Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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De l’eau, de l’eau de toutes parts, Et pas la moindre goutte que nous pussions boire.

Un peu plus tard, Lawler se retrouva seul sur le pont, sous les ténèbres palpitantes du ciel nocturne. Une brise égale et fraîche soufflait du nord. Il était minuit passé. Delagard, Henders et Sundira étaient dans la mâture et se hélaient en criant des choses sibyllines. La Croix brillait au beau milieu de la voûte céleste.

Lawler leva la tête. Il contempla les branches se croisant à angle droit, faites de milliers de sphères d’hydrogène d’une taille inimaginable en train d’exploser, impeccablement alignées dans le ciel, une branche verticale, l’autre rigoureusement perpendiculaire. Les vers maladroits de Martello résonnaient encore dans sa tête. Ils filaient les longs vaisseaux. Au plus profond des ténèbres. L’une des étoiles de cette gigantesque constellation était-elle le soleil de la Terre ? Non, non. On lui avait affirmé qu’il n’était pas visible d’Hydros. Les étoiles qui composaient la Croix étaient d’autres étoiles. Mais plus loin, quelque part dans les ténèbres, caché par cette grande constellation à l’éclat intense appelée la Croix, se trouvait l’astre jaune dont les rayons à la douce chaleur avaient donné naissance à la grande saga de l’humanité. Des astres dorés brillaient, Appelaient nos pères au passage. Et nos mères, bien sûr. Ce soleil dont la soudaine férocité, en quelques minutes de cruauté cosmique, avait détruit toute la vie qu’il avait lui-même donnée. Ce soleil qui avait fini par se retourner contre sa propre création, projetant vers elle avec une terrible violence d’implacables radiations, transformant instantanément le berceau de l’humanité en une croûte racornie.

Toute sa vie, depuis les premières histoires de la planète ancestrale que lui avait racontées son grand-père, Lawler avait rêvé de la Terre, mais elle demeurait un mystère pour lui. Et il savait qu’elle le serait à jamais. Hydros était trop isolée, trop reculée, trop éloignée de tous les centres du savoir qui pouvaient encore exister. Il n’y avait personne sur Hydros pour lui enseigner ce qu’avait été la Terre. Il ne connaissait presque rien de sa musique, de ses livres, de ses arts, de son histoire. Seules des miettes de connaissances, d’infimes bribes lui étaient parvenues et, le plus souvent, il ne s’agissait que du contenant et non du contenu. Lawler savait que quelque chose avait existé, qui portait le nom d’opéra, mais il lui était impossible de le visualiser. Des gens qui chantaient une histoire ? Avec une centaine de musiciens jouant en même temps ? Il n’avait jamais vu une centaine d’êtres humains réunis en un seul lieu. Des cathédrales ? Des symphonies ? Des ponts suspendus ? Des autoroutes ? Il avait entendu tous ces noms, mais les choses elles-mêmes lui étaient inconnues. Mystères, tout n’était que mystères. Les mystères perdus de la Terre.

Cette petite sphère, sensiblement plus petite qu’Hydros, à ce qu’on disait, qui avait produit des empires et des dynasties, des rois et des généraux, des héros et des scélérats, des fables et des mythes, des poètes, des chanteurs, de grands maîtres des arts et des sciences, des temples et des tours, des statues et des villes fortifiées. Toutes ces choses glorieuses et mystérieuses dont il pouvait à peine imaginer la nature, lui qui avait passé toute sa vie sur une pauvre, une pitoyable planète d’eau. La Terre qui nous a produits, songea-t-il, qui, après des siècles de lutte, nous a projetés au plus profond des ténèbres, vers les planètes lointaines de la galaxie insoucieuse. Puis la porte a claqué derrière nous sous la violence des implacables radiations. Nous laissant échoués ici, égarés au milieu des étoiles.

Des astres dorés brillaient, Appelaient…

Et nous voilà maintenant à bord d’un minuscule point blanc errant à la surface de l’océan immense, sur une planète qui n’est elle-même qu’un minuscule point blanc dans l’océan de ténèbres qui nous engloutit tous.

Seul, seul absolument, absolument tout seul. Tout seul sur une immense, immense, immense mer !

Lawler avait oublié la suite. C’est sans doute aussi bien, songea-t-il.

Il descendit dans l’entrepont pour voir s’il pouvait trouver le sommeil.

