Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Pour pouvoir exercer parmi nous votre saint ministère et nous permettre d’être touchés par la grâce ?

— Pas le moins du monde. Je suis venu pour satisfaire mes propres exigences, pas les vôtres.

— Je vois. Vous avez donc fait cela par simple masochisme, pour vous infliger un châtiment. C’est bien cela, mon père ?

Quillan garda le silence, mais Lawler sentit qu’il devait avoir raison.

— Pourquoi ce châtiment ? poursuivit-il. Pour expier un crime ? Vous venez de me dire qu’il n’y a plus de criminels.

— Mes crimes ont été dirigés contre Dieu. Ce qui fait fondamentalement de moi l’un des vôtres. Un exilé, un banni par ma nature profonde.

— Des crimes contre Dieu, dit Lawler d’un air songeur.

Dieu était pour lui un concept aussi vague et mystérieux que pouvaient l’être des singes et la jungle, des chèvres et un rocher.

— Quel genre de crime avez-vous bien pu commettre contre Dieu ? reprit-il. S’il est tout-puissant, Il est invulnérable, et s’il ne l’est pas, comment peut-Il être Dieu ? D’autre part, vous m’avez dit il y a quelques jours que vous ne saviez même pas si vous croyez ou non en Dieu.

— Ce qui est en soi un crime contre Lui.

— Seulement si on croit en son existence. S’il n’existe pas, on ne peut pas lui causer de préjudice.

— Vous avez toute l’habileté d’un homme d’Église dans vos raisonnements, dit Quillan d’un air approbateur.

— Parliez-vous sérieusement, l’autre jour, quand vous m’avez dit que vous n’étiez pas sûr d’avoir la foi ?

— Oui.

— Ce n’était pas pour me faire marcher ? Pas pour vous offrir à mes dépens un petit moment de cynisme facile ?

— Non, non, pas du tout. Je vous le jure !

Quillan tendit la main et prit le médecin par le poignet ; un geste de confiance, étrangement intime, dont, en d’autres circonstances, Lawler aurait pu se formaliser, mais qui, à cet instant, lui parut presque touchant.

— J’étais encore très jeune quand j’ai décidé de consacrer ma vie au service de Dieu, commença le prêtre d’une voix grave et claire. Je sais que cela peut paraître assez pompeux. Mais dans la pratique cela représente une somme de travail pénible et désagréable ; pas seulement de longues séances de prières dans des salles glaciales et pleines de courants d’air à toute heure du jour et de la nuit, mais aussi l’accomplissement de tâches rebutantes que seul, à mon avis, un médecin est en mesure de comprendre. Le lavement des pieds des pauvres, pour prendre une image symbolique. Soit, je ne me plains pas. Je savais à quoi m’attendre en entrant dans les ordres et je ne demande pas qu’on me décerne une médaille. Mais ce que je ne savais pas, Lawler, ce que j’étais très loin d’imaginer au début, c’est que plus je me consacrerais au service de Dieu en me mettant au service de l’humanité souffrante, plus je deviendrais sujet à des périodes de vide spirituel total. D’interminables périodes où je me sentais privé de tout lien avec l’univers qui m’entourait, où les êtres humains me paraissaient aussi étrangers que des créatures d’un autre monde, où il ne subsistait plus en moi la moindre parcelle de foi en l’être supérieur à qui j’avais fait vœu de consacrer ma vie. Où je me sentais si totalement seul que je suis incapable de vous en donner la plus petite idée. Plus je mettais d’acharnement dans mon travail, plus j’avais le sentiment que c’était inutile. La plaisanterie était fort cruelle. J’espérais, j’imagine, que Dieu répande Sa grâce sur moi, mais tout ce qu’il me donnait, c’était de fortes doses de Son absence. Vous me suivez, Lawler ?

— Et, à votre avis, qu’est-ce qui provoquait ce vide spirituel ?

— C’est la réponse que je suis venu chercher ici.

— Mais pourquoi ici ?

— Parce que l’Église n’y est pas présente. Parce que les communautés humaines y sont extrêmement fragmentaires. Parce que cette planète nous est hostile. Et parce que c’est une aventure sans retour, comme la vie elle-même.

