Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Lawler passa tranquillement l’après-midi dans son vaargh en essayant de se représenter tout ce que signifierait le départ de l’île, en tournant et retournant dans son esprit cette pensée qui suscitait tant d’inquiétudes. Pas un seul patient ne se présenta. Fidèle à sa promesse du petit matin, Delagard lui fit porter plusieurs flacons d’alcool d’algue-vigne. Lawler but un peu, puis un peu plus, sans ressentir d’effets particuliers. Il envisagea un moment de s’octroyer une autre dose de son tranquillisant, mais il abandonna cette idée. Il était assez calme et ce n’était pas de sa nervosité habituelle qu’il souffrait. Ce qu’il éprouvait était une sorte de profond engourdissement de l’esprit, un sentiment écrasant d’abattement contre lesquels les gouttes roses ne lui seraient d’aucun secours. Je vais quitter l’île de Sorve, se répétait-il. Je vais aller vivre ailleurs, sur une île que je ne connais pas, avec des gens dont le nom, le lignage et la nature profonde seront des mystères pour moi.

Il avait beau se dire que ce n’était pas grave, qu’au bout de quelques mois il se sentirait autant chez lui à Thibeire, Velmise, Kaggerham ou n’importe quelle autre île qu’il l’était maintenant à Sorve, il savait que ce n’était pas vrai. Mais il essayait de s’en convaincre.

Il se sentait mieux quand la résignation, le fatalisme, voire l’indifférence l’emportaient en lui, mais l’ennui c’est qu’il ne parvenait pas à demeurer dans cet état d’engourdissement. De loin en loin, une émotion violente s’emparait de lui et le bouleversait, il était envahi par le sentiment d’une perte intolérable et sentait même une terreur panique le gagner. Et il fallait tout recommencer.

Quand le soir tomba, Lawler quitta son vaargh et prit la direction de la digue.

Deux lunes s’étaient levées et un petit croissant d’Aurore réapparaissait au firmament. La baie était illuminée par les couleurs du crépuscule, de longues traînées d’or et de pourpre se fondant rapidement sous ses yeux dans le gris de la nuit tombante. Les formes sombres de mystérieuses créatures marines se mouvaient lentement dans les eaux peu profondes. Il émanait une impression de paix et de beauté du spectacle de la baie au soleil couchant.

Mais Lawler se prit soudain à penser au voyage qui l’attendait. Son regard se porta au-delà du port, vers l’immensité hostile et inconcevable de l’océan. Combien de temps leur faudrait-il naviguer avant de trouver une île acceptant de les accueillir ? Une semaine, quinze jours, un mois ?

Jamais il n’avait pris la mer, pas même pour une journée. Il était bien allé à Thibeire, l’île qui s’était approchée si près de Sorve, mais n’avait fait qu’une courte traversée en canot jusqu’à l’entrée de la baie.

Lawler savait qu’il redoutait la mer. Il lui arrivait parfois de se représenter la mer comme une bouche gigantesque, à l’échelle de la planète, qui, lors d’un lointain séisme, avait dû engloutir la totalité d’Hydros, ne laissant à la surface des flots que les quelques petites îles construites par les Gillies. Et il serait englouti lui aussi, s’il entreprenait de la traverser.

Il se dit avec un vif agacement que c’était ridicule, que des hommes comme Gabe Kinverson partaient en mer tous les jours et qu’ils étaient toujours vivants, que Nid Delagard avait effectué des centaines de traversées entre les îles, que Sundira Thane était venue d’une île de la Mer d’Azur, une île si éloignée qu’il n’en avait jamais entendu parler. Tout se passerait bien. Il embarquerait sur l’un des navires de Delagard et, une ou deux semaines plus tard, il débarquerait sur l’île qui deviendrait sa nouvelle patrie.

Et pourtant… Les nuits ténébreuses, l’immensité, la violence des houles de la mer sans limites…

— Lawler ? cria une voix.

