Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— J’avais tort ?

— Croyez-moi, Lawler, je n’étais vraiment pas fier d’avoir provoqué cela. Moi aussi, je suis né sur cette île et vous n’avez pas à me servir votre discours arrogant sur les Premières Familles, pas à moi. Ma famille est ici depuis le début, comme la vôtre. Nous avons construit pratiquement tout ce qu’il y a sur cette île, nous, les Delagard. Et maintenant, on m’annonce qu’on me jette comme un bout de viande avariée et que tous les autres doivent aussi plier bagage…

La voix de Delagard changea de nouveau. La colère s’estompait et il parlait maintenant avec des inflexions plus douces, des accents de gravité, presque d’humilité.

— Je veux que vous sachiez que j’assume la responsabilité pleine et entière de ce qui s’est passé. Voici ce que je vais faire…

— Attendez ! dit Lawler en levant la main. Vous n’entendez pas du bruit ?

— Du bruit ? Quel bruit ? Où cela ?

Le médecin tourna la tête vers la porte. Des cris confus, une clameur sourde, venaient de la longue place triangulaire qui séparait les deux groupes de vaarghs de l’île.

— Oui, dit Delagard en hochant la tête, maintenant j’entends. Il y a peut-être eu un accident.

Mais Lawler s’était déjà levé. Il ouvrit la porte et s’élança au pas de course vers la place.

Trois bâtiments dégradés par les intempéries – des masures, plutôt, des bicoques, des baraques délabrées – s’élevaient autour de la place, un sur chaque côté du triangle. Le plus important, sur le côté intérieur, était l’école de l’île. Sur le plus proche des deux côtés en pente se trouvait le petit café tenu par Lis Niklaus, la compagne de Delagard. Sur le troisième côté s’élevait le centre communautaire.

Devant l’école, un petit groupe d’enfants accompagnés par leurs deux professeurs discutaient à voix basse. Devant le centre communautaire, une douzaine des habitants les plus âgés de l’île déambulaient, l’air égaré, en formant un cercle grossier. Lis Niklaus était sortie de son café et se tenait sur le seuil, bouche bée, le regard perdu dans le vague. De l’autre côté de la place se trouvaient deux des capitaines de Delagard : Gospo Struvin, trapu et massif, et Bamber Cadrell, long et dégingandé. Ils étaient au sommet du plan incliné conduisant du front de mer à la place et s’agrippaient à la rambarde comme deux marins se préparant à affronter une lame de fond. Entre eux, se dressant sur la place telle une statue colossale. Brondo Katzin le poissonnier se tenait immobile comme un grand animal pétrifié, le regard fixé sur sa main droite sans bandage, comme s’il venait de voir apparaître un œil au plus profond de la plaie.

Rien n’indiquait pourtant qu’il y ait eu un accident ou une victime quelconque.

— Que se passe-t-il ? demanda Lawler.

Lis Niklaus se tourna vers lui tout d’un bloc. C’était une grande femme robuste et plantureuse, à la longue tignasse blonde et à la peau si profondément hâlée qu’elle en paraissait presque noire. Delagard s’était mis en ménage avec elle depuis cinq ou six ans, juste après la mort de sa femme, mais il n’avait jamais officialisé leur union. On supposait en général qu’il cherchait à protéger l’héritage de ses fils. Delagard avait quatre grands fils qui vivaient chacun sur une île différente.

— Bamber et Gospo reviennent du chantier naval, dit Lis Niklaus d’une voix rauque, presque étranglée. Il paraît que les Gillies sont allés là-bas… et qu’ils nous ont dit… qu’ils ont dit à Nid…

Elle ne put achever sa phrase qui se termina en un bredouillement incompréhensible.

La petite Mendy Tanamind, la vieille mère toute ratatinée de Nimber, prit la parole de sa voix flûtée.

— Nous devons partir ! lança-t-elle avec un rire nerveux et suraigu. Nous devons partir !

— Cela n’a rien de drôle, déclara Sandor Thalheim, aussi vieux que Mendy, en secouant la tête avec véhémence et en faisant trembloter ses fanons et ses bajoues.

— Tout ça à cause de quelques animaux, dit Bamber Cadrell. À cause de trois plongeurs qui sont morts.

