Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Lawler fit un geste marquant sa déception. Il exprima sa tristesse, son désarroi, sa consternation.

À son grand étonnement, l’un des Gillies répondit par une rapide succession de sons dans lesquels on pouvait presque percevoir une manière de sympathie. Lawler se demanda si ce n’était pas l’effet d’une imagination trop optimiste. Comment en être sûr ? Son étonnement ne fit que s’accroître quand la créature massive sortit du rang et s’avança vers lui avec une stupéfiante rapidité en ouvrant ses bras rudimentaires. La surprise le cloua sur place. Qu’est-ce que cela signifiait ? Le Gillie se dressait devant lui comme une muraille vivante. Le moment est venu, se dit-il. C’est l’assaut final, le coup mortel porté avec désinvolture dans un mouvement d’irritation. Il demeurait pétrifié. L’instinct de conservation lui criait de faire quelque chose, mais il était incapable de trouver la volonté d’essayer de s’enfuir. Le Gillie le prit par un bras et l’attira à lui. Il referma ses nageoires en une étreinte étouffante. Lawler sentit les griffes recourbées et acérées pénétrer doucement dans sa chair, s’enfoncer avec une incroyable délicatesse.

Après tout, fais ce que tu veux. Moi, je m’en fous. Lawler n’avait jamais été si près d’un Gillie. Sa tête était plaquée contre l’énorme poitrine du Gillie et il entendait son cœur battre à l’intérieur. Ce n’était pas le rythme familier d’un cœur humain, mais un battement plus sourd et plus fort. Le cerveau déroutant d’un Gillie se trouvait à quelques centimètres de sa joue. L’odeur âcre d’un Gillie lui emplissait les narines. Il avait la tête qui tournait et le cœur au bord des lèvres, mais, curieusement, il n’était pas effrayé. Quelque chose de profondément troublant dans cette étreinte ne laissait pour l’instant pas de place en lui pour la peur. La proximité de l’étrange créature faisait tout tourbillonner dans son esprit. Une sensation aussi violente qu’une tempête hivernale, aussi puissante que la Vague elle-même, balaya le tréfonds de son âme. Il avait le goût des algues dans la bouche ; l’eau de mer courait dans ses veines.

Le Gillie le tint longuement serré contre lui, comme pour lui communiquer quelque chose – quelque chose – que les mots étaient impuissants à exprimer. L’étreinte n’était ni amicale ni hostile ; sa nature échappait totalement à Lawler. Les robustes embryons de bras le pressaient avec vigueur, de toutes leurs forces, mais le Gillie ne semblait aucunement avoir l’intention de lui faire mal. Lawler avait l’impression d’être un petit enfant serré sur la poitrine d’une mère adoptive laide, bizarre, dépourvue d’affection. Ou encore une poupée écrasée contre la vaste poitrine de l’énorme créature.

Puis le Gillie le lâcha et le repoussa d’un petit mouvement brusque avant d’aller rejoindre les autres en se dandinant. Lawler demeura pétrifié, le corps secoué de tremblements. Il regarda les Gillies qui, sans plus lui prêter la moindre attention, pivotaient sur eux-mêmes et s’éloignaient pesamment vers leur village. Il les suivit longtemps des yeux avec le sentiment de n’avoir rien compris. D’âcres relents de mer demeuraient dans ses narines. Il eut à cet instant l’impression qu’il ne parviendrait jamais à se débarrasser de cette odeur fétide.

Ce devait être une sorte d’adieu, décida finalement Lawler.

Oui, c’est cela. Un adieu à la mode des Gillies, une dernière étreinte affectueuse. Peut-être pas vraiment affectueuse, mais quand même une sorte de baiser d’adieu. Cela avait-il un sens ? Non, sans doute pas, mais le reste non plus. Disons que c’était un geste d’adieu, conclut Lawler, et restons-en là.

La nuit était déjà bien avancée quand Lawler s’en retourna. Il repartit d’un pas lent vers le sentier du littoral, contourna de nouveau la centrale électrique et descendit vers le chantier naval, vers la bicoque de bois branlante où vivait Delagard. L’armateur avait toujours dédaigneusement refusé d’habiter dans un vaargh. Il affirmait qu’il voulait être près de son chantier naval à toute heure du jour et de la nuit.