Il fit un nouveau rêve, un rêve de la Terre, mais pas un de ceux qui, depuis de longues années, revenaient régulièrement dans son sommeil. Ce n’est pas de la destruction de la Terre qu’il rêva cette fois, mais du départ, de la grande diaspora, de l’envol vers les étoiles. Il flottait au-dessus du globe bleu-vert familier de son rêve et, en baissant les yeux, il vit des milliers d’aiguilles brillantes qui s’en détachaient, peut-être un million, beaucoup trop nombreuses pour qu’il essaie de les compter, qui toutes s’élevaient vers lui, déchiraient le ciel, s’enfonçaient dans l’espace, un flot continu, une myriade de minuscules points lumineux plongeant dans les ténèbres qui entouraient la planète bleu-vert. Il savait que c’étaient les vaisseaux des voyageurs de l’espace, ceux qui avaient choisi de quitter la Terre, les explorateurs, les aventuriers, les colons qui s’enfonçaient dans le grand inconnu, qui s’éloignaient de la planète natale pour gagner les innombrables étoiles de la galaxie. Il suivait leur errance à travers les cieux, il les pistait jusqu’à leur destination, jusqu’à ces planètes dont il avait entendu le nom, des planètes aussi mystérieuses, magiques et inaccessibles pour lui que l’était la Terre : Nabomba Zom, où la mer est écarlate et le soleil bleu ; Alta Hannalanna, où de gigantesques vers au corps tout mou, sécrétant des kystes de précieux jade jaune, creusent des tunnels dans le sol spongieux ; Galgala la dorée ; Xamur, où l’air est parfumé et où l’atmosphère électrique emplie de crépitements nimbe le paysage d’un halo miroitant à couper le souffle ; Marajo aux sables étincelants ; Iriarte et Mentiroso ; Mulano aux deux soleils ; Ragnarok et Olympus, Malebolge et Ensalada Verde ; Aurore et…

Et même Hydros, la planète du bout du monde, la planète sans retour…

Les vaisseaux interstellaires qui quittaient la Terre en masse allaient partout où il était possible d’aller. Et pendant qu’ils faisaient route vers toutes ces différentes destinations, le point lumineux qu’était devenu la Terre s’éteignit derrière eux pour toujours. Lawler, s’agitant dans son sommeil, revit encore une fois le flamboiement insoutenable et fatal, les ténèbres qui se refermaient définitivement, et il se lamenta sur la planète qui n’était plus. Mais personne d’autre ne semblait avoir remarqué sa disparition. Ils étaient tous trop occupés à aller de l’avant, toujours plus loin, toujours plus loin.

C’est le lendemain matin que Gospo Struvin qui marchait sur le pont poussa du pied ce qui semblait être un enchevêtrement de fibres jaunes et humides en s’écriant :

— Hé ! Qui a laissé traîner ce filet ici ?

Que Kinverson déclara, au moins dix fois dans la journée :

— Je vous l’avais bien dit. Il faut se méfier d’une mer trop calme.

Et que le père Quillan dit dans sa brève oraison :

— Je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, mais je n’ai rien à redouter.

2

La mort de Struvin avait été trop brutale, elle était survenue trop tôt dans le cours du voyage pour être acceptable et même compréhensible. À Sorve, la mort était une éventualité toujours présente. Une barque de pêche s’éloignait un peu trop et une tempête que l’on n’avait pas vu venir éclatait brusquement, ou bien l’on suivait la promenade de la digue et la Vague se dressait soudain et vous emportait, ou encore on ramassait dans la baie quelques coquillages appétissants qui se révélaient mortels. Mais le navire avait jusqu’à présent semblé constituer une petite enclave d’invulnérabilité. Peut-être parce qu’il était tellement vulnérable, peut-être parce que ce n’était qu’une dérisoire coque de bois, un point minuscule flottant au milieu de l’océan incommensurable, ils s’étaient tous imaginé qu’ils étaient en sécurité à son bord. Lawler s’attendait à des difficultés, des tensions, des privations et à une ou deux blessures graves pendant la traversée jusqu’à Grayvard, un défi à ses compétences parfois fragiles. Mais la mort d’un homme ? Sur cette mer d’huile ? La mort du capitaine ? Et cinq jours seulement après le départ ! Autant le calme des premiers jours de mer avait été inquiétant et suspect, autant la mort de Struvin était de mauvais augure et laissait présager de terribles et inexorables calamités.

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