Robert Silverberg - La face des eaux

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La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Kinverson demanda à Lawler s’il pensait que les animaux marins étaient maintenant à l’abri du parasite végétal. Les voyageurs n’avaient pas eu de poisson frais depuis plusieurs jours.

— Péchez donc quelque chose et nous verrons bien, lui dit Lawler. Mais faites attention quand votre prise sera sur le pont.

Mais Kinverson n’eut pas à faire attention à quoi que ce fût. Les filets qu’il remonta étaient vides, l’appât sur les hameçons intact. Il y avait pourtant des poissons en abondance dans ces eaux, mais ils restaient à distance des navires. Les voyageurs en voyaient parfois des bancs entiers qui s’éloignaient rapidement à leur approche. Les autres navires signalèrent la même chose. Ils auraient aussi bien pu naviguer dans des eaux totalement désertes.

L’heure du repas venue, il y eut des protestations dans la cuisine.

— Je ne peux rien vous préparer, si personne n’attrape rien, dit Lis Niklaus. Adressez-vous à Gabe.

Kinverson demeura indifférent.

— Je ne peux rien attraper si les poissons ne s’approchent pas de nous. Si vous n’êtes pas contents, vous n’avez qu’à plonger et à les attraper à mains nues. D’accord ?

Les poissons continuaient de garder leurs distances, mais les navires entraient dans une zone riche en algues de différentes sortes. Des masses flottantes d’une espèce rouge, aux ramifications très denses, se mêlaient aux longues lames étalées d’une succulente espèce bleu-vert. Gharkid se régala en les récoltant.

— Elles seront bonnes à manger, dit-il. Je le sais. Nous avons de quoi nous alimenter avec elles.

— Mais, objecta Léo Marte, si vous ne connaissez pas ces espèces…

— Je sais. Elles seront bonnes à manger.

Gharkid les goûta lui-même, avec cette innocence tranquille que Lawler trouvait si extraordinaire. L’algue rouge, déclara-t-il, était à consommer en salade, mais la bleu-vert serait meilleure cuite dans un peu d’huile de poisson. Il passait toutes ses journées au poste de pêche, remontant de pleins filets d’algues, jusqu’à ce que la moitié du pont soit recouverte d’une masse végétale trempée.

Quand Lawler alla le voir, il était assis et triait les algues encore ruisselantes d’eau. De petits animaux marins qui s’étaient fait prendre dans le filet se déplaçaient dans l’enchevêtrement humide : escargots, crabes et minuscules crustacés à la carapace d’un rouge très vif qui ressemblaient à des châteaux de conte de fées miniatures. Gharkid ne semblait aucunement préoccupé par la possibilité que ces minuscules passagers eussent un aiguillon venimeux ou des mâchoires assez puissantes pour infliger de cruelles morsures, qu’ils eussent des excréments toxiques ou fussent porteurs d’autres dangers. Il les écartait de ses algues avec une sorte de peigne fait de roseaux et se servait de ses mains pour gagner du temps. Quand Lawler s’approcha, Gharkid lui adressa un grand sourire qui découvrit des dents étincelantes dans un visage basané.

— La mer a été bonne pour nous aujourd’hui. Elle nous a donné une belle récolte.

— Où avez-vous appris tout ce que vous savez sur les plantes aquatiques, Natim ?

— Dans la mer, répondit Gharkid, l’air perplexe. Où voulez-vous que j’aie appris ? C’est de la mer que vient la vie. Quand on y va, on apprend à connaître ce qui est bon. On essaie telle ou telle plante et on se rappelle.

Il saisit quelque chose dans un bouquet de thalles rouges et le leva délicatement pour permettre au médecin de l’examiner.

— Si beau, dit-il. Tellement délicat.

C’était une sorte de limace de mer jaune mouchetée de rouge qui ressemblait presque à un petit fragment d’écume de la mer qu’ils avaient laissée derrière eux. Une douzaine d’yeux noirs d’une étrange intensité, gros comme le bout du doigt, oscillaient à l’extrémité d’un épais pédicule. Lawler ne percevait ni beauté ni délicatesse dans l’animal jaunâtre et visqueux, mais Gharkid semblait absolument charmé. Il approcha la limace de son visage et lui sourit. Puis il la lança par-dessus bord.

