Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Il avait contourné la base de la montagne. Derrière se trouvait un espace allongé, en pente, une vallée, et, derrière cette vallée, il voyait quelque chose de sombre qui s’étendait en tous sens. Il savait que c’était une ville, grouillante de gens, des gens dont le nombre dépassait l’imagination. Il se dirigeait vers la ville en songeant qu’il allait se mêler aux gens de la Terre, leur dire qui il était et d’où il venait, leur poser des questions sur la vie qu’ils menaient, leur demander s’ils avaient connu son trisaïeul, Harry Lawler, ou bien le père ou le grand-père de Harry.

Mais il avait beau marcher, la ville ne se rapprochait pas. Elle demeurait sur l’horizon, tout au fond de la vallée. Il marchait pendant des heures ; il marchait pendant des jours ; il marchait pendant des semaines. Mais la ville restait hors d’atteinte, reculant à mesure qu’il avançait vers elle.

Quand il se réveilla enfin, il se sentait épuisé, perclus de tous ses membres, comme après un grand effort, et avec l’impression de ne pas avoir dormi du tout.

Dans le courant de la matinée, Josc Yanez, le jeune élève de Lawler, vint prendre sa leçon habituelle. Le système d’apprentissage de l’île était très strict ; il ne fallait laisser perdre aucune compétence. Pour la première fois depuis l’installation des humains, l’apprenti médecin n’était pas un Lawler. Mais la lignée des Lawler allait s’éteindre avec lui ; il faudrait bien qu’une autre famille se charge de cette responsabilité quand il aurait disparu.

— Quand nous partirons, demanda Josc, pourrons-nous emporter tout l’équipement médical ?

— Cela dépend de la place qu’il y aura sur les navires, répondit Lawler. Nous emporterons le matériel, la majeure partie des médicaments, la pharmacopée.

— Et les dossiers des patients ?

— S’il y a de la place. Je ne sais pas.

Josc était un grand échalas de dix-sept ans. Un jeune homme d’un naturel doux, au sourire franc et au visage ouvert, qui savait prendre les gens comme il fallait. Il semblait avoir des dispositions pour la médecine et il aimait ces longues heures d’études dont Lawler, dans sa jeunesse remuante et indocile, n’avait jamais raffolé. C’était la deuxième année d’apprentissage de Josc, et Lawler pressentait qu’il connaissait déjà la moitié des procédés techniques de base. Le reste et l’art d’établir un diagnostic viendraient en leur temps. Le jeune homme était issu d’une famille de marins ; son frère aîné, Martin, était l’un des capitaines de Delagard. Cela ressemblait bien à Josc de se préoccuper des dossiers de ses patients. Mais Lawler doutait qu’ils puissent les emporter, car les navires de Delagard ne semblaient guère avoir de place pour la cargaison et il y avait des choses plus importantes à emporter que de vieux dossiers médicaux. Il leur faudrait donc, à Josc et à lui, apprendre par cœur les antécédents médicaux de tous les membres de la communauté avant de quitter l’île. Mais ce ne serait pas un gros problème : Lawler en avait déjà en mémoire la plus grande partie. Et il soupçonnait Josc d’en savoir autant que lui.

— J’espère pouvoir embarquer sur le même navire que vous, dit le jeune homme pour qui Lawler, juste après son frère Martin, était le plus grand des héros.

— Non, lui dit Lawler, nous devrons embarquer sur des navires différents. Si le mien disparaît en mer, tu survivras et tu me remplaceras comme médecin.

Josc eut l’air abasourdi. Était-ce à l’idée que son héros pouvait périr en mer ou bien parce qu’il se rendait compte qu’il était vraiment destiné à devenir un jour le médecin de la communauté et que ce jour était peut-être proche ?

Probablement pour cette seconde raison. Lawler se souvenait de ce qu’il avait éprouvé lorsqu’il avait pris conscience que son apprentissage, ces études exténuantes, ces interminables exercices avaient un but concret, qu’il serait appelé un jour à prendre la place de son père dans ce cabinet et à faire tout ce que son père faisait. Il avait à peu près quatorze ans quand cela s’était produit. À vingt ans, il avait perdu son père et était devenu le nouveau médecin.

