Robert Silverberg - La face des eaux

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La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Les voyageurs se soudèrent autour de cette mort comme une nouvelle peau rose se reforme autour d’une plaie. Tout le monde devint résolument positif, délibérément optimiste, ostensiblement respectueux des frontières du psychisme soumis à rude épreuve des autres. Delagard annonça qu’il allait prendre en personne le commandement du navire. Pour rétablir l’équilibre, Onyos Felk allait changer de quart et diriger les manœuvres de la bordée composée de Martello, Kinverson et Braun tandis que le nouveau capitaine dirigerait celle de l’autre quart, formée de Golghoz, Henders et Thane.

Après sa perte de sang-froid, la première, à l’annonce de la disparition de Struvin, Delagard présentait maintenant une façade de froide compétence, de résolution sans faille. Droit comme un i sur la passerelle, solide au poste, il suivait les évolutions de sa bordée dans la mâture. Un vent modéré continuait de souffler de l’est et le navire cinglait sur les flots paisibles.

Quatre jours plus tard, les paumes de Lawler étaient encore irritées par les brûlures infligées par le filet et ses doigts demeuraient très raides. L’empreinte brillante du réseau de lignes rouges s’était estompée et avait viré au brun, mais Pilya avait peut-être eu raison en lui disant qu’il garderait des cicatrices. Cela ne le préoccupait guère ; il avait déjà le corps couvert de cicatrices, témoignages d’imprudences commises au fil des ans. Mais la raideur de ses doigts le préoccupait beaucoup plus. Il avait besoin de toute leur souplesse, non seulement pour les quelques interventions chirurgicales qu’il était amené à effectuer, mais pour la palpation, l’examen des parties extérieures du corps de ses patients, un élément essentiel du diagnostic. Il n’était pas en mesure d’interpréter les messages de l’organisme avec des doigts raides comme des bouts de bois.

Pilya semblait elle aussi se soucier de l’état des mains de Lawler. En arrivant sur le pont pour prendre son quart, elle le vit et prit doucement les mains du médecin dans les siennes, comme elle l’avait fait juste après la mort de Gospo Struvin.

— Cela ne semble pas beaucoup s’améliorer, dit-elle. Vous appliquez régulièrement le baume ?

— Scrupuleusement. Mais à ce stade de la guérison, le baume ne sert plus à grand-chose.

— Et l’autre remède ? Le liquide rose ? L’analgésique ?

— Bien sûr. Vous pouvez me faire confiance, celui-là, je ne risque pas de l’oublier.

— Vous êtes un homme si bon, un homme si sérieux, poursuivit-elle en effleurant des doigts ceux de Lawler. S’il devait vous arriver quelque chose, j’en aurais le cœur brisé. J’ai eu peur pour vous quand je vous ai vu vous battre contre cette créature qui a entraîné le capitaine. Et quand j’ai vu que vous étiez blessé aux mains.

Une expression de pure dévotion s’épanouit sur son visage au nez camus et aux méplats accusés. Pilya avait des traits grossiers, sans beauté, mais ses yeux étaient brillants et débordants d’affection. Le contraste entre ses cheveux dorés et sa peau lisse et bistrée était très attirant. C’était une fille simple et solide, et ce qui émanait d’elle à cet instant était une émotion simple et solide, l’expression d’un amour inconditionnel. Avec une grande douceur, car il ne voulait pas la repousser trop durement, Lawler retira sa main tout en lui adressant un sourire à la fois bienveillant et neutre. Il eût été facile d’accepter ce qu’elle lui offrait, de dénicher quelque recoin dans la cale et de jouir de ces plaisirs simples qu’il s’interdisait depuis si longtemps. Il ne vivait pas dans le célibat ecclésiastique, il n’avait pas fait vœu de chasteté. Mais il semblait avoir perdu la foi en ses propres émotions. Il répugnait à se fier à lui-même, même pour une aventure aussi anodine que celle-ci le serait probablement.

— Croyez-vous que nous vivrons ? lui demanda-t-elle brusquement.

— Vivre ? Bien sûr que nous allons vivre !

