Robert Silverberg - La face des eaux

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La face des eaux: краткое содержание, описание и аннотация

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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— Je n’imaginais pas que vous étiez fasciné à ce point par la Terre. Je n’ai jamais connu personne pour qui elle ait une telle importance. Pour la plupart d’entre nous, la Terre est simplement la planète sur laquelle vivaient nos ancêtres il y a déjà bien longtemps. Mais, en réalité, c’est quelque chose qui dépasse notre entendement, quelque chose d’inaccessible. Nous ne pensons pas plus à la Terre qu’à la tête que pouvaient avoir nos aïeux.

— J’y pense, répliqua Lawler, mais je ne sais pas pourquoi. Je pense à toutes sortes de choses qui me sont inaccessibles. Par exemple ce que peut être la vie sur la terre ferme. Un lieu où les pieds foulent un sol noir où poussent des plantes. Des plantes qui croissent en plein air et qui atteignent vingt fois la hauteur d’un homme.

— Vous voulez dire des arbres ?

— Oui, des arbres.

— J’ai entendu parler des arbres. Je sais que ce sont des végétaux dont la tige est si épaisse qu’on ne peut en faire le tour avec les bras. Qu’ils ont de haut en bas une enveloppe brune, dure et rugueuse. Vraiment incroyable !

— À vous écouter parler, on dirait que vous en avez déjà vu, dit Lawler.

— Moi ? Non ! Comment aurais-je pu en voir ? Je suis venue au monde sur Hydros, tout comme vous. Mais j’ai connu des gens qui avaient vécu sur des planètes où le sol est solide. Quand je vivais à Simbalimak, j’ai passé un certain temps avec un homme originaire d’Aurore et il m’a parlé des forêts, des oiseaux, des montagnes et de tant d’autres choses que nous n’avons pas ici. Des arbres. Des insectes. Des déserts. C’était ahurissant.

— J’imagine, dit Lawler.

Ce sujet de conversation ne le réjouissait pas plus que le précédent. Il ne voulait pas entendre parler de forêts, d’oiseaux, ni de montagnes, pas plus que de l’homme d’Aurore avec qui elle avait passé un certain temps à Simbalimak.

Elle lui lança un regard bizarre. Il y eut un long silence pesant, un silence plein de sous-entendus, mais il ne comprenait pas ce qu’il cachait.

— Vous n’avez jamais été marié, n’est-ce pas, docteur ? demanda-t-elle d’un ton beaucoup plus sec.

La question était si inattendue que Lawler n’aurait pas été plus surpris en voyant un Gillie faire devant lui un saut périlleux.

— Une fois, répondit-il, et pas très longtemps. Cela remonte à un certain temps et ce fut une grosse bêtise. Et vous ?

— Jamais. Je n’arrive pas à comprendre comment on peut faire cela. Je veux dire unir sa destinée à une seule personne et jusqu’à la fin de ses jours… Cela me paraît tellement bizarre.

— Il semble que ce soit possible, fit observer Lawler. Je l’ai vu de mes propres yeux. Mais je dois reconnaître que mon expérience personnelle est très limitée.

Sundira Thane acquiesça vaguement de la tête. Elle semblait lutter contre quelque chose. Lui aussi, et il savait ce que c’était : sa réticence à franchir les barrières qu’il avait dressées autour de son existence depuis le départ de Mireyl, son manque d’ardeur à s’exposer à de nouvelles souffrances. Il s’était habitué à sa vie monacale et disciplinée. Non seulement il s’y était habitué, mais cela paraissait être le genre de vie qu’il souhaitait, celui qui répondait à ses aspirations les plus profondes. Qui ne risque rien ne perd rien. Attendait-elle qu’il lui fasse des avances ? Oui, c’est bien ce qu’il semblait. Mais le ferait-il ? En était-il capable ? Il s’était enfermé dans une indifférence intransigeante et qui ne laissait pas de solution pour en sortir.

Le souffle tiède de la brise venant du sud lui apportait l’odeur des cheveux mouillés de la jeune femme et agitait doucement la tunique, lui rappelant que dessous, elle était nue. La lumière orangée du soleil couchant jouait sur sa peau et transformait en fils d’or les poils très fins, presque invisibles, de son corps, de sorte que ses seins donnaient l’impression d’étinceler dans l’ouverture du vêtement primitif. Son corps était encore humide du bain et ses petits mamelons clairs durcissaient à la première fraîcheur du soir. Elle était souple et svelte, désirable.