— Ne t’inquiète pas pour cela, poursuivit Lawler, il ne m’arrivera rien. Mais il faut envisager le pire, Josc. Nous sommes, toi et moi, les seuls de toute la communauté à avoir acquis quelques connaissances médicales et il convient de protéger ce savoir.

— Oui, bien sûr.

— Très bien. Cela implique donc que nous voyagerons sur des navires différents. Tu vois ce que je veux dire ?

— Oui, répondit le jeune homme, je comprends. J’aurais préféré voyager avec vous, mais je comprends. Nous devions parler aujourd’hui des inflammations de la plèvre, n’est-ce pas ? ajouta-t-il en souriant.

— Oui, dit Lawler, les inflammations de la plèvre.

Il déplia sa planche anatomique usée et tachée. Josc se pencha en avant, attentif, le regard vif, avide d’apprendre. Le jeune homme était une source d’inspiration pour Lawler. Il lui rappelait quelque chose qu’il avait eu tendance à oublier ces derniers temps, à savoir que sa profession était plus qu’un métier, qu’elle était une vocation.

— Épanchement pleural et inflammations de la plèvre, reprit-il. Symptomatologie, causes, mesures thérapeutiques.

Il avait l’impression d’entendre la voix de son propre père, grave, mesurée, inexorable, résonnant encore dans sa tête comme un gong.

— Prenons l’exemple d’une douleur brusque et déchirante dans la poitrine…

— Je crains d’avoir de mauvaises nouvelles, dit Delagard.

— Ha !

Ils étaient au chantier naval, dans le bureau de l’armateur qui lui avait demandé de passer. Il était midi, l’heure de la pause pour Lawler. Il y avait une bouteille entamée d’alcool d’algue-vigne sur la table d’algue-bois, mais Lawler avait refusé le verre proposé par Delagard. Jamais pendant les heures de travail, disait-il. Il essayait toujours de garder l’esprit clair quand il exerçait et, même s’il faisait une entorse pour l’herbe tranquille, il se disait qu’elle ne pouvait nuire à l’exercice de sa profession. Elle contribuait même à rendre son esprit plus clair.

— J’ai déjà des résultats, poursuivit Delagard. Mais ils ne sont pas bons. Velmise ne veut pas de nous, docteur.

Lawler eut l’impression de recevoir un coup de poing dans l’estomac.

— C’est ce qu’ils vous ont dit ?

Delagard poussa vers lui une feuille de papier parcheminé.

— Dag Tharp m’a remis cela il y a une heure. C’est un message de mon fils Kendy, qui vit à Velmise. Il m’annonce qu’ils ont réuni leur conseil hier soir et qu’ils ont rejeté notre demande. Leur quota d’immigration pour l’année est de six personnes et, compte tenu des circonstances exceptionnelles, ils acceptent de le porter à dix. Mais ils n’iront pas plus loin.

— Pas à soixante-dix-huit.

— Non, pas à soixante-dix-huit. Le souvenir de Shalikomo est encore vivace. Tout le monde redoute de provoquer la colère des Gillies en accueillant trop d’humains sur son île. On peut toujours se dire que dix personnes, c’est mieux que rien. Si nous en envoyons dix à Velmise, dix à Salimil, dix autres à Grayvard.

— Non, dit Lawler. Je tiens à ce que nous restions ensemble.

— Je sais, je sais.

— À défaut de Velmise, quelle est la meilleure possibilité ?

— Dag est en ce moment même en contact avec Salimil. J’ai un fils là-bas aussi, vous savez. Il saura peut-être se montrer un peu plus persuasif que Kendy. Ou bien les habitants de Salimil seront peut-être un peu moins stricts. Bon Dieu, on croirait que nous avons demandé à ceux de Velmise d’évacuer toute leur foutue ville pour nous faire de la place ! Je suis sûr qu’ils pourraient nous caser. Ce serait peut-être un peu difficile pendant quelque temps, mais ils pourraient se débrouiller. Il n’y aura pas de nouveau Shalikomo !

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