Robert Silverberg - La face des eaux
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- Название:La face des eaux
- Автор:
- Издательство:Livre de poche
- Жанр:
- Год:1997
- Город:Paris
- ISBN:2-253-07191-9
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Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…
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— Et s’ils refusent ? Velmise est bougrement petite.
— Nous avons d’autres possibilités. Regardez : voici Salimil qui remonte de l’autre côté. Au moment de notre départ, elle ne sera qu’à deux semaines et demie de mer.
Lawler réfléchit à la perspective de passer deux semaines et demie en pleine mer, à bord d’un navire. Sous le soleil implacable, cinglé sans relâche par le vent desséchant, à se nourrir de poisson séché et à aller et venir dans l’espace exigu du pont, sans rien voir d’autre que l’océan, encore et toujours l’océan. Il prit la bouteille d’alcool et remplit son gobelet.
— Si Salimil ne veut pas de nous, poursuivit Delagard, nous pourrons aller à Kaggerham – ici – à Shaktan ou même à Grayvard. J’y ai de la famille et je crois que je pourrai m’arranger avec eux. Mais ce serait un voyage de huit semaines.
Huit semaines ? Lawler essaya d’imaginer ce que cela pouvait représenter.
— Il n’y aura de place nulle part pour soixante-dix-huit personnes, dit-il après un silence, surtout à si court terme. Ni à Velmise, ni à Salimil, nulle part !
— Dans ce cas, il nous faudra nous séparer, une poignée par-ci, une poignée par-là.
— Non ! lança Lawler avec véhémence.
— Pourquoi ?
— Je ne veux pas que la communauté éclate. Je veux qu’elle reste unie.
— Et si ce n’est pas possible ?
— Nous trouverons une solution. Nous ne pouvous pas emmener un groupe de personnes qui ont toujours vécu ensemble et les éparpiller sur tout l’océan. Nous formons une grande famille, Nid.
— Vraiment ? Je ne crois pas que je vois les choses ainsi.
— Eh bien, essayez !
— Bon, dit Delagard, très calmement, le front plissé par la réflexion. Je pense que nous pourrions, en dernier ressort, aborder tout simplement dans une des îles qui ne sont pas habitées par des humains et demander refuge aux Gillies qui y vivent. Cela s’est déjà fait.
— Ces Gillies sauraient que nous avons été chassés d’ici par nos propres Gillies. Et ils sauraient pourquoi.
— Ce ne serait peut-être pas un obstacle. Vous connaissez les Gillies aussi bien que moi, docteur. Une grande partie d’entre eux sont bien disposés envers nous. À leurs yeux, nous ne sommes qu’un exemple parmi d’autres des voies impénétrables de l’univers, des êtres bizarres tombés de la grande mer de l’espace et échoués par hasard sur leurs côtes. Ils savent qu’il est inutile de perdre son temps à mettre en question les voies impénétrables de l’univers. Et je suppose que c’est pour cette raison qu’ils ont consenti à nous laisser nous installer chez eux dès notre arrivée sur Hydros.
— C’est peut-être la manière dont les plus sages voient les choses, mais les autres nous détestent et ne veulent rien avoir à faire avec nous. Pourquoi diable les Gillies d’une autre île nous accueilleraient-ils alors que ceux de Sorve nous jettent à la mer et nous considèrent comme des assassins ?
— Tout ira bien, dit paisiblement Delagard, sans réaction apparente au terme offensant d’assassin, le regard fixé sur le contenu de son gobelet d’alcool qu’il tenait entre ses deux mains. Nous irons à Velmise, reprit-il. À Salimil, ou à Grayvard, s’il le faut, ou bien dans une autre île inconnue. Nous resterons tous ensemble et nous nous bâtirons une vie nouvelle. J’y veillerai. Comptez sur moi, doc.
— Avez-vous assez de navires pour transporter tout le monde ?
— J’en ai six. À raison de treize passagers par bâtiment, nous n’aurons pas l’impression d’être les uns sur les autres. Cessez de vous inquiéter, doc. Prenez donc un autre verre.
— J’en ai un.
— Je peux vous accompagner ?
— Faites comme chez vous.
Delagard éclata de rire ; l’ivresse commençait à le gagner. Il caressa la sphère comme si c’était un sein de femme, puis il la souleva délicatement et alla la ranger dans le meuble. La bouteille d’alcool était presque vide. Delagard alla en prendre une autre quelque part et se versa une grande rasade. Il tituba en se servant, reprit son équilibre et se mit à pouffer.
— S’il y a une chose que je puis vous assurer, docteur, dit-il, la bouche pâteuse, c’est que je vais mettre le paquet pour nous trouver une nouvelle île et faire en sorte que tout le monde y arrive sain et sauf. Vous me croyez quand je vous dis ça ?
— Bien sûr que je vous crois.
— Arriverez-vous à me pardonner du fond du cœur pour ce que j’ai fait à ces plongeurs ? poursuivit l’armateur en articulant de plus en plus difficilement.
— Mais oui. Mais oui.
— Vous êtes un menteur. Vous me détestez.
— Arrêtez, Nid. Ce qui est fait est fait. Il nous reste simplement à vivre avec ces souvenirs.
— Voilà qui est parlé comme un vrai philosophe. Tenez, encore un petit coup.
— D’accord.
— Et encore un pour le brave vieux Nid Delagard. Pourquoi pas ? C’est ça, encore un petit coup pour ce bon vieux Delagard ! Voilà, Nid. Merci, Nid… merci beaucoup. Oh ! c’est du bon… du bon.
Delagard bâilla à se décrocher la mâchoire. Ses yeux se fermèrent, sa tête descendit lentement vers la table.