— Non, dit-elle. J’ai très peur que nous mourions tous. Gospo n’a été que le premier à partir.

— Tout se passera bien, dit Lawler. Je vous l’ai déjà dit l’autre jour et je le répète. Gospo n’a pas eu de chance, voilà tout. Il y a toujours quelqu’un qui a la chance contre lui.

— Je veux vivre. Je veux atteindre Grayvard. Il y a un mari qui m’attend à Grayvard. La sœur Thecla me l’a dit, quand elle m’a prédit l’avenir, juste avant le départ. Elle m’a dit qu’en arrivant au terme de ce voyage, je trouverai un mari.

— La sœur Thecla a raconté à des tas de gens des tas de bêtises sur ce qui allait nous arriver au terme de ce voyage. Il ne faut pas prêter attention aux diseuses de bonne aventure. Mais, si c’est un mari que vous voulez, Pilya, je souhaite que la sœur Thecla vous ait dit la vérité.

— Ce que je veux, c’est un homme mûr. Un homme sage et fort qui m’aimera, mais aussi qui m’apprendra des choses. Personne ne m’a jamais rien appris, vous savez. Sinon à travailler à bord d’un navire. C’est pour cela que j’ai toujours voyagé sur les navires de Delagard, que j’ai navigué de-ci de-là et que je n’ai jamais trouvé de mari. Mais maintenant j’en veux un. Le moment est venu pour moi. Je suis jolie à regarder, vous ne trouvez pas ?

— Très jolie, dit Lawler.

Pauvre Pilya, songea-t-il. Il se sentait coupable de ne pas l’aimer.

Elle se détourna, comme si elle reconnaissait que la conversation ne prenait pas la direction qu’elle souhaitait.

— J’ai repensé à ces petits objets de la Terre que vous m’avez montrés, reprit-elle au bout d’un moment, ceux qui sont dans votre cabine. De ravissantes petites choses ! Comme ils sont jolis ! Je vous avais dit que j’aimerais en avoir un, mais vous avez refusé, vous m’avez dit que c’était impossible. Eh bien, j’ai changé d’avis, je n’en veux plus. Ils représentent le passé et moi, seul l’avenir m’intéresse. Vous vivez trop dans le passé, docteur.

— Pour moi, Pilya, le passé est plus vaste que l’avenir. Il y a plus de place pour regarder autour de soi.

— Non, non. L’avenir est très grand. L’avenir se prolonge jusqu’à la fin des temps. Attendez et vous verrez bien que j’ai raison. Vous devriez balancer toutes ces vieilleries. Je sais que vous ne le ferez pas, mais vous devriez. Il faut que je monte dans la voilure à présent, ajouta-t-elle en lui adressant un sourire timide et tendre. Vous êtes un homme de bien, docteur, je tenais à vous le dire. Et je voudrais que vous sachiez que, si vous avez besoin d’une amie, je suis là.

Elle se retourna brusquement et s’éloigna à toute allure.

Il la vit grimper avec souplesse et vivacité et, en quelques instants, elle se trouva très haut dans la mâture. Elle grimpait comme un de ces singes des livres de contes de son enfance, ces livres remplis d’histoires de la Terre, cette planète incompréhensible où l’on foulait un sol ferme, où l’on trouvait des jungles, des déserts et des glaciers, des singes et des tigres, des chameaux et des chevaux rapides, des ours polaires et des morses, des chèvres qui bondissaient de rocher en rocher. Qu’était un rocher ? Qu’était une chèvre ? Il lui avait fallu les inventer par lui-même, d’après les quelques indices fournis par les histoires. Les chèvres étaient des animaux maigres, à pelage fourni, aux pattes interminables semblables à des ressorts d’acier. Les rochers étaient des blocs de pierre dressés, un peu comme des troncs d’algue-bois, mais infiniment plus durs. Les singes ressemblaient à de petits hommes très laids, aux poils bruns et longs, des animaux rusés qui se déplaçaient dans les arbres en poussant des cris aigus et en jacassant. Non, Pilya ne leur ressemblait pas du tout, mais en évoluant dans la mâture, elle semblait être dans son élément.

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