Il avait envie d’elle, cela ne faisait aucun doute.

Soit. Eh bien, vas-y ! Tu n’as plus quinze ans. Tu sais ce qu’il faut lui dire : « Plutôt que d’attendre demain matin, accompagnez-moi donc maintenant jusqu’à mon vaargh et je vous donnerai le remède. Et après, nous pouvons dîner ensemble et boire quelques verres. J’ai envie de mieux vous connaître. » Lawler avait l’impression que les mots flottaient encore dans l’air, comme s’il les avait véritablement prononcés.

À cet instant précis, Gabe Kinverson, retour de sa journée en mer, apparut sur le sentier. Il portait encore sa tenue de pêche, de lourds vêtements évoquant une toile de tente et destinés à le protéger des coups cinglants des tentacules des poissons-chair. Sous un bras, il portait une voile pliée. Il s’arrêta à une douzaine de mètres, se redressa de toute sa taille et les considéra pendant quelques instants. Massif et rugueux comme un récif, il avait une présence imposante et il émanait de lui cet étrange sentiment d’une grande force contenue avec énormément de difficulté, de violence cachée, de danger latent.

— Te voilà, dit-il en s’adressant à Sundira. Je te cherchais. Bonsoir, docteur.

Il s’était exprimé d’un ton calme, détaché, énigmatique. Les paroles de Kinverson n’étaient jamais aussi menaçantes que son apparence. Il fit signe à Sundira de s’approcher et elle se dirigea vers lui sans hésiter.

— Cela m’a fait plaisir de discuter avec vous, docteur, dit-elle en regardant Lawler par-dessus son épaule.

— À moi aussi.

Kinverson a juste besoin d’elle pour réparer cette voile, se dit-il. Bien sûr. Bien sûr.

Il fit cette nuit-là un des rêves de la Terre. Il y en avait deux, l’un extrêmement pénible, l’autre un peu moins angoissant. Lawler en faisait un au moins une fois par mois, parfois les deux.

C’était le moins désagréable, celui où il se trouvait sur la Terre et où il foulait un sol ferme. Il était pieds nus et il venait de pleuvoir ; le sol était chaud et souple. Quand il remuait les orteils et les enfonçait dans ce sol, il voyait jaillir entre eux des tortillons de terre, comme le sable lorsqu’il marchait sur un banc de la baie. Mais le sol de la Terre était beaucoup plus sombre et beaucoup plus lourd. Il cédait légèrement sous le pied d’une manière très étrange.

Il traversait une forêt. Des arbres s’élevaient de tous côtés, des plantes qui ressemblaient un peu à des algues, avec des troncs élevés et de hautes couronnes de feuillage dense, mais elles étaient beaucoup plus massives que toutes les algues-bois qu’il eût jamais vues et les feuilles étaient si hautes qu’il ne pouvait en distinguer la forme. Des oiseaux voletaient à la cime des arbres. Ils émettaient de curieux cris mélodieux, une musique qu’il n’avait jamais entendue ailleurs et dont il était incapable de se souvenir à son réveil. Toutes sortes d’animaux plus ou moins étranges se déplaçaient dans la forêt ; certains marchaient sur deux jambes comme les humains, d’autres rampaient sur le ventre, d’autres encore prenaient appui sur six ou huit petites échasses. Il les saluait d’un signe de la tête et les créatures de la Terre lui rendaient son salut en passant.

Il atteignit un endroit où la forêt se dégarnissait et où une montagne se dressait devant lui. Elle avait l’aspect d’un verre sombre, moucheté d’irrégularités miroitantes et la lumière chaude et dorée du soleil couchant lui conférait un éclat extraordinaire. La montagne emplissait la moitié du ciel et ses pentes étaient couvertes d’arbres. Ils paraissaient si petits qu’il avait l’impression de pouvoir les prendre dans la main, mais il savait que ce n’était dû qu’à l’éloignement de la montagne, et qu’en réalité les arbres étaient au moins aussi gros, sinon plus, que ceux qui poussaient dans la forêt qu’il venait de quitter.

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