Robert Silverberg - La face des eaux

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Silverberg - La face des eaux» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1997, ISBN: 1997, Издательство: Livre de poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La face des eaux»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

La face des eaux — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La face des eaux», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Lawler se rendit compte qu’il n’avait plus le moindre souvenir de l’amour qu’il avait fait vingt ans plus tôt à Anya, la mère de Pilya. Il se rappelait seulement qu’il l’avait fait. Mais tout le reste, les sons émis par Anya, les mouvements de son corps, la forme de ses seins, tout avait disparu. Ses sons, ses mouvements avaient disparu d’une manière aussi définitive que la Terre. Comme si rien ne s’était jamais passé entre eux. Il se souvenait qu’Anya avait les mêmes cheveux dorés et la même peau lisse et hâlée que Pilya, mais il avait l’impression que ses yeux étaient bleus. À l’époque, Lawler était affreusement malheureux, souffrant de mille blessures après le départ de Mireyl. Anya, qui croisait sa route, lui avait offert un peu de réconfort.

Telle mère, telle fille. Les mères et les filles faisaient-elles l’amour de la même manière, obéissant inconsciemment à quelque loi génétique ? Dans ses bras, Pilya pouvait-elle se brouiller, se transformer, se métamorphoser sous ses yeux en sa propre mère ? Une étreinte avec Pilya lui permettrait-elle de retrouver ses souvenirs enfouis d’Anya ? Lawler réfléchit quelques instants, se demandant si l’expérience valait la peine d’être tentée. Non, décida-t-il enfin. Non, cela n’en vaut pas la peine.

— On contemple les fleurs d’eau, docteur ? demanda le père Quillan, juste à côté de lui.

Lawler se tourna vivement. Quillan avait une curieuse manière de se glisser près des gens ; il se matérialisait soudain, telle une sorte d’ectoplasme, et s’approchait sans donner du tout l’impression de bouger. Et il était là, tout près, exsudant ses inquiétudes métaphysiques.

— Des fleurs d’eau ? demanda distraitement Lawler, assez amusé d’avoir été surpris au milieu de ses réflexions lascives. Oui, là ! Je les vois !

Comment aurait-il pu ne pas les voir ? Sous l’éclatant soleil matinal, des fleurs d’eau étaient disséminées sur toute la surface de l’océan. Leur tige charnue d’un mètre de haut se terminait par l’appareil producteur des spores, gros comme le poing, aux couleurs éclatantes, d’un rouge vif avec des pétales jaunes rayés de vert, et était munie, juste sous la surface de l’eau, d’une curieuse vésicule noire et renflée qui permettait à la fleur d’eau de flotter. Quand elle était frappée et couchée par une vague, la plante se redressait aussitôt et reprenait sa position verticale, comme un de ces clowns infatigables rebondissant chaque fois qu’ils recevaient un coup.

— Un miracle d’élasticité, dit Quillan.

— Oui, et une leçon pour nous tous, dit Lawler, pris d’une brusque envie de faire un petit sermon. Nous devons en toute circonstance nous efforcer de les imiter. Nous ne cessons en ce bas monde de recevoir des coups et, chaque fois, il nous faut reprendre le dessus. La fleur d’eau doit être notre modèle : invulnérable à toutes les attaques, capable de résister à tout, de supporter tous les coups. Au fond de nous-mêmes nous possédons l’élasticité de la fleur d’eau, n’est-ce pas, mon père ?

— En ce qui vous concerne, oui.

— Moi ?

— Savez-vous que l’on vous tient en grande estime ? Tous ceux à qui j’ai parlé ont vanté votre patience, votre endurance, votre sagesse et votre force de caractère. Surtout votre force de caractère. On m’a dit que vous étiez l’un des plus coriaces, des plus forts et des plus résistants de tous les membres de la communauté.

Cela ressemblait à la description de quelqu’un d’autre, de quelqu’un de beaucoup moins fragile et inflexible que Valben Lawler.

— C’est peut-être l’impression que je donne de l’extérieur, dit-il en étouffant un petit rire. Mais tout le monde se trompe.

— J’ai toujours été persuadé que la vérité d’une personne est dans l’image que les autres ont d’elle, dit le prêtre. Ce que vous pensez de vous-même n’est ni fiable ni pertinent. Votre véritable valeur ne peut être évaluée d’une manière satisfaisante que par l’estime dans laquelle vous êtes tenu par autrui.