Il regarda autour de lui. Pour la deuxième fois de la journée, Nid Delagard sortit de l’ombre derrière lui.

— Venez, dit l’armateur, il se fait tard. Allons parler aux Gillies.

5

Des lumières brillaient dans la centrale électrique des Gillies, juste devant eux, le long de la saillie de la côte. D’autres points lumineux, des dizaines, voire des centaines, scintillaient un peu plus loin, dans les rues de l’agglomération des Hydrans. L’annonce de leur expulsion, aussi brutale qu’inattendue, avait totalement occulté l’autre événement d’importance de la journée, le début de la production d’électricité par des turbines hydrauliques sur l’île de Sorve.

La lumière venant de la centrale était froide, glauque, vaguement narquoise. Les Gillies disposaient d’une technique comparable à ce qu’elle était sur la Terre au XVIII eou XIX esiècle et ils avaient inventé une sorte d’ampoule en utilisant des filaments obtenus à partir des fibres de la plante aux si nombreux usages qu’était le bambou de mer. Les ampoules étaient précieuses et difficiles à fabriquer, et la grosse pile voltaïque, la principale source d’énergie de l’île, malcommode et récalcitrante, ne fonctionnait que mollement et par intermittence et tombait fréquemment en panne. Mais maintenant, au bout de cinq ou six années de travail, les lampes de l’île étaient alimentées par une source nouvelle et inépuisable, l’énergie hydraulique ; l’eau chaude de la surface était transformée en vapeur qui faisait tourner les turbines du générateur produisant l’électricité destinée à alimenter les lampes de Sorve.

Les Gillies avaient accepté de laisser les humains vivant à l’autre extrémité de leur île utiliser une partie de la nouvelle énergie en échange d’une certaine somme de travail. Sweyner leur fabriquait des lampes, Dann Henders les aidait à tendre des câbles, etc. Lawler avait contribué à conclure cet arrangement, ainsi que Delagard, Nicko Thalheim et un ou deux autres. C’était la seule victoire dans le domaine de la coopération inter-espèces que les humains avaient réussi à remporter ces dernières années. Et il avait fallu près de six mois de lentes et difficiles négociations.

Il revint à l’esprit de Lawler que, le matin même, il espérait mener à bien par ses propres moyens une nouvelle œuvre commune. Cela lui semblait remonter à une éternité. La nuit venait à peine de tomber et, s’il se rendait maintenant chez les Gillies, c’était pour les implorer de laisser les humains continuer à vivre sur l’île.

— Nous irons directement voir les chefs, dit Delagard. Dans le cas présent, il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, non ?

— Comme vous voulez, dit Lawler avec un haussement d’épaules.

Ils contournèrent la centrale électrique et s’engagèrent en territoire gillie en longeant le rivage. À cet endroit, l’île s’élargissait rapidement et le sol s’élevait régulièrement pour former un vaste plateau circulaire sur lequel s’étendait la majeure partie du village des Gillies. De l’autre côté du plateau se trouvait un à-pic où la levée végétale protégeant l’arrière de l’île plongeait vertigineusement vers les flots sombres de l’océan.

Le village des Gillies formait un cercle irrégulier. Les bâtiments les plus importants étaient groupés au centre et les autres constructions disséminées à la périphérie. La principale différence entre les constructions du centre et les autres semblait être dans le souci de la permanence. Les constructions sises au cœur du village, selon toute vraisemblance des lieux de pratiques cérémonielles, étaient faites d’algue-bois, le matériau constituant le sol de l’île, alors que les autres, les habitations des Gillies, n’étaient que des sortes de tentes rudimentaires faites d’algues vertes encore humides jetées sur des tiges de bambou de mer. Il s’en dégageait sous le feu du soleil des relents infects de pourriture et, lorsque la couverture d’algues était devenue trop sèche, on la remplaçait par des algues fraîches. Une caste particulière de Gillies semblait passer son temps à démolir les huttes et à en construire de nouvelles.

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