une main géante et faisant reculer le navire sur sa propre route. Il entendit le magnétron se mettre en marche et attendit de sentir le navire se soulever, et le brusque silence signifiant qu’ils pénétraient dans le champ de gravitation au-dessus de la muraille d’eau. Mais le silence ne vint pas et Lawler dut s’agripper de toutes ses forces au bord de sa couchette quand le navire donna de la bande à un angle invraisemblable en le projetant vers la cloison. Différents objets tombèrent des étagères et glissèrent à toute vitesse sur le plancher pour s’amonceler en vrac à l’autre bout de la cabine.

Que se passait-il ? Était-ce la Vague tant redoutée ? Pourraient-ils lui résister ?

Agrippé au bord de sa couchette, Lawler attendit. Le navire bascula en arrière, retomba avec un fracas terrifiant dans le creux formé à la base de la lame et donna de la gîte du côté opposé, ce qui eut pour effet de projeter à l’autre bout de la cabine tous les objets tombés des étagères. Puis le bâtiment se redressa. Tout était calme. Lawler ramassa la statuette égyptienne et la poterie grecque, et il les remit à leur place.

Quoi ? Un autre choc ?

Non. Tout était tranquille ; le navire était stabilisé.

Sommes-nous en train de couler ?

Apparemment pas. Lawler sortit précautionneusement de la cabine et tendit l’oreille. Delagard était en train de hurler quelque chose. Il criait que tout allait bien. Ils avaient été sévèrement secoués, mais tout allait bien.

La puissante lame de fond les avait irrésistiblement entraînés, les faisant dévier beaucoup trop à l’est et leur faisant perdre une demi-journée. Mais les six bâtiments avaient miraculeusement suivi la même trajectoire ; ils avaient rompu leur formation, mais se trouvaient en vue les uns des autres sur les flots calmés. Il leur fallut une heure pour reprendre leur formation et six autres pour retrouver la position qui était la leur au moment où la lame les avait frappés. Tout compte fait, ce n’était pas trop grave. Ils poursuivirent leur route.

5

La clavicule de Nimber Tanamind semblait se ressouder d’une manière satisfaisante. Lawler ne retourna pas sur la Déesse de Sorve pour s’en assurer, puisque rien de ce que Salai, la femme de Nimber, lui communiquait ne laissait pressentir des complications. Lawler lui expliqua comment changer le bandage et ce qu’elle devait surveiller autour de la fracture.

Martin Yanez appela des Trois Lunes pour signaler que le vieux Sweyner, le verrier, avait été violemment heurté au visage par un poisson-taupe et que son cou était si endolori qu’il ne pouvait tenir la tête droite. Lawler expliqua à Yanez ce qu’il convenait de faire. De la Croix d’Hydros , le navire des Sœurs, lui parvint une question insolite : la sœur Boda souffrait d’élancements dans le sein gauche. Lawler savait qu’il était inutile d’aller la voir, car jamais il n’aurait l’autorisation de l’examiner. Il prescrivit des analgésiques et demanda de rappeler après la prochaine menstruation de la sœur Boda. Il n’entendit plus jamais parler de ces élancements.

Une femme de l’ Étoile de la Mer Noire tomba d’une vergue et se luxa l’épaule. Lawler chargea Poitin Stayvol de remboîter l’articulation et le guida pas à pas pendant toute l’opération. Un membre de l’équipage du Soleil Doré vomissait une bile noire. Il se révéla qu’il avait voulu goûter du caviar de poisson-flèche et Lawler lui conseilla de se montrer plus prudent dans son alimentation. Un matelot de la Déesse de Sorve se plaignait de cauchemars fréquents et Lawler prescrivit une gorgée d’alcool avant le coucher. Rien pour lui qui sortît du train-train.

Le père Quillan, peut-être avec une pointe d’envie, fit observer qu’il devait être merveilleusement satisfaisant pour le médecin de se sentir aussi indispensable, de jouer un rôle si essentiel dans la vie de toute une communauté, d’être en mesure, le plus souvent, de guérir ceux qui souffraient et qui faisaient appel à lui.

— Satisfaisant ? Oui, je suppose, mais je ne me suis jamais vraiment donné la peine d’y réfléchir. Je fais mon travail, c’est tout.

Ce n’était que la vérité. Mais Lawler se rendait compte que le prêtre n’avait pas tort en disant cela. Son pouvoir sur l’île de Sorve avait été presque celui d’un dieu, ou tout au moins celui d’un prêtre. Qu’est-ce que cela représentait, tout bien considéré, d’avoir été le médecin de l’île pendant vingt-cinq ans ? Eh bien, tout d’abord cela signifiait qu’à un moment ou à un autre il avait tenu dans sa main les testicules de tous les hommes et glissé les doigts dans le vagin de toutes les femmes, qu’il avait aidé à mettre au monde tous les habitants de Sorve ou presque âgés de moins de vingt-cinq ans et qu’il avait donné leur première tape sur les fesses aux bébés gigotant furieusement. Tout cela contribuait à créer des liens ; cela donnait au médecin certains droits sur eux, et vice versa. Lawler ne trouvait pas étonnant que le médecin fût partout un objet de vénération. Il est le Guérisseur, le Docteur, le Magicien. Celui qui protège, qui réconforte et fait disparaître la douleur. Il en allait ainsi depuis le temps des hommes des cavernes, là-bas, sur la pauvre vieille Terre disparue. Lui-même n’était que le dernier représentant d’une longue, très longue lignée. Et, contrairement à l’infortuné Quillan et aux autres gens d’Église qui avaient la tâche ingrate de dispenser les faveurs d’un dieu invisible, il était souvent en mesure d’apporter une assistance tangible. Oui, il était indiscutablement une personnalité marquante de la communauté, celui qui, en vertu de sa vocation, détenait le pouvoir de vie et de mort, un homme respecté, indispensable et probablement craint, et il supposait que c’était satisfaisant. Soit. Et après ? Il ne voyait pas quelle importance cela pouvait avoir.

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