Lawler lui lança un regard étonné. Le long visage austère du prêtre semblait parfaitement sérieux.

— C’est vraiment ce que vous croyez ? demanda Lawler en remarquant qu’une pointe d’irritation venait d’apparaître dans sa voix. Je n’ai rien entendu d’aussi idiot depuis un bon bout de temps. Mais, non, je suis sûr que vous voulez me faire marcher… Vous devez aimer cela.

Le prêtre ne répondit pas. Les deux hommes restèrent silencieux, côte à côte, sous le soleil encore timide du matin. Lawler gardait le regard fixé devant lui. Puis sa vue se brouilla et il ne vit plus qu’un ensemble confus de couleurs dansantes, un ballet désordonné de fleurs d’eau.

Mais, au bout d’un moment, son attention fut attirée par quelque chose.

— Eh bien, dit-il en pointant le doigt vers l’océan, il semble que même les fleurs d’eau ne soient pas totalement invulnérables.

La bouche de quelque animal géant était visible tout au bout du champ de plantes aquatiques. Elle avançait lentement au milieu des fleurs, ouvrant une profonde tranchée dans laquelle les plantes aux vives couleurs basculaient par dizaines.

— On a beau avoir une grande élasticité, il finit toujours par arriver quelque chose qui vous engloutit. N’est-ce pas, mon père ?

La réponse de Quillan fut emportée par une rafale de vent.

Il y eut un nouveau silence tendu. Lawler entendait encore la voix du prêtre lui disant : La vérité d’une personne est dans l’image que les autres ont d’elle. Ce que vous pensez de vous-même n’est ni fiable ni pertinent. Totalement absurde, non ? Non ? Oui, bien sûr.

— Pourquoi avez-vous décidé de venir sur Hydros, mon père ? s’entendit brusquement dire Lawler, surpris par sa propre question.

— Pourquoi ?

— Oui, pourquoi ? C’est une planète on ne peut plus inhospitalière pour nous autres humains. Elle n’a pas été conçue pour nous, nous ne pouvons y vivre que dans l’inconfort et il est impossible d’en repartir. Pourquoi vous condamner à finir votre existence sur une planète comme celle-ci ?

Les yeux du père Quillan s’animèrent bizarrement.

— Si je suis venu, dit-il avec une ferveur nouvelle dans la voix, c’est parce que j’étais irrésistiblement attiré par Hydros.

— Ce n’est pas vraiment une réponse.

— Bon, d’accord.

Le ton du prêtre était un peu plus sec, comme s’il avait le sentiment que Lawler le poussait à dire certaines choses sur lesquelles il eût préféré garder le silence.

— Disons, si vous voulez, que je suis venu parce que c’est un endroit où tous les proscrits de la galaxie finissent par échouer. Une planète uniquement peuplée des déchets, du rebut du cosmos. C’est bien cela, n’est-ce pas ?

— Bien sûr que non.

— Vous êtes tous des descendants de criminels. Il n’y a plus d’autres criminels dans le reste de la galaxie. Sur les autres planètes tout le monde a maintenant une conduite raisonnable.

— Permettez-moi d’en douter, dit Lawler qui avait peine à croire que le prêtre pût parler sérieusement. Il est vrai, et ce n’est un secret pour personne, que nous sommes, au moins pour une partie d’entre nous, les descendants de criminels. Ou de gens considérés comme des criminels. Mon arrière-arrière-grand-père, par exemple, a été envoyé ici parce qu’il n’a pas eu de chance. Il avait tué accidentellement un homme. Mais admettons que vous ayez raison, que nous soyons tous les descendants de cette racaille dont vous parlez. Pourquoi avez-vous choisi de vivre parmi nous ?

Un éclair passa dans les yeux d’un bleu glacial.

— Je pense que cela saute aux yeux, dit Quillan. Ma place est ici.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La face des eaux»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La face des eaux» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Robert Silverberg - Der Held des Universums
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Am Ende des Winters
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Une fable des bois véniens
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le Livre des Changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Notre-Dame des Sauropodes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le roi des rêves
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Die Erbschaft des Todes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La saison des mutants
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le temps des changements
Robert Silverberg
Robert Silverberg - La porte des mondes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - Le livre des crânes
Robert Silverberg
Robert Silverberg - The Face of the Waters
Robert Silverberg
Отзывы о книге «La face des eaux»

Обсуждение, отзывы о книге «La face des eaux» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x