Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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La voix de Delagard passa à un registre plus grave.

— Nous sommes chassés de l’île. Nous avons trente jours pour débarrasser le plancher. Tous autant que nous sommes.

Lawler eut l’impression que le sol se dérobait brusquement sous ses pieds.

Quoi ?

Un éclair de panique passa dans les petits yeux bruns et durs de l’armateur.

Il montra son verre vide. Lawler lui versa du brandy sans même regarder le récipient.

— Tout humain resté à Sorve après l’expiration du délai sera jeté dans le lagon sans possibilité de revenir sur l’île. Tout ce que nous avons construit sera rasé : la citerne, le chantier naval, les bâtiments qui bordent la place, tout. Tous les objets personnels que nous laisserons dans les vaarghs iront dans la mer. Tous les navires long-courriers que nous laisserons dans le port seront coulés. C’est fini pour nous, docteur. Nous sommes d’ex-résidents de l’île de Sorve. C’est fini, terminé, foutu.

Lawler fixait sur lui un regard incrédule. Des émotions violentes se succédaient en lui : l’incrédulité, l’abattement, le désespoir. La confusion régnait dans son esprit. Quitter Sorve ? Quitter Sorve ?

Il se mit à trembler. Il fit un effort pour reprendre son sang-froid, pour recouvrer son équilibre intérieur.

— Il va de soi, dit-il sèchement, que la mort de quelques plongeurs dans un accident du travail est tout à fait regrettable. Mais je trouve cette réaction disproportionnée. Vous avez dû comprendre de travers ce qu’ils vous ont dit.

— Mon œil ! Certainement pas ! Ils ont été très, très clairs.

— Nous sommes tous obligés de partir ?

— Oui, tous. Et nous avons trente jours. Lawler se demanda si ses oreilles ne lui jouaient pas des tours, si cette scène était bien réelle.

— Vous ont-ils donné une raison ? demanda-t-il. Est-ce à cause de vos plongeurs ?

— Bien sûr, dit Delagard d’une voix sourde où perçait la honte. C’est exactement ce que vous m’avez dit ce matin : les Gillies savent toujours tout ce que nous faisons.

— Mon Dieu ! Mon Dieu !

Lawler sentait la stupéfaction commencer à céder la place à la colère. Delagard avait joué d’une façon trop désinvolte avec la vie de tous les humains de l’île et il avait perdu. Les Gillies l’avaient pourtant mis en garde : Ne recommencez plus jamais cela, ou nous vous chassons ! Mais il avait recommencé.

— Vous êtes un infâme salaud, Delagard !

— Je ne sais pas comment ils l’ont découvert. J’avais pris toutes les précautions nécessaires. Nous avons attendu la nuit pour les sortir de l’eau et ils sont restés cachés jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la cabane qui était fermée à clé…

— Mais ils l’ont su.

— Ils l’ont su, dit Delagard. Ils savent tout, les Gillies. Si on baise la femme d’un autre, les Gillies le savent. Mais ils s’en foutent. Si on tue deux ou trois plongeurs, ils deviennent fous furieux.

— Que vous ont-ils dit exactement la dernière fois que vous aviez eu un accident avec vos plongeurs ? Quand ils vous ont averti de ne plus faire travailler de plongeurs, qu’ont-ils dit qu’ils feraient si vous recommenciez ?

Delagard ne répondit pas.

— Que vous ont-ils dit ? répéta Lawler d’un ton insistant.

— Qu’ils nous obligeraient à quitter Sorve, murmura l’armateur en passant la langue sur ses lèvres.

Et il baissa la tête comme un écolier pris en faute.

— Mais vous avez quand même continué. Vous avez quand même continué !

— Comment imaginer qu’ils mettraient leur menace à exécution ? Bon Dieu, Lawler, nous vivons sur cette planète depuis cent cinquante ans ! Se sont-ils opposés à notre arrivée ? Nous sommes tombés du ciel et nous nous sommes installés sur leurs putains d’îles. Est-ce qu’ils nous ont dit : « Foutez le camp, étrangers velus à quatre membres, créatures hideuses et repoussantes ! » Non, ils n’y ont rien trouvé à redire !

