Robert Silverberg - La face des eaux

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Hydros est une planète-océan où vivent en bonne intelligence les Gillies, premiers habitants de ce monde, et quelques humains, sur des îles flottantes construites par les Gillies.
Mais lorsque l’armateur Delagard commet l’irréparable, les Gillies décident de chasser les humains.
Où fuir ? L’espace est inaccessible.
Il ne reste à Lawler, le médecin, et à ses compagnons qu’à se confier à l’océan, sur les vaisseaux de Delagard, en espérant rejoindre le continent mythique nommé la Face des eaux, de l’autre côté du monde.
S’il existe…

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Mais n’est-ce pas l’histoire de l’humanité depuis le commencement des temps ? se demanda Lawler. Une expulsion après l’autre, à commencer par celle du paradis terrestre. Un exil après l’autre.

En contemplant la baie dans toute sa splendeur, Lawler éprouvait un douloureux pincement au cœur, le sentiment nouveau d’une perte. Sa vie à Sorve lui échappait irrémédiablement, seconde après seconde. L’étrange griserie qu’il avait ressentie la première nuit à la perspective de recommencer ailleurs une nouvelle vie ne l’avait pas quitté. Mais il ne l’éprouvait plus en permanence.

L’image de Sundira se présenta à lui. Il se demanda ce que cela lui ferait de coucher avec elle. Inutile de faire comme s’il n’était pas attiré par la jeune femme. Les longues jambes fuselées de Sundira ; son corps souple, mince et musclé à la fois ; son énergie, son attitude brusque et assurée. Il imagina ses doigts effleurant lentement la peau fraîche et satinée de l’intérieur des cuisses de la jeune femme. Sa tête se nichant dans le creux entre la gorge et l’épaule. Ses mains se refermant sur les petits seins fermes aux mamelons tendus contre ses paumes. Si Sundira faisait l’amour avec la moitié de la vigueur qu’elle employait à nager, ce serait extraordinaire.

C’était drôle de désirer de nouveau une femme.

Lawler avait pratiqué la continence pendant si longtemps ; céder au désir l’obligerait à retirer une partie de la cuirasse dont il s’était soigneusement revêtu. Mais la perspective de quitter l’île avait réveillé toutes sortes de choses qui dormaient en lui.

Lawler se rendit brusquement compte qu’il s’était écoulé au moins dix minutes depuis la dernière fois qu’il avait vu Sundira respirer. Le meilleur nageur humain ne pouvait suspendre aussi longtemps sa respiration. Inquiet, il fouilla du regard la surface de la baie.

En tournant la tête sur sa gauche, il la vit soudain s’avancer dans sa direction, sur la promenade de la digue. Ses cheveux bruns et mouillés étaient ramenés derrière sa tête et elle portait avec désinvolture une tunique bleue d’algue-lierre ouverte sur le devant. Elle avait dû gagner la côte par le sud sans qu’il le remarque et prendre pied près de la rampe de la baie, à côté du chantier naval.

— Acceptez-vous ma compagnie ? demanda-t-elle.

— Ce n’est pas la place qui manque ici, dit Lawler en écartant les bras.

Elle arriva à sa hauteur et prit la même position que lui, le buste penché en avant, la tête tournée vers la mer, les coudes appuyés sur le garde-fou.

— Vous aviez l’air si grave tout à l’heure, quand je suis passée devant vous en nageant. Vous étiez plongé dans vos pensées.

— C’est vrai ?

— À moi de vous le demander.

— Oui, je suppose.

— Vous méditiez de profondes pensées, docteur ?

— Non, je réfléchissais, c’est tout.

Il ne se sentait pas capable de lui avouer ce qui occupait son esprit quelques minutes plus tôt.

— J’essayais d’accepter l’idée du départ, dit-il en improvisant rapidement. L’idée de ce nouvel exil.

— Un nouvel exil ? dit-elle. Je ne comprends pas. Pourquoi dites-vous cela ? Vous est-il déjà arrivé d’avoir à quitter une île avant celle-ci ? Je croyais que vous aviez toujours vécu à Sorve.

— C’est vrai. Ce que je voulais dire, c’est qu’il s’agit d’un deuxième exil pour nous tous. Nos ancêtres ont déjà été exilés de la Terre et maintenant, nous sommes condamnés à quitter cette île.