— Une créature bénie de la mer, dit Gharkid d’un ton empreint d’une bienveillance absolue qui eut le don d’irriter Lawler.

— Vous vous demandez dans quel but elle a été créée, dit-il.

— Oh ! non, monsieur le docteur ! Non, je ne me pose pas ces questions. Qui suis-je pour demander à la mer pourquoi elle fait ce qu’elle fait ?

Il parlait de la mer avec une telle révérence qu’il semblait presque la considérer comme une divinité. Peut-être était-ce le cas. De toute façon, c’était une question qui n’appelait pas de réponse, une question impossible à aborder pour quelqu’un ayant la tournure d’esprit de Lawler. Il n’avait nul désir de traiter Gharkid avec condescendance et assurément pas de l’offenser. Se sentant presque impur devant l’innocence émerveillée du petit homme, il lui fit un sourire et s’éloigna. En levant la tête, il aperçut le père Quillan qui les observait de loin.

— Je l’ai regardé travailler, dit le prêtre quand Lawler s’approcha de lui. Je l’ai vu prendre toutes ces algues, les trier, reformer des tas. Il n’arrête pas. Cet homme à l’air si doux est habité par une sorte de fureur. Que savez-vous de lui, docteur ?

— De Gharkid ? Pas grand-chose. Il ne fréquente presque personne et ne parle pas beaucoup. Il est arrivé à Sorve il y a quelques années et je ne sais même pas où il vivait avant. À part les algues, rien ne semble l’intéresser.

— Un mystère.

— Oui, un mystère. Je l’ai longtemps considéré comme un penseur tournant et retournant Dieu sait quel problème philosophique dans le secret de son cerveau, mais je me demande maintenant s’il a jamais fait autre chose que se pencher sur les différentes sortes d’algues. Vous savez, le silence peut facilement passer pour de la profondeur. J’en arrive aujourd’hui à penser qu’il est aussi simple qu’il le paraît.

— C’est possible, dit le prêtre, mais cela m’étonnerait fort. Il ne m’a encore jamais été donné de rencontrer une âme véritablement simple.

— Vous parlez sérieusement ?

— Certains en donnent l’impression, mais ce n’est qu’une illusion. Dans ma branche, l’occasion se présente tôt ou tard de lire dans l’âme des gens, soit parce qu’ils finissent par se confier au prêtre, soit parce qu’ils en viennent à la longue à ne plus le considérer que comme un voile ténu entre Dieu et eux. C’est alors que l’on découvre que même les plus simples sont loin d’être simples. Innocents, peut-être, mais jamais simples. L’esprit humain, aussi limité soit-il, est trop compliqué pour qu’on y puisse trouver la simplicité. Vous me pardonnerez, docteur, mais je vous suggère de revenir à votre première hypothèse. Je crois que Gharkid pense. Je crois qu’il cherche Dieu, comme tout un chacun.

Lawler sourit. Croire en Dieu était une chose, mais chercher Dieu était quelque chose de totalement différent. Autant qu’il pût en juger, Gharkid pouvait fort bien être croyant, avoir une foi fervente, aveugle. Mais celui qui cherchait Dieu, c’était Quillan lui-même. Cela l’amusait toujours de voir comment les hommes projettent sur le monde qui les entoure leurs besoins et leurs craintes, et comment ils les élèvent au rang de lois fondamentales de l’univers.

Et trouver Dieu était-il véritablement ce que tout le monde essayait de faire, tout le monde sans exception ? Quillan, assurément. C’était pour lui une nécessité professionnelle, pour ainsi dire. Mais Gharkid ? Et Kinverson ? Et Delagard ? Et Lawler lui-même ?

Le médecin considéra longuement le prêtre. Il commençait à être capable de lire sur son visage. Quillan avait deux modes d’expression. L’un était celui de l’homme pieux et sincère ; l’autre celui de l’individu froid, vide, cynique, privé de Dieu. Il passait de l’un à l’autre suivant les tempêtes spirituelles qui faisaient rage dans son cerveau troublé. Lawler avait à cet instant le sentiment d’avoir affaire au pieux Quillan, au Quillan sincère.

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