Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Il se laissait flotter dans les ténèbres, très haut au-dessus de la planète bleu-vert, observant, attendant, sachant ce qui allait se produire ensuite, espérant que, cette fois, il ne se passerait rien.

Mais c’était inéluctable. Il se produisit la même chose que les fois précédentes, ce qu’il avait déjà vécu tant de fois, ce qui faisait sortir la sueur de tous ses pores et frémir tous ses muscles d’horreur et d’angoisse. Aucun signe n’annonçait jamais que cela allait se produire. Cela commençait tout simplement : le soleil jaune et ardent se mettait brusquement à grossir, son éclat augmentait, il se déformait monstrueusement… Des langues de feu s’étiraient dans le ciel…

Les flammes s’élevaient des collines et des vallées, des forêts et des bâtiments. L’eau des océans bouillonnait. Les plaines étaient calcinées. Des nuages de cendres obscurcissaient le ciel. La terre noircie était éventrée. Les montagnes sinistres et dénudées se dressaient au-dessus des champs brûlés. La mort. Partout la mort, la mort, la mort.

Il espérait toujours se réveiller avant ce moment-là. Mais cela n’arrivait jamais ; il était contraint de tout voir, les océans bouillonnants, les forêts verdoyantes réduites en cendres.

Le lendemain matin, son premier patient fut Sidero Volkin, un des charpentiers de Delagard, qui s’était fait piquer au mollet par un ver-flamme pendant que, dans l’eau jusqu’à la taille, il débarrassait la quille d’un navire des doigts de mer qui s’y étaient fixés en abondance. Un tiers du travail de Lawler consistait à soigner des blessures reçues dans les eaux tranquilles et peu profondes de la baie. Ces eaux tranquilles et peu profondes n’avaient que trop souvent la visite d’animaux marins qui se plaisaient à piquer et mordre, couper et transpercer, s’infiltrer dans l’organisme, tourmenter de toutes les manières les humains de l’île.

— Cette petite saleté a nagé jusqu’à ma hauteur en suivant la coque, expliqua Volkin, puis elle s’est dressée et m’a regardé droit dans les yeux. J’ai visé la tête avec ma hachette, mais elle a lancé sa queue de l’autre côté et m’a piqué avec son dard. La sale bête ! Je l’ai coupée en deux, mais ça me fait une belle jambe.

La plaie était étroite mais profonde et déjà infectée. Le ver-flamme était un petit animal frétillant, au corps allongé, une sorte de tube résistant et flexible, armé d’un côté d’une petite bouche méchante et de l’autre d’un dard. Peu importait de quel côté l’animal frappait, les deux grouillaient de micro-organismes vivant en symbiose avec le ver-flamme, mais pathogènes pour l’organisme humain. Ces microbes provoquaient aussitôt une vive douleur et des complications quand ils entraient en contact avec les tissus humains. La jambe de Volkin était rouge et tuméfiée. L’inflammation avait provoqué sur la peau l’apparition de fines nervures écarlates rayonnant à partir de la plaie, comme les cicatrices de quelque culte sinistre.

— Ça va faire mal, dit Lawler en plongeant une longue aiguille de bambou dans un bol rempli d’un puissant antiseptique.

— Comme si je ne le savais pas, docteur !

Lawler sonda la plaie avec son aiguille, piquant de-ci de-là, introduisant autant d’antiseptique dans les chairs gonflées que Volkin pouvait, à son avis, le supporter. Le charpentier demeurait parfaitement immobile, jurant de temps en temps entre ses dents tandis que Lawler lui infligeait avec l’aiguille des douleurs qui devaient être atroces.

— Voici un calmant, dit le médecin en lui tendant un sachet de poudre blanche. Vous serez mal fichu pendant quarante-huit heures, puis l’inflammation se résorbera. Cet après-midi, vous aurez de la fièvre. Prenez donc votre journée.

— Je ne peux pas. Jamais Delagard n’acceptera. Les navires doivent être remis en état pour prendre la mer et il reste encore beaucoup à faire.