Lawler voyait danser dans les yeux de Quillan quelque chose qui dépassait sa compréhension, quelque chose d’aussi déroutant que de voir la flamme d’une bougie brûler vers le bas au lieu de monter. Le prêtre semblait considérer le médecin du fond de quelque éternité, de quelque néant d’où il savait être issu et qu’il aspirait à regagner.

— Je suis venu ici pour me perdre, comprenez-vous ? Ce qui me permettra peut-être de me trouver. Ou au moins de trouver Dieu.

— Dieu ? Où ? Quelque part au fond de cet océan gigantesque ?

— Pourquoi pas ? Puisqu’il ne semble pas être ailleurs.

— Comment voulez-vous que je le sache ? dit Lawler.

Mais il fut interrompu par un grand cri venant du haut du mât.

— Terre en vue ! s’écria Pilya Braun. Une île au nord ! Une île au nord !

Il n’y avait aucune île dans les eaux où ils se trouvaient, pas plus au nord qu’au sud, pas plus à l’est qu’à l’ouest. S’il y en avait eu une, tout le monde l’aurait guettée depuis plusieurs jours. Mais personne n’avait jamais mentionné la présence d’une île dans ces parages.

Onyos Felk, qui était à la barre, poussa un rugissement incrédule. Secouant la tête, le cartographe se dirigea vers Pilya d’un pas lourd, sur ses petites jambes arquées.

— Qu’est-ce que tu nous chantes là ? Quelle île ? Que ferait une île par ici ?

— Comment voulez-vous que je le sache ? cria Pilya, une main crochée dans le gréement, tout le corps penché dans le vide. Ce n’est pas moi qui l’ai placée là !

— Il ne peut pas y avoir d’île par ici.

— Montez donc voir vous-même, espèce de vieux crabe !

— Quoi ? Quoi ?

Lawler mit sa main en visière et regarda au loin. Il ne voyait que les fleurs d’eau dansant sur les flots. Mais Quillan le tira vigoureusement par le bras.

— Là-bas ! Vous voyez ?

Non, il ne voyait pas. Ah ! si ! Tout là-bas, à l’horizon, il crut discerner une fine ligne d’un jaune soutenu. Était-ce une île ? Il n’aurait su le dire.

Tout le monde était maintenant sur le pont et commençait à courir en tous sens. Au centre de toute cette agitation se trouvait Delagard, tenant délicatement au creux d’un bras la précieuse carte marine et de l’autre main une grosse lunette d’approche de métal jaune. Onyos Felk se précipita vers lui et tendit la main vers le globe. Delagard le repoussa avec un regard venimeux.

— Mais il faut que je regarde…

— Bas les pattes !

— Pilya vient de dire qu’elle avait vu une île. Je veux lui prouver que c’est impossible.

— Elle a vu quelque chose, non ? C’est peut-être une île. Vous ne savez pas tout, Onyos. Vous ne savez rien du tout !

Mû par une énergie démoniaque, Delagard écarta rageusement le cartographe béant d’étonnement et commença à grimper dans la mâture en s’aidant des coudes et des dents, le globe toujours serré sous son bras droit et la longue-vue dans sa main gauche. Il parvint à atteindre la vergue, réussit à trouver une place et porta la longue-vue à son œil. Un silence absolu s’était abattu sur le pont. Au bout d’un laps de temps interminable, Delagard baissa la tête.

— Que je sois pendu si ce n’est pas une île !

L’armateur tendit la lunette à Pilya et fit fiévreusement tourner le globe. Il suivit lentement du doigt les déplacements des îles les plus proches en écartant exagérément les coudes.

— Non, ce n’est pas Velmise. Ni Salimil. Kaggerham ? Non plus… Kentrup ?

Il secoua la tête. Tous les regards étaient fixés sur lui. Quel comédien, se dit Lawler. L’armateur passa le globe à Pilya et reprit la longue-vue en lui donnant une petite tape sur le derrière. Il braqua la lunette sur l’horizon.

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