Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Lawler parcourut longuement l’assemblée du regard avant de prendre la parole.

— Je suis désolé, Damis, Nicko, Nimber, mais je pense que ces idées de résistance ne nous mèneront nulle part. Nous devons reconnaître que ce n’est pas une solution.

Des murmures s’élevèrent aussitôt dans le groupe des bellicistes. Lawler les fit cesser d’un regard impérieux.

— Essayer de vaincre les Gillies, poursuivit-il, revient à essayer d’assécher la mer. Nous n’avons pas d’armes et nous ne disposons au mieux que d’une quarantaine d’hommes assez robustes pour se battre alors qu’ils sont plusieurs centaines. Ce n’est même pas la peine d’y penser.

Le silence devint glacial, mais Lawler vit que ses paroles et son calme commençaient à faire leur effet : les gens échangeaient des regards et hochaient gravement la tête. Il se tourna vers Lis Niklaus.

— Les Gillies ne bluffent pas, Lis, et Nid n’a aucun moyen de les faire revenir sur leur décision. Il leur a déjà parlé et moi aussi. Tu le sais bien. Si tu t’imagines encore que les Gillies vont changer d’avis, tu rêves.

Comme ils avaient tous l’air grave, la mine sombre ! Les Sweyner, Dag Tharp, le petit groupe de Thalheim, les Sawtelle. Sidero Volkin et sa femme Elka, Dann Henders et Martin Yanez aussi. Et le jeune Josc Yanez. Lis et Léo Martello. Et Pilya Braun, Leynila Stayvol et Sundira Thane. Il les connaissait si bien, tous ou presque. Ils formaient sa famille, comme il l’avait dit à Delagard pendant leur nuit de beuverie. Oui, sa famille. Tous ceux qui vivaient sur cette île.

— Mes amis, reprit-il, nous devons regarder la réalité en face. Cette situation ne me plaît pas plus qu’à vous, mais nous n’avons pas le choix. Les Gillies nous ordonnent de partir. Soit, c’est leur île. Ils ont pour eux le nombre et la force physique. Nous irons bientôt nous établir ailleurs et il n’y a rien à y faire. J’aimerais pouvoir vous proposer quelque chose de plus réjouissant, mais je ne peux pas. Personne ne le peut. Personne.

Il attendit une réplique véhémente de Thalheim, de Tanamind ou de Damis Sawtelle, mais ils n’avaient rien à objecter. Personne n’avait plus rien à dire. Tous ces projets de résistance armée avaient fait long feu. La réunion s’achevait sans résultat. Il n’y avait pas d’autre solution que de se soumettre ; tout le monde en avait maintenant pleinement conscience.

Debout devant la digue, entre le chantier naval de Delagard et la centrale électrique des Gillies, Lawler contemplait les couleurs changeantes de la baie en cette fin d’après-midi de la deuxième semaine après l’ultimatum quand il vit Sundira Thane passer en nageant au-dessous de lui. Sans cesser de nager, elle releva vivement la tête et lui adressa un petit signe. Il inclina la tête à son tour et agita la main. Un ciseau vigoureux fit apparaître ses longues jambes fuselées et la propulsa en avant, les reins cambrés, le torse fendant l’eau juste en dessous de la surface.

Lawler vit fugitivement les fesses de Sundira miroiter au-dessus de l’eau, des fesses pâles de garçon, puis son corps tout entier glissa sous la surface, longue forme nue s’éloignant du rivage d’une nage puissante et régulière. Lawler la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Elle nage comme un Gillie, se dit-il. Il avait l’impression qu’elle n’avait pas sortie la tête de l’eau pendant au moins trois ou quatre minutes. Ne respirait-elle donc jamais ?

Mireyl aussi était une bonne nageuse, songea-t-il.

Lawler fut étonné de voir son ex-épouse remonter ainsi du passé à l’improviste. Il n’avait pas pensé à elle depuis une éternité. Puis il lui revint brusquement en mémoire qu’il avait songé à elle la nuit de sa beuverie. Mireyl, oui. C’était si loin.

Il la revoyait presque. Il se retrouva soudain à l’âge de vingt-trois ans, tout jeune médecin, et elle était avec lui, peau et cheveux blonds, ramassée, large d’épaules et de hanches, centre de gravité bas. Une sorte de petit projectile, charnu, musclé, trapu. Mais il ne parvenait pas à retrouver ses traits. Oui, il était incapable de se souvenir de son visage.