— Nous n’avons pas été exilés de la Terre, dit-elle en se tournant vers lui, l’air perplexe. Jamais aucun humain né sur la Terre n’est venu s’établir sur Hydros. La Terre a été détruite un siècle avant l’arrivée des premiers humains sur cette planète.

— Peu importe. Si l’on remonte à l’origine, nous venons tous de la Terre. Et nous avons perdu notre patrie. N’est-ce pas une sorte d’exil ? Et je parle pour tout le monde, pour tous les humains disséminés sur toutes les planètes. Écoutez, poursuivit-il en accélérant brusquement son débit, nous avions jadis une patrie, une planète ancestrale et cette planète a disparu. Elle est détruite, elle s’est volatilisée. Elle n’existe plus. La Terre n’est plus qu’un souvenir, et un souvenir très flou. Il n’en subsiste que quelques fragments infimes comme ceux que vous avez vus dans mon vaargh. Mon père me disait que la Terre était un endroit merveilleux, extraordinaire, la plus belle planète qui eût jamais existé. Le jardin des délices, aimait-il à dire, le paradis. Peut-être est-ce la vérité ; d’aucuns prétendent qu’il n’en est absolument rien, que c’était un endroit horrible, une planète que les gens fuyaient, car ils ne pouvaient supporter d’y vivre tellement elle était affreuse. Je ne sais pas. Tout cela est devenu une véritable mythologie. Quoi qu’il en soit, c’était notre patrie et, quand nous l’avons quittée, la porte s’est refermée derrière nous pour de bon.

— Je ne pense jamais à la Terre, dit Sundira Thane.

— Moi, si. Toutes les autres races de la galaxie ont une patrie, pas nous. Nous sommes condamnés à vivre éparpillés sur plusieurs centaines de mondes, un millier par-ci, quelques centaines par-là, tous établis loin de chez nous, plus ou moins bien tolérés par la population indigène des planètes sur lesquelles nous avons réussi à prendre pied avec des fortunes diverses. Voilà ce que j’entends par exil.

— Même si la Terre existait encore, il nous serait impossible d’y retourner. Pas à partir d’Hydros. C’est cette planète qui est notre patrie, pas la Terre. Et personne ne veut nous exiler d’Hydros.

— On veut au moins nous exiler de Sorve. Vous n’arriverez pas à me prouver le contraire.

L’expression de la jeune femme, qui marquait de la perplexité et un peu d’impatience, s’adoucit brusquement.

— Si vous considérez cela comme un exil, dit-elle, c’est parce que vous n’avez jamais vécu ailleurs. Pour moi, une île n’est rien d’autre qu’une île. D’ailleurs, elles se ressemblent presque toutes. Je séjourne un certain temps sur l’une d’elles, puis j’ai envie d’aller voir ailleurs et je m’en vais. Pardonnez-moi, ajouta-t-elle en posant fugitivement la main sur celle de Lawler, je sais que, pour vous, ce doit être différent.

Lawler aspirait de toutes ses forces à changer de sujet. Les choses avaient pris une mauvaise tournure. Elle lui offrait sa pitié, ce qui signifiait qu’elle devait croire qu’il s’apitoyait sur son sort. La conversation était mal engagée et il ne savait comment en changer le cours. Au lieu de lui parler d’exil et du sort poignant des malheureux humains dispersés comme des grains de sable d’un bout à l’autre de la galaxie, il aurait dû simplement lui dire qu’il l’avait trouvée superbe quand elle avait fait dans l’eau ce saut carpé mettant sa croupe en valeur et lui demander si elle aimerait le suivre sur-le-champ dans son vaargh pour une joyeuse partie de jambes en l’air avant le dîner. Mais il était trop tard pour changer de tactique. À moins que…

— Et comment va cette toux ? demanda-t-il après un long silence.

— De mieux en mieux. Mais j’aimerais avoir un peu plus de votre remède miraculeux. Il ne m’en reste plus que pour deux ou trois jours.

— Passez à mon vaargh quand vous l’aurez fini et je vous en donnerai d’autre.

— D’accord, dit-elle. Et j’aimerais aussi regarder de plus près vos vestiges de la Terre.

— Très volontiers. Et, si cela vous intéresse, je vous dirai tout ce que je sais sur eux. Dans la mesure de mes modestes connaissances. Mais l’intérêt de la plupart des gens retombe rapidement quand je commence à en parler.

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