— Vous oubliez Shalikomo, dit Lawler.

— C’est une vieille histoire. Nous n’étions même pas nés, ni l’un ni l’autre.

— Les Gillies ont tué un grand nombre d’humains à Shalikomo. Des innocents.

— C’étaient d’autres Gillies, la situation était différente, dit Delagard en pressant ses deux mains l’une contre l’autre et en faisant craquer ses jointures.

Sa voix commençait à reprendre de l’ampleur et du volume. Il semblait se libérer rapidement du sentiment de culpabilité et de la honte qui l’avaient submergé. Ce type a toujours eu le chic pour recouvrer l’estime de lui-même, songea Lawler.

— Shalikomo est une exception, dit l’armateur. Les Gillies estimaient que les humains étaient beaucoup trop nombreux sur une île trop petite et ils demandèrent à quelques-uns d’entre eux de partir. Mais les humains de Shalikomo ne réussirent pas à s’entendre sur ceux qui devaient partir ou rester et rares furent ceux qui acceptèrent de s’exiler. En fin de compte, les Gillies décidèrent eux-mêmes du nombre d’humains dont ils pouvaient tolérer la présence sur leur île et ils tuèrent les autres. C’est une vieille histoire, répéta-t-il.

— Il est vrai que cela remonte à très longtemps, dit Lawler, mais qu’est-ce qui vous fait croire que l’histoire ne se répétera pas ?

— Nulle part ailleurs, les Gillies n’ont jamais manifesté une franche hostilité, dit Delagard. Ils ne nous aiment pas, mais ils ne nous empêchent pas de faire ce que nous voulons tant que nous restons de notre côté de l’île et que nous ne devenons pas trop nombreux. Nous pouvons ramasser des algues et pêcher à volonté, nous construisons des bâtiments, chassons le poisson-chair, nous faisons toutes sortes de choses dont ils pourraient s’indigner, mais jamais ils ne nous ont rien dit. J’ai réussi à entraîner une poignée de plongeurs pour m’aider à récupérer des métaux au fond de la mer, ce qui profite aux Gillies autant qu’à nous, mais comment aurais-je pu supposer qu’ils prendraient tellement à cœur la mort de quelques animaux au travail, qu’ils… qu’ils nous…

— C’est peut-être la goutte d’eau qui fait déborder le vase, dit Lawler.

— Hein ? Qu’est-ce que vous racontez ?

— C’est un vieux proverbe de la Terre. Peu importe ! Ce que je veux dire, c’est que, pour une raison ou pour une autre, l’affaire des plongeurs a épuisé leur patience et qu’ils veulent maintenant se débarrasser de nous.

Lawler ferma les yeux et s’imagina en train de faire ses bagages et d’embarquer sur un navire à destination d’une autre île. Ce n’était pas facile.

Nous allons devoir quitter Sorve. Nous allons devoir quitter Sorve. Nous allons devoir…

Il rouvrit les yeux en se rendant brusquement compte que Delagard était en train de parler.

— Je ne m’en suis pas encore remis. Je vous assure que je n’aurais jamais cru que cela m’arriverait un jour… Le dos plaqué contre un mur, les bras tenus par deux gros Gillies tandis qu’un troisième me disait, les yeux dans les yeux : Vous avez trente jours pour plier bagage. Vous allez tous quitter cette île, sinon gare à vous ! Comment croyez-vous que j’ai pris la chose, doc ? Surtout en sachant que j’étais le seul responsable. Vous avez dit ce matin que je n’avais pas de conscience, mais vous ne savez rien de moi. Vous me prenez pour un rustre, un malotru et un criminel, mais qu’en savez-vous ? Vous restez tout seul dans votre coin, vous buvez à en perdre la tête et vous vous plaisez à juger des gens qui ont plus d’énergie et d’ambition dans un seul de leurs doigts que vous dans tout votre…

— La ferme, Delagard !

— Vous avez dit que je n’avais pas de conscience.

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