Elle nageait merveilleusement. Elle se mouvait dans l’eau comme une anguille. La fatigue ne semblait avoir aucune prise sur elle et elle demeurait immergée pendant un temps interminable. Aussi robuste et dynamique qu’il fût, Lawler avait toutes les peines du monde à la suivre à la nage. Elle finissait par se retourner en riant et elle l’attendait. Quand il arrivait à sa hauteur, il refermait les bras autour d’elle et la serrait très fort contre lui.

Ils sont en train de nager. Il s’approche d’elle et elle lui ouvre les bras. De petites créatures brillantes, souples et peu farouches évoluent autour d’eux dans l’eau de la baie.

— Nous devrions nous marier, dit-il.

— Tu crois ?

— Oui, je crois.

— La femme du médecin. Je n’aurais jamais cru devenir un jour la femme du médecin. Mais il faut bien qu’il y en ait une, ajoute-t-elle en riant.

— Non, ce n’est pas une obligation. Mais je veux que tu le deviennes.

— Attrape-moi et je t’épouse ! lance-t-elle en se dégageant de son étreinte et en se mettant à nager.

— Ce n’est pas juste ! Tu as pris trop d’avance !

— Rien n’est jamais juste ! crie-t-elle.

Avec un sourire, il se lance à sa poursuite, nageant plus vigoureusement qu’il ne l’a jamais fait, et, cette fois, il réussit à la rattraper au beau milieu de la baie. Il ne sait si c’est parce qu’il a nagé au-delà de ses capacités ou bien parce qu’elle s’est volontairement laissé rattraper. Sans doute un peu des deux. Le médecin avait donc pris femme.

— Es-tu heureuse ? lui demandait-il.

— Oh ! oui ! Oui !

— Moi aussi.

C’était une union solide, du moins le pensait-il. Mais elle avait la bougeotte. Venue d’une autre île, elle voulait quitter Sorve pour aller vivre ailleurs. Elle avait envie de voir le monde, mais lui était retenu à Sorve par l’exercice de sa profession, par son tempérament sérieux et discipliné, par une infinité de liens invisibles. Il n’avait pas compris à quel point il importait pour elle de mener une existence vagabonde, car il pensait que son désir de connaître d’autres îles n’était qu’une phase, que cette envie s’estomperait à mesure quelle s’habituerait à sa nouvelle vie de couple à Sorve.

Une autre scène. Le port, onze mois après leur mariage. Mireyl embarque sur un navire de Delagard assurant la liaison avec l’île de Morvendir. Elle se retourne vers la jetée et lui fait un signe de la main. Mais elle ne sourit pas. Lui non plus, qui lève lentement le bras à son tour, en signe d’adieu. Puis elle lui tourne le dos et disparaît.

Lawler n’avait plus jamais eu de nouvelles, plus jamais entendu parler d’elle. Cela remontait à vingt ans. Il espérait qu’elle était heureuse, où qu’elle fût.

Lawler regardait au loin des rase-vagues jaillir de l’eau et prendre leur envol au-dessus des flots. Leurs écailles rouge et or rutilaient au soleil couchant comme les pierres précieuses des contes de son enfance. Il n’avait jamais vu de pierres précieuses – il n’existait rien de tel sur Hydros – mais il était difficile d’imaginer qu’elles pussent être encore plus belles qu’un vol de rase-vagues au coucher du soleil. Il ne pouvait non plus imaginer spectacle plus beau que celui de la baie de Sorve étalant sa riche palette de couleurs. Quelle magnifique soirée d’été ! À certaines autres époques de l’année, l’air était loin d’être aussi doux et caressant ; pendant les saisons où l’île se trouvait dans les eaux polaires, balayée par des vents furieux, cinglée par des rafales de neige fondue. Il arrivait parfois, quand la tempête faisait rage, que personne ne pût s’aventurer dehors, même au bord de la baie pour rapporter du poisson et des plantes aquatiques. Tout le monde se nourrissait de poisson séché, de poudre d’algue et de filaments de varech séchés. Tout le monde se blottissait dans son vaargh en attendant tristement le retour de températures plus clémentes. Mais l’été ! Ah ! l’été ! La saison où l’île traversait les eaux tropicales ! Rien ne valait l’été. Se faire chasser de l’île au cœur de l’été rendait l’expulsion encore plus pénible ; on les privait de la plus belle saison de l’année.

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