— Prenez votre journée, répéta Lawler. Si Delagard vous fait des difficultés, dites-lui que c’est à moi qu’il doit venir se plaindre. De toute façon, vous aurez la tête qui tournera trop dans une demi-heure pour faire quoi que ce soit d’utile. Allez, rentrez chez vous.

Volkin hésita quelques instants à la porte du vaargh de Lawler.

— Je voudrais que vous sachiez que je vous suis reconnaissant de ce que vous avez fait, docteur.

— Allez-y. Si vous restez debout, votre jambe va refuser de vous porter.

Un autre patient attendait dehors. Neyana Golghoz, une autre employée de Delagard. C’était une femme placide et solidement charpentée d’une quarantaine d’années, avec des cheveux orange, d’une couleur très rare, et un visage plat et large, couvert de taches de rousseur. Elle était originaire de l’île de Kaggerham, mais s’était établie à Sorve depuis cinq ou six ans. Neyana appartenait au personnel d’entretien à bord des navires de Delagard qui faisaient la navette entre Sorve et les îles voisines. Six mois auparavant, un cancer de la peau s’était formé entre ses omoplates. Lawler l’avait traité chimiquement en glissant sous la tumeur des aiguilles enduites de solvant jusqu’à ce qu’elle se résorbe et qu’il puisse l’exciser. Cela n’avait été agréable ni pour l’un, ni pour l’autre. Lawler lui avait ordonné de revenir tous les mois afin qu’il puisse vérifier qu’il n’y avait pas de récidive.

Neyana enleva sa chemise de travail et tourna le dos à Lawler qui palpa la cicatrice, sans doute encore sensible. Cela ne provoqua aucune réaction de Neyana qui, comme la plupart des insulaires, était impassible et résistante. La vie sur Hydros était simple, parfois rude, jamais très amusante pour la population humaine. Les options restaient très limitées, on n’avait guère la liberté de choisir ce que l’on faisait, qui l’on épousait, où l’on vivait. À moins de décider de tenter sa chance sur une autre île, les grandes lignes de la vie étaient déjà tracées au moment où l’on atteignait l’âge adulte. Et si l’on décidait d’aller voir ailleurs, il y avait de grandes chances que l’on découvre que les choix s’y trouvaient pareillement limités par les mêmes facteurs. Cette situation tendait à engendrer un certain stoïcisme.

— Cela me paraît satisfaisant, dit Lawler. Vous vous protégez du soleil, Neyana ?

— Et comment !

— Vous appliquez régulièrement l’onguent ?

— Et comment !

— Dans ce cas, vous ne devriez plus avoir de problèmes.

— Vous êtes drôlement bon, comme médecin, dit Neyana. Vous savez, j’ai connu quelqu’un sur l’autre île qui avait un cancer comme le mien. La tumeur a rongé la chair et il en est mort. Mais vous, docteur, vous vous occupez bien de nous, vous prenez soin de nous.

— Je fais de mon mieux.

Lawler était toujours embarrassé par la gratitude de ses patients. Il avait la plupart du temps l’impression de n’être qu’un boucher, de tailler dans leur chair en employant des méthodes préhistoriques alors que sur d’autres planètes – s’il fallait en croire ceux qui étaient arrivés sur Hydros en provenance d’un autre monde – les médecins avaient à leur disposition toutes sortes de traitements absolument miraculeux. Ils utilisaient des ondes sonores, l’électricité, des radiations et toutes sortes de choses qu’il avait de la peine à comprendre ; ils avaient des remèdes qui pouvaient tout guérir en cinq minutes. Lui devait se contenter de baumes qu’il préparait lui-même, de potions à base d’algues, d’instruments de fortune en bois, avec un tout petit bout de fer ou de nickel. Mais il lui avait dit la vérité : il faisait de son mieux.

— Si jamais je peux faire quelque chose pour vous, docteur, n’hésitez pas à le demander.

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