Lawler le trouva seul dans la pièce enfumée, en train de boire de l’alcool d’algue-vigne à la lumière tremblotante du feu. La pièce était petite et encombrée, pleine de lignes et d’hameçons, de filets et de rames, d’ancres, de peaux de poissons-tapis empilées et de caisses d’alcool. Elle ressemblait plus à une réserve qu’à une habitation. C’était le logis de l’homme le plus riche de l’île.

— Vous puez comme une Gillie, dit Delagard en fronçant le nez. Qu’avez-vous fait pendant tout ce temps ? Vous avez baisé avec une Gillie ?

— Vous avez deviné juste. Vous devriez essayer, vous savez. Vous avez peut-être encore des trucs à apprendre.

— Très drôle ! Mais c’est vrai que vous puez le Gillie. Ils vous ont malmené ?

— L’un d’eux m’a serré d’un peu trop près au moment où j’allais partir, dit Lawler. Je pense que c’était un accident.

— Bon, dit Delagard en haussant les épaules. Êtes-vous arrivé à quelque chose ?

— Non. L’avez-vous cru une seule seconde ?

— On peut toujours espérer. Ce n’est pas parce que vous voyez tout en noir qu’il faut perdre espoir. Il nous reste un mois pour les faire changer d’avis. Vous voulez boire un coup, docteur ?

Delagard lui versait déjà à boire. Lawler prit le gobelet et le vida d’un trait.

— Il est temps de cesser de se raconter des histoires, Nid. De faire semblant de croire que nous les ferons revenir sur leur décision.

Delagard leva vivement la tête. À la lueur tremblotante du feu, son visage paraissait plus lourd qu’il ne l’était en réalité. Les ombres mouvantes faisaient ressortir des bourrelets de chair autour de son cou et creusaient ses joues à la peau tannée. La lassitude se lisait dans ses petits yeux ronds et brillants.

— Vous croyez ?

— Cela ne fait plus aucun doute. Ils veulent vraiment se débarrasser de nous. Tout ce que nous pourrons dire ou faire n’y changera rien.

— C’est ce qu’ils vous ont dit ?

— Ils n’ont pas eu besoin de me le dire. J’ai vécu assez longtemps sur cette île pour savoir qu’ils font toujours ce qu’ils disent. Et vous aussi.

— Oui, dit pensivement Delagard. Moi aussi.

— Il est temps de regarder la réalité en face. Nous n’avons pas la moindre chance de les convaincre de lever leur ultimatum. Qu’en pensez-vous, Delagard ? Y a-t-il la moindre chance ?

— Non, je ne pense pas.

— Alors, quand allez-vous cesser de faire comme si nous pouvions les faire changer d’avis ? Dois-je vous rappeler ce qui s’est passé à Shalikomo quand ils ont ordonné à certains humains de partir et que personne ne l’a fait ?

— C’était à Shalikomo, il y a déjà longtemps. Nous sommes à Sorve et le problème se pose aujourd’hui.

— Et les Gillies sont toujours les Gillies. Vous voulez que ce qui s’est passé à Shalikomo se reproduise ici ?

— Vous connaissez la réponse à cette question, doc.

— Très bien. Vous savez depuis le début qu’il n’y a aucun espoir de les faire revenir sur leur décision. Mais vous avez fait mine d’y croire, n’est-ce pas ? Uniquement pour montrer à tout le monde à quel point vous étiez préoccupé par le pétrin dans lequel vous nous avez plongés tout seul.

— Vous croyez que je me suis foutu de votre gueule ?

— Absolument.

— Eh bien, sachez que ce n’est pas vrai. Avez-vous une idée de ce que j’éprouve pour avoir provoqué tout cela ? J’ai l’impression d’être le dernier des salauds, Lawler. D’ailleurs, comment me jugez-vous ? Comme une brute, un vil exploiteur ? Vous croyez que je peux me contenter de hausser les épaules avec dédain et de m’adresser à tout le monde en disant : « Bon, voilà, les gars, vous savez que pendant un moment, j’ai eu une affaire juteuse avec des plongeurs, mais ça vient de foirer et on est tous obligés de faire notre balluchon. J’espère que vous ne m’en voulez pas trop. Allez, salut, à un de ces quatre ! » Sorve est ma patrie, docteur, et je voulais au moins montrer que j’essayais de réparer le mal que j’ai fait.

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