— Oui, du bon… murmura-t-il encore. Il bâilla derechef, étouffa un rot et s’endormit. Lawler vida son gobelet et sortit.
Le seul bruit qui troublait le silence était celui du clapotis des vaguelettes venant mourir sur le rivage, un bruit tellement familier à Lawler qu’il en avait à peine conscience. Les premières lueurs du jour n’apparaîtraient pas avant encore une ou deux heures. La Croix d’Hydros , brillant au firmament avec férocité, déchirait les ténèbres d’un bout à l’autre du ciel comme une charpente lumineuse à quatre branches, placée tout là-haut pour empêcher la planète de dégringoler dans le vide de l’espace.
Lawler avait l’impression que son esprit était doté d’une sorte de clarté cristalline. Il pouvait presque entendre fonctionner les rouages de son cerveau.
Il se rendit compte qu’il lui était égal de quitter Sorve.
Il en resta tout interdit. Tu es soûl, se dit-il.
Peut-être. Mais en tout cas, dans le courant de la nuit, à un moment qu’il ne pouvait préciser, la terreur du départ l’avait quitté. Était-ce définitif ou une absence éloignée provisoirement ? Lawler n’aurait su le dire, mais il se sentait capable, du moins pour l’instant, de regarder les choses en face, sans se dérober. Cette perspective ne l’effrayait pas. Plus que cela, même, la perspective de quitter Sorve était…
Grisante ? Était-ce possible ?
Oui, grisante. Le cadre de sa vie avait été tracé une fois pour toutes, figé à jamais… Le docteur Lawler, de Sorve, un descendant des Premières Familles, un Lawler de la lignée des Lawler, qui vieillissait d’une journée chaque jour, qui accomplissait sa tâche quotidienne, guérissait les malades de son mieux, se promenait le long de la digue, nageait un peu, péchait un peu, consacrait le temps nécessaire à transmettre ses connaissances à son élève, mangeait et buvait, allait rendre visite à quelques amis de longue date, les mêmes depuis son enfance, puis qui allait se coucher, se réveillait et recommençait exactement la même chose le lendemain, été comme hiver, qu’il pleuve ou qu’il vente. Ce cadre allait éclater. Il allait vivre ailleurs ; peut-être devenir quelqu’un d’autre. Cette idée le fascinait ; il constatait, non sans étonnement, qu’il s’en réjouissait même. Il était là depuis si longtemps ; il était lui-même depuis si longtemps.
Tu es vraiment très, très soûl, se dit Lawler. Et il éclata de rire. Très, très, très soûl !
L’idée lui vint brusquement de se promener dans le village endormi, une sorte de voyage sentimental d’adieu, en regardant tout comme si c’était sa dernière nuit sur Hydros, en revivant tout ce qui lui était arrivé ici et là, chaque événement marquant de sa vie. Les endroits où, en compagnie de son père, il avait contemplé la mer, ceux où il avait écouté les récits fantastiques du vieux Jolly, où il avait péché son premier poisson, où il avait embrassé sa première fille. Des scènes associées à ses amitiés et à ses amours, pour ce qu’elles valaient. L’endroit de la baie où il se trouvait le jour où il avait failli embrocher Nicko Thalheim. La cachette derrière l’ossuaire où il avait épié Marinus Cadrell, le barbu grisonnant, en train de faire l’amour avec la sœur de Damis Sawtelle, Mariam, qui était maintenant une des Sœurs du couvent. Cela lui rappela le jour où, lui aussi, il avait fait l’amour avec Mariam, quelques années plus tard, en territoire Gillie. Ils aimaient tous les deux vivre dangereusement, à l’époque. Les souvenirs affluaient à sa mémoire. La silhouette floue de sa mère ; ses deux frères, celui qui était mort beaucoup trop tôt et celui qui avait pris la mer pour sortir à jamais de sa vie ; son père, infatigable, imposant, distant, unanimement révéré, l’initiant inlassablement aux techniques médicales, quand il eût de loin préféré aller barboter dans la baie ; ces années d’enfance qui ne lui avaient pas laissé le souvenir d’une enfance, marquées par l’austérité de toutes ces longues heures d’étude forcée qui le privaient des jeux et des plaisirs de son âge. Un jour, ce sera toi le médecin , lui rabâchait son père. Tu seras le médecin . Sa femme Mireyl montait à bord du navire à destination de Morvendir. Son esprit remontait dans le temps. Tic-tac, c’était le jour de la traversée jusqu’à l’île de Thibeire. Tic-tac, il courait avec Nestor Yanez, mourant de rire et de peur, pour échapper à la femelle Gillie qu’ils avaient bombardée d’œufs de ginzo. Tic-tac, il allait au-devant de la lugubre délégation venue lui annoncer que son père était mort et qu’il était le nouveau médecin. Tic-tac, il découvrait ce que cela faisait de mettre un bébé au monde. Tic-tac, il dansait, ivre, au sommet de la levée, au beau milieu d’une Nuit des Trois Lunes , en compagnie de Nicko et Nestor Lyonides, de Moira, de Meela et de Quigg, et il avait l’impression que ce jeune et gai Valben Lawler était quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’il avait connu autrefois, très longtemps auparavant. Toute sa vie, ses quarante et quelques années passées à Sorve, défilait en sens inverse. Tic-tac. Tic-tac. C’est ça, songea-t-il, je vais prendre le temps de faire une longue promenade dans tous les lieux de mon passé avant que le jour se lève. D’un bout à l’autre de l’île. Mais l’idée lui vint, sans qu’il sût dans quel but, de passer par son vaargh avant de se mettre en route. Il trébucha en franchissant la porte basse de l’entrée et tomba de tout son long. Quand, quelques heures plus tard, les premiers rayons du soleil le tirèrent de son sommeil, il était toujours dans la même position.
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