La nouvelle s’était donc déjà répandue. Dommage, se dit Lawler. Les hommes de Delagard auraient dû garder le secret jusqu’à ce que nous trouvions un moyen de régler le problème.

Quelqu’un commença à sangloter. Mendy Tanamind se remit à rire. Brondo Katzin sortit de sa transe et commença à répéter d’une voix pleine de hargne :

— Salauds de Gillies ! Salauds de Gillies !

— Que se passe-t-il ici ? Quel est le problème ? s’écria Delagard en s’approchant enfin d’un pas lourd.

— Bamber et Gospo ont pris la liberté de répandre la nouvelle, dit Lawler. Tout le monde est déjà au courant.

— Comment ? Comment ? Les fumiers ! Je les tuerai !

— Il est un peu tard pour cela.

D’autres membres de la petite communauté affluaient sur la place. Lawler vit arriver Gabe Kinverson et Sundira Thane, le père Quillan, les Sweyner. Et d’autres encore qui les suivaient. Ils furent bientôt quarante, puis cinquante, soixante, presque tout le monde. Il y avait même une demi-douzaine de Sœurs, une petite phalange féminine en formation serrée. L’union fait la force. Dag Tharp apparut à son tour, suivi de Marya et Gren Hain, de Josc Yanez, le jeune homme de dix-sept ans que Lawler avait commencé à former et qui lui succéderait un jour, et d’Onyos Felk, le cartographe. Natim Gharkid, retour de ses champs d’algues, le pantalon trempé jusqu’à la taille, arriva au pas de course. La nouvelle s’était maintenant répandue dans toute la communauté.

Les visages exprimaient pour la plupart le désarroi, la stupéfaction, l’incrédulité. Est-ce vrai ? semblaient-ils se demander. Est-ce possible ?

— Écoutez-moi, vous tous ! s’écria Delagard. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter ! Les choses vont s’arranger !

Gabe Kinverson s’avança vers l’armateur. Avec sa carrure impressionnante, ses épaules massives, son menton en galoche, il était deux fois plus grand que Delagard. Il semblait toujours émaner du colosse une aura de violence, de danger potentiel.

— Ils nous chassent ? demanda Kinverson en dardant sur Delagard le regard froid et implacable de ses yeux vert d’eau. Ils ont vraiment dit que nous devions partir ?

Nous disposons de trente jours, confirma l’armateur en hochant lentement la tête. Ils ont été très clairs là-dessus. Peu leur importe où nous allons, nous ne pouvons pas rester ici. Mais je vais arranger ça, vous pouvez compter sur moi.

— J’ai l’impression que vous avez déjà tout arrangé, dit Kinverson.

Delagard fit un pas en arrière et défia le colosse du regard, comme s’il s’apprêtait à se battre. Mais le chasseur semblait plus perplexe que furieux.

— Trente jours avant de quitter l’île, murmura Kinverson entre ses dents. Là, j’en reviens pas.

Il tourna le dos à Delagard et s’éloigna en se grattant la tête.

Lawler se demanda si, tout compte fait, Kinverson ne s’en fichait pas totalement… Il passait la majeure partie de son temps en mer, toujours seul, et péchait les espèces de poissons qui ne s’aventuraient pas dans la baie. Jamais Kinverson n’avait participé activement à la vie de la communauté ; il semblait la traverser en flottant, un peu comme les îles d’Hydros dérivant à la surface de l’océan, distant, indépendant, renfermé, sur une route qu’il était seul à connaître.

Mais les autres étaient plus agités. Eliyana, la petite épouse fragile, aux cheveux dorés, de Brondo Katzin sanglotait avec frénésie. Le père Quillan essayait de la consoler, mais à l’évidence il était lui-même bouleversé. Les Sweyner, deux petits vieux ratatinés, échangeaient à voix basse des paroles inquiètes. Plusieurs femmes assez jeunes s’efforçaient d’expliquer la situation à leurs enfants anxieux. Lis Niklaus était allée chercher dans son café un cruchon d’alcool d’algue-vigne qui passait rapidement de main en main parmi les hommes qui en buvaient l’un après l’autre une grande lampée d’un air sombre et désespéré.

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